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SECTEuR
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I n F o R M AT I Q u E - S S I I - T É L É C o M S
Mise au point rassurante d’Alain Donzeaud, président de la
commission Social-emploi-formation au Syntec Informati-
que : «2008 a été une belle année avec une croissance d’environ
6 %. 20 000 emplois cadres ont été créés dans l’univers des logi-
ciels et des services informatiques. Lors de la conférence de presse
de novembre 2008, Syntec Informatique avait estimé, pour 2009,
une croissance plus faible de l’ordre de 2 à 4 % au premier semes-
tre, avec une incertitude quant à la deuxième partie de l’année.
Le niveau de recrutement devrait donc être moins élevé. Tou-
tefois, le secteur continuera de recruter.» Pas en majorité chez
les grands éditeurs généralistes, mais il faudra chercher chez
«les éditeurs spécialisés, comme les éditeurs de progiciels indus-
triels ou financiers qui proposent des outils très spécialisés avec
une valeur ajoutée forte», indique Pascal Brouaye, directeur de
l’École centrale d’électronique (ECE). Pour
leur part, les SSII devraient
maintenir des volu-
mes de recrutements
significatifs
pour
faire face aux carnets
de commandes, sans
atteindre toutefois les
niveaux des dernières
années. Et certaines
affichent encore des
volumes conséquents.
Cap Gemini compte sur
la venue de plus de 2500
cadres,
Sopra
Group
1500, GI Informatique
900, Neurones 550…
Mais, face au flou de l’année
à venir, «il semblerait qu’elles
privilégient des candidats avec
expérience, voire confirmés,
plutôt que des jeunes diplô-
més». Du coup, du côté des jeunes diplômés, «il va y avoir
une prime aux ingénieurs sortant d’école et qui ont réalisé plu-
sieurs stages – deux voire trois – avec des missions significatives».
De même, l’expertise reste un atout de taille. Toute l’attention
des employeurs est portée vers les diplômés frais émoulus avec
des compétences dans les technologies Java, J2E, Web 2.0,
.net, ERP, pour travailler dans l’architecture informatique,
la sécurité des systèmes d’information et les métiers du test.
Nadège Mariani, DRH du groupe Astek explique pourquoi :
«Comme ces experts sont au cœur des nouvelles technologies et
que celles-ci sont présentes dans tous les secteurs d’activité, ces pro-
fils sont très recherchés.» Sur ses 1500 recrutements annuels,
son entreprise embauchera 400 jeunes diplômés sur 2009.
Télécoms : concentration des
acteurs
Dans les télécoms, les concentra-
tions successives depuis 2005 – avec, pour les
dernières en date, Alice qui tombe dans l’escar-
celle de Free, et SFR qui absorbe Neuf Cegetel –
poussent plus à la restructuration qu’à la croissance
des effectifs. Néanmoins, certains acteurs conti-
nuent d’embaucher. C’est le cas de Bouygues
Telecom, qui, porté par le développement du
fixe et de l’Internet avec le lancement de sa
B-Box pour le grand public et de services
personnalisés B to B, prévoit 1 000 recru-
tements. Il attend 300 jeunes diplômés,
dont 25% d’ingénieurs télécoms et infor-
matique, 25 % d’écoles de commerce pour
les métiers du marketing et de la vente,
25 % d’universitaires pour les fonctions
juridique et de gestion, et encore 25 %
de BTS pour les relations clients. Pour sa
part, le groupe France Télécom/Orange
embauche majoritairement dans les
secteurs du service client,
Les entreprises du secteur recherchent des profils pointus
et expérimentés. Pour séduire, les jeunes ingénieurs
vont devoir accrocher à leur Cv des stages significatifs.
L’high-tech étant incontournable dans les entreprises,
des opportunités sont à dénicher dans tous les secteurs.
Toujours plus
d’expertise
La branche SYnTEC-CICF
– branche des secteurs
informatique, ingénierie
et conseil – a créé deux
nouveaux Certificats
de qualification
professionnelle
(CQP) informatiques
accessibles par la
formation initiale
et continue, la
professionnalisation ou
encore la validation des
acquis de l’expérience
(vAE). Le premier CQP,
Administrateur de base
de données, s’adresse
à tout candidat titulaire
d’un bac +2 ou justifiant
d’une expérience.
Il permet de valider un
niveau de compétence
bac +3 en administration
de bases de données
et méthodologie liée
au poste. Le second,
Développeur nouvelles
technologies, offre à des
bac +2 ou développeurs
en poste, une
certification de branche
reconnue grâce à un
niveau attesté bac +3 et
une bonne connaissance
des environnements
technologiques et
méthodologiques actuels.
DEux nouvEAux CQP PouR LES InFoRMATICIEnS
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