Conférence de presse du 26 janvier 2011
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1 LE DOSSIER MEDICAL PARTAGE ET L’ACCES A L’INFORMATION
Le DMP (Dossier Médical Personnel) est d’actualité !
Sa mise en application vient d’être officiellement été annoncée dans 7 régions “pilotes”, en FRANCE, par le Ministre de la Santé
A terme, chaque français pourra choisir d’archiver, sous forme numérique, ses données médicales, accumulées au cours de sa vie (Compte Rendu d’examens divers, et de consultations…), dans une banque sécurisée à laquelle il pourra lui-même accéder, et donner accès à tout médecin de son choix
Le DMP va largement favoriser la pratique de la télémédecine, en particulier dans les zones de montagne, qu’il s’agisse de téléconsultation ou de télé-expertise
La région Rhône- alpes dispose depuis plus de 5 années d’un DMP appelé DPPR (dossier patient partagé régional) développé par SISRA (système information de santé Rhône –alpes).
.L’INSA de Lyon (laboratoire LIRIS) associé à SISRA en particulier au sein de l’association ASTHRA (association pour la télémédecine en Rhône –alpes) a été a l’origine de ce projet.
Le concept de DMP existe également dans d’autres pays européens : Des DMP se mettent en place progressivement, en Europe; soit à l’échelle régionale ou nationale suivant la taille du pays; par exemple en Lombardie, la Catalogne, la Suisse, la Suède se sont dotées d’un DMP.
Cependant lorsqu’un citoyen européen voyage, ou réside de façon plus ou moins transitoire, à l’étranger il ne peut, à l’heure actuelle, avoir, ni lui ni le médecin étranger qui le prend en charge (après une maladie ou un accident), accès à son DMP. En effet, il ne peut accéder à la banque qui détient son DMP que s’il se trouve dans le pays où le DMP est stocké. Ceci s’explique par de nombreuses raisons qui sont d’ordre technique, déontologique ou juridique, ainsi que sécuritaire (identification du patient et/ou du médecin qui le prend en charge à l’étranger), et même linguistique..
C’est l’ensemble de cette problématique, particulièrement prégnante en zone de montagne, par exemple dans le massif ALPIN fréquenté par des milliers de touristes étrangers chaque année, qui a justifié la mise en place du projet européen ALIAS.
2 PRESENTATION DU PROJET ALIAS
Les zones de montagne sont souvent mal couvertes en termes d’offres de soins. Une des méthodes d’amélioration de cette situation est la « re-répartition » des professionnels dans ces zones alpines. L’e-santé permet de faire cette répartition sans déplacer physiquement les praticiens mais en gommant les difficultés dues à la distance entre le patient et le professionnel. Le projet ALIAS va dans cette direction en proposant une solution face à l’inadéquation des services et données nécessaires à des soins de qualité en montagne, où la télémédecine n’est pas exploitée suffisamment et où les barrières linguistiques représentent un obstacle à la mobilité des patients. La mise en place de systèmes de télémédecine contribue : à optimiser l’utilisation des ressources, à promouvoir l’attractivité de l’espace alpin en luttant contre la dépopulation et en améliorant les opportunités d’emplois, à améliorer les soins pour des maladies spécifiquement reliées aux conditions de montagne. De plus, ALIAS peut permettre la continuité des soins (par l’accès à l’histoire médicale du patient) pour les citoyens mobiles et par là-même il soutiendra la vocation touristique de l’espace alpin.
3 Les Objectifs
ALIAS a pour objectif de fournir des services publics basés sur les TIC aux citoyens et aux professionnels, augmentant ainsi la mobilité des premiers et la capacité de soins des derniers
Le projet a pour objectif d’inter-relier des hôpitaux de l’espace alpin, permettant la création d’un réseau pour l’émergence d’un hôpital virtuel pour le partage d’informations médicales, l’adoption de services de télémédecine et l’échange des meilleures pratiques. L’objectif est d’augmenter l’efficacité des hôpitaux de l’espace alpin.
ALIAS propose donc un accès égalitaire aux services publics de santé et aux infrastructures de communication associées dans l’espace du programme. Le challenge est d’augmenter les activités d’innovation dans le secteur traditionnel de la santé en améliorant tant l’accès que l’utilisation des infrastructures existantes de communication dans le but d’optimiser la délivrance de services de santé.
Le projet ALIAS comporte 9 partenaires de l’Europe et deux partenaires suisses. Huit hôpitaux font également partie du projet, soit en tant que partenaires, soit en tant que sous-traitants
Les partenaires sont :
Le Ministère de la santé en Lombardie (chef de file),
Le Ministère de la santé de Friuli Venezia Guilia,
L’hôpital de Garmisch-Partenkirchen en Bavière,
L’INSA de Lyon et SISRA de Rhône-Alpes,
L’hôpital général d'Izola et la clinique pneumologique et allergique de Golnik en Slovénie,
L’hôpital régional de Villach en Carinthie
Les hôpitaux universitaires de Genève et le département de la santé du Canton de Genève en Région Lémanique.
Le projet est suivi par quatre observateurs :
Le Ministère de la Santé de Bavière,
Le gouvernement de Carinthie,
Le Ministère de la santé en Autriche,
La Région Rhône-Alpes.
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La création de l’hôpital virtuel reliant 8 hôpitaux de l’espace alpin fournira les résultats suivants, en cohérence avec la stratégie de communication de l’Europe : construire l’acceptation et la confiance dans les services de télémédecine, identifier des solutions légales viables, construire des services transnationaux de meilleure pratique, résoudre des questions techniques et faciliter le développement du marché.
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améliorer l’efficacité des services de soin avec une augmentation des secondes opinions et du partage de données entre les hôpitaux impliqués ;
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élargir le nombre de participants au réseau, à la fin du projet, par l’implication d’au moins trois autres hôpitaux de l’espace alpin ;
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réduire les transports non nécessaires de patients vers d’autres hôpitaux du réseau virtuel grâce à l’implantation des services ALIAS ;
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augmenter l’attractivité touristique dans les régions couvertes par le projet pour les citoyens nationaux ou étrangers, en fournissant des services de santé de première qualité et en garantissant la continuité des soins des citoyens mobiles.
Les résultats bénéficieront à trois groupes cibles : les administrations locales ou régionales, les hôpitaux locaux, les citoyens résidents ou non. Les connaissances et pratiques instaurées par le projet seront utilisées par les administrations nationales ou régionales pour le développement de nouvelles stratégies en e-santé.
Les hôpitaux locaux amélioreront leurs services de santé ; ils augmenteront également leur capacité à exploiter les innovations créées par le réseau virtuel par l’utilisation des services du projet.
Les praticiens augmenteront leur capacité à fournir des soins de la plus haute qualité via une meilleure connexion avec le réseau virtuel.
Les citoyens tireront avantage des services de soin et de santé améliorés et cela se traduira également par une plus grande confiance dans les structures locales.
La dissémination ciblée des résultats d’ALIAS permettront de promouvoir la participation d’hôpitaux supplémentaires au réseau virtuel, enrichissant par là-même l’impact du projet sur les territoires concernés.
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Generalisation
Le projet ALIAS, concernant au départ des régions de l’arc alpin, peut bien sùr être utilisé dans d’autres cadres, d’autres régions, d’autres hôpitaux. Par là même il constitue une base pour que les citoyens européens puissent accéder à leur dossier médical situé dans le pays où ils vivent et ce de n’importe quel endroit de l’espace européen.
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