2 : Applications aux transferts thermiques à l’intérieur des habitacles automobiles
2.1 : La thermique des habitacles automobiles
Au début des années 1990, la problématique du confort thermique des habitacles automobiles, tant en été qu’en hiver, est devenue une préoccupation de l’ensemble des constructeurs automobiles. Plusieurs phénomènes convergents en ont été la cause, notamment :
-
L’augmentation des surfaces vitrées, qui font de la voiture, en été, un excellent capteur solaire par effet de serre ;
-
La demande de confort en tout temps et en tout lieu, évolution sociologique irréversible ;
-
La parfaite étanchéité des habitacles modernes, empêchant un renouvellement d’air naturel ;
-
Les excellents rendements des nouveaux moteurs, diminuant les puissances perdues, utiles pour le chauffage en hiver…
Si, dans la plupart des véhicules, les problèmes liés au chauffage de l’habitacle sont encore résolus en utilisant les pertes thermiques du moteur, les problèmes de rafraîchissement ne le sont pas encore de façon satisfaisante. Pour diminuer l’inconfort d’été, la solution des constructeurs a toujours été de proposer des systèmes de climatisation actifs, basés sur l’utilisation de cycles réfrigérants, lourds, encombrants, pouvant consommer jusqu’à un tiers de la puissance du moteur.
En France, pour résoudre ces problèmes de surchauffe d’été, un consortium mené par PEUGEOT et RENAULT avait entamé des études de caractérisation du comportement thermique des habitacles en régime permanent, à partir de codes classiques de mécanique des fluides, en augmentant régulièrement le nombre de volumes d’air élémentaires et le maillage de l’enveloppe [4]. Cette démarche, malgré de gros investissements, a été abandonnée au début des années 1990, faute de résultats probants.
Dostları ilə paylaş: |