SEcTIM
Titre du projet
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Sécheresse et Eclaircie dans les Taillis Méditerranéens : expérimentation de gestion adaptée au déficit hydrique et valorisation innovante des taillis de chêne vert
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Acronyme
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SEcTiM
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Mots clés (5 à 10)
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Expérimentation, forêt, production de bois, sécheresse, stockage de carbone, sylviculture
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Nom du coordinateur scientifique
Titre, Fonction
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Jean-Marc LIMOUSIN
Chargé de Recherche CNRS
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Organisme
Adresse
Téléphone
Email
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CNRS, CEFE UMR 5175
1919 Route de Mende, 34293 Montpellier Cedex 5
04 67 61 32 93
jean-marc.limousin@cefe.cnrs.fr
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Organisme(s) et Laboratoire(s) impliqués dans le projet
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(1) CNRS, CEFE UMR 5175
(2) CNPF Occitanie
(3) CIRAD, BioWooEB
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Organisme(s) gestionnaire(s) des crédits
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Coût prévisionnel total : 286 080 €
montant de l’aide demandée : 99 017 €
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Coût prévisionnel total (TTC) et montant de l’aide demandée (TTC)
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Coût prévisionnel total : 286 080 €
montant de l’aide demandée : 99 017 €
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Cofinancements assurés et/ou prévus (TTC) (y compris autres que nationaux)
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193 832 € (67,8% du coût total)
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Durée (24 mois minimum – 36 mois maximum)
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36 mois
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Résumé
Le chêne vert est une essence majeure des écosystèmes forestiers méditerranéens, un puit de carbone important et une ressource forestière faiblement valorisée comme bois de chauffage. Si son développement vers le nord est évoqué avec le changement climatique, les peuplements méditerranéens subissent actuellement une augmentation du déficit hydrique, liée au réchauffement des températures et à la diminution des précipitations, qui se traduit par une augmentation des dessèchements de branches et des mortalités d’arbres. Une gestion sylvicole par éclaircie permettrait d’adapter ces écosystèmes au changement climatique en réduisant la compétition pour l’eau entre les arbres et en atténuant les effets de la sécheresse. Cette pratique sylvicole est pourtant peu pratiquée, les taillis de chêne vert étant souvent abandonnés ou gérés par une sylviculture très simple de coupe rase tous les 20 à 30 ans.
Des résultats expérimentaux récents montrent que de nouvelles méthodes de sylviculture par éclaircie pourraient présenter des bénéfices environnementaux pour les taillis de chêne vert en leur conférant une meilleure résistance à la sécheresse, en favorisant la séquestration de carbone et en améliorant la croissance des arbres. La mise en place de ces pratiques est cependant freinée par un manque de données expérimentales et de connaissances techniques, peu d’études ayant été réalisées sur la sylviculture du chêne vert, par un contexte économique difficile pour cette essence qui génère de faibles marges bénéficiaires, et par un faible intérêt des acteurs de la filière forêt-bois pour des pratiques sylvicoles innovantes dans ces peuplements forestiers assignés essentiellement à la production de bois de bûche.
Les objectifs de ce projet sont de lever ces différents verrous scientifiques, techniques et socioéconomiques pour promouvoir et accompagner un changement des pratiques sylvicoles dans les taillis méditerranéens de chêne vert qui renforceraient la résistance de l’écosystème au déficit hydrique. Sur le plan scientifique, une expérimentation d’éclaircie du taillis et de manipulation des précipitations sera utilisée pour évaluer l’effet de la gestion par éclaircie sur l’atténuation du stress hydrique des arbres, la séquestration de carbone de l’écosystème et la production de bois. Ces résultats expérimentaux seront utilisés pour modéliser la vulnérabilité et les potentialités du chêne vert à l’échelle régionale grâce à un modèle spatialisé de bilan hydrique. Sur le plan technique, le projet visera à établir une typologie des peuplements forestiers de chêne vert dans la région Occitanie selon les conditions locales pédoclimatiques et de gestion, à mobiliser les propriétaires et gestionnaires aux enjeux de l’adaptation au changement climatique par une dissémination des connaissances scientifiques et un accompagnement des changements de pratiques, et à mettre en place des essais d’éclaircies dans différents types de peuplements pour acquérir de nouvelles données techniques et servir de démonstration. Sur le plan économique enfin, le projet visera à faire émerger des modes de valorisation innovants du bois de chêne vert comme bois d’œuvre, et établira les cahiers des charges des bois nécessaires à la mise en place d’une filière bois d’oeuvre adaptée aux sylvicultures proposées. Il évaluera la rentabilité économique du changement de pratiques en étudiant et comparant les coûts d’exploitation des taillis pour les différents types de produit et en estimant les bénéfices potentiels de cette sylviculture comme itinéraire financé « carbone +».
L’originalité du projet réside dans l’articulation de résultats expérimentaux d’écologie forestière avec des enjeux technico-économiques issus des acteurs de la filière forestière pour proposer des solutions innovantes d’adaptation de l’écosystème au changement climatique qui soient bénéfiques à la fois sur le plan écologique et économique. Les résultats attendus devraient apporter des connaissances fondamentales sur l’interaction gestion forestière – changement climatique en région méditerranéenne, des connaissances pratiques sur la sylviculture du chêne vert et les différents modes de valorisation de cette essence, et favoriser les interactions entre recherche écologique et filière forestière.
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