2009 : article sur les nuisances des lignes à très haute tension
Santé publique - 28/01/2009
Vivre près d'une ligne à très haute tension nuit à la santé, selon une étude
Vivre à moins de 300 mètres d'une ligne à très haute tension (THT) nuit à la santé, selon une étude statistique menée par une association opposée au projet de ligne THT Cotentin-Maine mais contestée par RTE, gestionnaire des lignes à très haute tension.
L'étude dont une synthèse est téléchargeable a été pilotée par les universitaires du Centre de recherche et d'information indépendantes sur les rayonnements électromagnétiques (Criirem).
Elle a permis d'interroger 2.868 personnes demeurant dans une zone de 300 mètres de part et d'autres de lignes THT de Normandie, et de 976 personnes non exposées, demeurant dans une zone test située sur le tracé projeté de la ligne Cotentin Maine.
Vertiges, état dépressif
Selon l'association, 15,8% des personnes demeurant à moins de 300 mètres d'une ligne THT ont déclaré ressentir un "état dépressif", contre 7,9% dans la zone test.
Et 18,1% des personnes vivant à moins de 300 mètres d'une ligne THT ont déclaré ressentir des vertiges, contre 10,3% dans la zone témoin.
"Sur les 226 exploitations laitières proche d'une THT concernées par l'enquête, la moitié présente des problème de production, en qualité et en quantité", a ajouté Pierre Le Ruz, président du Criirem.
Le gestionnaire du réseau RTE qui pilote le projet a exprimé dans un communiqué ses "vives réserves sur les conclusions de l'enquête du Criirem" et sur ses méthodes.
Pierre Le Ruz, universitaire en retraite, interviendra le 29 janvier
2009 en audience publique devant les sénateurs qui enquêtent sur "les effets sur la santé et l'environnement" des lignes à haute et très haute tension.
En octobre 2007, 3.000 personnes selon la police, 6.500 selon les organisateurs avaient manifesté contre l'EPR et la THT en projet à Ernée, une petite ville de Mayenne.
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