Les français juifs sont environ 0,7% de la population française alors que les actes antisémites représentent 30% des actes racistes enregistrés en France en 2016 (source : Service Central du Renseignement Territorial).
Si on s’en réfère au Service de protection de la communauté juive (SPCJ), qui s’appuie sur les données du ministère de l’Intérieur, les agressions physiques ou verbales à caractère antisémite ont fortement baissé en 2016: 355 actes et menaces ont été recensés contre 808 l’année précédente. Mais l’année 2015, celle des attentats, a été marquée un pic d’actes racistes, aussi bien antisémites qu’ antimusulmans. Depuis l’an 2000 et la seconde Intifada, les agressions physiques et verbales antisémites n’ont eu de cesse d’augmenter, marquées par des pics suivant le rythme de l’actualité (Ilan Halimi, l’affaire Dieudonnée, les manifestations pro Gaza en 2014…). D’autant que ces chiffres sont probablement sous-estimés car ils ne s’appuient que sur les plaintes144.
33Les chiffres comparatifs des actes antimusulmans et antisémites
Selon le gouvernement français :
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Les actes antisémites, ont diminué de près de – 59% (-58,5%) en 2016. En 2016, 335 actes antisémites ont été enregistrés, contre plus de 800 en 2015 (environ 0,07% de la population juive en France, en 2016).
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Les chiffres de 2016 montrent également une très forte baisse concernant les actes antimusulmans : ils ont en effet diminué de près de - 58% (- 57,6%). En 2016, 182 actes ont été commis à l’encontre de nos compatriotes de confession musulmane (soit 0,0045% de la population juive en France).
Les chiffres du gouvernement sont loin des chiffres du CCIF, pour les actes antimusulmans : 182 contre 556 (les actes antimusulmans, recensés par le gouvernement, ne représentent qu’environ 32% ou 1/3 des actes recensés par le CCIF).
Le ratio du nombre d’actes antisémites et d’actes antimusulmans, rapportés à leur population respective est d’environ 15 : il y a 15 fois plus d’actes antisémites que d’actes antimusulmans, rapportés à leur population respective en France.
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En 2016, un peu plus de 1 050 (1057) les atteintes aux lieux de culte ont été commis, tous cultes confondus, soit une augmentation de + 6,4%par rapport à 2015 (993 atteintes).
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En réalité, si l’on regarde dans le détail, la hausse concerne essentiellement les lieux de culte et les cimetières chrétiens. Entre 2015 et 2016, l’augmentation est de + 17 %(17,4%)145.
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Alors que les atteintes aux sites musulmans ont, durant la même période, baissé de - 37,5%, tandis que les atteintes aux sites juifs ont diminué de – 54%, ce qui est un chiffre particulièrement important146.
Il y aurait 467500 juifs en France, en 2013147.
L’Islam est la deuxième religion de France avec environ 4 millions de personnes se déclarant musulmanes, un chiffre obtenu par projection à partir de sondages réalisés sur les adultes. 31 % des musulmans déclarent ne jamais se rendre à la mosquée, et 31 % s’y rendre seulement à l’occasion des fêtes ou plus rarement. Les musulmans fréquentant la mosquée régulièrement représentent donc le tiers restant, soit 2 % de la population française148 149.
33.1Actes racistes
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882 : c’est le nombre d’actes racistes, antisémitismes et islamophobes en France sur la seule année 2016.
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7 521 : c’est le nombre d’affaires racistes, antisémites et islamophobes portées devant des juridictions pénales en France sur l’année 2016.
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10 000 : c’est le nombre de plateformes (sites, blogs) ouvertement racistes, antisémites et islamophobes existant sur le web.
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3 : c’est le nombre d’actifs, sur 10, victimes de racisme au travail150 151.
44 %, c’est le taux de baisse des actes et des menaces racistes, de janvier à septembre 2016, d’après la DILCRA (délégation interministérielle à la lutte contre le racisme et l’antisémitisme)152 153.
Comme je l’ai personnellement toujours affirmé :
1) l’état français n’est pas du tout raciste ou islamophobe.
2) l’immense majorité des Français n’est pas raciste ou islamophobe.
Prenons la communauté asiatique : est-elle bien intégrée ? Pose-t-elle problème au reste des Français ? NON.
Mais malgré tous, les 1 à 2 millions de personnes d’origine asiatiques vivant aujourd’hui en France sont confrontées quotidiennement à des violences souvent passées sous silence. Elles sont souvent ciblées, car considérées, par leurs agresseurs, comme riches et des "tirelire ambulantes", qu'on peut dévaliser facilement154. Et les agressions dont la communauté asiatique a été l’objet ont été souvent le fait de délinquant issus de l’immigration musulmane, en particulier dans les quartiers Nord de Paris155, à La Courneuve et Aubervilliers, et en Seine-Saint-Denis156 157 158 159 160 161.
Quand on constate que la réussite des asiatiques suscite la jalousie de certains habitants de la Seine-Saint-Denis, on peut se demander si l’antisémitisme de ces mêmes personnes ne serait pas lié aussi à la jalousie, qu’ils ressentent pour la réussite de beaucoup de juifs, en France, et pour la réussite éclatante d’Israël au niveau scientifique, technologique, industriel, un petit pays grand comme quelques département français ? Ce n’est qu’une hypothèse.
34Ses causes
Le philosophe Abdennour Bidar souligne que « "l'antisémitisme fait partie de préjugés communs dans la mentalité musulmane", avec des clichés "vieux comme le monde" qui prolifèrent sur "la misère morale et spirituelle dans laquelle grandissent trop de jeunes d'origine musulmane » [17].
« La création d'Israël en 1948 et le conflit israélo-palestinien sont généralement cités comme la cause principale des relations conflictuelles entre musulmans et juifs, et chaque épisode de tension au Proche-Orient voit effectivement monter les incidents antisémites en France.
Mais pour l'historien spécialiste du Maghreb Benjamin Stora, président du musée de l'Immigration à Paris, ce facteur n'est venu quasiment "qu'en fin de course" dans une histoire tourmentée propre à la France.
Après la colonisation de l'Algérie, rappelle-t-il, les juifs qui disposaient en terre d'Islam d'un statut à la fois protégé et inférieur de "dhimmi", vécu par les intéressés comme "obsolète" à la lumière des idées répandues par la Révolution française, ont obtenu la pleine citoyenneté française. Mais pas les musulmans.
Puis au moment de l'indépendance algérienne en 1962, les juifs ont émigré massivement vers la France, où ils étaient traités comme Français à part entière, alors que dans le même temps les immigrés algériens devenaient étrangers dans le pays où ils étaient venus travailler.
Cette histoire a abouti à séparer les deux communautés après des siècles de cohabitation et "provoqué ressentiment et méfiance", souligne Benjamin Stora.
Personnellement, j’ai recherché les possibles causes de l’antijudaïsme des musulmans dans le Coran et les hadiths et j’ai trouvé 19 versets et 17 hadiths dénigrant la moralité ou appelant au meurtre des juifs, que j’ai consignés dans le document, dont voici le lien Internet, ci-après, pour y accéder :
Liste des versets dans le Coran, hadiths et prières antijuifs et antichrétiens, Benjamin LISAN, février 2017, http://benjamin.lisan.free.fr/jardin.secret/EcritsPolitiquesetPhilosophiques/SurIslam/liste-des-versets-et-hadiths-antijuifs-et-antichretiens-dans-le-coran.htm
J’ai aussi mis la liste de ces Liste des versets dans le Coran, hadiths et prières antijuifs et antichrétiens, dans une annexe à ce texte.
Je pense que la contribution de ces derniers, puisque parole de Dieu, à l’antisémitisme musulman, est très importante.
Enfin, citons la possible influence nazie sur l’antisémitisme arabe. « Le nationalisme arabe, avec des leaders tels les frères Sami et Naji Shawkat (premier ministre de novembre 1932 à mars 1933), est anti-anglais, antisémite (les Anglais gardent le contrôle d'une grande partie des pays arabes et les Juifs sont vus d'une part comme associés aux Anglais et d'autre part comme tous sionistes) […] L'Allemagne est essentiellement appréciée en tant qu'ennemi des britanniques49 Cette alliance avec l'Allemagne, ennemi de l'Angleterre, permet aux nazis d'exporter l'antisémitisme européen dans le monde arabe. À la résistance au sionisme et à l'impérialisme se mêle désormais un véritable antisémitisme. Baldur von Schirach, chef des Jeunesses hitlériennes est reçu par le roi Ghazi Ier et l'encourage à développer le modèle des Jeunesses hitlériennes. Il invite aussi une délégation irakienne à la convention du parti nazi de septembre 193850. En octobre 1939, c'est le grand mufti de Jérusalem, Amin al-Husseini, chassé par les Anglais, qui peut trouver refuge en Irak. En 1940, Rachid Ali devient premier ministre et négocie son soutien à Hitler contre celui de l'Allemagne à l'indépendance des États arabes »162.
« Le Grand Mufti, d’un antisémitisme débordant, organisa des attaques contre les juifs du Moyen-Orient et diffusa de la propagande sur des stations de radio contrôlées par les nazis. […] Le mufti fut chargé de recruter ceux qui composèrent plus tard la division SS de musulmans bosniaques, la première division SS non-germanique »163.
« Les nazis ont également beaucoup fait pour familiariser les musulmans avec l'antisémitisme. Exploitant le ressentiment du Moyen-Orient contre les gouvernements alliés dans les années 1930 et 1940, ils ont établi des liens étroits avec les principaux éléments politiques en Egypte, Palestine, Irak, Iran, et ailleurs. Le parrainage nazi de l'antisémitisme en a fait une idéologie vivante dans le monde arabe ; d'ex-nazis, ont alors occupé des postes importants dans le gouvernement de Abd el Nasser dans les années 1950 »164.
Il y a aussi l’éternel dénigrement des juifs et d’Israël, en faisant appel à la théorie du complot sioniste ou juif, comme y fait souvent appel Hani Ramadan.
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