2008 : baromètre à mercure
Un débat s'élève entre différents chimistes :
- Garder ou non un baromètre à mercure? - les vieux appareils ouverts contenant pas loin de 20 kg de mercure
La crainte est la suivante : l'exposition des personnels et étudiants aux vapeurs de mercure sachant que la pression de vapeur saturante du mercure à 20°C est de 0,25 Pa ce qui correspond environ à 16 mg/m3 (VME 0,05 mg/m3) et qu'il est placé dans une salle de TP ventilé mais pas sous hotte.
Le risque est-il réel?
Quelqu'un a-t-il déjà réalisé des mesures d'ambiance pour du mercure?
J’ai déjà fait réaliser des mesures par la CRAM suite à un accident de grand thermomètre qui s’était cassé dans une salle. Il contenait loin de 20 kg de mercure mais on n’avait pas ramassé comme il faut les billes éparpillées, il faisait très chaud, la dame de service « pour rendre service » a passé l’aspirateur ce qui a aidé la vaporisation….et les enregistrements étaient mauvais et il a fallu décontaminer : on arrive très vite aux seuils tolérés.
J’avais demandé un relevé identique dans une salle où on avait trouvé du mercure dans un siphon de lavabo qu’on n’utilisait plus : rien que le contact de l’air sur la surface de mercure dans le siphon avait suffi à polluer l’air de la pièce : j’avais dû rappeler toutes les personnes qui y avaient travaillé pour faire des analyses des urines de 24h00 – c’était heureusement un local très peu utilisé et personne n’était contaminé (mais les urines de la dame de service à l’aspirateur ont révélé une intoxication qui s’est estompée dans le temps pour totalement disparaître, heureusement)
J’avais obtenu l’intervention de la CRAM en évoquant la présence de personnels d’entretien de la Société de nettoyage privée qui intervenait dans le secteur, et le relevé avait été gratuit avant et après la décontamination (qui elle par contre n’était pas gratuite…)
On a eu un porosimètre à mercure en pension il y a quelques temps et on nous avait demandé plusieurs dispositions
limiter au maximum l’exposition des personnes en ne faisant pas travailler à proximité des personnels et/ou étudiants qui ne l’utiliseraient pas (nous devions mettre le porosimètre tout seul dans une salle et les étudiants qui travaillaient avec devaient faire leurs calculs ailleurs)
interdire l’accès aux femmes enceintes
demander une surveillance médicale particulière
informer des dangers
pour toute manipulation, porter des vêtements spéciaux sans poches qui restent dans la salle
mise en place sur un sol sans joints ni angles
ventilation appropriée
prévoir des kits de ramassage en cas de problème et des consignes précises (notamment couvrir ses chaussures pour ne pas emmener de micro gouttes partout)
J’avais demandé l’avis du médecin de prévention…le baromètre présente peut-être moins de dangers que le porosimètre…
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