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* QU'EST-CE QUE LA FOI ?



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QU'EST-CE QUE LA FOI ?

L'empereur Napoléon passait en revue ses trou­pes sur la place du Carroussel à Paris. En donnant un ordre, il lâcha la bride de son cheval qui partit au galop. L'empereur fut obligé de s'accrocher à la selle, mais un soldat sortit des rangs, sauta à la tête du cheval, saisit la bride et la remit au cavalier.

"Merci, mon capitaine", dit l'empereur. Et le sol­dat, ayant foi dans la parole de son chef, lui demanda : "De quel régiment, Sire ?" Charmé de sa confiance, Napoléon lui dit : "Dans ma garde !" puis il s'éloigna au galop.

Sans hésiter, le soldat s'approcha du groupe des officiers d'état-major. Aussitôt un général lui demanda d'un ton rogue : "Que viens-tu faire ici ?" -"Je suis capitaine de la Garde !" répondit fièrement le soldat. "Toi ? Tu es fou ?" —"Il me l'a dit !" reprit le soldat en montrant l'empereur au loin. "Je vous

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demande pardon, capitaine, dit le général, je l'ignorais."

"Qu'est-ce que la foi ?" demandent beaucoup de gens. C'est prendre Dieu au mot, comme l'a fait ce simple soldat avec son empereur. C'est accepter les promesses qu'il nous a données, telles qu'elles sont écrites dans la Bible, la Parole de Dieu. Le Seigneur aime ceux qui se confient en Lui entièrement et vivent en accord avec leur foi. Et toujours II tient Ses promesses pour ceux qui ont ainsi confiance en Lui.

La seule chose que Dieu demande à l'homme pour son salut éternel, c'est de CROIRE. "QUI CROIT AU FILS A LA VIE ETERNELLE" (Jean 3, 36) "CROIS AU SEIGNEUR JESUS, ET TU SERAS SAUVE" (Actes 16, 31) Mais que signifie ce mot "croire" II veut dire : "SE CONFIER". On pourrait donc lire de cette façon les deux textes cités : "CELUI QUI SE CONFIE AU FILS DE DIEU A LA VIE ETER­NELLE" et "CONFIE TOI AU SEIGNEUR JESUS, ET TU SERAS SAUVE".

Dieu nous a parlé et il est impossible que Dieu mente. Donc, parce que Dieu le dit, celui qui croit reconnaît qu'il est devant Dieu un pécheur coupa­ble et perdu, ainsi qu'il est écrit : "Si nous disons que nous n'avons pas de péché, nous nous séduisons nous-mêmes et la vérité n'est pas en nous" (1 Jean 1, 8).

Celui qui croit la Parole de Dieu reconnaît donc avoir mérité son juste jugement, parce que, dit l'Ecri­ture : "Les gages (ou le salaire) du péché, c'est la mort". (Romains 6, 23) et "après cela le jugement". (Hébr. 9, 27). Ainsi celui qui croit ce que Dieu dit se repent devant Lui. Et c'est alors qu'il reçoit le témoignage de la grâce de Dieu, savoir que : "LE CHRIST JESUS EST VENU DANS LE MONDE PO UR SA UVER LES PECHEURS"[l Timothée 1, 15). Celui qui croit

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accepte que Jésus, le Fils de Dieu fait homme, a pris sur Lui, à la croix, le poids de tous ses péchés et les a expiés à sa place sous la sainte colère de Dieu. Celui qui croit, trouve en Jésus, Homme ressuscité et, vivant maintenant dans le ciel, le garant auprès de Dieu que la justice est satisfaite et que la vie éter­nelle est sa part actuelle comme croyant.

Celui qui croit montre sa foi par sa conduite, se retire de l'iniquité tout en ne se tenant pas dans l'iso­lement : il poursuit plutôt "la justice, la foi, l'amour, la paix, avec ceux qui invoquent le Seigneur d'un cœur pur". (2 Timothée 2, 22). Celui qui croit met en Jésus toute sa confiance pour être conduit et maintenu dans le sentier de la foi, de la vérité, de la fidélité et de l'obéissance à la Parole. Celui qui croit refuse tout enseignement qui tord les Ecritures et tend à obscurcir la gloire de la Personne et de l'œuvre de notre Sauveur et Seigneur Jésus-Christ. Il s'instruit dans les précieuses vérités que la Parole de Dieu révèle, il en fait sa nourriture quotidienne et cher­che par elles et par la prière à connaître de mieux en mieux le Seigneur pour marcher à Sa lumière.

Etre chrétien, CROIRE, c'est cela et rien de moins que cela !



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68 L EGLISE, MAISON DE DIEU, EPOUSE ET CORPS DE CHRIST

L'EGLISE,

MAISON DE DIEU, EPOUSE ET CORPS DE CHRIST

En abordant ce sujet, je demande à Dieu de me guider et me permettre d'être clair, court et com­plet. Le thème est vaste, mais son amplitude ne devrait pas nous empêcher d'en tirer les lignes prin­cipales et de le faire de façon assez simple pour être comprise par tout lecteur attaché à l'Evangile. C'est mon souhait devant notre Seigneur et Sauveur Jésus Christ, chef de son Eglise, tête du Corps et Seigneur sur sa maison.

Est-on membre d'une Eglise ou de l'Eglise ?

Nous avons déjà eu l'occasion de le dire ici-même, l'Eglise, au sens de la Bible, c'est l'ensemble des rachetés du Seigneur Jésus, enfants de Dieu par leur nouvelle naissance (Jean 1, v. 12-13), sauvés par la grâce, par la foi (Ephésiens 2, v. 8) et lavés de leurs péchés par le sang de Jésus (1 Jean 1 v. 7). Ils ont invoqué le nom du Seigneur Jésus (Romains 10, v. 13) et ont mis leur confiance en la valeur de son œuvre sur la croix. Ils ont reçu l'amour de Jésus dans leur cœur et sont ainsi devenus participants de la nature divine (2 Pierre 1 v. 4). Cet ensemble consti­tue la maison sur laquelle Jésus est établi comme Fils (Hébreux 3 v. 6), le seul troupeau duquel il est le seul Berger (Jean 10, v. 16).

Malgré la dispersion actuelle des enfants de Dieu et la multiplication des congrégations, des Eglises et des groupes divers, il n'y a qu'une seule Eglise que Dieu reconnaît, bien qu'elle ne soit guère visible. Ses

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membres peuvent être séparés les uns des autres par toutes sortes de barrières, ils n'en sont pas moins unis indissociablement par un lien vital, divin et éternel (2 Cor. 1 v. 21). Leur sécurité est garantie par le Seigneur lui-même et par Dieu son Père, car personne ne peut ravir la brebis des mains du bon Berger (Jean 10 v. 28-29).

La question se pose alors pour chacun : suis-je atta­ché à mon Eglise ou à mon Sauveur ? Me contenterais-je de suivre les traditions de ma famille sur le plan religieux sans avoir affaire personnelle­ment avec le Seigneur et Sauveur Jésus Christ ? Les rites et les sacrements qui m'ont été administrés me suffiraient-ils ? Ne sont-ils pas plutôt comme un oreiller de paresse, ou même comme une prétention à des mérites particuliers ? Souvenons-nous de ce que Jean le baptiseur disait aux pharisiens qui venaient vers lui : "Ne vous mettez pas à dire en vous même : Nous avons Abraham pour père" (Luc 3 v. 8). Car en effet, leur appartenance à la famille d'Abra­ham ne leur valait rien s'ils ne partageaient pas la foi de ce patriarche.

Il en est de même aujourd'hui à l'égard de toute confession religieuse : notre inscription au registre d'une congrégation ne nous donne pas le salut, mais seulement notre foi en l'œuvre de Jésus sur la croix. Pour parler plus clairement, nous pouvons dire que seul celui qui a reçu Jésus pour son Sauveur fait par­tie de l'Eglise de Dieu, qu'il soit catholique, protes­tant, baptiste ou évangélique, mais que celui qui n'a pas ouvert son cœur à la grâce de Dieu, fût-il mem­bre de quelqu'une de ces confessions religieuses, n'est pas un membre de l'Eglise de Dieu. Que cha­cun laisse donc la lumière divine pénétrer son cœur afin de l'amener à confesser son péché devant Dieu et à recevoir le pardon et la vie éternelle, en croyant au nom du Fils de Dieu (1 Jean 5 v. 13).

70 L'EGLISE, MAISON DE DIEU, EPOUSE ET CORPS DE CHRIST

L'Eglise, corps de Christ

L'apôtre Paul a développé cette vérité dans plu­sieurs de ses épîtres. Lors de sa conversion sur le chemin de Damas, il en avait déjà reçu la révélation par la voix de Jésus : "Saul, Saul, pourquoi me persécutes-tu ?... Qui es-tu, Seigneur ?... Je suis Jésus que tu persécutes" (Actes 9, v. 5). Ces pauvres croyants pourchassés et dispersés étaient une seule chose avec Jésus-Christ dans le ciel ! Quelle stupé­fiante découverte pour le jeune et ardent pharisien qui croyait rendre service à Dieu ! (Galates 1 v. 14).

Un corps est un organisme vivant, aux fonctions variées mais interdépendantes. Ces fonctions sont réglées par le système nerveux qui est lui-même dépendant du cerveau. L'image est donc éloquente quand la Parole de Dieu parle de l'Eglise, corps du Christ, mentionnant que Lui en est la tête et que cha­que croyant en est un membre particulier (1 Cor. 12, v. 27 15). Considérée sur la terre, cette Eglise s'y trouve pour être en témoignage à son Seigneur. L'Esprit Saint l'habite (1 Cor. 3.v. 16 16).

Lorsque, dans une localité donnée, des croyants se trouvent réunis au nom du Seigneur, sans autre qualité que celle de membres du corps de Christ, n'ayant que l'Esprit Saint comme directeur et Jésus comme centre, ce rassemblement est une expression locale de l'Assemblée de Dieu, de l'Eglise, corps du Christ (1. Cor. 1 v. 2 18). Les enseignements don­nés au chapitre 12 de la première épître aux Corin­thiens s'appliquent à un tel rassemblement, même s'il n'est réalisé qu'avec une grande faiblesse.

Plusieurs versets de la Parole de Dieu concernent cet aspect de l'Eglise (Matt. 18 v. 17 et 20 - 1 Thess. 1 v. 1), mais en général elle est envisagée dans son universalité, soit en comprenant tous les croyants vivants (Eph. 4 v. 4 et 16), soit même en englobant

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l'ensemble de tous les âges, depuis la Pentecôte jusqu'à la venue de Seigneur (Eph. 1 v. 22-23). Cette vision globale de l'Eglise nous conduit à souligner le côté céleste de sa vocation. Elle est donnée pour être sa tête (Eph. 1 v. 22-23). Comme Adam en Eden ne devait pas rester seul (Gen. 2 v. 18), ainsi Christ, le second homme, ne sera pas seul dans la gloire. Eve fut donnée à Adam pour être une seule chair avec lui (Gen 2 v. 23), et il en est ainsi de Christ et de l'Eglise. Ce mystère est grand ! Et combien aussi il ennoblit le mariage dont l'institution est à l'image de l'union de Christ et de l'Eglise. (Eph. 5 v. 32-33).

L'Eglise, épouse de Christ

La pensée suggérée par l'allusion à Adam et Eve nous conduit à cette autre vérité : l'Eglise est l'épouse du Christ. Outre les images que nous en avons dans plusieurs personnages de l'Ancien Tes­tament : Rebecca pour Isaac (Gen. 24), Asnathpour Joseph (Gen. 41 v. 45), etc. le Nouveau Testament parle ouvertement de cette union de Christ et de l'Eglise comme étant comparée à l'union conjugale (Eph. 5 v. 22-23). Déjà Jean le baptiseur, apprenant que les fidèles d'entre le peuple allaient à Jésus, pou­vait dire : "Celui qui a l'épouse est l'époux (Jean 3 v. 29), tandis que lui-même, l'ami de l'époux, ne pou­vait pas faire partie de cette "épouse", mais se réjouissait en assistant à ce prélude des noces de l'Agneau (Apoc. 19 v. 7).

La portion des Ecritures la plus probante à cet égard se trouve au chapitre 5 de l'épître aux Ephé-siens. A l'occasion de l'exhortation adressée aux con­joints, l'apôtre rapporte ces relations conjugales au lien qui unit l'Eglise à Christ. La soumission de l'As­semblée au Seigneur et l'amour du Seigneur pour son Assemblée sont les arguments utilisés pour enseigner les époux à l'égard de leur comportement

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réciproque. Après s'être livré pour elle, le Seigneur s'occupe encore de son Eglise, dans le but de la ren­dre plus conforme à son désir. Il la purifie, la sanc­tifie, la nourrit et chérit (Eph. 5 v. 26 et 29). A cet effet, il lui a donné sa Parole ; elle agit sur le cœur et la conscience de chaque croyant dans le but de produire en lui des affections qui répondent à cel­les de son Sauveur.

Le jour s'approche qui verra la réalisation du pro­pos divin, lorsque Jésus Christ se présentera "l'As­semblée à lui-même, glorieuse, n'ayant ni tache, ni ride, ni rien de semblable, mais... sainte et irrépro­chable" (Eph. 5 v. 27). Alors seront célébrées les noces que Dieu avait prévues pour son Fils (Matth. 22 v. 2), alors l'heureux cortège des vierges sages escortera l'époux pour la glorieuse cérémonie (Matt. 25 v. 1-10). Le chapitre 19 de l'Apocalypse en annonce la réalisation, et le ciel s'en émeut, faisant retentir quatre "Alléluia !" (Apoc. 19 v. 1, 3, 5 et 6). Les jugements préparatoires se sont déroulés sur le monde au cours des chapitres précédents et la fausse Eglise a été jugée, celle qui est appelée la grande prostituée, grande Babylone qui corrompait la terre (Apoc. 18 v. 2 et 19 v. 2). Avant que le Sei­gneur apparaisse dans sa gloire royale, accompagné de ceux qui avaient été mis au bénéfice de son œuvre (2 Thess. 1 v. 10 et Apoc. 19 v. 14), son union avec l'épouse est célébrée dans le ciel. Son titre d'Agneau est mis en évidence, soulignant l'œuvre accomplie à la croix (Apoc. 19 v. 9 et Jean 1 v. 29), par laquelle il s'est acquis tous les droits pour le gou­vernement du monde (Jean 5 v. 27 - Actes 10 v. 42 et 17 v. 31), mais aussi tous les droits sur le cœur de ses rachetés. Le vêtement dont l'épouse est vêtue en cette circonstance aura été préparé sur la terre durant le long temps du séjour de l'Eglise ici-bas. Elle y a été placée comme témoin de Christ, et ce

L EGLISE, MAISON DE DIEU, EPOUSE ET CORPS DE CHRIST 73

que la grâce aura produit en elle sera sa parure, à la gloire de son céleste époux.

A toi seul, Ô Jésus, à ta lumière pure, O Soleil de justice, empreintant ses rayons, L'Eglise portera, dans la gloire future, L'éclat immaculé de tes perfections.

Dans l'attente de cet instant bienheureux, l'Eglise est conduite, par le Saint Esprit, à désirer avec ardeur son divin époux. Lorsqu'une dernière fois dans la Parole, le Seigneur se présente à son Eglise en disant : "Moi, Jésus... je suis l'étoile brillante du matin", spontanément un cri s'élève du cœur de l'épouse, sous l'impulsion de l'Esprit Saint : "Viens !" (Apoc. 22 v. 16-17). Le désir même de Jésus est de voir de tels sentiments dans le cœur de ses rachetés. Chacun d'eux est invité à unir sa voix pour dire : Viens ! car à cet appel collectif corres­pond un appel individuel de chaque membre de cette Eglise bien-aimée (Apoc. 22 v. 17).

Et l'Epouse qui veille aux heures

ténébreuses

Et qui pressent déjà son lever matinal Tressaille, et saluant tes clartés glorieuses Jette au devant de toi son appel virginal.

Y aurait-il quelqu'un ne pouvant pas encore s'as­socier à la voix de l'épouse, quelqu'un n'ayant pas répondu lui-même à l'appel du Sauveur»?

Nous l'invitons instamment à ouvrir maintenant son cœur à l'Evangile : "Que celui qui a soif vienne ; et que celui qui veut prenne gratuitement de l'eau de la vie !" (Apoc. 22 v. 17).

L'Eglise, maison de Dieu

Le Seigneur Jésus a déjà déclaré dans l'Evangile : "Sur ce roc, je bâtirai mon assemblée" (Matth. 16 v. 18). Il en est donc le constructeur et il en assemble

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les matériaux avec une connaissance parfaite. Les "pierres vivantes" sont édifiées en une maison spiri­tuelle dont Christ est le fondement, la pierre angu­laire (1 Pierre 2 v. 4 - 5). A l'image du temple de Jéru­salem, cette "maison" est l'habitation de Dieu Lui-même par son Esprit (Eph. 2 v. 22). Elle est un lieu de communion où l'on goûte ce que Dieu donne, et où l'on apporter ce qu'il désire recevoir. Là s'expri­ment la louange et l'adoration des cœurs, ces "sacri­fices spirituels, agréables à Dieu par Jésus Christ" (1 Pierre 2 v. 5).

La pensée de la maison suggère aussi l'habitation commune de ceux qui en font partie. "Voici, qu'il est bon et qu'il est agréable que des frères habitent unis ensemble !" (Ps. 133 v. 1). Cela s'est réalisé sur le plan matériel dans les premiers jours de l'histoire de l'Assemblée, mais n'a été que comme un échan­tillon de qui devrait caractériser l'Eglise sur le plan spirituel (Actes 2 v. 44). Si Jésus était vraiment le seul centre de tout rassemblement, si l'autorité de la Parole était reconnue comme seule valable et l'ac­tion de l'Esprit, non entravée, reconnue comme seule puissance, il y aurait encore la manifestation visible de l'unité. Les appellations diverses disparaî­traient et aucune autre étiquette que celle de "chré­tiens" ne serait apposée sur les croyants (Actes 11 v. 26). Mais hélas, les formes extérieures varient aussi bien que les rites et tout ce que l'homme a ajouté à la Parole de Dieu. Un mélange confus en résulte. C'est la "grande maison" dans laquelle les vases d'or et d'argent sont justaposés avec ceux de bois et de terre (2 Tim. 2 v. 20).

Le Seigneur seul peut les différencier, mais il enjoint au croyant de se retirer de l'iniquité et de se purifier de ce qui déshonore son Dieu (2 Tim. 2 v. 19 et 21).

Bien que la maison soit généralement considérée

L'EGLISE, MAISON DE DIEU, EPOUSE ET CORPS DE CHRIST 75

comme bâtie par le Seigneur il y a un passage des Ecritures qui envisage un autre aspect (1 Cor. 3 v. 10-15). Confiée à la responsabilité de l'homme, son apparence extérieure démontre l'état de ruine qui s'est rapidement manifesté durant son histoire. Des ouvriers ont apporté des matériaux qui ne résistent pas au feu : du bois, du foin, du chaume. Un volume considérable ne recouvrant aucune réalité concrète ; une profession de foi, une adhésion de principe,mais un cœur n'ayant pas été régénéré ; c'est la grande masse de ceux qui ont reçu le baptême sans avoir accepté Jésus pour leur Sauveur personnel. Par con­tre, des ouvriers consciencieux ont apporté de l'or, de l'argent, des pierres précieuses, autant de maté­riaux stables qui symbolisent les rachetés du Sei­gneur, membres de la famille de Dieu, la véritable Eglise de Christ.

Malgré l'aspect lamentable d'une telle construc­tion, puisqu'elle porte la mention chrétienne et qu'elle est sur le vrai fondement, lequel est Jésus Christ, le Seigneur la reconnaît encore et lui adresse ses avertissements. C'est ce que nous avons dans les chapitres 2 et 3 de l'Apocalypse, sous la forme des sept lettres envoyées aux assemblées d'Asie. Mais je ne m'arrête pas davantage sur ce point.

Un autre passage de la Bible doit être mis en évi­dence qui traite de l'Eglise comme maison de Dieu : c'est la fin du chapitre 2 de l'Epitre aux Ephésiens. S'adressant à des croyants issus des nations païen­nes, l'apôtre souligne leur éloignement relativement au peuple Juif. "Mais maintenant, dans le Christ Jésus, vous qui étiez autrefois loin, vous avez été approchés par le sang du Christ... Ainsi donc vous n'êtes plus étran­gers ni forains, mais vous êtes concitoyens des saints et gens de la maison de Dieu" (Eph. 2 13 et 19). L'Eter­nel s'était choisi un peuple ; Israël était sa maison sur laquelle il avait établi des juges, des prophètes,

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des rois et des sacrificateurs. N'en faisait partie que celui qui pouvait prouver son appartenance à la famille d'Abraham. Dès la venue de Christ, un nou­vel ordre de choses est établi, et les limites juives sont abolies. La vraie maison de Dieu sur la terre n'est plus le peuple juif avec son temple, mais l'en­semble des croyants, les rachetés de Christ issus de toutes langues, peuples et nations (Gai. 3 v. 28 - Eph. 3 v. 6 - Apoc. 5 v. 9). "Edifiés sur le fondement des apôtres et des prophètes, Jésus Christ lui-même étant la maîtresse pierre du coin, en qui tout l'édifice, bien ajusté ensemble, croît pour être un temple saint dans le Seigneur" (Eph. 2 v. 20-21).

A cette pensée de l'édifice, se lie la révélation de la cité que nous trouvons en Apocalypse 21 et 22. C'est aussi l'Eglise, l'épouse de Christ qui nous est démontrée sous cet aspect symbolique (Apoc. 21 v. 9-11). Après les mille ans du règne de Christ, lors­que s'établit l'état éternel, l'Eglise est encore vue, belle comme au jour des noces, pour partager la gloire de son Epoux (Apoc. 21 v. 2). C'est l'accom­plissement du conseil divin, la réalisation définitive du désir de Christ. Telle est la destinée de l'Eglise, telle est son espérance.

En conclusion, je désire souligner encore le vrai caractère de l'Eglise, selon la pensée de Dieu dans sa Parole. Composée de tous ceux qui ont été déli­vrés de la puissance des ténèbres et de la mort morale où ils gisaient, pour être constitués enfants de Dieu par la foi, cette Eglise est destinée à être éter­nellement avec Jésus Christ, son Sauveur et son Epoux. Durant le temps où elle est encore sur la terre, elle est responsable d'y manifester les carac­tères moraux de Celui auquel elle est promise. Ses fréquentes infidélités n'annullent pas la promesse de Dieu à son égard, et le jour est proche où cette promesse s'accomplira. Son rôle sur la terre n'est pas

LA RESURRECTION DE JESUS CHRIST 77

de diriger la politique du monde, car elle y est étran­gère, mais sa présence ici-bas exerce une influence bénéfique ; elle y est le héraut de son Sauveur, un témoin de Jésus. "Nous sommes donc ambassadeurs pour Christ, Dieu pour ainsi dire exhortant par notre moyen ; nous supplions pour Christ : soyez réconciliés avec Dieu !" [2 Cor. 5 v. 20).



F.G.

*

LA RESURRECTION

DE JESUS-CHRIST

LA NOUVELLE CREATION

DE DIEU

LA DESCENTE



DU SAINT-ESPRIT

(suite de la page 58)

Après le 3ème jour de la mise au tombeau de Jésus, les 2 anges sont présents dans le sépulcre vide, pour rappeler aux femmes venues trop tard, "comme il faisait encore nuit", pour l'embaumer (Luc 24, 6) les paroles mêmes de Jésus ; "Souvenez-vous comment il vous parla quand il était encore en Galilée disant : "il faut que le fils de l'homme soit livré entre les mains des pêcheurs, et qu'il soit crucifié et qu'il RESSUSCITE le 3ème jour".

78 LA RESURRECTION DE JESUS CHRIST

"Prémices de ceux qui sont endormis", Jésus sera le premier fruit porté à la gloire de DIEU par sa pro­pre résurrection. A ce titre, il est ce que, nous lisons en Colossiens 1,18, "Le chef du corps, de l'Assemblée, lui qui est le COMMMENCEMENT, le premier né d'en­tre les morts, comme il est le premier né de toute la créa­tion (il s'agit bien entendu de la "nouvelle" et non de la première, il ne saurait être à la fois le "créa­teur" et la "créature" (cf Ephésiens 2,4 à 10). Grand vainqueur de Satan, et triomphant de la mort, Jésus ressuscité est monté au ciel au plus haut de la gloire et des honneurs, assis à la droite de DIEU, ouvrant ainsi un "chemin nouveau et vivant" (Hébreux 10,19) à ses rachetés, constitués enfants de DIEU et ado­rateurs du Père, participants de cette vie de résur­rection. Unis à Christ et ensemble, ils forment cette famille de bienheureux possédant la vie éternelle.

Il s'agit donc de l'introduction dans un ordre de choses NOUVEAU, d'une NOUVELLE création par Jésus le ressuscité. Contrairement à la première, elle est caractérisée par l'absence de péché, d'où son INDESTRUCTIBILITE.

Son auteur, le Seigneur Jésus, "n'a pas connu le péché" dit Paul (2 Corinthiens 5,21), "n'a pas commis de péché" dit Pierre (1 Pierre 2,22), "il n'y a pas de péché en lui" dit Jean (1 Jean 3,6). Seront amenés dans la même perfection immuable, tous ceux qui ont foi en la valeur du sang de Jésus qui purifie de tout péché, répandu à la croix. "Car, par une seule offrande, il a rendu parfaits à perpétuité ceux qui sont sanctifiés" (Hébreux 10, 14) "Si quelqu'un est en Christ, c'est une NOUVELLE CREATION, les choses vieilles sont passées ; voici toutes choses sont faites nouvelles ; et toutes sont du Dieu qui nous a réconciliés avec lui-même par Christ, car DIEU était en Christ réconciliant le monde avec lui-même". (2 Corinthiens 5,17 et 18).

Cette nouvelle création a donc eu un premier acte

LA RESURRECTION DE JESUS CHRIST 79

à la résurrection de Jésus-Christ, avec des consé­quences éternelles pour ses rachetés, dans leur iden­tification avec lui-même : "vivifiés ensemble avec le Christ, (vous êtes sauvés par la grâce), ... ressuscites ensemble, et nous a fait asseoir ensemble dans les lieux célestes dans le Christ Jésus ... car nous sommes son ouvrage, ayant été créés dans le Christ Jésus ... (Ephé-siens 2,5- 6- 10). C'est par le Saint-Esprit, non point une influence ni une émanation, mais 3ème per­sonne divine, envoyée du ciel le jour de la Pente­côte, lorsque les disciples étaient assemblés à Jéru­salem (Actes 2), que fut formée l'Eglise, épouse de Christ.

A la création d'Adam, Dieu condescendait à "se promener dans le jardin d'Eden au frais du jour", pour y rencontrer le premier couple et converser avec lui.

Au temps convenable, le fils de DIEU vint du ciel, pour visiter l'homme dans son état de péché , et l'en délivrer.

Ici, la troisième personne divine descendit à son tour, pour habiter dans l'homme régénéré, et avec le peuple céleste des élus de DIEU, et cela, éternellement.

Ainsi nous voyons les trois personnes de la Divi­nité à l'oeuvre pour le bonheur de l'homme.

N'avons-nous pas, dans l'entretien, en Jean 3, entre le seigneur et Nicodème, un chef des Juifs, une remarquable illustration de ce qui précède ? Jésus a la plus grande hâte de lui révéler un grand secret : le moyen de résoudre la question la plus impor­tante : comment "voir" et "entrer" dans le royaume de DIEU, sphère où il exerce son autorité, mais dans laquelle aussi on apprend à le connaître et à jouir de tout ce qu'IL est.

L'entretien s'ouvre par un court dialogue. Lire le chap. 3 de l'évangile de Jean.

80 LA RESURRECTION DE JESUS CHRIST

-Jésus : "En vérité, en vérité, je te dis : Si quelqu'un n'est né de nouveau, il ne peut voir le royaume de DIEU.

Nicodème : Comment un homme peut-il naître quand il est vieux ?

Jésus : "En vérité, en vérité, je te dis : si quelqu'un n'est né d'eau et de l'Esprit, il ne peut ENTRER dans le royaume de DIEU ... il vous faut être NE de NOUVEAU.

Chose bien difficile, apparemment, pour Nico-mède et pour tout homme. Par contre, quel impéra­tif douloureux pour DIEU ! que le sacrifice de son fils" II faut que le Fils de l'homme soit élevé, afin que quiconque CROIT en lui ne périsse pas, mais qu'il ait la vie éternelle. Car DIEU a tant aimé le monde qu'IL a donné son fils unique, afin que quiconque CROIT en lui ne périsse pas mais qu'il ait la vie éternelle".

Etre né de nouveau, entrer dans le royaume de DIEU, posséder la vie éternelle, est en définitive une simple question de FOI : croire DIEU, ce qui est laissé à la responsabilité de chacun.



DIEU n'oblige personne à croire, mais IL supplie (2 Corinthiens 5,2O) et IL ordonne que tous en tous lieux, les hommes se repentent (Actes 17,20).

E.P.

jà suivreI.

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