2011 (échanges hors GP Sup) : substitut aux produits désherbants
Je réalise actuellement une partie du document unique de la mairie d'Orvault sur les équipes Espaces Verts. Le problème qui se pose est que les agents désherbent manuellement de façon répétitive sur de longues durées, l'utilisation de désherbants chimiques ayant été arrêtée pour des raisons écologiques.
Les agents ont aussi testé les désherbeurs thermiques: seulement ceux-ci entrainent plus de désherbage puisqu'ils ne brûlent que la partie visible des mauvaises herbes qui repoussent par conséquent très vite (environ 3 jours).
Les agents se plaignent de mal de dos et d'épaules depuis que le désherbage s'effectue de façon manuelle.
Avez-vous déjà rencontré ce type de problème et quelles mesures avaient vous pris pour y remédier?
nous sommes par principe peu favorables au désherbage thermique par rapport aux risques qu'il présente.
Nous utilisons actuellement le système WAÏPUNA (étouffement de la plante par un mélange d'eau à 90° et de mousse coco). L'équipement nécessaire étant assez conséquent, nous recherchons d'autres systèmes plus "légers". Dans cette optique, nous allons prochainement tester le système OPTIMA (vapeur d'eau).
Effectivement le désherbage thermique à flamme nues nous a valu quelques départs de feu dans les haies des riverains . A l'heure actuelle nous testons l'ecosteamer 5000 (machine italienne) , appareil équivalent à l'optima (machine coréenne) que nous installons sur un GOUPIL électrique. Ces équipements, d'origine, sont dédiés au nettoyage à la vapeur des carrosseries automobiles .Il est évident que pour que la vapeur soit efficiente, il faut que le végétal soit à l'état de plantule (3 à 4 cm). Sinon la binette est de retour ... avec ses risques de TMS.
pour notre part nous ne sommes pas encore convaincu des méthodes alternatives en matière de désherbage comme celles du WAIPUNA ou la vapeur d'eau car elles nécessitent l'utilisation d'une grande quantité d'eau et n'est donc pas très écologique en cette période de restriction d'eau.
Sur notre collectivité le désherbage notamment des voiries s'effectuent par prestataire extérieur donc nous ne rencontrons pas encore de problème de TMS pour cause de binette.
Cela dit je pense que des évolutions sont à venir ; en attendant pour le désherbage manuel il existe du matériel qui permet de ne pas trop se baisser.
ce qui est sûr c'est qu'entre les contraintes environnementales et celles posturales le désherbage "éco-idéal" ce n'est pas pour demain...toutefois, nous aussi avons proscrit le désherbant des terrains imperméables et les interventions sont donc manuelles, mais nous avons équipé nos agents avec des réciprocateurs (machine thermique qui ressemble et s'utilise comme une débroussailleuse à dos) et dont le retour (efficacité et des utilisateurs) est plutôt positif.
je pense qu'il ne faut pas se comporter comme 10, 20 ans auparavent lorsqu'on utilisait uniquement du desherbant, ce qui a entrainé tous les problèmes que nous connaissons aujourd'hui.
la formation des agents est primordiale, ils doivent connaitre la végétation indésirable( annuelles, bisannuelles ou vivaces), le milieu(sols imperméables ou perméables), avoir à disposition plusieurs techniques pour régler les problèmes( binage, débroussaillage fil, bruleur thermiques) et ainsi alterner les interventions et les outils sur la journée de travail.
un agent qui sait ce qu'il fait et pourquoi est un agent motivé, il faut valoriser le travail des agents d'exécutions et toutes ces connaissances y participent.
pour le bruleur qui provoque une repousse au bout de trois jours il doit y avoir un problème d'utilisation et de lieu.
nous utilisons ce procédé une fois par mois sur les mois de pousse(avril, mai, juin, septembre, octobre) et uniquement sur les surfaces pavées et imperméable du coeur de ville avec un très bon résultat.
je n'exclu pas l'utilisation de désherbant systémique (une fois suffit) sur des vivaces uniquement en cœur de ville.