Anatomie et physiologie du système nerveux en général et anatomie du cerveau en particulier, avec



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Gall, F.J., Anatomie et physiologie du système nerveux en général et anatomie du cerveau en particulier, avec des observations sur la possibilité de reconnoître plusieurs dispositions intellectuelles et morales de l'homme et des animaux, par la configuration de leurs têtes. Paris, F. Schoell, 1818.

Volume three.


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John van Wyhe, The history of phrenology on the web. (http://www.historyofphrenology.org.uk/) 2002.



TABLE

DES MATIERES

CONTENUES DANS CE VOLUME.

PRÉFACE.

j

Section I. De l'influence du cerveau sur la forme du crâne, ou examen de la question: Dans quelles circonstances peut-on tirer, de la forme extérieure du crâne ou de la tête, des inductions relatives au degré de développement du cerveau tout entier, ou de quelques-unes de ses parties, et par conséquent juger le degré des dispositions morales et intellectuelles, par l'examen de la forme extérieure du crâne ou de la tête?

1

Conclusion.



362

FIN DE LA TABLE DU TROISIÈME VOLUME.
----------------------------------------------------

ANATOMIE


ET

PHYSIOLOGIE

DU SYSTÈME NERVEUX EN GÉNÉRAL,

ET DU CERVEAU EN PARTICULIER.



tit vera sit veritas, credentibus baud indiget ; in unius hsec ore sit, vel jaccat sepulta, sibi sufficit, cxspeclans diem judicii.

J. p.frank in prof at. ad Jon. frank rat. inst. din. Ticinens. p. xlvi.

DE L'IMPRIMERIE DE D'HAUTEL,

BUE DE IA. HARPE) »°. 80.

ANATOMIE

ET

PHYSIOLOGIE



DU SYSTÈME NERVEUX EN GÉNÉRAL,

ET DU CERVEAU EN PARTICULIER,

Avec des observations sur la possibilité de reconnoitre plusieurs dispositions intellectuelles et morale» de l'homme et des animaux, par la configuration de leurs têtes ;

PAR F. J. GALL.

TROISIÈME VOLUME.

PHYSIOLOGIE DU CERVEAU EN PARTICULIER.

AVEC PLANCHES.

PARIS,


A LA LIBRAIRIE GRECQUE-LATINE-ALL EMANDE,

HUE »ES FOSSÉS-MONTMARTRE, R". 14,

l8l8.

A son altesse



MONSEIGNEUR LE PRINCE

CLÉMENT-WENGESLAS-LOTHAIRE

DE

METTERNICH-WINNEBOURG OCHSENHAUSEN,



CONSEILLER INTIME ACTUEL DE S. M. I. ET R. A., ministre-d'état et des conférences et des affaires étrangères,,

ETC. ETC. ETC.

PRÉFACE

DES TROISIÈME ET QUATRIÈME VOLUMES.



U ans le premier volume de cet ouvrage, j'ai exposé l'anatomie et la physiologie du système nerveux en général, et l'anatomie du cerveau en particulier. Dans le second volume, j'ai abordé le but principal de mes recherches : la physiologie du cerveau, ou la doctrine des fonctions du cerveau et de ses parties constituantes. Il étoit nécessaire d'établir d'abord des principes fondamentaux : il falloit prouver que les dispositions de l'âme et de l'esprit sont innées; que leur manifestation dépend de conditions matérielles ; que le cerveau est exclusivement l'organe de toutes les qualités et de toutes les facultés ; que le cerveau n'est pas un organe unique, mais qu'il est composé d'autant d!organes particuliers qu'il y a de qualités et de facultés fondamentales ou primitives essentiellement différentes.

Pour écarter tous les doutes et toutes les,difficultés


qui pourroient se présenter dans l'exposition des forces
fondamentales et de leurs organes , il me reste à exa
miner jusqu'à quel point les formes des têtes et des
in. a

II PRÉFACE.

cr|nes d'hommes et d'animaux „peuvent servir à déterminer les fonctions des diverses parties cérébrales1.

' En parlant p. i4, des planches à l'aide desquelles certaines hordes sauvages d'Amérique aplatissent la partie supérieure du frontal, j'ai dû laisser la question indécise. Mais depuis, j'ai trouvé dans Lafiteau, un passage qui me paroît concluant ; le voici :*« Quelques nations vers la Louisiane, à qui les François ont donné le nom de Têtes plates, parce qu'elles font consister leur beauté à avoir le front aplati, et le sommet de la -tête terminé en pointe en façon de mitre, ont des berceaux à peu près semblables à ceux que je viens de décrire, mais qui ont, outre cela, quelque chose de particulier pour contribuera leur faire prendre cette forme, dans laquelle elles trouvent un si grand agrément. C'est un trou pratiqué dans le berceau, où la mère fait entrer la tête de l'enfant, lui appliquant sur le front et au-dessus de la tête une masse d'argile, qu'elle serre et lie de toutes ses forces. Elle couche ainsi l'enfant toutes les nuits, jusqu'à ce que les ossernens du crâne ayent acquis assez de consistance. Les enfans souffrent extrêmement dans les premiers essais de cette violente opération, laquelle les fait devenir noirs, et leur fait jeter par le nez, par les yeux et par les oreilles, une liqueur blanchâtre et visqueuse; ils doivent encore beaucoup souffrir dans la suite de la situation gênante où ils sont forcés de passer toutes les nuits, les premiers mois de leur enfance j mais il doit en coûter à ceux qui veulent être beaux par artifice, et qui souhaitent avoir des agré-mens que la nature leur a refusés ».

« F es Caraïbes et la plupart des sauvages méridionaux ont aussi le front aplati, et la tête pointue; leurs mères ont soin de la leur enfoncer avec de petites planches, et de petits coussinets de coton, liés fortement derrière la tête. Mais les enfans n'ont point d'autre berceau, que des hamacs proportionnés à leur petite taille, que les mères peuvent suspendre et transporter fort commodément, et où les eufans sont couchés tout nuds, sans aucune gêne. Les sauvages , qu'on nomme en Canada les gens des terres, ou Garhagonronnon , ont un goût tout

PREFACE. III

Cette section sera suivie par l'exposition des moyens que j'ai mis en usage pour découvrir le siège des organes. On verra que la découverte des forces fondamentales et du siège de leurs organes est due uniquement à l'observation, et que le raisonnement n'a d'autre mérite en tout cela, que d'avoir combiné les faits, et d'avoir saisi les lois qui leur donnent l'existence, et qui président à leurs modifications \

différent des Têtes-plates; car ils font consister leur beauté à l'avoir fort ronde : c'est pour cela qu'on les nomme aussi les Têtes de boule ». Mœurs des sauvages Américains, etc., par le P. Lafiteau, T. I, p. 5g5.

J'ai oublié d'enseigner au lecteur la méthode pour explorer les organes. Il faut, avant tout, se familiariser avec.le degré médiocre ou moyen du développement d'un organe. Puis on acquerra une id e exacte du développement-extraordinaire des diverses parties cérébrales. Ces deux précautions sont indispensables, et cependant presque toujours négligées par les partisans de la cranioscopie. Les parties antérieures du front, les têtes chauves et les crânes n'ont pas besoin d'être palpés; l'inspection exercée suffit seule pour juger le degré de développement du cerveau en général, de certaines de ses régions, ou de certaines parties en particulier. Mais lorsqu'il s'agit de toucher 5 il est encore nécessaire d'employer un expédient dont j'ai toujours de la peine à faire convenir mes auditeurs. Croyant que l'exploration des organes exige un tact bien fin, ils les cherchent avec les bouts des doigts, et les doigts écartés. De cette manière, on sentira certaines as* pérités, des fissures , des exostoses sur la tête; niais jamais on ne s'apercevra des douces proéminences que les différons développemens des parties cérébrales produisent sur la surface des crânes ou des têtes. 11

IV PREFACE.

Dans la troisième section, j'aborde enfin les forces fondamentales elles - mêmes et leurs organes. Pour donner à cette partie de ma doctrine le plus haut intérêt et une évidence incontestable , j'ai épuisé tous les moyen» que les circonstances m'ont permis d'employer. Tout le monde est facilement convaincu de la vérité des principes, parce que tout le monde est plus ou moins accessible aux raisonnemens. Mais peu de savans ont dirigé leur esprit vers l'observation; les faits les plus multipliés et les mieux vérifiés les laissent dans une indifférence incompréhensible. Ceux même de mes auditeurs qui , jusqu'à présent, ont écrit sur la physiologie du cerveau, ont'traité les forces fondamentales et les organes d'une manière beaucoup moins satisfaisante que les autres objets.

Cependant la détermination des forces fondamentales et du siège de leurs organes est ce qu'il y a de plus nouveau et de plus frappant dans mes découvertes. La coxinoissance des qualités et des facultés primitives et du siège de leurs conditions matérielles, constitue précisé-

faut au contraire joindre les doigts et passer avec leur surface intérieure sur la surface de l'endroit, où l'on cherche le signe extérieur d'un organe. On augmente ainsi les points du contact, et en promenant tout doucement la main sur la tête, on découvre facilement, même les proéminences qui échappent à l'oeil.

PRÉFACE, V

ment la physiologie du cerveau ; sans cette connoissance détaillée, comment parviendroit-on à ses applications les plus utiles, soit à l'éducation, soit à l'explication d'une infinité de phénomènes physiologiques, pathologiques et psychologiques, soit à la morale, soit à la philosophie, à la législation, criminelle , aux caractères nationaux, aux arts, etc., etc. L'exposition successive des forces fondamentales et de leurs organes nous dévoile le mystère du perfectionnement gradué des êtres vivans 5 elle nous conduit de l'insecte au poisson, du poisson à l'amphibie, de l'amphibie à l'oiseau, de l'oiseau au mammifère, et de celui-ci, d'espèce en espèce, jusqu'à l'homme; de manière que ce chef-d'œuvre de la création se déploie devant notre esprit, comme aux yeux de l'artiste la machine la plus compliquée se décompose dans ses leviers ef ses rouages les plus simples. Les mêmes forces fondamentales renversent la plupart»des idées des philosophes et des physiologistes sur la nature morale et intellectuelle de l'homme ; c'est cette partie de mes travaux qu'on a toujours cru pouvoir accuser d'absurdité, de folie, d'extravagance, de charlatanisme et même d'imposture.

Ces raisons m'ont imposé envers mes lecteurs et envers moi-même l'obligation de démontrer rigoureusement chaque force primitive et le siège de son organe. Voici le plan général que j'ai suivi dans cette exposition.

VI , PREFACE.

Relativement àil'ordre successif9 dans lequel je traite Jes qualités et les facultés, je reste fidèle, autant que possible, à Tordre que l'auteur de la nature paroît avoir fixé lui-même, dans le perfectionnement graduel des animaux.

Je commence le traité de chaque force fondamentale particulière et de son organe, par Fhistorique de la découverte. J'ai toujours remarqué que la manière dont mon- attention a été appelée sur une qualité ou unie faculté primitive, oflroit beaucoup d'intérêt aux philosophes naturalistes.

Après cet historique, je développe l'histoire naturelle de la force fondamentale en question chez l'homme et cb les animaux. Cette histoire naturelle présente presque toujours des vues nouvellesj elle explique au lecteur ce que j'entends par la dénomination mise en titre, et: qui, sans cette précaution, .recevrait souvent une acception toute différente de celle que je lui donne; elle fait connoître la sphère d'activité de chaque organe, les modifications de sa fonction, selon qu'il est plus ou moins développé, pi us ou moins actif; son développement ou son dépérissement non simultanés avec le développement et le dépérissement des autres organes ; son développement et son actîvitésouvent précoces, iadépendans,4ussi des a u très organes qui suivent la marche ordinaire del'ac-

PRÉFACE. * VII

croissement ; son intégrité isolée dans la vieillesse, tandis que tous les autres organes et leurs fonctions sont singulièrement stffoiblisjla disproportion de son activité avec celle des a'utres organes dans le'méme individu, homme ou animal. Cette histoire naturelle enfin fait voir que la force fondamentale dont je traite, ainsi que son organe, existent dans certaines espèces d'animaux, et n'existent pas clans d'autres espèces. Je termine ordinairement cet aperçu par des réflexions philosophiques sur les divers emplois que l'individu fait d'une qualité ou d'une faculté, selon que d'autres qualités ou facultés exercent une influence plus ou moins puissante sur celle-ci.

Ce procédé est presque toujours suffisant pour prouver que la qualité ou la faculté que j'expose, est une force fondamentale, primitive, indépendante des autres qualités ou facultés, et que, par conséquent, elle doit être affectée à un organe particulier, indépendant de tous les autres. Mais pour ajouter encore à l'évidence de ces propositions, je continue l'histoire naturelle de chaque qualité ou faculté aussi dans l'état de maladie , d'imbécillité et de démence complètes ou incomplètes, d'aliénation mentale plus ou moins totale et surtout d'aliénation partielle. Car si dans l'imbécillité et dans la démence incomplètes, une qualité ou une faculté se manifeste, tandis que les autres sont paralysées ; si dans la rnanie.

VU! PRÉFACE.

une seule cfualitë ou une seule faculté est intacte, tandis les aliénations partielles y les rrionomariiès ne sont autre chose que des maladies des organes pa*tiGulIèrs tlu .cerveau, et que toutes les monomanies essentielles se lais-ramene à leurs qualités ou facultés fondamentales. J'arrive enfin à la démonstration du siège de l'organe Éoême. Je fais mon possible pour donner une idée'claire soit de la manière dont il existe dans le cerveau, soit de celle dont il se présente à la surface extérieure de la tête des hommes et des animaux. Ceux qui n'ont pas , suivi mes cours, auront toujours beaucoup de peine à bien saisir cette partie si essentielle et si intéressante de ma doctrine. Il n'y a rien de si difficile que de bien présenter dans des dessins et des gravures, les formes telles qu'elles existent sur la surface des têtes , surtout quand on est forcé de se borner au simple trait. Pour suppléer à ce défaut, j'indique d'abord au lecteur les espèces d'animaux qui offrent l'organe dont il est question; après cela, la diffécence qui se montre dans les individus doués

PRÉFACE. IX

d'un plus ou moins grand développement de cet organe» ne peut plus présenter une grande difficulté. L'anatomie comparée, appliquée aux moeurs des animaux, m'a fourni les preuves de cette nature les plus nombreuses et les plus irréfragables. Déjà, après avoir étudié les deux premiers organes, celui de la propagation et celui de l'amour de la progéniture, Je lecteur sera convaincu que les cerveaux et les têtes des animaux présentent aussi les signes le%|»liîs ewidens de leurs instincts, de leurs qualités et de leurs5facji|tés.. Je, fais en même temps connoître un assez gran ncpntbre d'hommes et de femmes, qui ont possédé

ou qui possèdent la faculté ou la qualité en question à

" 3-H>:*> :-4*, , j * ? *

un tres-fhaut degré , et chez lesquels par conséquent on

observe un développement très - favorable de l'organe respectif.

Comme la plupart de mes observations ont été faites sur des animaux qui vivent avec l'homme, ou qu'il n'est pas trop difficile de se procurer, les moyens exposés suffiront pour mettre le lecteur en état de faire les mêmes observations, de les multiplier à son gré, d'acquérir une conviction personnelle, intuitive, el de vérifier mes découvertes '.

1 En traitant de l'instinct de la propagation, j'ai émis, p. i65, le soupçon que la castration pourroit contribuer au développement de l'organe de la progéniture. Ce soupçon s'est depuis converti en certi-III.

PRÉFACE.


L'exposition des qualités et des facultés fondamentales et de leurs organes étant entièrement terminée, je prouve encore l'exactitude de mes découvertes sur le siège des organes, par l'examen de la forme des têtes de différentes nations toujours en rapport avec le caractère national.

Le dernier moyen, pour confirmer le siège des organes, tel qu'il a été trouvé par les procédés antécédens, est la découverte extrêmement heureuse des lois de la pathognomonique, ou de l'influence de l'action des organes cérébraux sur les mouvemens, les gestes, les attitudes du corps. On verra dans ce traité, pourquoi l'homme extérieur est la saillie de l'homme intérieur ; mais on se convaincra aussi que l'étude de la physiognomönie est

tude. Sur un grand nombre de crânes de chats châtrés, je trouve ce dernier organe beaucoup plus développé que dans les crânes de chats non châtrés.

Lorsque l'impression de ce volume a été terminée, j'ai observé dans mes notés, rassemblées depuis longues années, que le furet et le putois ne montent point, et que le contraire a lieu pour la fouine, et particulièrement pour la martre. En comparant les crânes de ces animaux, je trouve qu'en eflet la martre présente l'organe de l'instinct de la hauteur à un très-haut degré, PI. LXXV,fig. i4j 1» tête de 'a fouine, fig. i3, un peu moins; le pu lois, fig. 12 j et le furet, fig. n , ont cette région tout à fait aplatie. J'ai encore pu indiquer cette circonstance sur les têtes de la fouine et de la martre, qui étoient déjà gravées pour un autre but ; mais je n'en ai point parlé dans l'ouvrage.

P HE FA CE. XI

une chimère, et qu'il n'existe aucun rapport entre celle-ci et la physiologie du cerveau.

A présent, je puis me flatter que le lecteur sera suffisamment préparé pour une toute nouvelle philosophie, qui découle immédiatement des forces fondamentales. Cette philosophie, purement d'observation, sera renfermée dans des réflexions sur les forces primitives et sur les attributs généraux, sur l'instinct et l'entende* ment, sur les désirs, les passions, la volonté et la raison, sur les affections, etc.

Je terminerai tout l'ouvrage par la solution de plusieurs questions morales et philosophiques, telles que les suivantes :

Quels sont les mobiles des actions des hommes et des animaux?

Quelle est l'origine des arts et des sciences?

L'espèce humaine est-elle susceptible d'une perfectibilité toujours progressive?

Quelle est la sphère d'activité intérieure et extérieure de chaque être vivant, et particulièrement de l'homme? « Une explication détaillée de toutes les planches contribuera beaucoup à rendre plus facile l'intelligence des objets, et servira en quelque sorte de résumé de tout l'ouvrage.

J'ai toujours eu la conscience de la dignité de mes

XII PRFACE.

recherches, et de l'influence étendue qu'un jour ma doctrine exercera sur toutes les branches des connois-sances humaines; c'est pourquoi je suis resté indifférent à tout ce qu'on pouvoit dire de bien ou de niai de mes travaux. Ils étoient trop éloignés des idées reçues, pour qu'ils eussent pu être goûtés et approuvés d'abord. Leur connoissance exigeoit une étude profonde et suivie; cependant tout le monde vouloitjuger, et chacun me prétoit des opinions et une intention selon la mesure de son intelligence.

Maintenant, toute la doctrine est consacrée au public. Le jugement ne pourra plus rester long-temps équivoque. Les, vues personnelles disparoîtront ; les passions se tairont, et la critique ne portera plus que sur sa valeur intrinsèque. La postérité ne manquera pas d'établir un parallèle entre le point d'où je suis parti, et celui où je me suis arrêté. Les adversaires ont trop bien signalé l'état, où se trouvoient les divers objets qui font partie de mes travaux, pour qu'il soit difficile de reconnoitre ce que, par mes découvertes , ils ont reçu, et âçrvqu'ils recevront d'amélioration. Quels progrès" da'ns *lVna-tomie, dans la physiologie et dans la pathologie goïu% parées du système nerveux ! Quelle source féconde en principes irrécusables pour les études philosophiques, pour l'art de tirer le meilleur parti des dispositions des

PRÉ FA CF. XIII

individus, pour l'art de diriger l'éducation de la jeunesse! Quels précieux matériaux pour une législation criminelle, basée sur la connoissance complète des mobiles des actions humaines! Combien l'histoire ne devra-t-elle pas changer de face aux yeux de celui qui saura l'apprécier d'après les penchans et les facultés dominans des personnages qui y ont joué les premiers rôles! etc., etc. Le fondement de cette doctrine utile est posé, et il doit être aussi inébranlable que le sont les matériaux, les faits, dont il est construit. Mais , que je suis loija de croire que l'édifice soit achevé ! Ni la vie, ni la fortune d'un seul homme ne sauroient suffire à ce vaste projet. Jusqu'à présent, j'ai été abandonné à mes propres moyens. Il faudroit encore un concours immense des circonstances les plus heureuses, pour élever cette étude au degré de perfection dont elle est susceptible. Il faudroit une collection complète de crânes d'animaux, non pas seulement de diverses espèces, mais aussi d'individus dans lesquels on eût reconnu des qualités ou des facultés parlicjipèFeinent prononcées ; il faudroit une collection 'decerveaux d'animaux, modelés d'après nature ," jpour multiplier au besoin les moyens de comparaison. Il faudroit un grand nombre de crânes, ou au moins débustes coulés en plâtre, d'hommes et de femmes distingués par une qualité ou une faculté quelconque;

XIV PRÉFACE.

enfin, il nous faudroit des connoissances beaucoup plus étendues en histoire naturelle, que ne sont celles que nous avons dans ce moment sur les instincts, les aptitudes industrielles, sur les qualités et les facultés; en un mot, sur l'économie intérieure des animaux.

Espérons cfue bientôt l'utilité et l'importance de ces recherches seront généralement reconnues; que bientôt on sentira la nécessité d'en faire un objet d'instruction publique; que les gouvernemens voudront eux-mêmes les favoriser; que d'autres savans m'aideront de leurs lumières, et qu'alors la physiologie morale et intellectuelle ne tardera pas à paroître dans un éclat que mes efforts isolés n'ont encore pu lui donner.

XV

REMARQUES



SUR L'OUVRAGE INTITULÉ:

Observations sur la Phrœnologie, ou la connaissance de l'homme moral et intellectuel, fondée sur les fonctions du système nerveux, par G. spurzheim. d. m.


J


«*-$ - >

e suis toujours resté indifferent aux aperçus que mes

auditeurs ont publiés de ma doctrine. J'en agirai autrement à l'égard de M. Spurzheim, qui connoît mieux mes découvertes qu'aucun savant, mais qui s'efforce d'y introduire un esprit tout contraire à celui dans lequel elles ont été commencées, perfectionnées et continuées jusqu'à présent. Nous étions convaincus que, pour fonder une doctrine aussi étendue que la physiologie du cerveau il étoit indispensable de la présenter d'abord au public, dans toute la perfection qu'elle a reçue de nos jours ; de l'entourer d'un grand appareil de preuves de toute espèce j d'en écarter tous les doutes et toutes les difficultés; et "de rendre intelligible, par des dessins nombreux, ce que de simples descriptions laisseroient trop obscur. Celle


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