2010 : Quelle évaluation du risque chimique pour savoir si le contrôle réglementaire doit s’appliquer
petite question sur le risque chimique.
Dans le cadre du nouveau dispositif réglementaire sur le risque chimique, désormais, les agents chimiques dangereux ou CMR pour lesquels des valeurs limites d'exposition professionnelle ont été définies par la réglementation doivent donner lieu à au moins un contrôle annuel effectué par un organisme accrédité.
En revanche, si notre évaluation des risques conduit à un risque faible pour la santé et la sécurité des travailleurs, nous sommes exemptés des contrôles.
Quid des critères de définition d'un risque faible ? Nous savons tous qu'il y existe plusieurs méthodologies d'évaluation du risque chimique avec des niveaux de risque faible qui peuvent être très différents quant aux critères d'évaluation.
Que pensez-vous de la mise en place de ce système en pratique ?
En effet, je viens de recevoir un charmant courrier de l'inspection du travail pour une startup (laboratoire de biologie) qui me demande la mise en place de cette réglementation dans un délai de un mois !
Attention, on ne rigole pas ! Merci pour vos retours d'expériences et vos lumières...
Pour ma part je suis parti dans l'idée de prioriser les produits à mesurer afin que le coût soit raisonnable et de tester chaque année quelques produits.
Pour cela je suis parti des fiches individuelles d'exposition qui recensent pour chaque agent les produits dangereux manipulés et notamment les CMR.
Mon critère de priorisation a été le suivant: les 3 produits les plus manipulés, CMR et présentant une VLEP réglementaire. (on aurait pu prendre les produits manipulés en plus grande quantité...ou d'autres critères de départ). Il en est ressorti que le chloroforme, le toluène et le n-hexane étaient ces 3 produits pour l'activité chimie. Je suis alors allé interroger des chimistes pour savoir dans quelles conditions ces produits étaient manipulés (quelles techniques, sous quels systèmes de captation, avec quels EPI). Je me suis renseigner également sur les caractéristiques physicochimiques de ces produits. J'en ai déduit que globalement ces produits étaient manipulés sous système de captation mais que la mise en poubelle, la vaisselle, de transvasement des déchets dans un plus gros contenant, le rotavapor, la distillation sur gros montage de l'hexane pour avoir un produit plus pur pouvaient être des phases d'exposition.
J'ai donc considéré que les mesures d'exposition me permettraient d'évaluer le risque car je ne suis pas capable de dire à priori si le risque est faible, moyen ou fort. C'est peut être une approche à l'envers mais pour ma part je pense que ces mesures participent de l'analyse du risques.
J'ai fait appel à un organisme accrédité pour définir une stratégie de prélèvement et avoir un chiffrage des prestations. Un chargé d'affaire est venu sur place pour essayer de définir des groupes homogènes d'exposition (GEH) afin de pouvoir définir une stratégie de prélèvement. Comme ces trois produits sont utilisés pour plusieurs techniques en des quantités différentes il nous a demandé de lui définir des groupes de manipulateurs qui utilisent le même produit avec les mêmes techniques et des journées type de manipulation pour chaque produit. J'ai demandé ces infos aux chimistes et j'en suis là c'est-à-dire en attente de transmettre ces données nécessaires à la détermination des GEH afin d'avoir une proposition de stratégie de prélèvement et un devis.
J'ai mené la même démarche sur le domaine des sciences de la vie, nous allons lancer une campagne de mesure sur le phénol et le formaldéhyde (pas encore VLEP réglementaire mais CIRC cat 1). Il est ici plus simple de définir les GEH car ces produits sont utilisés du moins chez nous pour 1 seule technique: le phénol pour l'extraction ARN, ADN, le formaldéhyde pour fixer des tissus.
Est-ce que dans le cadre du contrôle des sorbonnes, alors je parle au départ, et non en routine, vous faites réaliser un essai de confinement au SF6 des sorbonnes (il s'agit dans mon cas de sorbonnes installées dans un batiment dont l'université n'avait pas la maitrise d'ouvrage, donc pas d'essai de réception...) ? ça coûte super cher... les prestataires ne jurent que par ça...
C'est aussi super polluant, c'est un gaz à effet de serre redoutable et hyper persistant!!
Dans ma boutique, l'usage de ce gaz est proscrit. On essaie de trouver d'autre alternative pour contrer certains industriels qui ne jurent que par ça également...
selon la norme EN 14175, le test de confinement est justement obligatoire lors de l'essai de réception des sorbonnes sur site mais pas lors des essais de routine. Suite à une étude de l'INRS, il est en revanche recommandé de faire aussi le test de confinement en essai de routine (il s'agit seulement d'une recommandation et non d'une obligation). Pour l'essai de réception : il s'agit bien d'une obligation car c'est le test de référence.
A l'université de Nice quand on a changé notre parc de sorbonne on a fait faire par DANTEC ces essais de confinement qui rentrent dans les essais de réception. Ci-joint un extrait du rapport pour avoir une idée.
Je les avais contacté pour faire un essai de confinement sur une sorbonne existante, ce n'était pas si coûteux de mémoire (dépend du nombre de sorbonne à évaluer, de la distance avec l'entreprise..) ca vaut le coup de les contacter.
aucune sorbonne n'avait été testée
l'année dernière, on s'y est collé et c'est la société MSIS qui a réalisé les tests si tu veux les coordonnées
2011 : quel équipement pour peser des CMR ?
Petite question sur la pesée des poudres CMR (on a évidement vu si on pouvait substituer le produit, achat solution toute faite : externalisation...) :
Sous quels équipements peut-on peser des CMR?(penser aux solutions alternatives car pas de moyens dans les labos)
En effet la description du fabricant fait référence aux normes sur les ETRAF (nouvellement appelé sorbonne à recirculation) Mais justement la 15 211, indique qu'il est proscrit clairement de ne pas manipuler de CMR
Ce n'est par conséquent pas à conseiller pour la manipulation de poudres CMR de manière générale.
j'ai repris un document de juillet 2010 pour la manipulation des nanomatériaux réalisé par le CEA, la problématique est semblable
il préconise après test les équipements suivants :
en barrière dynamique :
- skanair : HYPERLINK "http://www.skan.ch/fr-fr/produits/equipement-de-laboratoire/poste-de-pesee/skanairr-hfc-sh-1200-mt.html" http://www.skan.ch/fr-fr/produits/equipement-de-laboratoire/poste-de-pesee/skanairr-hfc-sh-1200-mt.html 15 k€
- Mettler - Safetech : HYPERLINK "http://www.a1-safetech.com/" http://www.a1-safetech.com/ cf documentation jointe : environ 10 k€ (cet équipement est également préconisé par le CNRS délégation Nord pas de Calais pour la pesée des CMR)
en barrière statique :
tente à gants transportable :
HYPERLINK "http://www.captair.com/fr-fr/200-280-boite-a-gants-pour-l-nvestigation-biologique-captair-pyramid.html" http://www.captair.com/fr-fr/200-280-boite-a-gants-pour-l-nvestigation-biologique-captair-pyramid.html 250€
2011 : sorbonne à air auxiliaire
Dans le cadre d'un gros projet de construction de laboratoires, de chimie en particulier, il nous est proposé de réfléchir à des sorbonnes à air auxiliaire. La brochure de l'INRS n'est pas enthousiaste sur ces équipements, et je voudrais savoir si certains ont ce type d'implantation, les avantages et les inconvénients que les utilisateurs y trouvent.
Si il s'agit de sorbonne a économie d'énergie avec air balayé en façade à Éviter , trop sensible, le moindre courant d'air ou si le labo est en dépression l'étanchéité n'est plus garantie , on est oblige de mettre les débits d'air aspirés sur la sorbonne à fond et ce n'est pas suffisant.
mêmes remarques. Ce type de sorbonne permet de garantir une certaine économie d'énergie car il peuvent faire un réglage de la vitesse d'air frontale parfois en -dessous des 0.3 m/s tout en garantissant un niveau de confinement correct < 0.1 ppm suivant norme EN 14175.
En revanche, ce type de sorbonne est extrêmement sensible et nécessite une attention, un suivi et des contrôles rigoureux.
2011 : vitre de sorbonne : quelles sont les exigences ?
Suite à la casse d'une vitre SECURIT sur une sorbonne (sans raison apparente d'après le labo - sorbonne de 6 ans d'âge), un laboratoire me demande pourquoi ce vitrage n'est pas un vitrage feuilleté ce qui éviterait de retrouver tous les petits bouts de verre par terre... et de se couper en les ramassant...
Avez-vous connaissance d'exigences particulières sur l'épaisseur (là, on avait du 6 mm) ou la nature du vitrage des sorbonnes?
Voici les éléments exigés par la norme 14175-2...ça peut peut-être te servir pour effectuer une réponse et vérifier la nature de la vitre.
les chapitres 6.2 et 6.3 de la norme 14175-2 abordent respectivement les problème des caractéristiques des composants en verre (6.2) et de la façade mobile plus spécifiquement (6.3). Nulle part encore ici il n'est spécifié que la vitre mobile soit en verre feulleté plutôt que Sécurit.
Le chapitre 6.2 précise que "les surfaces en verre doivent être conformes à l'EN 12600 : 2002 et de type 2B ou 2C.." et donc protéger contre les impacts de projection. Ce chapitre ne précise pas s'il s'agit de verre trempé ou laminé.
Le chapitre 6.3 lui précise lui que la vitre frontale doit "être conçue à partir de matériaux permettant une protection physique optimale contre l'émission accidentelle de substances. Du verre trempé laminé ou trempé conforme à l'EN 12600 /
2002 type 2B ou 2C
ou conforme à l'EN ISO 12543-1(qui elle porte sur les verres feuilletés ou de sécurité) ou des matières plastiques adéquats _*doivent être utilisées*_..."
Verre sécurit, ou verre feuilleté ? Nous avons eu la cruelle expérience d'une explosion ayant entraîné le bris de la vitre en verre sécurit, entre autres dégâts (voire photo ci-jointe). Heureusement, il n'y a eu aucune personne blessée. L'installateur de sorbonnes m'a expliqué que, selon la norme, les 2 sont autorisés, mais il prévoyait d'intervenir auprès du comité de normalisation pour signaler ce problème.
Depuis, dans un laboratoire où sont faites les mêmes manips à risques (attaques acides de métaux avec un mélange acide concentré - alcool (methanol ou ethanol), nous avons remplacé le verre sécurit par du verre feuilleté. Pour un projet de bâtiment neuf, avec les labos concernés, nous avons systématisé la demande de verre feuilleté. Certains fabricants le proposent en option (j'ai récemment rencontré un représentant de Materlabo), tout comme les évaporateurs rotatifs sont proposés en 2 options, verre filmé ou non. Après, c'est une question de sensibilisation, plus que de différence de prix, qui n'est pas considérable lors de l'investissement.
C'est du matériel ILM agencements SG 120 avec écran VERTAL SECURIT 6 HYPERLINK "http://www.ilm.fr/index.php?page=pages/postesv" http://www.ilm.fr/index.php?page=pages/postesv
La casse de la vitre (la fixe, pas l'écran mobile) a eu lieu pendant la nuit. Donc aucune conséquence.
Il existe aussi la possibilité de fixer un film autocollant sur la partie vitrée de la sorbonne permettant ainsi de ne pas voir la vitre voler en éclats lors d'un accident.
2010 : plusieurs sorbonnes à installer : une seule sorbonne par conduit ou plusieurs par conduit ?
pour avoir les deux situations, sans hésiter, prends l'option 1 : une sorbonne, un moteur.
Et refuser un taux de foisonnement au niveau de la compensation.
un conduit, un moteur par sorbonne, sans hésiter !!! ça évites les perturbations et les mauvaises surprises si les produits évacués dans les sorbonnes sont incompatibles carole
Un conduit, un moteur pour une sorbonne!
A la construction de l'école, un moteur par bâtiment (environ 30 sorbonnes/bâtiment x 5) a été installé avec un taux de foisonnement de 70 %.
C'était une mauvaise idée.
Lors de la restructuration de l'IUT de Béthune, "ils" ont mis en place des sorbonnes groupées par 5 sur un même moteur ...
Fonctionnement par défaut (pas d'interrupteur sur les sorbonnes) : 100 m3/h. Dès que l'on lève la vitre de qqs mm, le débit monte à 700 m3/h.
sans gradation.
Donc si l'on a besoin de faire tourner une sorbonne pour une manip durant un week-end ou une semaine, c'est bien 5 sorbonnes qui vont fonctionner !
Vive les économies ...
je suis de l'avis des autres collègues
1 sorbonne, 1 moteur
j'ai le cas de sorbonnes installée en 2002 en "série, c'est un sacré bord......
complication pour les réglages, l'entretien.......
par contre qu'est ce que c'était bien sur le papier avant l'utilisation..........
taux de foisonnement, à mon avis à proscrire (il faudrait le faire respecter...)
Sur ce sujet, je n'arrive pas à faire passer ce message au Patrimoine qui m'oppose à la sécurité, le coût, la difficulté de gestion de l'air de compensation et la place prise pour faire passer les gaines.
Quels sont vos arguments pour faire admettre : 1 sorbonne - 1 moteur?
L'argument qu'il faut utiliser est:
Les produits chimiques utilisés sous deux sorbonnes, voire plus, reliées à un même conduit peuvent être incompatibles entre eux et provoquer une réaction chimique dangereuse dans ce conduit.
Voici , en vrac, mes remarques sur les deux types de fonctionnement :
premier cas : chaque sorbonne a son extracteur :
avantage : on ne compense que l'air de la sorbonne en fonctionnement et ainsi on chauffe que l'air de compensation de cette sorbonne = économies
un moteur en panne met hors service qu'une sorbonne.
On limite le bruit
inconvénient : être sûr que les clapets fonctionnent comme il faut pour éviter l'inversion de la circulation d'air dans la sorbonne arrêtée.
s'assurer que les dépressions qui assuraient le fonctionnement correct à l'origine sont correctes dans le temps.
Être très prudents pour ne pas dire qu'il faut interdire des débits variables (c. f. ligne supérieure)
deuxième cas : les deux sorbonnes ont le même extracteur :
avantage : a priori pas de risque d''inversion de la circulation d'air dans une des sorbonnes dans le temps.
pas de soucis de dysfonctionnement de clapet anti retour
inconvénient : on doit chauffer un débit d'air de compensation plus important (il parait que l'on parle d'économies d'énergie!!)
le moteur en panne met hors service deux sorbonnes.
Attention aux risques de mélanges qui pourraient se produire malgré les fortes dilutions (ça se calcule).
On a chaque fois le bruit maxi
Bonjour à tous et merci à Gérard pour ses remarques toujours intéressantes.
J'aimerais un peu plus d'explications sur ta prudence par rapport aux moteurs à débit variable, que j'ai, au contraire, tendance à préconiser :
gain en niveau de bruit, en chaleur (limitation de la compensation d'air dès qu'on baisse le panneau frontal), possibilité de relier un placard d'entreposage des solvants en cours d'utilisation au conduit d'extraction qui limite l'encombrement de la sorbonne. Les utilisateurs en sont d'ailleurs très contents.
2009 : Réception des sorbonnes
Notre établissement vient de réceptionner un bâtiment sciences neuf équipé de 25 sorbonnes. Il semblerait que les sorbonnes (bien que
neuves) doivent faire l'objet non seulement d'une vérification "standard" mais aussi d'un essai de "confinement par gaz traceur".
Si vous avez plus d'explications.
Cela est effectivement notifié dans la norme EN 14175-4
Les sorbonnes normalisées (ayant subi un essai de type EN 14175-3 en usine) doivent subir des essais de réception après installation. Ces essais de réception visent à démontrer que l'installation de la sorbonne est correcte et à rechercher les effets indésirables éventuels du débit d'air dans la pièce et du système d'évacuation sur les performances de la sorbonne vide installée.
Parmi les essais de réception, la mesure de confinement par gaz traceur est demandée.
Ces essais de réception permettent de constituer un dossier d'identité des sorbonnes avec des valeurs de références pour chaque sorbonne en vue de comparaison avec les essais de routine ultérieur.
Ces mesures de confinement coûtent environ 200 euros par sorbonnes et ne peuvent être effectués que si il n'y a pas de fuites constatées lors d'essais fumigènes (fuites fréquentes quand l'extracteur, par impossibilité d'être installé en toiture, est posé au dessus de la sorbonne)
Je conseille à tous ceux qui ont des projets d'installation de sorbonnes d'inscrire ces essais dans leur CCTP pour l'intégralité du parc installé.
2009 : cabine de travail pour manipulation de particules métalliques ou céramiques
Un de mes labos souhaite manipuler plus en sécurité des particules métalliques ou céramiques de 1 µm, mais aussi des nanotubes de carbone (aujourd'hui cela se fait dans une pièce "normale"). La société aeroflux a été consultée et propose une cabine de travail ISO7 avec des filtres HEPA 14, charbon actif et haute efficacité F9. La vitesse du flux vertical au poste de travail sera de 0,3 m/s.
Rapproche-toi des fabricants de filtres. A froid je ne vois pas l'intérêt du charbon actif ! Il me semble que le plus important soit d'arrêter un max des ces particules de 1 µm ; attention au cout des filtres et à la maintenance.
2009 rejet flux d’air de sortie d’un four utilisé pour cuire des plaques de silicium, ou d'AsGa (arsenic de gallium)
Des chercheurs ont acheté un four récemment et me pose la question (après achat forcément) de la sortie du flux d'air. Le four va cuire des plaques de silicium, ou d'AsGa (arsenic de gallium) notamment avec un flux de gaz .
Les rejets sont donc potentiellement dangereux. Certains d'entre vous ont-ils eu le même genre de cas ? qu'avez-vous préconisé au niveau du flux de rejet ? un filtre à charbon actif ? une sortie en toiture ?
Merci et rdv la semaine prochaine pour ceux qui viennent.
Je crois qu'il te faut prévoir la filtration la mieux adapté en se rapprochant de fabricants de filtres comme PURAFIL, CAMFIL (TROX?) mais en indiquant la température des gaz car les filtres n'aiment pas les températures élevées (barbotage préalable ? filtre électrostatique ?).
J'ai fait des systèmes de filtration un peu alambiqués (H2S, nucléaire...) et la solution a toujours été de se rapprocher des fabricants de filtres:
c'est leur métier : A partir de là tu connaitras les valeurs de rejets a respecter pour les donner aux services techniques.
2009 : hauteur minimale de sortie d’une cheminée de sorbonne
J'ai une question : y a t il un texte pour indiquer la hauteur minimale de sortie d'une cheminée de sorbonne (outre la norme XPX15206) ?
J'ai un enseignant qui se plaint d'avoir une sortie proche de la fenêtre de son bureau. Elle est effectivement pas très loin, sur un mur perpendiculaire à son bureau (il a son bureau en angle) et la cheminée n'est pas très haute...
"L’implantation des cheminées d’évacuation doit être effectuée de manière à ce qu’il n’y ait pas de refoulement d’air pollué vers des locaux de travail ou vers des prises d’air neuf.
Lorsque les conduits d’évacuation de 2 sorbonnes sont proches, si l’une est en fonctionnement alors que l’autre est à l’arrêt, il peut y avoir une *recirculation *des polluants évacués par le conduit de la sorbonne en marche dans le conduit de la sorbonne qui est à l’arrêt.**
**Ce problème peut en particulier survenir si le dispositif d’air de compensation n’a pas été bien étudié.**
**Dans ce cas, la cheminée d’évacuation de la sorbonne à l’arrêt joue le rôle de prise d’air.**
Pour éviter ce phénomène, il faut :
- éviter l’installation de cheminées champignons ;
- prendre en compte la nécessité d’introduire de l’air de compensation dans les locaux ;
- installer des clapets anti retour en sortie de cheminée.
La hauteur et l’implantation des cheminées doivent être étudiés de manière à :
- éviter tout refoulement d’air pollué dans les étages inférieurs ou vers les bâtiments voisins ;
- éviter la présence d’une couche d’air polluée à la base de la cheminée.
L’INRS recommande une hauteur de cheminée située entre 3 et 9m selon la hauteur du bâtiment. Mais d’autres paramètres interviennent tels que l’existence de vents dominants, la présence d’autres bâtiments à proximité et leur hauteur, la vitesse et la direction du « panache » évacué mais aussi sa concentration en polluants (panache plus ou moins concentré en polluant dangereux)…"
A ma connaissance, 2 publications INRS évoquent cette question de la hauteur des cheminées.
- Publication INRS ED 695 : Guide pratique de ventilation N°0. Principes généraux de ventilation
- Publication INRS ED 795 : Guide pratique de ventilation N°1. Sorbonnes de laboratoire
2009 : maintenance des sorbonnes
Dans vos établissements scientifiques comment procédez-vous concernant la maintenance des hottes et des sorbonnes (Filtres, câbles de contre-poids, etc.... ). Avez-vous un marché? Dans l'affirmative, est-il possible d'avoir un modèle?
Je viens d'arrêter sur le champ ce type d'activité laquelle était effectuée par notre équipe de menuisiers lesquels intervenaient dans l'urgence sans aucune autre forme de règle ni de procédure pensant bien faire pour dépanner nos amis chimistes lesquels d'ailleurs n'étaient pas toujours reconnaissant..
Notre problématique concerne toute l'activité recherche chimie (environ 400 hottes et sorbonnes).
Un marché est à l'étude à l'Université de Nantes pour la vérification puis la maintenance des hottes sorbonnes et PSM Cordialement Suzanne Sardin Ingénieur HSE du Pôle Santé de l'Université de Nantes
Je pourrai te faire parvenir ce que j'ai élaboré pour l'entretien et la maintenance de notre (modeste : 50 unités) parc. Il ne s'agit pas d'un marché, mais d'un contrat comprenant la vérification annuelle (mesure de vitesse et l'entretien (graissage, ...).
2008 : Equipement de ventilation pour manipulation avec formol
je suis à recherche d'un système de protection collective pour des manipulations de formaldéhyde pour perfusion de rats ou souris de manière plus ou moins intense. Les manipulateurs sont susceptibles de passer la journée entière au dessus de leurs animaux pour installer les perfusions et récupérer les liquides.
D'une manière générale, ces manips sont effectuées sous sorbonne. Néanmoins, les vapeurs du formol étant denses, il est généralement conseillé une installation avec aspiration basse (c'est ce que l'on trouve dans les labos d'anapath qui par contre ne font que ça). Auriez-vous des références, de la doc ou des conseils sur des équipements de ce type ?
Tu peux contacter l'AFAQAP (Association Française d'Assurance Qualité en Anatomie et Cytologie Pathologiques) : HYPERLINK "http://www.afaqap.org/page.php3?id_rubrique=140&lang=fr" http://www.afaqap.org/page.php3?id_rubrique=140&lang=fr
Ils sont plutôt "pro"-formaldéhyde, donc ils devraient te renseigner sur la manière de réduire au mieux l'exposition.
Sinon, j'ai assisté à une intervention du Dr Audoin * qui, elle, défend la substitution du formaldéhyde.
Voici ses coordonnées :
IHP (Institut d’Histo-Pathologie) Mme le Dr Audouin
* dans le cadre d'une journée de restitution et d'échanges sur la prévention des risques liés à l'exposition au formaldéhyde, organisée par la CRAM locale le 6/11/07 à Nantes...si tu peux retrouver des infos dessus ...
2007 : bruit généré par les sorbonnes
Je suis à la recherche d'un collègue ayant accès la dernière norme des sorbonnes de laboratoire. J'aimerais savoir si une référence au bruit maximum généré est mentionnée.
Principes tirés du Code du travail (partie ventilation) et de la circulaire d'application : les installations de ventilation doivent être réalisées de manière à ne pas entraîner d'augmentation significative des niveaux sonores aux postes de travail. Le code du travail indique que le fonctionnement d'installations de ventilation ne doit pas majorer les niveaux moyens d'ambiance de plus de 2 dB(A). Les installations ne doivent pas être une source de gêne ou d'inconfort thermique (l'emplacement des grilles desoufflage doit être judicieux et leur dimensionnement doit être étudié de manière à avoir des vitesses d'air non gênantes - au plus 2m/s). J'ai regardé la XP X 15-203 : il n'y a pas de prescriptions concernant le bruit mais en revanche il y est indiqué la méthode à utiliser pour mesurer le bruit et contrôler le respect d'éventuelles prescriptions relatives au bruit et inscrites dans un cahier des charge. Rien non plus sur le bruit dans la nouvelle série de normes sur les sorbonnes (NF EN 14175)...Il te reste donc le code du travail et ces fameux 2bB (A)...
Olivier, au sujet des fameux 2 dB(A), connais-tu la référence de l'article correspondant du CT ? J'ai cherché sans succès car moi-même intéressée par cette information.
Article R 235-2-5 et commentaire de cet article dans la circulaire du 9 mai 1985.
En complément des infos apportées par Olivier; l'INRS est entrain de finaliser la rédaction du guide pratique de ventilation (ED 795). La publication du document doit se faire pour le second semestre 2008. Il y sera fait mention d'un seuil maxi (non encore arrêté).
2007 : réception des sorbonnes de laboratoire
Je crois savoir que les sorbonnes à extraction doivent être réceptionnés par un organisme agréé, mais quelqu'un sait-il s'il s'agit d'une recommandation ou d'une obligation réglementaire ? Quel texte le demande ?
il y a la norme NF EN 14175-4 qui précise les méthodes d'essai sur site des sorbonnes. En effet la norme NF EN 14175 et la norme XP 15-206 remplace la norme expérimentale XP X 15-203 de septembre 1996 sur les sorbonnes. Elle spécifie une sélection de méthodes d'essai sur site notamment les essais de réception. Ces méthodes d'essai sont utilisées pour des besoins de réception après l'installation, de maintenance et de qualification. Il est de la responsabilité de l'acheteur ou de l'utilisateur de la sorbonne de décider quels essais seront à réaliser. Sur Lyon 1, nous venons de réhabiliter des sorbonnes et nous sommes en train de faire passer un bureau de contrôle après réception des travaux. Nous avons justement défini les missions de contrôle en s'appuyant sur la norme NF EN 14175 mais aussi la réglementation relative aux systèmes d'aération et de ventilation (par exemple arrêté du 8 octobre 1987 modifié par l'arrêté du 24 décembre 1993 car il n’y a pas que la sorbonne mais la compensation d’air etc…). L'essai de réception d'une sorbonne permet surtout d'avoir un bilan de base utile pour le suivi annuel lors du contrôle périodique des sorbonnes.
2007 : place des moteurs de sorbonnes :
Constatant parfois que des bâtiments scientifiques sont conçus avec des sorbonnes dont le moteur est dans le volume du laboratoire et faute de réglementation précise à ce sujet, j'ai consulté l'INRS pour qu'il nous donne des arguments utiles au maître d'oeuvre pour éviter ces erreurs de conception.
Je vous communique la réponse de l'INRS. Je ne fais pas suivre la note ED 1506 réalisée avec la collaboration du GP'Sup et téléchargeable sur le site de l'INRS.
Nous accusons réception de votre courrier électronique cité en référence dans lequel vous nous interrogez sur l'emplacement des ventilateurs des sorbonnes de laboratoire.
La norme XP X 15-206 Sorbonnes de laboratoire – Seuil pour l'essai de confinement, installation et maintenance, parue en janvier 2005, prévoit, dans le § 4.1.4 de son annexe A (informative) :
"Lorsqu'il est en fonctionnement, il convient que le système d'évacuation soit à pression négative dans le bâtiment. Il convient que les ventilateurs soient montés au niveau du toit avec leurs refoulements reliés à la canalisation d'évacuation et leur aspiration reliée au réseau de collecte.
Si un ventilateur et ses équipements associés ne peuvent être installés sur le toit, il convient qu'ils soient installés au niveau du sol, ou sur une plate-forme facile d'accès. Il convient que les raccordements soient disposés de manière à ce que la pression négative soit maintenue, en fonctionnement, dans tous les conduits situés dans le bâtiment. Si un conduit est inévitablement sous pression positive, il est essentiel qu'il soit disposé de manière à éviter tout risque de fuite."
Vous pouvez vous procurer l'intégralité de ce document auprès de l'AFNOR, 11 avenue Francis de Pressensé, 93571 Saint-Denis La Plaine Cedex.
Des recommandations en accord figuraient dans notre guide pratique de ventilation consacré aux sorbonnes de laboratoire en cours de refonte ; il est prévu de les maintenir.
Enfin, nous insistons sur le fait que la nuisance sonore entraînée par la présence des moteurs des ventilateurs dans le volume du laboratoire est de nature à entraîner une sous utilisation des sorbonnes par leurs utilisateurs potentiels, donc à nuire à la prévention des risques chimiques.
Pour plus d'informations nous vous joignons également :
- Laboratoires d'enseignement en chimie, ED 1506, INRS, Paris, 2004.
2005 : sorbonne pas assez profonde : nous aménageons un labo dans des locaux évidemment ancien et nous devons installer une sorbonne. Or la profondeur dont nous disposons est d'environ 585 mm, ce qui n'est pas la norme, plutôt proche de 900 mm, tout le reste étant conforme (moteur, éclairage anti déflagrant, vitre à 40 cm....), pensez vous que ce soit acceptable.
ne pas oublier que pour éviter des retours possibles de polluants atmosphériques dans le local il faut :
- ne rien installer dans les 10 à 15 cm du plan de travail à l'entrée de la sorbonne, sinon le courant entrant est quasi nul et les polluants ressortent,
- qu'il n'y ait pas de courant d'airs passant en façade, qui créent des dépressions entraînant les polluants hors de l'enceinte,
la profondeur est donc un peu juste et il faudra bien s'assurer que les vitesses soient bonnes et il faudra faire les tests de bonne évacuation des vapeurs,
2004 : contrôle des sorbonnes :
La NF X 15-203 décrit le contenu des essais à réception des installations. Elle donne également dans son annexe D le contenu des vérifications périodiques à effectuer, mais à ma connaissance, pas de fréquence recommandée. En revanche, l'arrêté du 8 octobre 1987 (pris pour application de la partie aération et assainissement du code du travail) demande que soit constitué un dossier de l'installation comportant des valeurs de référence qui permettront de contrôler l'installation lors des vérifications périodiques. La fréquence de ces vérifications doit être régulière... avec un minimum
d'une fois par an. Faire une vérification 1 fois par an c'est déjà bien. Je pense que semestrielle c'est l'idéal et bien sûr à chaque fois qu'on a un retour d'information sur un éventuel problème d'efficacité sorbonne (lors d'une visite, etc).
2003 : ventilation pour une manipulation HPLC : pour une manipulation HPLC, est-il obligatoire de la placer sous une hotte si on fait attention à l'évaporation des solvants que l'on place dans un récipient clos qui sont aspirés par une sorte de "cathéter" au début de la manip.
Lorsque j'étais à l'INRA, j'ai eu l'occasion de faire effectuer des mesures atmosphériques d'acétonitrile par la CRAM sur un poste HPLC. Les mesures auxquelles il faut veiller :
- placer le poste dans un lieu ventilé, même de façon naturelle, mais une salle avec extraction générale ou réseau de "hottes" localisées sur chaque chaîne HPLC,c'est mieux ;
- éviter de placer la chaîne derrière une fenêtre, dans un labo exposé au sud !!
- limiter les surfaces d'évaporation en fermant les flacons (bouchons perçés), y compris le flacon de recueil des solutions ;
- en aucun cas, je ne recommande de bloquer une sorbonne avec une chaîne HPLC, car, dans ce cas, la sorbonne ne sera plus disponible pour des manips qui nécessitent son usage.
Pour étayer la réponse, c'est l'évaluation du risque (volatilité, toxicité des solvants,...), qui peut être validée par des mesures (tube Dräger, badge, pompe,...).
Sorbonne/boite à gant/ hotte chimique : La NF X 15-210 répartit ces équipements dans 3 classes:
-Classe A (encoffrement total type boîte à gants) pour les substances dont la VME < ou égale à 1 ppm.
-Classe B (encoffrement partiel type sorbonne) pour les VME comprises entre 1 et 400 ppm.
-Classe C (pas d'encoffrement type hotte, buse de captage) pour les VME > ou égales à 400 ppm