Baron rouge T3



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Baron rouge T3

Qui ne connaît pas le Baron Rouge, véritable légende de la Première Guerre Mondiale ? On a tendance à l'oublier, mais ce conflit marque le moment où les avions commencent à être armés et changent considérablement l'issue des batailles. A une époque où le parachute n'est pas encore apparu, les pilotes montaient dans leurs engins en sachant pertinemment que le moindre incident pouvait être fatal. Manfred Von Richthofen fut un as, mais il y a fort à parier qu'on se souvient de lui non seulement pour ses victoires en vol, mais aussi parce qu'il eut le culot de peindre son avion en rouge alors que tout était pensé pour que les aéronefs soient le moins possible repérables. En marquant ainsi sa différence, il prenait aussi le pas sur ses adversaires, les marquant psychologiquement avant même que toute manœuvre dans le ciel ne soit engagée... Comme depuis le début de la série, on continue à suivre le destin du pilote, partagé entre son sens de l'honneur et un goût pour la guerre qui frise le sadisme. En mélangeant faits réels et fiction, Pierre Veys en dresse un portrait des plus troublants. Le Baron Rouge en ressort conforté dans son statut de pilote mythique, mais l'homme est rempli de zones d'ombres. Tueur froid nanti d'une sorte de 6ème sens, il est capable des pires atrocités comme d'actes de grande bravoure. Il ne craint jamais l'ennemi mais n'hésite pas à assassiner des compatriotes qui lui vouent une haine mortelle. Avec lui, le diction «à la guerre comme à la guerre» prend tout son horrible sens. A l'image de la série, la force de l'album est de dresser un portrait psychologique à hérisser le poil, dans le même temps où les atrocités de la guerre sont remises en perspective. Le tout est illustré de main de maître par Carlos Puerta. Le dessinateur espagnol s'exprime dans un style qu'on lui connaît : une peinture qui semble très réaliste au premier coup d’œil, mais dont les touches permanentes d'impressionnisme et d’expressionnisme épousent à merveille les aller-retours de la narration, entre extrapolation et réelles atrocités de la «Der des Der»... Cette série ravira évidemment tous les amateurs de récits de guerre et ceux qui apprécient la BD en peinture, mais elle ne se limite pas à cela. Sa dimension tragique et esthétique en fait une œuvre qu'on ne peut que conseiller à tous les lecteurs (adultes et avertis ! ).

Izunas T2

Démarrée sur des bases prometteuses, la conclusion de ce diptyque inspiré de La Légende des nuées écarlates n’aura pas déçu non plus. Comme pour son prédécesseur, s’il faut d’abord un temps pour rentrer à nouveau dans ce monde de noggos et kamis, une fois dedans, la magie opère. Et l’on comprend sans mal où l’histoire en était et où elle va. Car on comprend aussi rapidement que, depuis les débuts, tout était écrit et qu’Aki, ce kami à l’apparence humaine, était très justement né pour réunifier humains et esprits dans un monde moderne, où l’enchantement d’autrefois n’avait plus sa place. Le lecteur comprendra vite ces paroles un peu mystérieuses (..). Toujours aussi à l’aise, Bruno Letizia et Carita Lupattelli livrent un travail très appliqué. Chaque case semble pensée comme un petit tableau (ou estampe), dont chaque détail est soigné, la composition pensée du trait léger et alerte à la couleur évanescente ou saisissante quand gicle le sang. Il se dégage de l’ensemble une beauté confondante où la poésie n’exclue pas pour autant la cruauté de scènes empreintes de la mort comme de la vie. L’esprit à la fois torturé mais harmonieux, consubstantiellement un, de la culture japonaise, est en cela parfaitement respecté. Enfin, il est fait un sort à chacun des personnages et c’est important. Nul ne paraît avoir été oublié, même s’il est tout naturel que l’intrigue se resserre sur les principaux protagonistes dont l’interaction dépend la réussite finale. Etonnamment, en refermant cet album, on se demande si, de ce second univers né d’un premier, ne pourrait pas naître encore un troisième, tant la richesse du propos s’y prête

Waw !

Ce one-shot, qui n’est curieusement pas estampillé de la collection Calandre, est né de la rencontre du dessinateur Jean-Marc Krings avec le serial-scénariste Zidrou et de leur désir commun de faire une BD d’action avec des bolides rutilants. Et quitte à sauter les deux pieds dans le cliché, ils mettent au volant de l’un d’eux une pure bombe sexuelle, pas farouche pour deux sous. Son surnom Waw est à ce titre parfaitement explicite. Elle fonce dans la vie comme au volant sans se poser de question, se marie avec un homme différent tous les 15 jours et se fiche topless sans se soucier du rougeoiement du lecteur. Le style graphique dynamique hérité de l’école de Marcinelle (Franquin et consort), entre humoristique et semi-réalisme, permet toutefois de conserver un lectorat grand-public. L’intrigue débute logiquement pied au plancher et conserve tout du long son caractère ébouriffant. Les courses-poursuite en voiture (Ferrari F430 Spider contre Cobra Shelby S/C 427) ne cessent jamais vraiment et façonnent, au gré des révélations, des cascades et des flashbacks, un p’tit thriller cohérent, léger et efficace. Un (trop) bref cahier graphique conclut la première édition de cet album… qui réclamerait volontiers une suite !



Ciel de guerre T2

Dans la suite logique du premier tome, Ciel de guerre continue de mettre en scène la « drôle de guerre » vécue par une poignée de chasseurs aériens français. Emmenés par le jeune héros Chatel, ces militaires prennent cette fois subitement la mesure que la guerre est perdue avant même d’avoir commencé. C’est la débâcle, dont la fulgurance est à la mesure de l’attaque éclair allemande. L’heure est alors au choix cornélien : être patriote, est-ce obéir aux ordres post-armistice du Maréchal pour une France occupée mais paisible, ou migrer vers la France libre au sud ? Voire plus sulfureux encore : entrer en rébellion larvée, ou à distance, comme ce déserteur de De Gaulle qui passera sûrement en cours martiale ! Les acteurs du récit se divisent et n’obéissent pas forcément au manichéisme typique que le recul de l’Histoire nous accorde aujourd’hui. L’autre bon point dans le scénario de Philippe Pinard est offert par la vue d’ensemble qu’on a du ciel, lors des nombreuses séquences aériennes : elle permet de prendre de la hauteur sur cette chronique documentée et de mesurer la force allemande et la débandade française. Un bémol toutefois : par leur style littéraire appliqué et leur souci du détail, les nombreux dialogues manquent largement de fluidité. Cette rigidité rend le rythme de lecture un brin laborieux et limite clairement l’empathie qu’on peut porter aux personnages. Elle se ressent aussi dans le dessin un peu froid et technique d’Olivier Dauger, qui demeure néanmoins d’une grande précision et d’une finition irréprochable dans sa ligne claire. En bref, un sacré beau boulot, qui ne porte pas tout à fait ses fruits…

Typhoon T1

Le coup d’éclat impromptu de Jean de Selys – rebaptisé ici « de Seys » – contre l’immeuble bruxellois de la Gestapo en janvier 1943, est authentique. Pour titre, le Typhoon utilisé par de Selys pour son exploit fut également réellement l’un des meilleurs chasseurs-bombardiers utilisé par la RAF. Auteur complet et fana d’aéronautique, Christophe Gibelin extirpe de ces deux figures authentiques de la seconde guerre mondiale, une version personnelle en diptyque pour la collection Cockpit de Paquet. L’aventure remodelée est en effet largement romancée et son héroïsme mitigé. Car à travers cette adaptation, il semble que le succès de ce jeune pilote contre l’immeuble de la Gestapo ait provoqué une réaction en chaîne qui s’avéra tragique pour la Résistance belge… Mais ceci sera plus profondément à suivre dans un second tome. Ce premier opus nous présente avant tout les protagonistes, les éléments de la problématique et l’initiation suivie par de Seys au sein de la RAF. La narration emprunte parfois la voix off manuscrite, aidée par le journal de bord de de Seys. Elle ne s’interdit pas, parfois, des séquences entièrement muettes (l’évasion de France…). Gibelin en profite surtout pour dessiner avec une précision de stakhanoviste des ballets aériens vrombissants et des carlingues sous moult coutures (vues du dehors ou de dedans). Cet aspect graphique est exemplaire, a contrario des visages des protagonistes, peu gracieux et surtout peu distincts et reconnaissables les uns des autres. Cela ne gêne pas la fluidité narrative et n’empêche nullement de s’intéresser au personnage et à son exploit, que l’on reste curieux de décrypter dans un second opus…

Sun-Ken Rock T22

L'auteur coréen Boichi a décidé de conduire sa série à succès Sun-Ken Rock vers son dernier acte avec la confrontation entre Ken et l'organisation criminelle venue du Japon. Ce 22ème tome se présente comme une réelle transition avant cette partie et, plutôt que d'offrir un récit assez creux à ses lecteurs, Boichi a choisi de mettre un point final au leitmotiv touchant à la relation entre Yumin et Ken. De façon assez pudique puis très explicite, Boichi livre probablement une des scènes d'amour les plus hot jamais lues jusqu'ici (hors BD pornographiques ou hentai bien évidemment). Les personnages sont magnifiés par le trait détaillé d'un artiste qui parviendrait presque à nous rendre heureux pour ses protagonistes. En parallèle de la romance, nous retrouvons des méchants bien idiots (des voleurs de culottes) et surtout le retour de certaines têtes bien connues auprès de notre héros. Pas forcément très surprenant mais très bien mené, cet opus figure assurément parmi les moments marquants de la série, même si paradoxalement, il s'y passe relativement peu de choses. Que les amateurs de baston se rassurent, car la dernière page de cet album augure du meilleur pour le prochain volet !

La Nuit des morts-vivants T2

La réinterprétation du mythique long-métrage de George A. Romero par Jean-Luc Istin en bande dessinée se poursuit avec ce second opus intitulé Les démons de Mandy. Le scénariste conserve la même formule, à savoir une reprise de la trame générale du film, mais modernisée à bon escient. L'histoire alterne les récits de Lisbeth d'un côté et de John de l'autre. Chacun est confronté à la menace des morts-vivants de façon différente. Si le père de famille cherche à protéger ses enfants en premier, il ne perd pas de vue son objectif de fond : retrouver sa femme. Celle-ci est prête à tout pour survivre et ne peut compter que sur son frère. Courageuse et intrépide par moment, Lizbeth se caractérise aussi par son passé trouble, un passé dont on apprend petit à petit à dessiner les contours effrayants et traumatisants. Comme dans tout bon récit d'horreur, l'apparition du moindre survivant est presque autant source de nouvelles angoisses que d'éléments rassurants. La délicieuse Mandy correspond totalement à ces critères et provoquera certains remouds dans l'avenir de certains héros. Elia Bonetti confirme lui aussi qu'il est un excellent artiste de l'horreur et surtout un cadreur hors pair. Ses cases sont d'une grande lisibilité, avec un petit aspect cinématographique intéressant. Si vous avez été mordus par le premier album, gageons que la contamination aura fait son effet et que cette suite vous comblera !

Histoire de poireaux

Terminée, la Pologne, pour Marzena Sowa. La scénariste, après la série autobiographique Marzi qui revient sur son enfance polonaise, et d’autres projets travaillés avec un regard politique, nous livre là une photographie tendre, douce et nostalgique sur la magie de l’enfance. L’histoire est bienveillante. Elle se situe au milieu d’une rencontre caricaturale entre les habitants de la campagne (les vendeurs sur le marché) et ceux de la ville (la vieille richarde qui veut que les poireaux soient identiques, le père permissif qui tente d’éduquer son enfant aux légumes, etc.). Pendant que les adultes vaquent à leurs problèmes d’alimentation, les enfants, eux, jouent, aident, s’apprivoisent. Leur monde est léger, ils sont heureux, amoureux, chacun avec ses particularités… Bref, c’est un tableau idyllique qui est dressé, et pour tout dire, ça fait du bien. D’ailleurs, on suit la vie de tout ce petit monde avec plaisir et intérêt, tant les micro-évènements s’enchaînent, et on ne voit pas les pages passer. Le mérite en revient aussi à Aude Soleilhac, qui illustre de manière ronde, enfantine, mais très précise, cette histoire. Les couleurs sont vives, les personnages expressifs. Le découpage du propos est aéré, agréable et les plans bien diversifiés, même si on sent assez peu le mouvement. C’est une parenthèse enchantée, douce et légère, qui donne le sourire aux grands, et qui ravira les petits.

Kokkoku T2

Intrigué mais plutôt bien accroché par le premier volume, on est content de tenir ce deuxième opus qui ne déçoit pas un instant nos attentes, bien au contraire. Ainsi, il y a évidemment de l’action puisque Yuri et son grand-père tentent de fuir leurs adversaires, mais on a surtout le droit à des révélations qui finissent d’installer l’histoire : un flash-back complet sur la mort du chien il y a 22 ans de cela, on fait plus ample connaissance avec les méchants (principalement Shoko d’ailleurs), on apprend ce qu’ils veulent, on comprend le réel pouvoir de Yuri... Même si les principales zones d’ombre sont levées, le récit en a encore sous le pied pour nous tenir en haleine. On est moins perplexe et plus impliqué dans l’histoire qui ne manque pas de saveur. Une très bonne suite donc.

Ex-vita T1 + T2

Deux jolies policières, dont une androïde, mènent des enquêtes dangereuses de manière vraiment pas subtile : mélange d'Appleseed et de You're under arrest, l'histoire se montre vite divertissante. Les deux héroïnes n'ont peur de rien et n'hésitent pas à foncer quand il s'agit d'arrêter des gros vilains, utilisant les armes, les attaques au corps à corps ou bien une moto. L'utilisation des androïdes ajoute quant à elle un coté futuriste bienvenu : il ne s'agit pas d'un simple détail, cela est vraiment bien mis en avant, permet de développer le contexte de l'intrigue et dégage même un fil conducteur assez mystérieux. Du côté des dessins, les scènes d'action sont bien menées et rythmées, les filles sont jolies et nous offrent régulièrement des plans sympathiques et la mise en page est efficace. Par ailleurs, on note quelques fautes d'orthographe, ce qui est assez dommage. Néanmoins, ce premier volet est très agréable et, bonne nouvelle, le second paraît en même temps !

Paraissant en même temps que le premier volume, celui-ci entre dans le vif du sujet avec des révélations dès le début concernant l'Alma brune et sa présence au VLFS. Le scénario exploite ici tout son potentiel avec les questions existentielles des androïdes, la menace d'une révolte des robots, de l'action et des bons sentiments. Certes, les fans du genre n'auront pas de grande surprise, mais le rendu est très correct et efficace. On se laisse emporter par l'action, les explications sont convaincantes, et les héroïnes nous communiquent aussi bien leur vitalité que leur charme. Les graphismes contribuent largement au plaisir de la lecture grâce à une mise en page cinématographique et des plans sexy. A essayer !

Tokyo ghoul T9

Après un volume particulièrement intense et sanguinolent, l’heure est au changement. Le récit opère ainsi un bond de six mois en avant et nous invite à suivre les différentes évolutions des personnages : réorganisation chez les colombes, nouveau terrain de chasse pour le Gourmet, statut de leader pour Ken et frappes stratégiques de goules... Pour l’instant, on découvre tout cela sans qu’il n’y ait beaucoup d’action mais tous les éléments mis en place et les nouveaux comportements des personnages nous surprennent, intriguent et allèchent à la fois. En effet, non seulement l’intrigue prend un virage inattendu, mais en plus les pistes proposées sont pleines de suspense et de promesses : on mord à l’hameçon, on brûle d’envie de lire la suite !

Alice Matheson T1 :

Il n’y a pas que les artistes américains qui sont capables de proposer des œuvres de genre réussies et inspirées. La collection Anticipation des éditions Soleil nous l’a déjà prouvé avec la série Zombies ou 2021. Le scénariste Jean-Luc Istin s'est attaché ces dernières années au registre horrifique, avec notamment sa réinterprétation de La nuit des morts-vivants et son comics World War Wolves. Il n’y a donc rien d’étonnant à le voir s’épancher une fois de plus dans un univers sombre et violent. Alice Matheson propose un contexte légèrement différent de celui que l’on a pu lire jusqu’ici dans le 9ème art. L’héroïne, notamment, est une infirmière pas vraiment comme les autres. En effet, elle se complaît à tuer ses patients en phase terminale. En réalisant cet acte criminel, elle cherche à trouver un semblant de l’âme qui lui fait défaut. Cela fait évidemment penser au fameux Dexter, célèbre sociopathe de la série télé éponyme, mais la différence est que le cocktail se corse avec l’irruption de morts-vivants dans l’hôpital où l’héroïne exerce son activité. Cette invasion de zombies mêlée à un personnage principal quelque peu torturé apporte un supplément d’originalité bienvenu, à un registre qui sclérose bien souvent par son manque d’idées. Istin fait aussi le bon choix en termes de narration. Son récit est très dynamique et se découpe en plusieurs chapitres. L’influence des comics et des séries télé américaines a été parfaitement digérée. Aux dessins, le grand-public va pouvoir découvrir les talents de Philippe Vandaele (qui n’a rien à voir avec le journaliste Philippe Vandel) et que les fans de french comics ont déjà pu voir à l’œuvre sur la revue Hexagon Universe. L’artiste présente un trait réaliste bluffant, à la finition pour le moins impeccable. Les planches sont détaillées et les cadrages dynamiques. Ce premier album d’Alice Matheson dispose des qualités nécessaires pour convaincre les fans du genre. En plus, ils ne devraient pas attendre très longtemps, car le premier cycle est d’ores et déjà annoncé en 6 tomes. Les prochains opus seront illustrés par d’autres artistes chevronnés ou prometteurs. A suivre !

Zombies néchronologies T2

Grâce au succès de Zombies, le scénariste Olivier Péru peut explorer un peu plus encore son univers apocalyptique monstrueux par le biais de one-shots publiés au sein de la série Néchronologies. Après un premier opus se déroulant en France, l'auteur situe cette fois son action à Stockholm. Le personnage principal, Andy, a rejoint la capitale suédoise pour diriger un studio de jeux vidéo dont la prochaine production est ironiquement un jeu de zombie. Alors que le héros et son équipe ont imaginé de nombreuses possibilités de survies pour leur jeu, ils vont être confrontés à une véritable invasion de morts-vivants et mettre en pratique certaines de leurs idées. Bien évidemment, le danger peut aussi bien émaner des zombies que des humains. Pour l'anecdote, le nom donné au studio de jeu vidéo est Dontnod, une société co-créée par Aleksi Briclot, un artiste que les amateurs de bandes dessinées éditées par Soleil connaissent pour ses fabuleuses couvertures. L'histoire d'Olivier Péru est une jolie réussite : dès les premières pages, on comprend que le héros n'est peut être pas aussi propre qu'il pourrait le laisser paraître. Sa personnalité laisse transparaître un aspect plus malsain et radical que les autres protagonistes de l'album et même que tout ceux imaginés jusqu'ici dans la série principale par Péru. Si cela signifie que la violence est aussi plus psychologique, elle n'atteint pas non plus de paroxysme visuel, comme sur les différentes séries de comics Crossed. Grace à une narration toujours très dynamique, jamais l'ennui ne point. Après nous avoir convaincu par ses prestations graphiques passées, que ce soit sur Husk ou Nirvana, le dessinateur Arnaud Boudoiron fait une fois de plus évoluer son style pour le rapprocher des codes graphiques de la série principale. L'ensemble est très soigné et confirme tout le bien que l'on pensait de l'artiste. Grâce à cette série de spin-offs, Olivier Péru a trouvé intelligemment le moyen de nous faire patienter entre 2 tomes de Zombies. Ce second Néchronologies est une réussite pour qui apprécie le genre !

Alice au pays des singes T3

Pour l’ultime tome de cette trilogie complètement barrée mettant en scène l’Alice de Lewis Carroll perdue au cœur des contes et des univers popularisés par Disney, Tébo (scénariste et story-boarder) conclut l’intrigue en un grand feu d’artifice, avec encore plus de personnages et d’humour déjanté. En effet, en plus de recroiser tous les personnages des deux opus précédents (Peter Pan, Eddy le mandrill, la plante carnivore végétarienne…), un paquet de nouveaux protagonistes célèbres entrent en scène (Blanche-Neige, le chat botté, Barbe bleue, Jojo le cyclope…). Que ce soit les péripéties traversées par Alice, tout comme les personnages de contes revisités à la sauce Tébo, tout est incroyablement drôle. On n’a pas vraiment le temps de s’ennuyer. Bref, si vous avez adoré les deux premiers opus, vous serez de nouveau conquis par cette dernière partie qui possède suffisamment de qualités pour plaire autant aux enfants qu’aux adultes. Sur le plan des dessins, là aussi, Nico Keramidas, aidé par les couleurs de Florence Torta, livre un travail des plus réussis. Entre des personnages aux expressions amusantes, un découpage dynamique et des décors luxuriants, tout est réuni pour nous embarquer dans cette folle aventure. Ce très bon troisième tome donne envie de relire toute la série seul ou en famille…

USA über alles T1

Les uchronies sur la seconde guerre mondiale pullulent en bande dessinée. Cette fois, l’histoire change l’Histoire par ce postulat : et si les Alliés faisaient un pacte avec l’Allemagne pour renverser le régime soviétique ? L’idée est alléchante, d’autant qu’elle est dirigée par deux auteurs rompus à l’uchronie sur la seconde guerre mondiale : Jean-Pierre Pécau a déjà imaginé la série Jour J, tandis que le dessinateur Maza a déjà illustré Wunderwaffen. Les deux auteurs mêlent leurs savoir-faire et, à la différence de Wunderwaffen, l’histoire ne repose pas que sur du matériel d’aviation et des voltiges. Jean-Pierre Pécau imagine ici une intrigue complexe où le bien et le mal n’ont plus vraiment les mêmes références. L’espionnage est aussi une thématique essentielle avec des jeux de luttes secrètes et d’alliances calculées. Pécau aime également à multiplier les références historiques pour mieux les détourner à travers le principe de l’uchronie. Par exemple, on a un passage étonnant où Beria, « le Himmler russe », parle de sexe sans vergogne ! Le projet est donc séduisant et peut plaire aux amateurs de cette période, mais il est aussi complexe à suivre. Les personnages se multiplient et il est difficile de les identifier. Le trait de Maza est efficace mais trop lisse et « neutre » pour permettre de reconnaître l’impressionnante galerie de personnages de la série. On ne s’attache donc guère aux personnages principaux, faute de charisme et de détails. Le clin d’œil final aura du mal à faire oublier que l’ensemble manque de profondeur et d’intérêt. Ce projet sonne le crépuscule des uchronies sur la seconde guerre mondiale...

Roi Ours


Dès les premières pages, muettes, de cet album, on est directement immergé au cœur d’un univers mêlant légendes indiennes, rituels chamaniques et Dieu totem. En effet, la mise en scène et les décors signés Mobidic sont aussi soignés que dépaysants. Après une narration visuelle qui en met plein les mirettes, le scénario n’est pas en reste puisqu’il se révèle particulièrement original. C’est bien simple : tout au long de cette histoire d’une centaine de pages, l’auteure n’a de cesse de nous surprendre et de nous emmener là où on ne s’y attend pas. Elle met en scène une tribu indienne très croyante et des tribus d’animaux, commandés chacun par un Dieu, où règnent rivalités et sarcasmes. L’intrigue est extrêmement riche et alterne efficacement cruauté et émotion, le tout avec un soupçon de magie dans ce cadre où la nature a encore tous ses droits. Bref, vous l’aurez compris, on se laisse directement embarquer au cœur de ce one-shot onirique qui fait parfaitement écho à notre société. Un album puissant, aussi bien dans ses dessins que dans l’intrigue qu’il développe, à découvrir de toute urgence. Pour son premier album, Mobidic livre de l’excellent travail et une belle surprise du neuvième art…

L'étrange vie de Nobody Owens T1


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