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Après les mots d’ouvertures et les diverses présentations, le plan du premier module sur le changement climatique a été présenté aux participants par Mme Sall ainsi que les objectifs généraux de ce module, à savoir, informer les animateurs sur les concepts clés liés au changement climatique, sur la situation climatique mondiale, et sur celle du Sénégal. Ensuite, il a été demandé aux participants d’identifier sur des post-it cinq attentes qu’ils auraient par rapport à l’atelier. Ces attentes ont été répertoriées par Mme Sall qui les a partagés après la première pause de la journée. Les attentes des participants se rejoignaient principalement sur trois points : 1) Acquérir des notions solides sur le changement climatique ; 2) Renforcer leurs capacités de communicateurs et diffuseurs d’information ; 3) Bien sensibiliser leurs auditoires sur les notions de changement climatique. Mme Sall a précisé que ces attentes devraient être satisfaites par les formateurs car elles concordaient avec les thèmes, les objectifs spécifiques et la méthodologie choisis pour l'atelier. En effet, les thèmes de changement climatique, communication - diffusion de l’information, et sensibilisation étaient les trois axes centraux de la formation. En outre, elle a aussi souligné que les objectifs spécifiques étaient qu’au sortir de la formation, les animateurs puissent : 1) avoir été introduits aux notions de base liés au changement climatique; 2) avoir acquis des capacités renforcées dans l’information de leurs auditoires non sensibilisés sur les mesures de lutte et de prévention existantes pour se prémunir efficacement contre le changement du climat; 3) avoir été dotés de méthodes et outils de communication efficaces à utiliser pour sensibiliser leurs populations au changement du climat ; 4) et enfin, avoir la capacité de référer leurs auditoires vers les ressources disponibles au sujet du changement climatique dans leurs régions. Mme Sall a aussi expliqué que la méthodologie de l’atelier était quant à elle basée, sur un apprentissage interactif, avec les présentations des notions de base alliée d’exercices pratiques, à faire tout le long de la formation afin de renforcer les notions expliquées en théorie, pour une meilleure assimilation de ces notions par les participants.
Un document a enfin été distribué pour évaluer le niveau initial de connaissances des participants en matière de changement climatique (Voir Prétest, Annexe 2).
Figure 2. Mme Sall, expliquant aux participants le pré-test à effectuer
Module sur le changement climatique
La formation proprement dite a débuté avec M. Fall qui a présenté le premier module sur le changement climatique. Il a commencé par définir quelques concepts clés comme le climat et le temps ; le temps étant l’état quotidien des conditions météorologiques entre autres les vents, précipitations et températures, sur une courte durée. Il a ensuite souligné que le climat était l’état à long terme du temps qu’il fait ; donc la situation des conditions météorologiques sur une longue durée, habituellement trente ans.
Par la suite, M. Fall a défini le changement climatique à travers plusieurs sources dont le Groupe d’Experts Intergouvernemental sur l’Évolution du Climat (GIEC) et la Convention Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques (CCNUCC). Il a ensuite résumé ces définitions en expliquant que le changement climatique était un changement significatif du climat qui s’observait sur plusieurs décennies et qui était dû entre autres à l’activité humaine. Le réchauffement climatique, quant à lui, a été désigné comme le phénomène se traduisant par la hausse constante des températures moyennes du globe, hausse également observée sur plusieurs décennies. Enfin, la variabilité climatique a été définie comme une variation de l’état moyen du climat sur une période plus courte et qui concerne les baisses et augmentations des pluies, des vents, etc.
Le concept de l’effet de serre a ensuite été défini comme l’effet par lequel les rayons solaires sont maintenus dans l’atmosphère par le pouvoir de certains gaz, les gaz à effet de serre comme le dioxyde de carbone (CO2). Ces gaz absorbent et réfléchissent l’énergie thermique, permettant ainsi la vie sur terre, en maintenant la planète à une température moyenne de plus de 15o.
 
Figure 3. M. Fall, expliquant des concepts clés en changement climatique
Après avoir posé les bases de ces concepts, s’en est suivi une session où les participants se sont organisés par groupe ethnique pour expliquer certaines de ces notions en termes simples à leurs auditoires, mais aussi en langues locales pour une meilleure compréhension des messages. Les termes à expliquer étaient : changement climatique, effet de serre et variabilité climatique ; et comme groupe ethniques il y avait le Mandingue, le Sérère, le Pulaar, et le Wolof. La plénière de cette session linguistique a permis aux participants et aux intervenants des échanges fructueux qui ont fait ressortir la nécessité d’utiliser des termes adaptés en langues locales pour mieux expliquer les concepts liés au changement climatique, au regard de la culture et des savoirs endogènes des divers groupes ethniques du pays. La matinée fût clôturée sur cette réflexion.
Figure 4. Des participants travaillant sur les traductions en langues locales
En après-midi, M. Fall s’est appesanti sur les notions de vulnérabilité et d’adaptation d’un système face au changement climatique. La vulnérabilité a été définie comme le niveau par lequel un système peut être dégradé ou endommagé face à l’évolution du climat. M. Fall a souligné que cette vulnérabilité dépendait des facteurs suivants: l’exposition du système au changement climatique (caractère, ampleur et rythme du changement climatique auquel le système est exposé); la sensibilité du système face à cette exposition et sa capacité d’adaptation. On distingue également, aussi bien la vulnérabilité climatique, que les vulnérabilités sociale, économique et politique. Quant aux stratégies et alternatives existantes pour lutter contre la vulnérabilité d’un système, il a cité l’atténuation et l’adaptation. L’atténuation est l’intervention humaine pour d’abord éviter la production de gaz à effet de serre, ou pour réduire à la source les émissions de gaz à effet de serre ou augmenter le stockage de ces gaz avec les puits de gaz à effet de serre. Quant à l’adaptation, c’est l’ensemble des réponses d’ajustement aux effets néfastes ou positifs des changements climatiques. L’adaptation peut se faire naturellement, ou par une réaction spontanée (par exemple face à une catastrophe climatique) ou être anticipée dans le cadre d’une planification
Après ces explications, une carte du Sénégal présentant toutes les zones éco-géographiques du Sénégal a été exploitée. Des Niayes en passant par le Bassin arachidier, la région du Fleuve Sénégal, la zone sylvo-pastorale, la Casamance et le Sénégal oriental, partout des facteurs de vulnérabilité ont été énumérés et des stratégies d’adaptation ont été préconisées pour s’adapter aux changements climatiques.
En dernier lieu, une session pratique de mise en situation a été réalisée, où les participants ont étudié le cas de trois communautés rurales, Ross Béthio au Delta du fleuve Sénégal, Nguèye Nguèye au coeur du Bassin arachidier et Ourossogui dans la vallée du Fleuve Sénégal. Il s’agissait d’analyser ses trois cas en termes de vulnérabilité et d’adaptation en se servant des informations données dans le texte. Les participants ont pu identifier les zones de vulnérabilité de ces trois localités et suggérer des stratégies d’adaptation qui pourraient y fonctionner. Les travaux de la première journée se sont achevés vers 18 heures précises.
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