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SECTEuR
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I n F o R M AT I Q u E - S S I I - T É L É C o M S
de plus en plus via des systèmes réseaux pour
favoriser le maintien à domicile plutôt que l’hospitalisation.
Ou encore de l’énergie, pour une meilleure maîtrise des
consommations, moteur de croissance et d’innovation à court
terme. Pour preuve, la domotique entre dans l’habitat pour
des maisons intelligentes moins énergivores. L’aéronautique
ou l’automobile planchent, eux, sur des solutions toujours
plus écologiques. «Ces industries, qui digèrent pour l’instant les
difficultés, vont avoir recours à des profils high-tech pour accom-
pagner l’incontournable développement de transports verts»,
reprend Pascal Brouaye. En outre, dans ce contexte d’incerti-
tude, les bac +3 vont tirer leur épingle du tourbillon : «Avant
la crise, il existait déjà une forte pénurie de techniciens. Elle
persiste. Certains secteurs comme l’administration et les services
publics continuent à avoir d’importants besoins.» En particulier
pour gérer une demande forte dans l’exploitation des systè-
mes. «Dans le secteur des banques et assurances, les profils du
type bachelor ou licence professionnelle Sécurité et Réseaux sont
prisés, ainsi que les profils de haut niveau – bac +5 minimum –
pour tout ce qui touche à l’évaluation des risques», signale Pascal
Brouaye. Autant de secteurs
transversaux à regarder de
près et où l’high-tech, crise
ou non, reste au cœur de
la gestion d’entreprise et de
l’innovation.
S. L.
des réseaux et systèmes d’information, l’innovation, les conte-
nus médias et les services aux entreprises. Il conserve un statut
de gros pourvoyeurs d’emplois pour les jeunes diplômés. Sur
les 1900 candidats attendus, environ 1 000 postes leur sont
réservés dès le bac +2 pour les métiers de la relation clients
et d’intervention réseaux. Des bac +5 sont, eux, escomptés
pour les métiers d’ingénieurs technico-commercial, concep-
tion réseau, support, radio laboratoire services haut débit
mobile, radio optimisation 3G, ainsi que pour les fonctions
supports.
Les bac +5 toujours très appréciés
«Indiscutablement, les besoins, que ce soit en informatique
ou dans les télécoms, se situent majoritairement au niveau
du bac +5», confirme Pascal Brouaye. Il reste la référence
principale dans les grandes entreprises et les SSII. Si la
palme revient aux ingénieurs issus de grandes écoles,
«les titulaires de masters universitaires avec une formation
équivalente en informatique ou télécoms sont aussi appré-
ciés», précise Alain Donzeaud. Ainsi que les candidats
porteurs d’une double compétence type école d’ingénieur et
«par exemple, un master spécialisé en management de grands
projets technologiques, master de
finance, ou avec un prolongement
d’expertise en télécoms, en aéronau-
tique…», relève Pascal Brouaye.
Comme chez Sagem Communi-
cations : l’entreprise conserve son
niveau de recrutement grâce à une
capacité d’innovation qui lui per-
met de développer de nouveaux
produits à forte valeur ajoutée, notamment sur le marché de
la convergence et de l’energy gateways (management de l’éner-
gie). L’entreprise attend jusqu’à 200 nouveaux cadres, dont
40 % de jeunes diplômés, et 80 % de bac +4 et bac +5 en
majorité pour des postes d’ingénieurs électronique, logiciel
(Linux majoritairement), réseaux, télécoms et radio aussi bien
pour les métiers de la R&D, des achats, qualité, production,
supply chain... et 40 % de candidats pour les métiers com-
merciaux France et export et les fonctions supports. «Pour les
jeunes diplômés, nous avons des besoins clairement identifiés en ce
qui concerne les postes de commerciaux en B to B afin de conso-
lider notre force de vente sur le plan national. Nous recrutons
des candidats issus d’écoles de commerce et de formations univer-
sitaires type master en commerce de niveau bac +4 et bac +5»,
précise Isabelle Arnaud, DRH de Sagem Communications.
Des secteurs à prospecter
Hors des grandes
entreprises et des SSII, les jeunes diplômés en informatiques
et/ou télécoms sont aussi attendus ailleurs. «Dans une période
d’incertitude, qui génère une prudence à l’embauche, les recher-
ches de compétences pourraient se reporter vers les prestataires
de services, lesquels devraient représenter une part significative
d’embauches cette année», affirme Pascal Brouaye. Et si les
opérateurs attendent des jeunes diplômés de type ingénieurs
système d’information, «avec une recherche pointue d’exper-
tise pour maîtriser le déploiement des réseaux mobiles, ces profils
vont être de plus en plus sollicités dans les systèmes embarqués,
un domaine en pleine croissance où les besoins sont importants et
l’offre en formation est peu étoffée». D’où des tensions parfois.
À l’instar du secteur de la santé où la «télé-santé» s’imposera
• • •
Toujours plus d’expertise
Crise ou non,
l’high-tech reste au
cœur de la gestion
d’entreprise et de
l’innovation.
En savoir plus
Syntec Informatique, chambre
professionnelle des SSII
et des éditeurs de logiciels :
www.syntec-informatique.fr
Fédération française des
télécoms : www.fftelecom.org
IP Convergence, salon
des technologies pour une
communication intelligente
(univers des télécoms, des
réseaux et des solutions
mobiles), du 6 au 8 octobre,
à Paris Expo Porte de versailles :
www.ipconvergence.fr