Baron rouge T3



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Hindenburg T3

Patrick Cothias et Patrice Ordas concluent ici leur intrigue qui vise à fournir une explication rétro-futuriste originale au sort du dernier vol du zeppelin au dessus de New York. Les pouvoirs des spirites, comme ceux de leurs adversaires défenseurs des libertés, s'expriment de plus en plus clairement, donnant à voir des scènes d'affrontement plus proches des X-Men à l'heure du Phénix, que de la BD historique classique. Les scénaristes ont pris soin de ménager quelques surprises pour que ce déroulement sur trois tomes réserve une forme de surprise, mais il faut une certaine dose de compréhension pour considérer que le retournement de ce dernier tome n'était pas téléphoné. La clôture de l'album est nécessairement spectaculaire, le dessinateur Tieko livre un boulot très professionnel dans un style réaliste traditionnel sans aspérités. Il restera quand même, après plus de 140 pages de lecture, la petite frustration d'une succession de péripéties pas toujours justifiées par le récit en tant que tel, et d'un personnage principal que finalement on connait très peu. Et, tout de même, une petite pointe de curiosité pour la véritable histoire du vol du Hindenburg, orné de ses croix gammées dans le ciel de New York...

Un Certain Cervantes

Après avoir fait le tour du monde du vélo, Christian Lax se remet en selle là où on ne l’attendait pas. « Au départ, je voulais adapter Don Quichotte dans le monde contemporain parce que je trouve qu’il y a des inquisitions dans nos sociétés, qui ressemblent aux inquisitions de l’Espagne du XVIème siècle. Nos comportements sont de plus en plus sous contrôle. La toute-puissante finance s’invite dans nos vies. La censure est omniprésente dans nos vies ». En cours de route, Lax a changé son fusil d’épaule, tout en gardant son idée originelle : la lutte contre les inquisitions. Il s’est aperçu que son auteur Cervantès avait eu une vie très romanesque, d’où l’idée de raconter la vie d’un Cervantès contemporain en suivant le parcours du vrai Cervantès. Avec une narration inspirée, en mode side by side, il fait un parallèle entre ces deux vies. Miguel devient Mike… Il prend sa vie à bras-le-corps et défie les inquisitions modernes : les livres catalogués comme impropres à la lecture (Bukowski en tête de gondole) et retirés de la bibliothèque de San Francisco, les revendeurs de maison saisies sous l’autel du capitalisme galopant. Au dessin, Lax dévoile une nouvelle fois tout son talent. Il change de graphisme. Il quitte la couleur pour un noir et blanc stylisé et nuancé. Il a utilisé uniquement des encres noires, de marques différente et diluées, qui libèrent des tonalités verdâtres ou rougeâtres (notamment pour la colorisation du personnage de Miguel Cervantès, qui échange avec son alter-égo Mike). Un certain Cervantès est un road movie, une ode à la liberté (Lax a d’ailleurs eu carte blanche dans la pagination), qui a le mérite de nous faire réfléchir sur une époque actuelle tourmentée par la radicalisation religieuse.

Un Monde si tranquille T1 : La Gloire d'Albert

Etienne Davodeau n'a pas son pareil pour créer des personnages dramatiques sous l'aspect d'un Monsieur Tout-le-monde. Que ce soit lorsqu'il développe des chroniques sociales sur fond d'événements politiques, ou comme ici dans la construction d'une sorte de polar du quotidien. Son Albert révèle petit à petit la force de sa personnalité, alors qu'au début de l'album, il ne fait que nettoyer le bureau de son patron. L'auteur utilise son intrigue pour dresser le portrait d'une sorte de bourgeoisie provinciale, typiquement française dans son ancrage local, et sévèrement conservatrice. Un tour au cœur du pouvoir politique et des excès qu'il provoque dans une région de France, mâtiné d'une critique concrète de l'extrême droite qui se cache à peine derrière la défense du patrimoine. Le récit est parfaitement équilibré, construisant une photo totalement crédible, notamment derrière le spectacle historique où des bénévoles tiennent avec fierté le rôle de personnages historiques. Pas de morale à attendre de cet album parfaitement maîtrisé. Etienne Davodeau n'est pas forcément le plus optimiste des auteurs actuels. Mais sa tranche de vie rééditée aujourd'hui (l'album est sorti pour la première fois en 1999) n'a pas pris une ride. Pas une.

Un Monde si tranquille T2 : Anticyclone

Ils ne sont pas tendres avec l'espèce humaine, les albums d'Erienne Davodeau, et n'épargnent personne. Dans ce deuxième volume de la série Un Monde si Tranquille, l'auteur met en scène deux personnages qui vivent très difficilement de jobs difficiles, et sont prêts à tout pour s'en sortir. Au cœur de l'affrontement entre un chauffeur qui veut obtenir un boulot stable et ses collègues qui démarrent une grève, Nina va utiliser tous les moyens possibles pour tirer son épingle du jeu. Quitte à surprendre sa propre fille, en révélant une forme d'indifférence au sort des autres. En déroulant cette chronique presque banale avec, en toile de fond, le monde du travail, Davodeau ne fait qu'évoquer les difficultés économiques qui poussent les individus à un repli individualiste. Lorsqu'il décrit le quotidien d'une équipe de femmes qui nettoient les locaux de l'entreprise, il le fait avec une vision caricaturale qui peut choquer. Quand la journaliste Florence Aubenas livrait de l'intérieur une enquête dans les équipes de nettoyage du Quai de Ouistreham, elle le faisait avec un œil très critique, mais un immense respect pour les individus. Davodeau ne va pas aussi loin, son respect ne semblant aller qu'à ceux qui s'affrontent violemment, quitte à sembler négliger tous les autres. En cela, cet album parfaitement séquencé est très dur, impitoyable et sans morale. Il n'offre de moments de répit que dans les propos simples et touchants de Margot, la fille de Nina. Une toute petite touche d'humanité.

Lune de sang T1+ T2

Mettre en scène une jolie jeune fille tuant des monstres, voilà qui peut ne pas sembler original. Pourtant, l’histoire de cette série n’est pas aussi convenue que cela grâce à sa narration. En effet, d’un chapitre à l’autre, on change de point de vue : c’est une victime qui nous décrit sa vision des choses, puis un garçon se transformant en monstre et enfin la fameuse demoiselle exécutante. Cette alternance de narrateur est amusante et intéressante car elle nous permet de faire le tour complet des évènements et apporte plein de variété au récit. En outre, l’héroïne est aussi jolie qu’en proie à des problèmes familiaux et de démons. La demoiselle est intéressante et attachante, on a donc très envie de la suivre. Par ailleurs, les scènes d’action sont rudement efficaces et les pointes de fan-service ne sont pas pour déplaire. Bref, un bon démarrage.

On en est qu’au deuxième volume que, déjà, on a le droit à des révélations sur Sakuya ! Alors que le premier volet s’attachait à varier les narrateurs, celui-ci opte pour un gros flashback. Ainsi, le combat contre Kaina est rapidement expédié, et on découvre les différentes étapes principales de la vie de Sakuya, aussi bien pour son rôle particulier en tant que membre du clan Inugami que pour son amitié avec son futur ennemi. Bien que certains passages sentimentaux ne présentent qu’un intérêt moyen, les principales étapes sont très intéressantes car elles développent bien le personnage principal et enrichissent en même temps l’histoire en nous éclairant sur le fonctionnement du clan. La série ne cesse donc pas de surprendre : au contraire, on apprécie tout cela, d’autant que les graphismes soignés et juteux apportent du style à l’ensemble. On est ravi !

L'Inspecteur Londubec

Les éditions du Long Bec proposent ici un album sous forme de polar animalier parodique. L’enquête de l’inspecteur Londubec (une cigogne, puisque les éditions sont alsaciennes...) s’inspire d’un fait réel des années 1920, l’affaire de Tulle. Dans celle-ci, un mystérieux personnage envoyait des lettres anonymes pour dénoncer certains habitants de la ville. Un corbeau pour une cigogne... Emmanuel Trédez fait dans l'ornithologie ! L’histoire transposée à Trifouilly se construit d’abord sur une affaire de kidnapping de bébés, puis sur la délation de certains habitants de la ville par des lettres anonymes. L’inspecteur Londubec entreprend de percer ces mystères trouvant d’ailleurs un lien commun à ces deux affaires. Ce polar zoomorphique s’inscrit dans la lignée des Blacksad et Canardo, mais la comparaison s’arrête là. Le niveau graphique de Stéphane Nicolet se traduit par un trait plutôt basique, voire imprécis, qui confère un style un peu naïf mais pas désagréable à la lecture. Les décors sont a minima, le visuel table surtout sur les personnages. Les cases s’enchaînent de manière linéaire, se déroulant sur une enquête amusante et des personnages insolites. Trédez ajoute encore des jeux de mots et des rimes rigolotes, en rapport avec l’animal concerné. Au final, cette enquête n’est pas des plus originales, mais elle reste bon-enfant.

Btooom ! T13

Après l’échec de l’attaque de l’hélicoptère, Ryota échoue sur la plage et se fait recueillir au sein d’un groupe de sept personnes vivant en communauté dans un lieu pouvant se couper de l’extérieur. Les nouveaux semblent vivre en paix sans participer au jeu mais, à l’instar de Ryota, on reste méfiant et on se doute que quelque chose va mal se passer. Rapidement, cela se confirme avec le meurtre d’une de ces personnes. Paranoïa, complot, secrets et manipulations s’installent rapidement et rendent le récit très riche en suspense. On se prend au jeu à vouloir démasquer le coupable, on s’inquiète pour Ryota, on s’interroge sur la mystérieuse Kaguya et on ne voit pas le temps passer. En outre, le jeu avec les BIM n’est pas mis de côté et l’action explosive reprend ses droits en fin de volume avec un piège terrible qui se referme sur les survivants. Que de tension, vivement la suite !



Moyasimon T2 + T3

Après un premier opus enthousiasmant, ce deuxième volet se montre tout aussi intéressant du début à la fin, bien qu’un peu moins efficace. Cette fois, le récit laisse un peu plus de place au fun avec le festival de l’université, qui a la particularité d’avoir des règles secrètes que les élèves doivent découvrir au fur et à mesure. L’une d’entre elles donne la condition pour mettre fin au festival, sachant que durant cette période, il est interdit à quiconque de rentrer ou sortir de l’enceinte de l’université où les élèves doivent donc survivre de manière autonome. Bien sûr, les microbes sont toujours de la partie mais jouent un rôle moins important dans ces chapitres. Si cet arc sur le festival est intéressant et bourré de gags, il n’empêche que l’aspect scientifique de la série est beaucoup mis entre parenthèse. Et cela rempli tout de même la majeure partie du volet... Le début du tome est avant cela consacré au saké et se montre un peu plus didactique. On regrettera pourtant que quelques explications soient par contre un peu incomplètes vu la complexité de certains thèmes abordés. Encore plus verbeux que l’opus précédent, celui-ci met encore une fois un certain temps à se lire, d’autant que l’auteur a complétement envahi les marges des planches pour y présenter divers micro-organismes tout au long des chapitres, ou encore livrer ses impressions et passer des messages à ses lecteurs, ce qui se montre sympathique tout en apportant une certaine proximité. Graphiquement aussi, l’auteur d’en donne à cœur-joie et nous offre des planches très, très fournies. On notera également que, tandis que Kei est mis de plus en plus de côté (et qu’on apprend qu’il va finalement devoir retourner prendre la suite de la brasserie familiale sans qu’on sache vraiment pourquoi cela est si soudain alors qu’il vient de commencer l’université il y a à peine quelques jours !), on voit apparaître un nouveau personnage féminin, Aoi Muto. Cette jeune fille revient d’un voyage effectué avec Hasegawa pour le professeur Itsuki, sauf qu’à cause de la marchandise qu’elle transporte, elle n’a pu prendre l’avion comme cette dernière et est rentrée par des moyens terrestres, ce qui a pris beaucoup plus de temps. Elle devait ramener nombre de denrées fermentées, mais certaines n’ont pas survécu à ce long voyage, ce qui donne lieu à des scènes plutôt cocasses... Par la suite, Muto devient un protagoniste aussi important que les deux sempaï de Tadayasu : a-t-elle été finalement introduite pour remplacer Kei et équilibrer un peu plus le nombre de filles dans la série ? L’avenir nous dira quoi qu’il en soit si ces changements sont réellement bénéfiques pour le titre ; pour le moment, en tout cas, cela sert surtout à amener un peu plus de fan-service... En résumé, ce volume est beaucoup plus amusant mais on y apprend moins de choses, et même dans ces moments-là, cela manque un peu d’explications. Pour autant, on passe à nouveau un bon moment lors de la lecture. On sera donc là pour lire la suite, mais on espère qu’elle mettra de nouveau un peu plus en avant microbes et bactéries.

Encore plus fourni et verbeux que ses prédécesseurs, ce troisième volet se concentre sur la nouvelle cave à fermentation du séminaire Itsuki, la dégustation du surströmming et le vieillissement artificiel de l’awamori. L’équilibre entre les côté sérieux et fun du récit est mieux géré, mais le tout est peut-être un peu trop dense cette fois. On apprend encore plein de choses, même si les microbes ne sont pas si souvent que cela de la partie. Et, quand ils se sont, cela donne finalement les passages les moins passionnants... Globalement, avec également un meilleur équilibre par rapport à ce qui concerne les protagonistes (dont on apprend encore pas mal de choses), on peut dire que ce troisième tome trouve le bon rythme pour la série. Le récit devenant de plus en plus intéressant, on attend donc le prochain volet.

One Piece - Episode de Chopper : Le miracle des cerisiers en hiver

Comment Chopper est-il devenu membre de l’équipage du chapeau de paille ? C’est à cette question que répond cet anime comic issu du 9ème film de la licence. Autant prévenir tout de suite, le scénario ne casse pas trois pattes à un canard : alors que Nami est tombée gravement malade, Luffy et ses compagnons accostent d’urgence sur la première île venue pour y quérir un médecin. Seulement, le problème est qu’il n’y en a plus qu’un seul suite à une chasse aux médecins orchestrées quelques années auparavant par l’ancien dirigeant de l’île. Et le médecin en question, surnommé « la sorcière » par les autochtones, habite tout en haut d’une montagne enneigée, un lieu difficile d’accès. A ses côtés, un petit renne ayant mangé le fruit de l’humain lui sert de disciple. Et tandis que Luffy part à la rencontre de ces médecins peu conventionnels, l’ancien roi de l’île revient, bien décidé à remettre la main sur son territoire, quitte à tuer tout le monde sur son passage... Si on passe sur le côté « coïncidence qui tombe bien » du récit, on peut suivre cette aventure qui reste somme toute sympathique. Malgré tout, quelques défauts graphiques viennent entacher légèrement cet ouvrage : sur de nombreux plans éloignés, les visages des personnages sont bâclés (si cela pouvait peut-être passer en version animée, il n’en est pas de même pour les arrêts sur image de cette version papier), et les scènes d’action sont parfois un peu confuses (la faute en grande partie au découpage et aux plans choisis, qui n’arrivent pas à rendre correctement ce qui était animé à la base). Même si le récit est parsemé de quelques gags, ce n’est pas ce qui prédomine cette fois car l’histoire se concentre principalement sur l’action et la tension. Une adaptation pas exempte de défauts en résumé, mais qui reste malgré tout sympathique pour les amateurs de la série.

Cagaster T5

Malgré qu’il y ait beaucoup d’action dans ce cinquième volet, la situation dans la ruche à E-07 n’évolue finalement pas beaucoup ici. Après quelques détours, Ilie atteint enfin la salle des machines d’où ce qu’il reste de sa mère est utilisé pour contrôler les insectes, tandis que Kidow affronte le général Adham et ses hommes, ainsi que Acht. Tout s’arrête à des moments critiques, avant que la dernière partie du volume ne nous présente une histoire bonus qui se déroule entre les chapitres 8 et 9 de l’histoire (c’est-à-dire il y a plusieurs volumes). Du côté d’E-05, la situation s’envenime de plus en plus, mais là encore, on n’aura pas le fin mot de l’histoire avant le prochain tome. L’histoire n’avance pas plus vite que cela mais cela ne dérange pas car le récit ne se montre pas du tout ennuyeux. On attend désormais le prochain et dernier tome pour connaître la conclusion de la série.

Tokyo ghoul T10

Trois camps pour une seule cible, le docteur Kano. D’un côté, les colombes commencent enfin à comprendre ce que le docteur Kano a fait il y a plusieurs mois de cela et ce qu’il est advenu de Ken, même s’il leur reste encore pas mal de mystères et d’hésitations. Quant à Ken, il mène un groupe de goules pour trouver des proches du médecin et les « interroger » de manière assez violente (sans parler de torture, l’intimidation ne le dérange pas), et les membres d’Aogiri ciblent les mêmes personnes avec une nette intention de les tuer. Le fait que les personnages avancent dans leurs enquêtes et convergent tous vers le même point génèrent beaucoup de tension car on s’attend à une confrontation très musclée (d’ailleurs on a le droit à quelques combats bien sentis). Que ce soit la façon dont avance l’intrigue et les investigations ou bien les découvertes en elles-mêmes, tout est glauque, sanglant, nerveux et tendu : on est aussi crispé que les intéressés tant le rendu est efficace. Vite, la suite !

Moyasimon T4

Au programme, on commence cette fois par deux chapitres dédiés aux aventures des microbes (pas forcément très instructifs) avant de revenir « taille humaine » sur Sawaki et la nouvelle employée du magasin de spiritueux (la lolita gothique), puis sur Sawaki qui perd (momentanément ?) sa faculté de voir les microbes à l’œil nu et sur les conséquences de cet événement sur sa place au sein du séminaire Itsuki ainsi que sur ses relations avec les autres protagonistes, sur la fabrication de poudre noire (explosive) à l’aide de déjections (!), et enfin sur une guerre entre le séminaire Itsuki et le club d’ufologie. Encore beaucoup de choses donc cette fois, mais à l’image du volet précédent, ce quatrième opus continue de gérer de mieux en mieux l’équilibre entre les différents éléments du récit (aventures des microbes / explications scientifiques et culturelles / vie des personnages). La lecture ne se montre donc pas ennuyeuse ni trop verbeuse, et les « aventures des microbes » ne prennent pas trop de place (ce qui avait souvent été le cas auparavant, ces chapitres se montrant rapidement un peu ennuyeux à suivre). Côté récit humain, on a droit à quelques surprises inattendues (les développements concernant la lolita gothique, la perte de pouvoir de Sawaki...) et les relations entre protagonistes évoluent un peu, par contre on en apprend peu sur les microbes ou sur l’agriculture cette fois. A noter en « bonus », un léger cross-over avec la série Nodame Cantabile et une couverture magnifique qui imite le style Alfons Mucha. Globalement, voilà un volume qui reste dans la lignée d’amélioration de l’équilibrage du précédent, et même si tout n’est pas encore parfait (notamment la partie purement microbienne), on attend le prochain tome.

Kokkoku T1

Il n’y a pas que le titre qui est étrange avec cette série : le scénario aussi. On commence avec quelques pages où on ne saisit pas bien ce qu’il se passe, avant de faire un bond de 22 ans en avant. Là, on assiste à un kidnapping et on s’attend alors à suivre cette affaire. Si c’est en partie le cas, l’histoire propose également un univers parallèle où le temps est arrêté et les gens sont immobiles, un monstre géant qui sert « d’administrateur » de ce monde, des pouvoirs psychiques et une secte. Si le récit est parfois confus et déroutant, les nombreuses zones de mystère nous donnent envie d’en savoir plus. Le mangaka semble avoir plein d’idées qui s’emboîtent et le scénario doit en avoir sous le pied. Les quelques soucis de narration rendent la lecture parfois un peu difficile, mais les éléments distribués sont intéressants. L’univers créé est original, plein de surprises et bien pensé. Les graphismes ne déçoivent quant à eux pas. Réalistes, ceux-ci présentent des personnages très expressifs et pas glamour, des décors très détaillés, une mise en page dynamique. Intrigant et un peu décousu mais intéressant, ce premier volume ne laisse pas indifférent et donne envie de découvrir la suite !

Les deux Van Gogh

On ne vous fera pas l’offense de vous raconter toute l’histoire du peintre Vincent Van Gogh car c’est en fait son frère que l’on suit ici : l’homme tient une galerie d’art mais n’apprécie pas les conventions mises en place et aimerait aider les peintres indépendants à se faire une place dans le milieu de l’art. Certes, on croise également Vincent, mais c’est surtout l’occasion de faire connaissance avec plein d’artistes renommés, redécouvrir une époque particulière et comprendre comment l’art a peu à peu évolué. Cela se montre très intéressant et les libertés prisent avec l’histoire servent efficacement le récit et ne choque pas tant que cela. Quant aux dessins, ceux-ci sont particulièrement soignés, aussi bien pour représenter les véritables œuvres que pour le reste. Les personnages débordent de charisme, la mise en page est dynamique, les décors sont somptueux... Bref, un ouvrage de maître !

Super darling T1

Auteur de nombreux titres comme Stray love hearts, Pure blood boyfriend et Kiss of rose princess, Aya Shouoto revient avec ce diptyque mettant en scène une demoiselle particulièrement invisible aux yeux des autres et qui se retrouve soudain entourée de beaux garçons qui se disputent ses faveurs. En dehors du fait que la mangaka nous ressert le même schéma que dans ses précédentes œuvres, on regrette que l’intrigue soit aussi insipide que son héroïne : les jeunes hommes apparaissent par magie, on ne comprend pas pourquoi ils sont attirés par la demoiselle, et l’ensemble manque d’enjeu. Du coup, on a du mal à se passionner pour le récit et les personnages. En outre, les graphismes ont beau être de qualité, ils nous proposent également du fan-service tellement dépourvu de subtilité que cela en est risible et plombe le scénario. Ajoutez à cela une narration hachée, et vous aurez une bonne idée de ce qui vous attend : un navet !

Murderabilia

Murderabilia, mot valise latino-anglais, désigne des objets en rapport direct avec des tueurs en série, que l’on trouve généralement sur des sites internet (très) spécialisés. Voici donc un thème de départ original pour cette histoire imaginée et dessinée par Alvaro Ortiz. La présentation présage déjà d’une œuvre décalée, avec son dos toilé et ses visuels offrant des perspectives à caractère violent. La colorisation mate et pastel, dans des tons chauds, amortit les horreurs rencontrées au fil d’une histoire qui serait presque anodine si les personnages n’avaient pas des personnalités si poussées. Leurs caractères accompagnent parfaitement ce scénario autant élaboré qu’il est désenchanté. Délicat dans la destruction et intelligemment construit autour de thèmes classiques du polar : la rancœur, la vengeance, les petits mensonges qui cachent des montagnes… L’intrigue est inexorablement tournée vers son but : une ultime boucherie. Le trait naïf et à plat, à l’instar de la colorisation chaleureuse, allège le tragique des situations et contribue au plaisir de lecture là où le malaise ambiant occupe l’espace, augurant un final radical mais inévitable étant données les forces en présence. La chaleur de la charte graphique contrebalance donc la froideur de l’atmosphère. L’intrigue bien construite dans cet univers rural à priori inoffensif, confère à cet album une dimension « Sundancienne » (Cf. festival de films indépendants de Sundance), gage de la grande maîtrise d’Alvaro Ortiz.

Anthroporama

Qu'on ne s'y trompe pas : Diego Aranega est une tronche. Un universitaire qui a écrit des bouquins qu'on n'a pas lus, mais dont le titre est alléchant : de De la paternité et des psychonévroses au Petit traité de neurocognitivisme en passant par La Notion d'ambivalence en boxe Thaï, on se doute aussi qu'il est éclectique. La preuve ? Ces gags repris dans ce bouquin presque au format de poche ont été publiés au sein du sacro-saint Fluide Glacial. Et là, vous voilà d'un seul coup rassurés. Ouf, un intello qui déconne plein pot, avec l'humour grinçant de Fluide, c'est déjà plus engageant que l'Universitaire-penseur-qui-se-la-joue-humoriste. Un lecteur averti en valant deux, on a souvent été pris d'un franc éclat de rire. Diego Aranega brasse des thèmes sans aucun rapport, qui sont autant d'occasions de croquer des gros cons. Du pauvre décérébré prof d'auto-défense à un Karl Lagarfeld reconverti en prof' d'une People School qui divulgue de bons conseils à ses élèves en quête de célébrité temporaire, tout est pris à la légère et à la loupe déformante de la caricature. Votre femme aime Top Chef ? Vous adorerez Top Méga Bon et son cuisto à deux balles accompagné d'un singe exubérant. Vous détestez les riches ? Vous vouerez un culte au concept du Deluxe Low Cost et des bons d'augmentation. Car voyez-vous, quand on est riche, on veut payer plus, donc le bon d'augmentation permet au millionnaire de doubler sa note à la caisse, donc son plaisir à claquer sa thune. Ça vous échappe ? Logique, espèce de prolo loin des réalités des Crésus de ce monde. Va falloir se cultiver un peu, hein ! Allez, vous me lirez Anthroporama et on reprendra notre discussion plus tard...


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