Contributions (scientifiques principalement mais aussi industrielles) (entre 3 et 5 pages)
Deux axes de recherche sont développés par le KMRG depuis 2006:
KM et Performance de l’organisation.
Cet axe vise à identifier comment optimiser la performance et l’efficacité des entreprises en mettant en œuvre des démarches de Management des Connaissances et des SI.
Le KMRG étudie l’impact du KM sur les activités opérationnelles de l’entreprise (activités de conception et de développement de biens et services, activités de production et distribution de biens et services notamment) et travaille à l’élaboration de Systèmes de Gestion des Connaissances adaptés au management de ces activités opérationnelles. Cette thématique de recherche est une des thématiques fondatrices des travaux en KM du LGI. Les thèses de Julie Le Cardinal (2000), Barthélémy Longueville (2003) ou Alexandre Tissot (2005) ont amorcé cette activité désormais rattachée du KMRG. Cette activité se poursuit aujourd’hui avec la thèse d’Abir Fathallah et des travaux de Master Recherche (Billon, 2006). C’est l’influence de cet axe de recherche qui conduit à la mobilisation ponctuelle de travaux en KM dans les recherches en Développement de Biens et Services (thèses de Mustapha Dandache, Ndrianarilala Rianantsoa, de Vincent Holley, de Mhamed Bendaoud, Corinna Flöck et Marinita Schumacher).
Par aillleurs, dans la lignée de la thèse d’Aurélie Dudezert (2003), le KMRG travaille à définir les métriques permettant d’évaluer la performance globale du KM pour l’entreprise (Dudezert et Lancini, 2006) (Dudezert, 2007).
Il étudie également comment les démarches KM et les Systèmes de Gestion des Connaissances peuvent être utilisés pour optimiser le pilotage stratégique de l’organisation. Notamment sur ce dernier point, le KMRG a développé un axe de recherche sur l’utilisation des cartographies de connaissances comme outil de pilotage de l’organisation. Outil d’aide à la décision pour une gestion optimale des connaissances de l’entreprise, la cartographie des connaissances est à la fois un outil d’aide à l’allocation de ressources et un outil de définition des orientations stratégiques à privilégier en matière de gestion des connaissances (développement/suppression de tel ou tel domaine de connaissances…). L’étude de cet outil a débuté avec les travaux de Master Recherche de Claire Lecarpentier (2006).Ce travail a été poursuivi par la suite par une étude de l’utilisation d’un type de cartographie des connaissances (les cartographies des connaissances métier) au sein des Directions des Ressources Humaines d’une dizaine d’entreprises présentes sur le territoire français (Dudezert, 2007b). Ce travail avait notamment pour objectif de mieux comprendre les tenants et les aboutissants d’un tel mode de pilotage pour les entreprises. Il discute tout particulièrement la pertinence de l’utilisation de cet outil de pilotage dans les organisations actuelles et se poursuit avec la thèse de Melle Kelly Sellin.
Enfin les travaux de thèse de Isabelle Corbett et de Linh Chi Vo visent à étudier comment améliorer l’alignement entre démarches KM et performance de l’organisation. Ces recherches étudient plus précisément dans un contexte industriel les conditions de l’intégration de ces démarches de KM à l’organisation.
Scientifiquement cet axe contribue à approfondir le postulat de la Knowledge-Based View. Durant les années 1980, la pensée stratégique est principalement dominée par les travaux de Mickaël Porter (Porter, 1986). L’entreprise pour être performante doit obtenir, développer ou consolider un avantage concurrentiel. Cet avantage qui justifie son existence sur du moyen terme est obtenu par un jeu de rapports de forces avec des parties prenantes hostiles à l’organisation. Cette vision centrée sur la détermination de la performance de l’entreprise par l’environnement externe est contrebalancée depuis les années 1990 par une vision centrée sur les ressources (Resource-Based View) (Barney, 1991 ; Grant, 1996 ; Teece, 1997). Certes la définition de rapports de force favorables reste une source d’avantage concurrentiel mais pour obtenir un avantage concurrentiel durable, il convient également de prendre conscience des forces internes de l’entreprise et notamment de ces ressources internes. C’est par une valorisation optimale des ressources internes et notamment des connaissances (Knowledge-Based View) que l’entreprise pourra être performante et obtenir un avantage concurrentiel durable. Aussi depuis plusieurs années les travaux de recherche se sont multipliés pour valider scientifiquement cette théorie et établir précisément le lien entre valorisation des connaissances et performance organisationnelle. Le KMRG du LGI s’inscrit dans la lignée dans ces travaux avec pour originalité d’étudier l’apport du KM comme levier de la performance de l’entreprise en intégrant deux niveaux d’analyse : le niveau de l’activité opérationnelle (performance opérationnelle du KM) et le niveau de l’activité globale de l’entreprise (performance stratégique du KM).
D’un point de vue industriel, les travaux du KMRG contribuent par exemple à améliorer les Systèmes de Gestion des Connaissances mis en place pour les adapter à l’activité opérationnelle ou stratégique dont ils doivent optimiser l’efficacité ou à mieux qualifier l’apport de la valorisation des connaissances pour la performance globale de l’entreprise (question du retour sur investissement et des métriques du KM).