2010 : responsabilité des secouristes
mes secouristes sont intervenus à la demande d'un enseignant pour une étudiante qui était venue en cours alors qu'elle venait d'avoir un accident de la route avec légère perte de connaissance sur les lieux.
Malgré ça elle était venue en cours.
Le secouriste l'a trouvé en forme, elle était accompagné de son ami et malgré les conseils du SST elle a refusé catégoriquement l'appel aux pompiers et même d'aller à l'infirmerie. Le secouriste lui a redonné les numéros d'urgence du campus en lui rappelant qu'il serait mieux pour elle d'aller rapidement consulter.
une heure plus tard, son ami a réussi à la convaincre d'aller à l'infirmerie et on lui a fait les mêmes remarques. Elle est finalement rentrée chez elle et on a appris ensuite qu'elle avait un traumatisme crânien avec entorse cervicale.
les secouristes et moi même nous demandons quelle aurait été notre responsabilité si elle avait eu un pépin plus important. On ne peut pas les obliger à attendre les pompiers et nous ne sommes pas médecin... le trauma n'était pas visible et elle semblait en "état" même si elle était un peu secouée...
Je pense qu'il n'y avait pas mieux à faire.
Si ses propose étaient cohérents et qu'elle est majeure, elle prend ses responsabilités.
Dans le cas où une victime refuse que les secours soient prévenus, je demande aux secouristes malgré tout de prévenir le SAMU pour avoir un avis médical en précisant que la victime refuse que les secours se déplacent.
L'appel au SAMU, qui est enregistré constituera une preuve pour le SST qu'il a fait son travail d'alerte. Ensuite il est important que la victime ne soit pas laissée seule.
Sur Lyon3 nous copions la démarche du sdis 69. Autrement dit nous avons un formulaire que nous remplissons en présence de la victime et qu'elle signe, signifiant qu'elle refuse les secours public. Le document est à remplir après avoir, et cela a plusieurs reprise et devant témoins signifier les risque qu'elle encoure sur sa santé. Cela ne dédouane pas de nos responsabilité face a une victime, mais comme tu l'as dis nous ne pouvons la forcer a montée dans le camion rouge. Un avis du médecin régulateur du 15 est le bien venu.
Je peux ajouter que même si le SAMU envoie les pompiers ce dernier refait un bilan et fais signer le document du SDIS comme quoi il ne veut pas y aller.
le problème c'est que les personnes qui ne veulent pas qu'on appelle les secours partent avant leur arrivée et on ne peut pas les attacher pour qu'ils attendent...
J’adhère totalement à tout ce qui vient d’être dit ce qui n’empêche pas qu’il reste toujours un problème quand le bilan des pompiers fait, une décharge signée par l’intéressé, on voit la personne reprendre la route alors qu’on sait, qu’on voit qu’’elle n’est pas en état de le faire :
Nous avons eu un visiteur d’environ 35 ans qui a perdu connaissance sans raison dans nos locaux il y a quelques temps. Il est resté inconscient près de 10 mn. On a appelé le SAMU qui a envoyé les pompiers. La personne était revenue à elle mais était encore bien « sonnée » à leur arrivée. Les pompiers ont fait un bilan et ont décidé de l’emmener à l’hôpital – Il a refusé – Les palabres ont duré plus d’une heure et finalement il a signé une décharge disant qu’il prenait l’entière responsabilité des conséquences de sa décision de ne pas faire d’examens complémentaires. Les pompiers sont encore restés (en tout près de 2h00) et sont repartis sans lui quand ils ont estimé qu’il était revenu à la normale.
J’ai proposé d’appeler son entreprise ou sa famille pour qu’on vienne le chercher – Il a refusé – J’ai proposé de le ramener (je sais ce n’est pas ce qu’il faut faire) il a refusé on y a passé toute l’après-midi et il est parti tout pale, tout suant, très énervé et sans savoir pourquoi il était « tombé dans les pommes » : il avait plus d’une heure de route pour rentrer
…tout ça pour dire que s’il était arrivé quelque chose, on n’aurait peut-être pas été poursuivis parce qu’on avait fait ce qu’il fallait mais on aurait objectivement eu une part de culpabilité parce qu’il n’aurait pas dû conduire : c’était évident. Les deux SST et moi-même n’étions pas à l’aise du tout jusqu’à ce qu’il nous appelle pour nous dire qu’il était bien rentré.
Quelques temps plus tard on a eu une chute avec grosse entorse et la victime qui refusait qu’on appelle les secours, ce qu’on a fait quand même. On s’est alors rendu compte qu’elle était sous l’emprise de l’alcool ce qui était totalement indécelable sans examen approprié….Et je me suis dit ce jour-là que très probablement notre précédent cas était peut-être dans la même situation (les pompiers nous ont demandé de nous retirer lors de leur examen et je ne sais pas s’ils font un alcootest) …Parce que c’était vraiment inextricable, cette situation….
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