Atelier de formation pour les animateurs de radios communautaires sur le thème des changements climatiques au Sénégal


Production des émissions radiophoniques



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Production des émissions radiophoniques

Dès le début de la matinée du quatrième jour, les animateurs de radios ont exercé leurs talents journalistiques en interviewant certains formateurs sur le sujet des changements climatiques, à savoir M. Fall, Mme Sall et Mme Diouf. Ils ont également pu recueillir l’avis du formateur, expert en communication, M. Ilboudo, pour la production de leurs émissions. La matinée entière a été dédiée à cette tâche ainsi qu’aux enregistrements des émissions produites (Voir SCRIPTS des émissions en Annexe 3).


En après-midi, l’assemblée s’est déplacée vers la place du marché pour le jeu radiophonique où M. Yao, M. Fall et Mme Sall étaient membres du jury, devant distribuer les prix à la suite du jeu radiophonique. L’évènement, bien qu’ayant débuté deux heures plus tard que prévu, s’est déroulé sans heurts majeurs sous l’égide de l’animateur du jeu, M. Pape Made Diouf, de la radio Ndef Leng Fatick. Le jeu radiophonique fut également accompagné de bonne musique et de prestation de danses, par des femmes de la communauté, tout le long de l’après-midi. La première partie du jeu servit à introduire le but de l’évènement, qui était de discuter avec l’audience du changement climatique et de ses manifestations dans la région de Toubacouta. M. Diouf présenta aussi les membres du jury et expliqua ensuite le principe du jeu. Il s’agissait de deviner quel objet était contenu dans une boîte d’allumette ; objet qui était très utile à la maison et qui venait de la forêt. Il expliqua aussi qu’il y aurait des prix à gagner pour les participants au jeu ; prix qu’il présenta un peu plus tard. Après cela, plusieurs participants tentèrent de répondre et après délibération du jury, les quatre réponses les plus proches de la solution de l’énigme furent choisies. M. Diouf donna ensuite la parole à ses collègues Moussa Mané, de la Radio Niombato FM, à Toubacouta et M. Bakary Mané de la radio Bententy, à Bententy. Ces derniers expliquèrent en langues locales et en français ce qu’était les changements climatiques et comment cela pouvait affecter la vie de tout un chacun à Toubacouta. Ensuite, le jeu se poursuivit avec d’autres indices et d’autres questions et au final deux candidats (un aîné du village et une des femmes de la troupe de danse) ressortirent du lot. Un chant déclamé par chacun les départagea et ce fut la candidate qui remporta le premier prix. L’aîné remporta le second prix, et un jeune élève qui avait donné une réponse très pertinente, fut déclarée troisième. Ils reçurent tous leurs prix des mains d’un membre du jury et le jeu se termina sur cette note avec les remerciements de l’animateur à l’assemblée pour s’être déplacée et avoir participé.

Figure X. M. Bakary Mané expliquant en langue locale le changement climatique (à gauche), et M. Pape Made Diouf, l’animateur du jeu radiophonique (à droite)


Figure X. M. Yao et la présidente de la troupe de danse (à gauche) et quelques membres du jury (à droite)



Figure X. L’assemblée assistant au jeu radiophonique sur la place du marché



Figure X. M. Diouf avec des candidats répondant à l’énigme



Figure X. Les quatre finalistes (à gauche), la gagnante du premier prix (au centre) et le gagnant du troisième prix (à droite)

Les participants en charge des autres types d’émissions continuèrent leurs productions respectives jusqu’en soirée, productions qui furent écoutées le lendemain, lors de la dernière journée de formation.

  1. Evaluation des émissions radiophoniques

Les travaux de la cinquième et dernière journée de l’atelier étaient dédiés à écouter puis évaluer les émissions produites par les participants, la veille. Les travaux ont démarré par l’écoute du jeu radiophonique organisé par le groupe de M. Moussa Mané, responsable de la radio Ndiombato FM. Les participants ont déplorés le retard accusé dans le démarrage de l’émission publique initialement prévue à 16h et qui n’a pu débuter qu’à 18h. M. Mané, qui habite dans la zone, a expliqué que l’émission a coïncidé avec un baptême et des activités des élèves, raison pour laquelle le public n’a pu se présenter que tardivement au jeu radiophonique. D’ailleurs, M.Ilboudo en a profité pour exhorter les participants, lors de leurs émissions futures sur le changement climatique après la formation, de bien préparer leurs émissions en choisissant une journée et une heure adéquates, pour mobiliser le plus de monde. Les participants ont estimés que la qualité sonore du jeu radiophonique n’était pas la meilleure et que l’animateur aurait pu mieux expliquer les règles du jeu radiophonique où il y avait eu une certaine confusion. M. Ilboudo a recadré les choses en expliquant qu’il fallait poser toutes les questions avant de donner des lots, et non faire une question, puis désigner un lot pour le gagnant. Il a également insisté sur le rôle de l’animateur qui doit galvaniser le public et faire participer tout un chacun pour créer l’ambiance.


La deuxième production portait sur le magazine à sujet qui a traité du thème «  changement climatique, une menace réelle pour la survie de l’humanité ». Les participants ont félicité le groupe pour le travail mené et la qualité du contenu. Cependant Mr Ilboudo a souligné que les tampons musicaux étaient très courts et qu’il fallait les élargir pour laisser l’auditeur souffler.
Le magazine d’information était la troisième production qui a été écoutée. Il a été soulevé une certaine confusion, car à la place du reportage inséré dans le magazine, c’est un dossier qui a été présenté. De plus, beaucoup de thèmes ont été abordés et présentés en vrac, sans être rigoureusement agencés. Une partie du schéma directeur initial manquait à l’appel ; avec l’absence de la section sur les longues sécheresses et la pêche, décision qui a été prise nous explique un membre du groupe pour respecter la durée d’une heure de temps, fixée pour le magazine. Le facilitateur, M. Ilboudo, a néanmoins félicité le groupe pour la qualité des informations collectées, tout en les exhortant d’être plus précis à l’avenir.
La causerie-débat portait sur les problèmes de la pêche, en lien avec le changement climatique. Pour cette émission, il fut constaté que : (1) l’animateur manquait d’une certaine préparation sur la question ; (2) les invités de la causerie n’étaient pas nécessairement des protagonistes, ce qui engendra une absence de véritables contradictions dans le débat ; (3) le recadrage des invités sur la question principale aurait dû être plus ferme car la discussion fut déplacée à plusieurs reprises sur la stigmatisation des toubabs et hôteliers propriétaires de bateaux de pêche. Ils seraient responsables, selon plusieurs invités, de la rareté du poisson. Selon M. Ilboudo, l’animateur aurait dû recadrer le débat et reporter la question du tourisme et de la pêche à une autre émission. Par ailleurs, il a suggéré à M. Mané de Ndiombato FM, d’organiser un débat sur la question.
Le groupe chargé de réaliser les microprogrammes a été félicité pour le travail réalisé et la pertinence des messages. Ces derniers ont porté, entre autres, sur l’extraction du sable marin, la surpêche et la nécessité de préserver les ressources menacées par le changement climatique.
Enfin deux chroniques ont été proposées. L’une portait sur l’érosion côtière et la surpêche et l’autre sur l’extraction du sable. Il a été soulevé qu’un thème à traiter suffisait pour une chronique, et qu’il n’était pas recommandé d’en traiter deux ; ceci pour la chronique qui traitait de l’érosion côtière et de la surpêche. Le formateur a également précisé qu’une chronique éducative doit être sérieuse et non humoristique.

  1. Clôture de la formation

L’après-midi de la dernière journée a été consacrée à la distribution des fiches d’évaluation post-formation aux participants et au partenariat entre l’UNESCO et l’URAC. Un partenariat qui se veut efficace et durable. M. Talla Dieng, le président de l’Union des Radios Associatives et Communautaires a souligné les difficultés techniques et financières des radios, qui devraient être soutenues. Et c’est conscient de cela, qu’il a introduit des requêtes de formation au profit des femmes des radios communautaires, qui jouent un rôle important dans ces radios, et qui doivent être soutenues. Une autre requête pour le renforcement des techniciens des radios, a été aussi déposée, pour la maintenance du matériel et le renforcement des capacités en gestion du personnel administratif des radios. M. Dieng a aussi précisé que le nombre des radios était passé de 68 à 70 et que l’URAC souhaiterait avoir une centrale d’achat pour les pièces de rechanges des émetteurs et autres matériels de radio, étant entendu que les radios devraient harmoniser les marques des émetteurs et autres. De plus, il a insisté sur les conflits de compétences entre les radios communautaires et les Centres Multimédias Communautaires CMC. Pour M. Dieng, il faut revoir le cahier de charge obsolète et le statut juridique des radios pour leurs permettre de résister aux mutations médiatiques.


La célébration de la journée mondiale de la radio prévue le 13 février 2013, a été abordée par M. Ilboudo, qui a souhaité l’implication de l’URAC. Parmi les 15 idées proposées, il ya la diffusion des messages de la représentante de l’UNESCO au Sénégal, de Desmond Tutu, etc. Ces messages devraient être traduits en langues locales. Il y a aussi des activités comme l’organisation de débats, d’émissions ou d’interviews de sommités nationales et internationales sur les thèmes de la journée mondiale de la radio et la diffusion de ’’le Saviez vous’’ de l’UNESCO.
Les participants ont bien accueilli toutes les idées et chaque responsable de radio ou de CMC a promis de faire une activité pour marquer la journée. De son coté le président de l’URAC a prévu de faire une conférence de presse. D’ailleurs, une rencontre est prévue entre l’URAC et l’UNESCO pour préparer l’évènement.

Les Objectifs du Millénaire pour le Développement ont été le dernier point examiné.

Prenant la parole, M. Ydo Yao a expliqué que sur les 54 pays africains, seule l’île Maurice, va atteindre l’éducation pour tous en 2015 et qu’aucun des pays de la CEDEAO ne va y arriver. Face à cette situation, une consultation collective nationale sera organisée avec l’implication des radios de proximité que sont les radios communautaires et les CMC; une initiative très bien accueillie par l’URAC qui a promis d’y réfléchir pour voir comment recueillir l’avis de toutes les communautés et faire parvenir toutes ces informations à leurs radios membres.
Enfin, la rencontre a été clôturée par le discours de remerciement d’ENDA-Énergie, prononcé Mme Diouf, qui a promis de faire le suivi-évaluation de cette formation et renouveler la disponibilité de la structure d’Enda pour travailler avec l’URAC. Dans le même sens, M. Ilboudo a demandé la mise en œuvre des plans d’actions déjà définis par les radios dans les fiches d’évaluation post-formation pour les six prochains mois. Les formateurs ont, par la voie de M. FALL, recommandé aux participants d’utiliser les connaissances acquises au cours de cette formation, pour produire des émissions radiophoniques de qualité, sur le changement climatique. Et à sa suite, M. Dieng a remercié ENDA-Énergie et l’UNESCO pour la formation et exhorté les participants à démultiplier la formation. Il a été souhaité un bon retour à tous les participants dans leurs familles. Les diplômes de participation ont été remis et l’atelier Fréquence Climat a pris fin à 16h30.

Figure X. Remise des certificats de participation aux animateurs par M. Yao (à gauche), Mme Sall (au centre) et M. Ilboudo (à droite)




Figure X. Participants avec leurs certificats de participation, Mme XXX (à gauche) et M. Guèye, Radio Oxy-Jeunes (à droite)

Conclusions et Recommandations
Au sortir de l’atelier, les formateurs se sont retrouvés pour faire le bilan. Dans l’ensemble, ils ont convenu du fait que la formation Fréquence climat s’était bien déroulée et qu’il fallait la prochaine fois plus s’appesantir sur les aspects pratiques, comme la production d’émissions radios, que sur la théorie, bien que celle-ci était une base essentielle à poser.

Il a aussi été bénéfique d’évaluer le contenu à travers divers genres radiophoniques, et le module genres radiophoniques est venu renforcer certains aspects journalistiques qui n’étaient pas totalement maîtrisés par les animateurs, comme cela est ressorti lors des évaluations (exemple de la confusion entre dossier et reportage, …). Il a aussi été remarqué que la maîtrise de certains concepts liés au changement climatique était toujours manquante chez les participants, mais les intervenants se sont accordés pour dire que cette maîtrise viendrait avec la pratique et les réajustements de ces confusions par les formateurs. L’importance d’associer des linguistes à un prochain processus de formation a aussi été soulignée ; les radios diffusant beaucoup en langues locales, il faudrait pouvoir expliquer aux auditeurs, les termes liés au changement climatique dans leurs idiomes propres, en faisant recours aux savoirs endogènes déjà existants dans leurs communautés.


De cette rencontre récapitulative, les recommandations suivantes sont aussi ressorties :


  1. La création d’une plateforme de partage pro-active, un groupe de discussion via le net, qui permettra de provoquer des discussions sur le changement climatique avec les radios, de partager des expériences pratiques, de relancer les radios sur la production de leurs émissions et de les y appuyer.

  2. Avoir impérativement un animateur de ce groupe de discussion pour faire vivre le groupe, relancer les conversations et faire prendre vie aux échanges entre tous.




  1. Établir une relation de coaching avec les radios pour le suivi-évaluation et la diffusion de l’information sur le changement climatique




  1. Être plus directif sur le suivi des actions par les radios en précisant que cela constituera aussi un indicateur de performance pour la sélection ultérieure de radios participantes à une formation future. Spécifier également que c’est un engagement qui avait été pris pendant la formation et qu’à ce titre, il faut le remplir.




  1. Contacter le ministère de l’Environnement et de la Protection de la Nature, qui dispose d’un volet éducatif, pour recenser leurs ressources et structures existantes dans chaque région, et les référer aux radios




  1. Demander aux radios un plan de production de six mois pour leurs émissions, après la création du groupe de discussion. Ce plan comprendrait le nombre d’émissions à produire, le type d’émission, la longueur de l’émission, les thèmes et sous-thèmes abordés en lien avec le changement climatique.




  1. Prévoir l’implication de linguistes en s’adressant à l’académie des langues locales, après que les radios aient déjà produit des émissions pendant une bonne durée (six mois) et aient rencontré des problèmes de traduction tangibles avec des termes liés au changement climatique (mots non traduits, mots mal traduits, etc.)




  1. Rappeler aux radios leur mission de service public, avec l’organisation d’un séminaire de formation si nécessaire, pour solutionner les problèmes de manques de fonds, de finances, toujours soulevé par les radios communautaires, en :




    • Faisant l’évaluation des problèmes au sein des radios pour y trouver ensemble des solutions et en revenant sur le rôle de la radio communautaire

    • Insistant sur le fait que les radios doivent apprendre à s’autofinancer, à apprendre à mobiliser des fonds en partageant les bonnes pratiques des uns et des autres (recharge de téléphones portables moyennant des frais)

    • Créant enfin un comité de contrôle, de gestion des radios, qui jouerait le rôle de commissaire aux comptes, défendant les intérêts du public et régulant les tractations administratives




  1. Organiser une prochaine session de formation dans six ou huit mois, entre Décembre et Janvier 2014.




  1. Avoir une périodicité régulière des réunions entre les formateurs d’Enda-Énergie et de l’UNESCO (chaque mois) pour discuter des actions à mener dans l’aventure Fréquence Climat qui vient de commencer.



ANNEXES


ANNEXE 1 : PROGRAMME DE LA FORMATION




Jour/Activité

Jour 1

Lundi 28 Jan.

Jour 2

Mardi 29 Jan.

Jour 3

Mercredi 30 Jan.

Jour 4

Jeudi 31 Jan.

Jour 5

Vendredi 01 Fév.

8:30-10:30

Accueil

Mots de Bienvenue d’Enda et de l’UNESCO

Module 2

Introduction à la sensibilisation environnementale



Module UNESCO Genres radiophoniques

Emissions radiophoniques

Emissions radiophoniques

Module 1

Introduction aux changements climatiques



10:30-10:45

Pause-café*

Pause-café

Pause-café

Pause-café

Pause-café

10:45-13:00

Module 1

Présentation de la vulnérabilité par zone éco-géographique



Module 2

Introduction à la facilitation environnementale



Module 3

Etudes de cas : Genre et changements climatiques



Emissions radiophoniques

Emissions radiophoniques

13:00-14:30

Pause déjeuner

Pause déjeuner

Pause déjeuner

Pause déjeuner

Pause déjeuner

14:30-16:30

Module 1

Présentation de la vulnérabilité par zone éco-géographique



Module 2

Introduction à la facilitation environnementale



Module UNESCO

Suivi-Evaluation



Emissions radiophoniques

Emissions radiophoniques

16:30-17:00

Pause-café*

Pause-café

Pause-café

Pause-café

Pause-café

17:00-18:00

Module 2

Introduction à la sensibilisation environnementale



Module 2

Introduction à la facilitation environnementale



Module UNESCO

Suivi-Evaluation



Emissions radiophoniques

Conclusion

Fin de la formation



ANNEXE 2 : PRÉTEST




ANNEXE 3 : SCRIPT DES ÉMISSIONS




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