Anatomie et physiologie du système nerveux en général et anatomie du cerveau en particulier, avec



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qui, pour combattre son adversaire, est réduit à lui prêter des opinions '

contraires à celles qu'il professe, trahit" la faiblesse de ses argumens, '

« Les cranioscopes auroient dû suivre, dans le cerveau, l'organe '

qu'ils croyoient voir sur le oAie ».

La sagesse' elle-même ne (fonneroit pas un meilleur conseil ! Mais

1 Jbïdem, p. 3o2,

Jbïdem, p. 3oa, E

I

DU CERVEAU. 23



aussi nous l'avons suivi long-temps avant que MM. Bérard et de Mon-tègfe nous l'eussent donné ; eux, qui ont assisté à nos démonstrations, pourroientse rappelerque nous avons, et plus d'une fois, fait suivre a nos- auditeurs, dans le cerveau, un organe annoncé par le crâne ; ils pourroient ne pas ignorer qu'a Paris même nous avons fait, en présence de plusieurs témoins*, jA.es recherches sur le cerveau de quelques hommes d'un talent eminent ; mais je veux qu'ils l'ignorent : de quel droit suggèrent-ils à leurs lecteurs l'idée que des hommes qui pendant une longue suite d'annéesise sont voués à l'étude des fonctions du cerveau ,-avec un zèle infatigable et un amour de la vérité à l'épreuve de tousles obstacles, ont négligé de remplir une condition aussi essentielle? Combien de fois ne* leur ai-je pas répété, qu'après avoir reconnu sur le crâne la place de l'organe, nous avons suivi cet organe dans le cerveau, et que nous avons trouvé les formes des circonvolutions cérébrales correspondantes à la protubérance de la surface du crâne?

« Nous remarquerons enfin que la cranioscopie, eût-elle beaucoup


phis d'extension que l'on ne croit devoir lui en donner, exigeront un
tact très-délicat et très-exercé ; qu'il y auroitpeu de juges compétens en
cette matière, et qu'en même temps l'erreur se glisseroit aisément dans
les considérations de ce genre > »

Je suis convaincu que, pour parler pertinemment de l'organologie et


de la> cranioseopie, il faut en avoir acquis la connoissance par une
-longue, étude pratique. Mais il n'est pas moins certain que ceux-là seuls
qui ont satisfait à cette condition, ont le droit de s'en établir juges
devant le public. Je vais tépondre maintenant à l'objection du défaut
de parallélisme des deux lames crâniennes.

Jamais je n'ai prétendu distinguer des modifications peu prononcées des formes du crâne ou de légères nuances du caractère.

Mes premières observations même, n'ont été faites que sur des personnes qui se distinguoient des autres hommes par quelque qualité

ou par quelque faculté eminente. Je sentois bien que ce n'est que chez

j

4

' Ibidem, p.



24 PHYSIOLOGIE

de pareils individus que je pourrais trouver des différences frappantes de la tête, et que je pourrois distinguer des protubérances bien marquées. Je n'avois donc, dans Fexamen des têtes et des crânes, d'autre butque de découvrir les inarques extérieures qui indiquent des qualités ou des facultés éminemment distinguées.

Or, il est certain que le défaut de parallélisme des deux lames osseuses du crâne, n'est point dans l'état de santé, et avant la vieillesse , un obstacle qui empêche d'observer le développement marqué de certaines parties cérébrales. Pour en convaincre mes auditeurs, je leur montre des crânes assez épais; par exemple ceux représentés PI,V41I,PI. X,PI. XI, PI. XII, puis j'appelle leur attention sur le cervelet, et je Içnr fais observer son développement très-foible, commeB1.X,47> 48. Son développement médiocre, comme PI. XI, 4?» 48, et son très-grand développement > comme PI. VIII, 47, 48. Je démontre de même le développement plus ou moins considérable.des lobes postérieurs du cerveau immédiatement au-dessus du cervelet. Ces lobes postérieurs sont par exemple beaucoup moins développés PI. XI, 48, 4g, et PI. VIII, 48, 49» h, a8.

D'ordinaire , je démontre la même, .chose pour deux organes situ.es à. la partie supérieure de la tête. Je démontre la même chose encore,.pour les organes de l'architecture et des nombres, lorsqu'ils ont acquig.ua développement marqué 5 or, ces'deux'derniers sont au nombre des plus petits.

Ces démonstrations convainquent tous mes auditeurs, que le défaut de parallélisme des deux tables, lorsqu'il a lieu, n'infirme nullement l'exploration cranioscopique. En traitant des puissances fondamentales et de leurs organes, j'appliquerai ces considérations à chaque organe en particulier.

Faute de faits assez nombreux, je ne saurois décider la question,de savoir si chez certains peuples les crânes sont généralement plus épais que chezd'autres. Les crânes des Nègres sont souvent épais et lourds ; cependant, j'en possède dans ma collection qui sont minces et légers. Les crânes

de Grönlandois et d'Esquimaux, qui se trouvent dans la collection de M. Blumenbach, s'ont,minces et légers. Selon Hérodote, les crânes des Égyptiens ëtoient plus épais que ceux des Perses. Quelquefois les crânes d'hommes très-bornés sont très-épais, sans que cet état soit dû à l'âge avancé, ou à une maladie mentale. De semblables crânes sont des pièces utiles pour la physiologie en gér$ralf mais ils ne peuvent pas servir pour la craniologie. „

M, Hufeland craint que par la' suite on ne découvre un si grand nombre djargaues, que le crâne ne puisse plus les contenir 5 je renvoie cette jjujîstjon à la section sur lef puissances primitives,

Olpaijtse trompe en affirmant que jeregarde chaque circonvolution comme «rti organe particulier. Je u'ai jamais enseigné cela ; cependant même dans ce cas il ne seroit pas impossible de reconnoitre, sur la face externdu erâne, le Développement extraordinaire de certaines circon-volutions. Ijp|st j?rai, que l'investigation seroit plus difficile lorsque plusieurs qrgajies voisins auroient acquis à la fois, un grand dévelop-'pement. îten tout état de cause, tout individu ne peut pas devenir l'objet d'observations craniologiques utiles, .

Je fap-observey Atfin, que toutes les objections et tous les doutes de mes adversaires ont up type radical ; la craniologie et l'organologie sont des sciences expérimentales. Ppurquoimes adversaires ne commencent-ils pas pr répéter, les observations que nous avons faites, M.Spurzheim et'inoi? Brquoi ne recueillentpUe pas des faits, plutôt que de me combattre par des subtp,ités déduites de leur propre manière de considérer les puissances de l'âme, et l'organisme animal? Moi«, aussi, je tenois autrefois aux idées reçues, mais la force des faits m'a contraint de sacrifier, à la vérité cette sagesse dont je m'éfois imbu »sur les bancs de l'école, et cette fureur 4e tout expliquer dont j'y ayois contracté l'habitude. Xje naturaliste, avant tout, est l'esclave de la naure il doit savoir $fe qui est ; après il pourra se livrer à son vain désir de savoir pour--quoi ce qu|?est, est, comme il est!

* ** 'S

*
™- * 4

20 . PHYSIOLOGIE

Observations sur l'examen des têtes et des cfûmes des

animaux. f

Pour étendre aux animaux les observations qui chez l'homme, nous


permettent d'interprélrertes formes* du crâriè. il faut faire une 'étude
particulière de la structure des têtes des différentes espèces. I/on ne
peut donner de règle générale, ni pour les mammifères, ni pour les
oiseaux, ni pour les amphibies, ni pour les frughrqjes, ni pour les -Car
nassiers. Chez certaines espèces , l'âge apporte un changement es-
sentiel. Chez lés poissons, les tortues, etc., on ne petit absolument
pas déterminer la''forme du ëerveau par la configuration extérieure
du crânes, » . * '

Chez certains animaux, la tête n'est guère plus "revêtue de muscles que dans l'homme ;jd'autres, & certaines régions près? oiit toute la tête garnie de muscles très forts. Quelques espèces manquent de sintiSffron-taüx; chez d'autres,les c,ellules, entre les deux lames ossdwts,-A'cbn'*! tinuent non-seulement dans'les sinus frontaux, mais se répartissent même dan's tout le crâne, et jusque dans les cornes;„dans d'autres es«

f -a g * f M. t". " » iff *&

pèces encore j il n'y a de cellules que datas uné*partie, à la virile con>, sidérable, dn crâne. Chez les oiseaux, le cervelet n'ôtie'upe cpiejlä ligne médiane de l'occipital, ses parties*!atérales sontentièAtént occupées par l'appareil de l'ouïe. Dans certainsanimaux, le cervelet est îjçcoV vert par les lobes postérrèîirs du cerveau} ch| d'ares, il est pracé à découvert demère ces ;lt>bes. Chez les oiseaux de nnit,les deux lames du crâne se tbnteùtàiune assez grande distance l'une de l*autfé, etlfn-tervMe est rempWpar line matière celluleuse très-légère. Dans certaines espèces, les limés osseuses sont parallèles, quoiqW assez"distantes; chez d'atitres "encore, leutdirectioELest toute dlffeVente. Chez les chiens, on observe, quant à la masse musculaire, les sinus frontaux et les* crêtes, une grande différence, non - seulement d'une Variete ä'l'autre, mais même d'un individu à l'autre. Quelques chiens n'ont pas de sinus frontaux du tout, d'autres en ont d'aussi grands que le loup et fhyène. Le

ötr cerveau. 27

cha-t, la martre, l'écureuil, le cheval, le singe, manquent de sinus frontaux; le bœuf, le cochon, l'ours, l'éléphant etc., en sont pourvus.

En un mot, les crânes dés' animaux exigent une étude toute parti-
ijpièrë, dans laquelle il ne faut jamais perdre de vue le principe : qu'il
n'y a-qtre cette partie dû cran« de l'animal dont la forme est déterminée
par l'e cerveau, qui a un sens pour l'organologie.* Une collection dé
crânes provenans d'animaux que l'on a- connus pendant leur vie,
et que l'on a étudiés depuis leur jeunesse, eät d'autant plus ins
tructive, qu'elle met l'observateur à même de juger que la grande dif
férence qui-fè trouve d'un individu, à l'autre, pour seß qualités et pour
ses facultés, n'est due-qu'à l'innéité , et nullement à des causes acci
dentelles-. '

De l'in/fUence du, cerveau suTa forme du àrckne dans le
4 déclin de l'âge. *

%— * -= if-

K *.


AtfäJ>fHtoehe de la vieillesse, tout-lé système rierfeux commence à perdre dtfs'a plénitude, et par conséquent de son activité. Dans toutes les parties du1 corps, les nerfs se rapetissent 5 les circonvolutions.cérébrales se fétrécissem et s'affaissent; il se forme sur leurs proéminences des piano et cb* fossettes; elles s'écarfent t'une de l'autre , les intervalles (anfractuosités) qu'elles laissent entre elles s%grarfdissént, en un mot tbutflê cefTéau diminue.

Se f0rûï$-«-tf*par cette diminution de l'encéphale* un vidé entre le cerveau, ef»fe table' interne ducrfinè? L'ouverEute dë§ tétëé de sujets tfeaeS rfefttot» le1 fait ifullem'erft apèffeèvéifi Voyohs ce que nous

La plupart du temps, les crânes des vieillards sont plus épais et plus légers, que ceux des sujets d'un âge mûr dudès jeunes gens. Lorsque j'émis publiquement cette proposition , il falloit entendre ces physiologistes, habitués à devancer toujours l'expérience par le raisonnement: ils dirent que j'étois bien hardi d'oser soutenir de semblables absur-

28 PHYSIOLOGIE

dites devant des médecins et des anatomistes éclairés. Tous les os du CorJ>sne diminuent-ils pas dans un âge ires-avancé ? Tous les os ne s'a-rnincissent-ils pas ? Pourquoi le crâne feroit-il exception ?

Moi-même je 1,'avois crû tout comme un autre, et je ne fus pas «eu


étonné d'abord de trouver que le contraire a lieu, dans la plupart des
cas. Je multipliai mes observations, je ramassai, dans les cimetières,,
dans lesj.;colleceions,,djms les charniers, un grand npmbre de crânes,
dont les mâchoires* usées attesloient un âge très-avance. J'examinai la
tête de beaucoup de personnes âgées, et mes premières observations se
trouvèrenkpresg,ue toujours confirmées. Enfin, je vis queVoigtel dit dans
à#n Manueld'anatojnie'ppatiqiie,' « que les os du crâne, de personnes
très-âgées, sont souvent épais ,Jégers et spongieux ». Walter lui-même t
qui s'est prononcé avec tant deushaleur contre mon assertion , décrit
dans* sên MusœumanatomicuTipjQlz. tête d'un homme de soixante et
quelques années ,jlont tous lésées étoîent devenus épais, légers et peu
côiisistans ; et la tête d'une:femme de quatre-vingts et quelques années3,
dont Ils os sont éjjais, spongieux et si légers, que toute la tétème"pèse
que quatorze onces et demie} toStes les sutures sont ossifiées* La surface
externe de l'une et de l'autre de, ces têtes est dans un etafc naturel.
Bichat rend*compte aussi de ce phénomène, comme étant ordinaire.
« La voûte du crâne .acquiert, » dit-il.« une épaisseur considérable/Où
remarque que.cette épaisseur to.ujours croissante offre une, difleren.ee.
avec les autres os qui deviennent plus petits » 4. . ,., ,, ,

11 est donc certain qu'ils se dépose-entre tes deux lames tine certaine quantité de masse osseuse spongieuse, et que ces lames s'écartent davantage. La lame externe s'écarte-t-elle en dehors, et la cavité du cr,Ane cqnser-ve-t-ellelamênie,capacité?Qubien,lalame4nterne rentre-fl-elle de manière que la cavité crânienne se rapetisse? Si la lame externf:s'écartoit,en

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*jé . i"-- -'W -» ', _j

1 Handbuch'der practischea Anatomie, p. 274
'Vo). II, p. 36,n«. 376: :

3 Ibidem, ù°. 876. , >



'x
DU CERVEAU. 29

dehors, la tête, dans l'âge avancé, devroit devenir considérablement jjliBs volumineuse, et nous ne voyons point que cela arrive. Mais , conformément aux lois de l'organisation, la lame interne doit suivre le cerveau dans son affaissement; la substance osseuse, à mesure qu'elle continue à se déposer, doit se mouler sur le cerveau, tout comme dans sa formation primitive, lors de l'ossification du crâne dans le fœtus. De cette manière, la capacité' de la boite osseuse se rapetisse à mesuré que le cerveaufqu'elle renferme, occupe moins de place.

L'examen de semblables crânes fait voir distinctement que la lame interne's'est écartée vers l'intérieur, et il n'y a rien qui annonce que la lame externe se soit écartée de sa direction primitive. Dans les endroits où le cerveau s'est le plus sensiblement affaisse', on remarque souvent des dépôts très-épais de matière osseuse.'Les fosses occipitales deviennent moins profondes, et leurs parois moins transparentes; la spina cruciata devient pbsproéminente en dedans, et plus prononcée; les cochers s'épaississent, les fosses des lobes moyens du cerveau se rétrécissent, et perdent de leur profondeur; les proéminences de la selle turcique idey.iemïent, pa,r l'apposition de nouvelle matière osseuse, plus épaisses et plus obtuses, etc., le te.

Ce que ditM. Richerand : «,Si les os du crâne font exception à la règle générale-, et deviennent sensiblement plus légers, c'est que les mouvemens continuels du cerveau les usent et les détruisent en quelque sjïrte,.,par leur surface intérieure»'; et ailleurs, « les os du crâne se trouvent tellement amincis par une usure intérieure, que les pulsations du,cerveau deviennent sensibles à travers le cuir chevelu » , n'est donc pas exact,

fjOrsqu'enfin, dans Tage le-plus avancé, le cerveau s'atrophie au point que le'vieillard toJOabe en démence, tous les changemens en question, 4f la boite osseuse deviennent plus sensibles. Quelquefois, la lame interne onre un aspect tel, que l'on diroit qu'on y a collé des couches

1 Physiologie, f. édition, T. II, p. 55i el 552, § 256. >

'Ibidem, p. 166, §169.

3o PHYSIOLOGIE

entières d'une substance osseuse confusément disposée. Les endroits où, dans l'âge adulte, se trouvent ordinairement les sinus frontaux, rentrent en dedans; les sinus frontaux s'élargissent; et enfin la lame supérieure interne du plancher orbïtaire s'écarte même de la lame inférieure , PL XXXVI, fig. 4- -äu commencement, le plancher orbitaire paroît seulement s'épaissir; mais bientôt il se forme, entre les deux lames, un vide qui a quelquefois près d'un pouce de haut ; l'on peut donc démontrer, mécaniquement, que la masse cérébrale s'est retirée , de près d'un pouce de la seule partie frontale antérieure et inférieure, PI. XLV. Et en dépit de tous ces phénomènes, personne ne vouloit convenir que , dans un âge avancé, le cerveau diminue ! 11 se trouve dans les anciens, quelques passages qui prouvent que cette diminution de l'encéphale dans la vieillesse ne leur étoit point inconnue '.

Gomme, et- je l'ai déjà dit-plus haut, dans têt état de choses les circonvolutions s'écartent les unes des autres, .cet é,cartemént peut avoir fait croire à M. Portai « que les circonvolutions sout plus proïondes dans jes vieillards que dans les adultes » *,

Dans quelques cas r mais mdins nombreulf que les prëcrédens, le crâne s'amincit chez les vieillards. La lame interne ne s'en écarte pas moins en dedans; mais comme il se dépose moins.de masse spongieuse entre elle et la lame externe, l'externe suit l'interne; dart's ces cas, la circonférence extérieure de la tête doit nécessairement diminuera De pareils crânes sont également beaucoup plus légers que des crânes' d'égales dimensions et d'égale épaisseur, de sujets plus jeunes. f *

Quelquefois, dans une vieillesse très«-prolongéè, le crâne s'épafesifc* d'abord beaucoup,et devient très-spongieux ; plus tard, la lame externet est absorbée ainsi que la masse spongieuse, placée au-dessous d'elle, mais elle n'est point renouvelée. Cette absorption Jommenee, d*drdi-naire, dans tes bosses pariétales, de façon qu'il y naît des en||nceniens ovales, profonds, En retournant le crâne, on-trouve sa surface interne*

ft ' Libautii Comm. in Hippocraîis Aph. » T. III, p. 53.

DU CERVEAU. 3l

saie, et là où les parois crâniennes sont les plus minces, elles parois-sent transparentes. Enfin, d'autres parties sont également aborbées, et le crâne offre, en certains endroits 1 apparence d'impressions faites avec les doigts dans une masse de cire; dans d'autres, celle d'un parchemin froncé par un dessèchement brusque. En certains endroits , les os n'ont tout au plus que l'épaisseur d'une feuilfe de papier; en d'autres, ils sont encore épais de quatre à huit lignes, P1.XLVI, PI. XLVII. On remarque,. à la surface interne de la base du crâne, tous les ëpaississernens décrits ci-dessus.

&

- JeJàjs observer ici , que dans cet état du crâne , une légère pression est sulfîsaate pour le déprimer dans ses parties les plus minces. Cette eireoSetance est importante pour la médecine légale.

*£jjpâfc- A. A f

D'après ce que je viens de dire , l'on conçoit facilement que, dans le déclin de l'âge, la cranioscopie peut déterminer, tout au plus, quel étoitùjadislfélat du cerveaw, et que, vu l'épaisseur inégal« du crâne , elle ne peut rien prononcer de décisif sur l'état actuel de J'enoéphale.



à quelques objections contre l'inßucnce du -cerveau

surf,la formegfu crâne, dans Vêlât de saine. * J

Ackermann prétendait que lés variation dans la forme du cçâne , proviennent dèj'air,qai pénètre dans les cellules osseuses. Ackermann est mordet fe doute que quelqu'un se prononce encore en faveur d'une opini&a aussi erroaet Du reste, j'ai détruit cette objection dans m a réponse à la réfutation de la craniologie par Ackermann. M. Spurzheim l'a réfuftie, également dans son-Physiognomical system -.

Sif j'çn* excepte quelques naturalistes du premier rang , par exemple MM.Söinmerring, Cuvier , etc., les physiologistes'pensent, en géne'ral, avjéc:le respectable M. Hufeland , (qui cependant n'exclut pas l'action du cerveauur le crâne) , que les mtiScies , par les tiraîllemens et les pres-

1 Seconde édition, p. a5o.

3s PHYSIOLOGIE

sions quails exercent sur-le crâné, contribuent beaucoup à déterminer la formé dç la tête ; et qu'en conséquence, on peut se tromper très-fort en considérant les proéminences dont je m'occupe, comme produites par un développement considérable de certaines parties cérébrales.

Quelque spécieuse que puisse paraître au premier coup-d'œil cette objection, elle tombe tout-à-f&t dès qu'on là soumet à un examen approfondi.

iP. Les physiologistes jui donnent tant d'importance à l'action des muscles, se divisent en deux partis, et les opinions de l'un sont en contradiction avec celles de l'autre. Les uns prétendent que le tiraillement des muscles produit des saillies et des proéminences. Les autres soutiennent que les muscles doivent, par leur action, aplatir qu. enfoncer» les endroits sur lesquels ils l'exercent. Lequel des deux partis a raison ? ,Ils ont tort tous Jes deux.

2°. Avant que l'animal, ou l'homme, aient quitté le sein de leur mère, la forme de la stéte d'un fœtus diffère de celle de l'autre , et la forme de chaque tête indique déjà certaines formes dominantes "de telle partie cérébrale. Dans le fœtus, les muscles n'ont point agi encpre. Il y a plus, tant chez leanimaux que dans notre espèce, la face et les muscles de la tête sont, long-temps après la naissance, et jusqu'à l'époque du développement des dents, très-petits, en comparaison de la boîte osseuse qui renferme le cerveau, lequel, comme noust'avons vu plus haut, à mesure que ses différentes parties se développent, agit constamment sur le crâne, pour en modifier la forme. -

3°. La plupart des proéminences qui indiquent des organes, sont placées dans les régions de la tête, sur lesquelles aucun muscle n'agit, ou qui ne sont soumises qu'a l'action de-muscles fctès-foibles. Léj petites proéminences des organes à la partie inférieure du front, les saillies, plus considérables daris-la partie antérieure supérieure, et dans la partie supérieure du frontal, celles depuis le sommfet de la tête jusqftt'à partie inférieure ae l'occipital, celles enfin des pariétaux ne peuvent

' M- Dutneril émet la même opinion clans ses leçons publiques.

DU CERVEAU. 33

pas être dues à l'action des muscles. Car toutes ces régions ne sont squ-mises que tout au plus au souscutané lequel, si l'on veut absolument lui prêter une action sur le crâne, tendroil manifestement à l'aplanir et à l'arrondir uniformément dans tous les sens. Oji est le physiologiste qui veuille attribuer à l'action des muscles les grandes proéminences à la pariie supérieure du frontal, où il y a quelques organes considérables ? les proéminences, au sommet de la tête, celles des pariétaux, celles des lobes postérieurs du cerveau, ou de la partie supérieure de l'occi-pital, les crêtes droites qui se trouvenfraux têtes de plusieurs animaux? S'il y avoit des muscles attachés à ces proéminences, comme par exemple aux crêtes osseuses chez certains animaux, ces muscles jamais ne pourroient exercer une action de bas en haut : ils devraient tout au contraire tirailler la proéminence osseuse de haut en bas, et*plus encore en arrière. De même, la grande proéminence à la partie supérieure de l'occipital, laquelle correspond à l'organe de l'amour de la progéniture ,chez la femme, ne devroît point être tirée en arrière, mais de haut en bas. 4°. Dans la région où sont attachés les muscles masticateurs, se présentent plusieurs organes très-saillans et fortement bombés. M. Hufe-and pense que dans beaucoup de cas ces proéminences pourroient bien prouveuniquement, que celui, à la tête duquel elles se montrent, est .doué d'une grande faculté de mâcher. Argumentera t-on toujours là où «il faudrbit observer ! M. Hufeland n'ignore pas, je pense, que généralement on accorde aux Nègres des muscles masticateurs plus forts qu'aux Européens; eh bienï les Nègres ont cette région-là aplatie ; aussi, d'autres physiologistes n'ont-ils pas manqué de dire que cet aplatissement provient de l'action des muscles masticateurs, si énergiques dans les Nègres. Plusieurs animaux doués de muscles masticateurs extraor-dinairement forts, tels par exemple que l'hyène, le bul-dog, le lion, le tigre, le blaireau, n'ont pas, à beaucoup près, cette région du crâne aussi bombée que certains hommes, que plusieurs espèces de singes, que le petit phoque, la loutre, l'aigle , et même le roitelet5 cependant ces derniers animaux n'ont, dans la région en question du crâne, que des muscles extrêmement foibles. Et comment expliquer que ces


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