13Déplacement sur site du spectromètre
Le déplacement de l’appareil de Villeneuve d’Ascq à Strasbourg a permis de vérifier la stabilité de l’optique et de l’instrument en général. Ce résultat est en lui-même très positif car il s’agit du premier grand déplacement de l’appareil, à l’exception de deux trajets entre des bâtiments du campus universitaire de Villeneuve d’Ascq, aussi bien en camion que sur ses roulettes. Il est par contre vraiment nécessaire de réduire le poids total du spectromètre si on est amené à le déplacer plus souvent.
L’installation et la mise en route de l’instrument sur site a demandé environ 1 heure, comme prévu, et n’a pas fait apparaître de désalignement particulier de l’instrument, ce qui était le risque majeur encouru lors du déplacement, car l’alignement optique est critique et peut prendre jusqu’à une demi-journée.
Figure 24: Photo du spectromètre installé dans les locaux du CGS. Le perméamètre et le générateur d’air zéro associé sont sur la paillasse au second plan.
14.1Prélèvement et stockage des échantillons
Les échantillons d’air ambiant sont prélevés pendant environ 2 mn dans des sacs Tedlar de 10 litres grâce à une pompe à membrane (figure 25). Les sacs sont ensuite protégés de la lumière dans un sac commercial en polypropylène noir et transportés au CGS.
Figure 25: photo du prélèvement d’échantillon par T. LeBris dans la bibliothèque de la Faculté de Géographie de l’ULP
Pour éviter une évolution significative du mélange gazeux prélevé dans les sacs, et en l’absence de données bibliographiques concernant la stabilité d’échantillons de formaldéhyde ainsi stockés, nous avons analysé dès que possible les échantillons prélevés, en général moins de ½ heure après le prélèvement. Nous avons également vérifié nous-mêmes toute évolution du mélange conservé dans le sac (voir ci-dessous paragraphe 5.2).
14.2Cycles de mesure
Les échantillons sont analysés dès leur arrivée dans les locaux du CGS. Un cycle de 5 mesures de l’échantillon et 2 mesures de calibration (autour de 100 ppbv) a été choisi, et répété 3 fois au minimum. Cette répétition des mesures nous permet d’atteindre une résolution meilleure que 1 ppbv, largement suffisante compte tenu des concentrations attendues, puis mesurées, dans les échantillons. Des mesures d’air sans formaldéhyde, fourni par le générateur d’air zéro, ont été intercalées périodiquement pour vérifier le zéro du signal.
15Résultats 15.1Niveau de formaldéhyde dans les bibliothèques de l’ULP
Les résultats des mesures de formaldéhyde sont regroupés dans le tableau 5, pour les deux méthodes (prélèvement sur cartouches DNPH et analyse UV-HPLC du CGS, et diodes laser accordables DLA du PC2A). L’excellente corrélation entre les deux méthodes, qui constitue pour nous une validation de l’utilisation sur site du spectromètre, est montrée sur la figure 26.
Tableau 5: niveau de formaldéhyde dans les bibliothèques de l’ULP
Bibliothèque
|
UV-HPLC
|
DLA
|
|
µg/m3
|
µg/m3
|
|
|
|
Anatomie
|
28.24
|
25.2 ± 3.1
|
CGS
|
30.38
|
35.5 ± 4.2
|
IBMP
|
22.74
|
24.7 ± 3.0
|
Géographie
|
15.92
|
17.7 ± 2.5
|
Insa
|
105.86
|
104.0 ± 11.7
|
IPG
|
6.89
|
8.4 ± 1.2
|
Maths
|
17.40
|
19.7 ± 2.5
|
ICS
|
83.81
|
79.4 ± 8.9
|
PEGE
|
7.85
|
7.6 ± 1.4
|
Gers Ulp
|
14.92
|
14.0 ± 2.1
|
Figure 26: comparaison des mesures par les deux méthodes analytiques.
Ces mesures ont mis en évidence des taux bien variables, de 8 à 106 µg/m3. A deux exceptions près, les concentrations en formaldéhydes sont inférieures à 40 µg/m3, et les deux autres valeurs mesurées, 80 et 104 µg/m3, semblent être plutôt des exceptions. En particulier, la valeur très élevée mesurée dans la bibliothèque de l’INSA, supérieure à la valeur guide de 100 µg/m3, proposée par l’OMS, semble être liée à un défaut de ventilation.
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