Avertissement
La construction de coûts complets assis exclusivement sur des données de comptabilité générale (charges) a pour but de compléter l’information du Parlement en donnant une image plus fidèle de la consommation de l’ensemble des ressources, imputable à l’exercice, permettant l’atteinte des objectifs des politiques publiques. Il s’agit là d’un objectif à terme.
En effet, la présentation des coûts complets revêt encore un aspect lacunaire, tant dans leur teneur que dans leur interprétation.
La palette des données comptables à analyser est certes large en théorie : charges ayant donné lieu à opérations budgétaires (personnel, fonctionnement, subventions pour charges de service public, transferts aux ménages, entreprises et collectivités), rattachement de charges à l’exercice et charges n’ayant donné lieu à aucun décaissement (variations de stocks, dotations aux amortissements, aux dépréciations d’actifs, aux provisions…).
Toutefois, les immobilisations ne sont pas encore prises en compte dans leur ensemble dans le bilan de l’État. Le périmètre des actifs intégrés est d’ailleurs variable selon les ministères. De même, seuls les stocks significatifs, en termes de volume et d’enjeu, figurent au bilan.
La non exhaustivité du bilan de l’État et les difficultés inhérentes à l’appropriation progressive de la comptabilité générale limitent encore de fait la portée de l’analyse des coûts appliquée aux charges. Les données comptables elles-mêmes et les traitements analytiques ne permettent pas encore d’évaluer avec suffisamment de précision les coûts complets des politiques publiques. Le coût économique et le lien avec les activités, lorsqu’ils auront pu être établis, ne sauraient donc avoir qu’un caractère indicatif, au mieux illustratif.
Intitulé de l’action
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Exécution
2008
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Ventilation des coûts de pilotage,
de soutien et/ou de polyvalence
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Exécution
2008
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Écart
à l’exécution 2007
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Coûts directs
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au sein du programme
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entre programmes
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Coûts complets
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Coûts complets
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Formation initiale et continue du baccalauréat à la licence
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2 512 206 985
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+761 901 219
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+1 553 284 400
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4 827 392 604
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-154 839 994
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Formation initiale et continue de niveau master
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2 248 998 503
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+784 798 938
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-37 506 351
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2 996 291 090
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+24 034 555
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Formation initiale et continue de niveau doctorat
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218 935 060
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+135 222 421
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+1 446 947
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355 604 428
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-15 824 583
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Établissements d’enseignement privés
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58 963 852
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+610 859
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+157 932
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59 732 643
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+1 043 130
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Bibliothèques et documentation
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369 303 085
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-369 303 085
|
0
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0
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0
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Recherche universitaire en sciences de la vie, biotechnologies et santé
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701 686 887
|
+151 251 611
|
+76 444 486
|
929 382 984
|
+242 089 557
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Recherche universitaire en mathématiques, sciences et techniques de l’information et de la communication, micro et nanotechnologies
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303 004 107
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+71 119 644
|
+43 541 655
|
417 665 406
|
+93 181 749
|
Recherche universitaire en physique, chimie et sciences pour l’ingénieur
|
448 973 912
|
+132 456 882
|
+62 231 849
|
643 662 643
|
+124 262 486
|
Recherche universitaire en physique nucléaire et des hautes énergies
|
5 634 657
|
+7 797 543
|
+1 134 963
|
14 567 163
|
+6 385 086
|
Recherche universitaire en sciences de la terre, de l’univers et de l’environnement
|
119 130 887
|
+38 114 821
|
+12 294 827
|
169 540 535
|
+1 264 083
|
Recherche universitaire en sciences de l’homme et de la société
|
789 167 942
|
+112 109 832
|
+80 090 600
|
981 368 374
|
+192 717 774
|
Recherche universitaire interdisciplinaire et transversale
|
937 434 094
|
+92 367 637
|
+85 866 299
|
1 115 668 030
|
+164 861 249
|
Diffusion des savoirs et musées
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75 118 576
|
+5 087 106
|
+1 499 560
|
81 705 242
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-14 825 389
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Immobilier
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918 515 652
|
-841 677 126
|
-76 838 526
|
0
|
0
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Pilotage et support du programme
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1 112 358 984
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-1 081 858 302
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-30 500 682
|
0
|
0
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Total
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10 819 433 183
|
0
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+1 773 147 959
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12 592 581 142
|
+664 349 703
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Ventilation des coûts de pilotage, de soutien et/ou de polyvalence
vers (+) ou en provenance (-) d’autres programmes
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-1 773 147 959
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Enseignement privé du premier et du second degrés (Mission « Enseignement scolaire »)
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-170 615 244
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Enseignement scolaire public du premier degré (Mission « Enseignement scolaire »)
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+29 804 779
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Enseignement scolaire public du second degré (Mission « Enseignement scolaire »)
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-1 338 709 679
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Handicap et dépendance (Mission « Solidarité, insertion et égalité des chances »)
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+5 203 669
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Recherches scientifiques et technologiques pluridisciplinaires (Mission « Recherche et enseignement supérieur »)
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-338 845 735
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Recherche dans le domaine de la gestion des milieux et des ressources (Mission « Recherche et enseignement supérieur »)
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+3 952 723
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Recherche spatiale (Mission « Recherche et enseignement supérieur »)
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+5 074 005
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Soutien de la politique de l’éducation nationale (Mission « Enseignement scolaire »)
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-48 180 708
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Vie étudiante (Mission « Recherche et enseignement supérieur »)
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+79 168 231
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Analyse des coûts complets
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Le coût direct des actions du programme est affecté de la manière suivante par les postes de charges issues des données de la comptabilité de l’État :
- effet majorant des charges directes de classe 6 ayant donné lieu à décaissement au cours de l’exercice, dont l’article 99 reventilé (source : INDIA),
- effet majorant des provisions pour charges (source : enquête déclarative ORCHIDEE),
- effet minorant des reprises sur provisions pour litiges (source INDIA compte 78),
- effet minorant des reprises sur provisions pour charges (source : enquête déclarative ORCHIDEE).
Concernant les charges à payer du programme 150, elles concernent les « charges à payer » hors les « charges à payer sur immobilisations » (67,3 M€).
Le coût complet du programme s’affiche à 10 819 M€ contre 11 355 M€ pour la dépense exécutée, soit un écart de 536 M€.
Cet écart est consécutif en grande partie à l’absence de prise en compte au sein du volet « coûts » des financements destinés à la construction universitaire dans l’action 14 « Immobilier », imputés sur les Titre 5 et 7.
En effet, de façon générale, les dépenses d’immobilisations sont intégrées au coût du programme par le biais des dotations aux amortissements. Or le programme « Formations supérieures et recherche universitaire » n’enregistre pas de charges d’amortissement car les biens mis à disposition des établissements universitaires par l’État sortent du patrimoine l’État. Les charges d’amortissement sont donc constatées dans la comptabilité des établissements et non dans celle de l’État. Elles ne sont donc pas intégrées au coût du programme.
Pour autant, ces financements de l’État constituent bien un coût pour le programme.
Si contrairement au RAP 2006, les charges à payer sont bien comptabilisées, il reste que le retrait des financements en faveur des constructions universitaires limite la portée de l’exercice « coûts complets » pour ce programme, en l’absence de consolidation des comptes de l’État et de ses opérateurs.
Pour l’exercice 2008, en l’état des règles et procédures retenues actuellement,
- les dépenses exécutées du programme s’élèvent à 11 355 M€, soit 100,3 % de la prévision en LFI ;
- les dépenses exécutées après ventilation s’élèvent à 13 021 M€, soit 92,9 % des prévisions ;
- le coût direct du programme s’affiche à un montant de 10 819 M€ ;
- le coût complet du programme, c'est-à-dire après ventilation, s’affiche à un montant de 12 593 M€.
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