2007 : création d’un bunker à produit chimique
Nous nous lançons dans la phase de réflexion sur la création d'un bunker produit chimique
si certains d'entre vous ont des conseils à me donner sur ce sujet (voir un modèle fonctionnant déjà chez vous et efficace), je suis preneuse. Je n'ai pas trouvé de normes sur ce sujet. Sur le principe, voici déjà ce qui est envisagé :
bunker de plein pied à 8m de tous bâtiment, avec voie d'accès piéton et véhicule type 1 tonne
cellules séparées (solvants, acides et bases, toxiques) avec bac de rétention individuel (+ étagère aux normes avec rétention)
électricité anti-déflagrante sur les cellules solvants + extincteur automatique dans ces dernières, système anti intrusion sur le bunker
une douche avec rétention, extincteur poudre
bunker traité anti déflagrand (toît ?), murs béton, ventilation par vide grillagé entre le haut des murs et le toit + aération sur le bas des portes
problème de la chaleur dans les cellules
une zone grillagée pour benne déchet à côté du bunker
en fait le toit doit être la partie qui cède le plus pour diriger le souffle d'une éventuelle explosion vers le haut
effectivement le toit doit faire office d'évent, mais gare à la conception : nous avons des problèmes d'infiltration d'eau sur une grande partie de notre bunker, le faux plafond se charge en eau et des morceaux tombent sur nos étagères.....
Chez nous, à Bordeaux1, c'est une vieille installation (+de100m2, 12 alvéoles) mais conforme à vos descriptions. Nous avons simplement rajouté, récemment, une extinction automatique suspendue à poudre dans toutes les alvéoles.
Je suis aussi d'accord avec les avis et recommandations de Olivier et de Lamia.Nous avons eu aussi des infiltrations d'eau de pluie. Après, bonjour la galère pour vider le bac ou la fosse de rétention et il faut récupérer les eaux "souillées" pour les traiter en tant que déchets...
Chez moi, ça était le cas pendant tout un hiver, le temps que le problème soit réglé.Toutes les semaines, je pompais, ça me rappelle une vielle histoire des années 60 avec C. Pieplu.
Attention donc à la conception de la toiture et de son étanchéité.
A la faculté de médecine et de pharmacie de Nantes nous avons construit un bunker avec différentes alvéoles en fonction des produits à stocker.
Nous avons également acheter des bungalows métalliques spécifiques au stockage de produits dangereux avec étagères, éclairage et extraction ATEX, extinction automatique à poudre. Nous avons même acheté un bungalow réfrigéré à 4 ° C pour y stocker les produits sensibles à la chaleur (ether, lithiens,...).
Nous avons cependant rencontré les problèmes suivants :
- humidité dans tous nos locaux, qui décolle les étiquettes,
- le bungalow réfrigéré "rame" l'été par fortes chaleurs,
- problème d'odeurs malgré une bonne VMC.
Si vous le souhaitez je peux vous envoyer les coordonnées de responsable du centre de stockage, ainsi que celle de la société qui nous a vendu les bungalows.
Les problèmes de ventilation sont primordiaux, et la solution proposée : grillage + entrée d'air dans la porte, me parait très fonctionnelle. Toutefois, il faut prendre en compte la réglementation ICPE, qui demande des portes CF ; cela a été fait lors d'une rénovation en chimie ; cela ne me parait pas avoir beaucoup de sens , et en plus, cela limite les mouvements d'air et la ventilation naturelle.
Pour l'entrée, prévoir des accès sans marche (avec caillebotis sur le vide de rétention)pour pouvoir circuler avec des chariots (penser aux gros fûts) ; penser à la gestion des déchets chimiques (souvent plus problématiques que les produits neufs du fait des mélanges), et ayant toute leur place dans un bunker.
Pour l'électricité, il n'y a pas de gros besoins : éclairage uniquement : une solution à Grenoble a été de mettre un éclairage banal derrière verre dormant, à l'extérieur des cellules. Cela peut être une solution générale, car je crains que la spécialisation des cellules, à terme, ne soit pas respectée.
Etagères en béton : utiles, sauf si stockage important de fûts de 200l ; prévoir leur implantation en fonction des récipients à stocker, notamment pour les bidons de déchets).
Pour en avoir visité un, parfaitement aux normes mais complètement envahi par les ronces et abandonné aux éléments parce que pas du tout utilisé, je dirais que l'emplacement doit être hyper bien choisi : si les utilisateurs doivent affronter les pluies, les pentes, les distances excessives....et que le passage par le bunker prend des allures d'expéditions, il sera très difficile de convaincre les personnels de prendre cette habitude. Pour avoir été témoin de la scène, ailleurs, imposer dès le départ l'utilisation du lieu par des personnels habilités uniquement et ne pas inclure le "transport" des produits dans les missions de la dame de service de l'étage!!!!!mais on n'est plus là au stade de la construction.....
J'oubliais, la DRIRE nous demande également de mettre un variateur sur le système de ventilation. Ainsi en cas de déversement accidentel il est possible de ventiler plus rapidement le local.
Encore une petit idée qui fonctionne bien ; le bunker est un ensemble de cellules et l'une d'entre elles est un local "sécurité", avec téléphone, trousse de secours, couverture,...
Dans la pratique, elle n'était jamais ouverte, si bien qu'en cas d'accident, les gens auraient été éloignés des lieux de travail.
Outre la consigne d'aller à 2 au bunker, nous avons disposé une boîte à clés dans la cellule "sécurité" et c'est dans cette boîte que se trouvent les clés des cellules dont les gens ont besoin ; cette cellule est donc systématiquement ouverte. Cela fonctionne très bien et ne crée pas de contrainte supplémentaire pour les gens.
- Eviter d'éloigner trop le bâtiment sinon contraintes de transfert des produits et donc à terme stockage sauvage dans les labos;
- Définition du caractère coupe feu en fonction des contraintes ICPE mais aussi de l'isolement p/r aux tiers (pourquoi ne pas "coller" ton bunker à un bâtiment dans lequel il y aurait le max d'utilisateurs afin de limiter les transferts, le degré d'isolement p/r au tiers risque d'être le même que
celui demandé par la DRIRE);
- Voie d'accès piéton mais avec un revêtement permettant la circulation d'un appareil de manutention (type chariot pour fûts);
- Voie PL mais à dimensionner pour des véhicules plus gros si tu organises et centralises tes déchets dans ce bunker (si tu fais venir des petits camions, tu auras plus de rotation et donc cela te coûtera + cher !). Prévoir jusqu'à 5T
- Ventilation mécanique absolument nécessaire en plus de la naturelle (tu peux opter pour des bras d'aspiration qui t'assureront également la protection de tes agents lors des opérations de transvasement - Prévoir un rayon d'action suffisant pour atteindre tout point du local);
- Prévoir différentes alvéoles non pas en fonction des labos mais en fonction des familles de produits (tu pourras ainsi mieux contrôler les accès à tes différentes "soutes") et pour chacune d'elles, des étagères grillagées affectées à chaque labo (qu'ils puissent cadenasser car la
confiance règne entre les labos !!!);
- Prévoir un accès contrôler à chacune de tes soutes ou alvéoles;
- Si plusieurs bât, prévoir un grillage, avec accès contrôlé;
- Prévoir un léger plan incliné en béton (plus pérenne) afin d'accéder à l'intérieur de la cuvette de rétention.
- Prévoir une partie distincte pour les solvants qui peuvent geler (et pour lesquels, il faudra prévoir un chauffage d'appoint !!!);
- Mettre éventuellement toutes les commandes électriques (éclairage et ventil) à l'extérieur;
- Prévoir éventuellement un quai de chargement/déchargement (tout dépend de la nature des camions qui viendront te livrer => avec ou sans hayon et si c'est sans , prévoir des gros bras !!!);
- Comme Monique, je suis très sceptique quant à l'intérêt d'avoir des portes CF. Je suis plutôt partisan de portes en acier galva qui sont plus résistantes contre l'effraction (car en fait c'est sûrement le plus gros risque !).
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