Congres MIE 2008 ( Medical Informatic in Europe )
GOTEBORG (Suède) 26-28 MAI 2008
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Compte rendu par André Flory et Michel Amiel
Ce congrès , organisé par l’ « European Federation for Medical Informatic » (EFMI ) a rassemblé plus de 600 personnes (chercheurs, médecins, industriels ..)
Les principaux thèmes abordés ont été :
-E-santé et dossier médical informatisé
-Sécurité et confidentialité en e-santé
- Supports de décision et gestion des connaissances
-Standardisation de l’information médicale
-La e-santé en Europe et les problèmes transfrontaliers
-Terminologies et ontologies
-E-santé et soins à domicile
Ces thématiques donnent une bonne idée des problématiques qui se posent dans le domaine
de la e-santé .Environ 150 communications couvrant les thèmes ci-dessus ont été présentés.
Notons la Conférence plénière de Steinar Pedersen (Norvegian Center for Telemedecine de TROMSO) intitulée :
Elle a réunie plus de 300 participants
Qu’en retenir ?
4 points :
1/ Ce centre de référence de WHO couvre aujourd’hui la plupart des pays de la baltique , et travaille , au-delà avec l’Afrique, l’Asie et méme la Palestine .
2/ Les champs couverts sont très larges : néphrologie,dermatologie,ophtalmologie,ORL,cardiologie,neurologie,psychiatrie,orthopédie,
radiologie,chirurgie endoscopique…
3/ Leur expérience montre une adhésion de plus en plus forte des associations de malades à ce type de services.
4/ La visioconference y tient une grande place.
Par ailleurs un certain nombre de panels ont été tenus .
On en notera deux :
1/ Celui organisé par le professeur G MIHALAS, entre autre président de l’EFMI , sur le thème :
«Exploration des potentialités pour l’intégration de l’informatique de santé dans un cadre international » .
Ce panel a fait le point sur les problèmes liés à la mobilité des personnes et à celui-corollaire- de l’échange ( ou de la communication) des données médicales dans un contexte transfrontalier.
Les panelistes ont pu apporter des visions assez larges car ils venaient de différentes régions du globe :
- USA ,D. DETMER a présenté le projet IMIA , à mener en 18 mois à 2 ans, qui concerne les options à prendre pour batir un « EHR template » standard.
- TAIWAN, en asie (1/4 des touristes mondiaux dont 4 millions de malades) a été expérimenté « a minimal data set » composé de 86 élements jugés cruciaux .
- L’Europe était représentée par des conférenciers de Roumanie, d’Allemagne et de France.
= K.STROETMANN a donné des indications sur le « trans-european healthcare projet »
, qui propose un portail pour : le remboursement,l’information (24/24 et 7/7) ,language support , pour le touriste européen à l’étranger .
= A Flory , vice président d’ASTRHA et professeur à l’INSA de Lyon, avait été convié à ce panel .Il présentait le projet soutenu par ASTRHA et la Région Rhône-Alpes concernant
« le dossier médical électronique pour les voyageurs transfrontaliers » .
2/Celui intitué « The Third Health Revolution – Citizens knowledge »
Le président d’HL7 ( le standard mondial des systèmes d’information de santé ) y participait ainsi que de nombreux responsables d’autres normes ( EHRCom du CEN…) .
Que retenir des exposés et surtout des discussions ?
2 points :
1/ La prudence des intervenants « majeurs » , qui ont bien dissocié le réel,le possible, et l’idéal….en la matière .
2/ La diversité des organisations en santé selon les pays , et surtout selon les différences de culture laissent planer un doute , au-delà des problèmes d’interopérabilité technique et d’architecture , sur la possibilité un jour d’arriver à une harmonisation des concepts et des ontologies (ou sémantiques) .
cf site : www.knowledgeintoaction.org
Enfin il faut remarquer que ce congrès représente sans doute un tournant , et que tant les concepts que le vocabulaire évoluent .
Par exemple le terme de « télémédecine » n’a été que rarement employé dans un titre de communication (cf plus haut).
IL semble en effet que ce terme soit de plus en plus réservé à un acte médical de consultation par visioconférence exclusivement ; il parait en effet trop restrictif par rapport à celui , plus général , de « E-santé ».
D’une façon générale « la télé-…quelque- chose » met surtout l’accent sur « la distance « entre les différents utilisateurs d’un système .
Or ,avec la généralisation de la numérisation de l’information médicale , la notion de distance n’est plus un paramètre aussi important qu’ il y a quelques années. En effet aujourd’hui –et en dehors de celles limitées au poste de travail du médecin- la plupart des applications (c’est toujours le cas en milieu hospitalier) utilisent un réseau.
Ainsi, quand un médecin consulte un dossier ,qu’il soit à coté du serveur de données ou très loin ne change rien à sa tache .
La notion de « E-santé » , par contre, inclut , et met l’accent , sur tout ce que l’électronique et l’informatique apportent dans les processus de santé, à savoir :
-
les bases de données médicales,
-
les entrepôts de données,
-
les capteurs, les images,
-
les gestes assistés…
-
les alertes en santé publique
-
le suivi des études de médicaments
-
les sites webs destinés aux malades ou aux professionnels de santé ,
-
et surtout la régulation des flux (le « workflow ») dans les processus de soins ;
et ceci , que l’on utilise ou non un réseau.
Ce congrès a donc permis de bien définir les nouveaux défis de l’E-santé.
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