Béatrice Milard, qui ne semble pas s’apparenter à la thématique des articles précédents, s’avère être extrêmement intéressant et convainquant par la façon de présenter les multiples usages des citations, allant de la simple reformulation dans le cadre de la transmission du savoir jusqu’à la recherche d’une caution scientifique, mais aussi la valorisation de celui qui cite ou qui s’auto-cite. Même si l’auteur mentionne la dimension rhétorique de la citation, elle développe plutôt le côté cognitif de cette opération. Son but avoué est de « montrer ici que les auteurs des articles se servent des personnes ou entités référencées pour réaliser des alliances (mais aussi des mises à distance) et pour constituer des collectifs cognitifs et les signaler aux autres. Ce phénomène est à l’origine d’une dynamique collective importante, au cœur des échanges scientifiques ». (p. 120) En fait, ce que l’au-teure veut mettre en évidence c’est que la langue marque la place du locuteur au sein de sa collectivité.
Les cinq articles du dossier illustrent, dans l’esprit des recherches variationnistes, la nécessaire complémentarité des approches et des points de vue, de sorte que la réflexion engagée dépasse largement la question des catégories de jeunes et de parlers jeunes.
A c e s t prim număr al revistei
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