2006 : Sécurité sur test de batterie Lithium-ion
Un de nos laboratoires souhaite mettre en place un banc d'étude pour tester la charge de batteries au lithium ion (tests destinés à l'industrie automobile pour les véhicules hybrides). Les batteries doivent être cyclés en tension et en courant pendant de longues périodes (parfois plusieurs mois). Le test de ces éléments est associé à un problème de sécurité de mise en œuvre: en cas de surchauffe ou dégradation interne des composants de ces batteries, il ya un risque d'incendie et il peut y avoir, à priori, dégagement de CO, CO2 ou dégagement de gaz prenant feu au contact de l'oxygène de l'air ambiant. Avez-vous été confronté à ce type de manip et comment avez-vous aménagé un local approprié ? ya-t-il des règles spécifiques ?
Il faut approfondir le truc avec les chercheurs :
- 1 Tout d'abord, peut-on prévenir ce genre de défaillance ?
- 2 Si difficile à faire, pour gérer les problèmes liés à une émission de gaz, il faut savoir exactement quelles peuvent être les réactions en jeux pour savoir quelle serait la nature des gaz émis (en particulier, leur densité par rapport à l'air) et si possible quel pourrait-être le débit d'émission possible et la quantité maxi qui pourrait s'accumuler en cas de déclenchement d'une réaction dangereuse. Je sais que lorsqu'on surcharge certaines batteries contenant de l'acide sulfurique, il se produit une électrolyse de l'eau qui conduit à l'émission d'hydrogène plus léger que l'air qui peut s'accumuler en hauteur et créer des poches de gaz, par exemple dans les faux-plafonds. S'il y a un luminaire ou un appareil électrique (genre clim avec thermostat) qui peut créer des étincelles... BOUM dans le faux plafond.
Je te conseillerais donc de ventiler mécaniquement la pièce avec une grille de captage en hauteur à l'aplomb du stock de batteries. Si ça peut se faire sous sorbonne, c'est mieux.
Même raisonnement pour les autres gaz : le CO (= toxique et inflammable) et CO2 (risque d'anoxie en milieu confiné). Le volume de la pièce est également un facteur important, surtout pour gérer les problèmes de risque d'anoxie (voir le document de calcul que j'avais envoyé sur le GP'SUP)
En cas de départ de feu, tu peux prévoir un système d'extinction automatique.
Pour compléter ce que tu dis, les taux de renouvellement d'air sont effectivement une bonne mesure. Dans la mesure du possible (et je ne sais pas si c'est possible sur des batteries), je préconise la détection avec asservissement (arrêt du fonctionnement si détection). Suite à un incident survenu l'été dernier, je pense qu'il faut aussi, en cas de dégagement gazeux, asservir le fonctionnement de l'installation à celui de la ventilation. Dans l'incident survenu, il s'agit d'un ozoneur qui a continué à produire de l'ozone alors que la ventilation ne fonctionnait plus.
|