5 : La concentration de l’énergie solaire pour la production d’électricité
Ce chapitre me tient particulièrement à cœur, car il fait le lien entre une activité passée, menée dans un contexte exceptionnel, et mes nouvelles préoccupations, qui devraient prendre une part prépondérante dans mes activités de recherche à court et moyen termes.
Le contexte, entre 1983 et 1986, était effectivement exceptionnel, car, avec deux collègues du CNRS, nous formions le noyau permanent du Groupe d’Evaluation Scientifique de la centrale solaire Thémis, une des 6 centrales prototypes fonctionnant à l’époque dans le monde. Nous étions rattachés administrativement au Laboratoire d’Energie Solaire d’Odeillo, qui devint l’IMP du CNRS en 1986, puis le PROMES en 2003, après la séparation avec le LET de l’Université de Poitiers et l’absorption du laboratoire des Ultra Réfractaires d’Odeillo et d’un laboratoire de Perpignan.
Pendant plus de 3 années, nous avions à notre disposition un immense champ d’expériences, faisant appel à de nombreux domaines de la physique, et accueillant de nombreux chercheurs étrangers. Nous travaillions en coordination avec 3 autres équipes de recherche, une de la DER d’EDF à Chatou, une au four solaire d’Odeillo et le GESER installé à l’Ecole Centrale de Paris.
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Figure 41 : Vue aérienne de la centrale THEMIS en fonctionnement
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Figure 42 : Schéma de principe
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J’étais chargé plus particulièrement de la partie collecte, c’est-à-dire des phénomènes physiques entre le disque solaire et l’entrée du récepteur, y compris les statistiques météorologiques.
Après la fermeture de la centrale en 1986, l’énergie solaire à concentration traversa un long désert, avec seulement par une veille technologique effectuée par nos collègues d’Odeillo, jusqu’à la création d’un Groupe d’Analyse Thématique consacré à ce sujet, dans le cadre du programme Energie du CNRS, initié en 2002. Même si ce groupe a disparu assez rapidement, il a permis de mettre autour d’une table divers laboratoires intéressés par le sujet. Le Centre d’Energétique de l’Ecole des Mines de Paris me proposa comme son représentant dans le groupe, auquel participait aussi le Centre Energétique Environnement de l’Ecole des Mines d’Albi. Dés 2003, je devenais le représentant unique des 2 écoles.
Le groupe issu du GAT, nommé SOLTEC, accueille maintenant des industriels motivés, tels que TOTAL, EDF, VEOLIA, et d’autres laboratoires universitaires, du CNRS ou du CEA. Sous la conduite du PROMES, il propose des projets ambitieux, et coordonne plus ou moins formellement les efforts de recherche d’équipes représentant environ 15 personnes à plein temps. Ce nombre devrait rapidement augmenter, avec pour objectif d’atteindre une masse critique d’environ 50 personnes, comme nos collègues allemands et espagnols, leaders mondiaux dans le domaine.
C’est après mon transfert sur Albi que j’ai pu reprendre des activités de recherche dans le domaine, et je prévoie que celles-ci devraient devenir bientôt mon principal centre d’intérêt, du moins au niveau de mes activités de recherche.
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