8Le négationnisme
Le négationnisme (auquel il est parfois fait référence en tant que révisionnisme) consiste en un déni de faits historiques, malgré la présence de preuves flagrantes rapportées par les historiens, et ce à des fins racistes ou politiques. C’est surtout la contestation de la réalité du génocide mis en œuvre contre les Juifs par l'Allemagne nazie pendant la Seconde Guerre mondiale, c'est-à-dire la négation de la Shoah. Le négationnisme consiste ainsi à prétendre, soit qu'il n'y a pas eu d'intention d'exterminer les Juifs, soit que les moyens de réaliser cette extermination, notamment les chambres à gaz destinées à donner la mort, n'ont pas existé.
Bien que le spectre des épisodes visés par les négationnistes soit large, des traits communs se retrouvent dans leurs négations respectives34, et notamment l'emploi de l'hypercritique des sources et des témoignages35 ainsi que les sophismes suivants36 :
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Tels détails ne sont pas clairs ou sont contradictoires, donc toute l'explication est fausse, donc les preuves avancées pour cette explication en sont en fait des réfutations ;
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L'absence de preuves vaut preuve de l'absence des faits invoqués.
Les négationnistes se cachent souvent derrière le « révisionnisme historique », une approche adoptée par de (vrais) historiens, qui consiste à légitimement remettre certains faits en perspective dans leurs contextes en les « revisitant », souvent plusieurs dizaines d'années après les événements. Le terme révisionniste reste cependant polémique et plus généralement utilisé comme synonyme de négationnisme, en particulier en français37.
La nature de cette démarche est essentiellement malhonnête et manipulatrice.
9L’antisémitisme culturel musulman
Soufiane Zitouni, professeur de confession musulmane, qui a exprimé dans une tribune publiée par le journal Libération son émotion après les attentats qui ont frappé en janvier la France, évoque auprès de l'AFP "l'antisémitisme culturel" de nombreuses familles musulmanes où l'on croit dur comme fer que les juifs possèdent argent et pouvoir, voire sont les vrais maîtres du monde.
Iannis Roder, qui enseigne l'histoire dans un collège d'une banlieue populaire de Paris, alerte depuis une quinzaine d'années, longtemps sans grand succès, sur cet antisémitisme exprimé par "des élèves qui s'identifient eux-mêmes comme musulmans".
"L'un d'eux m'a dit un jour +les juifs tiennent les médias, tout le monde le sait sauf vous+", se souvient ce professeur, qui insiste sur la nécessité du "dialogue" avec les adolescents. La plupart "ne sont pas dans l'idéologie, ils répètent ce qu'ils ont entendu", souligne-t-il.
Selon une enquête de la Fondation pour l'innovation politique publiée en novembre 2014, "les musulmans sont deux à trois fois plus nombreux que la moyenne des Français à partager des préjugés contre les juifs" »38.
« Interrogé par l'AFP, le philosophe Abdennour Bidar39 souligne que "l'antisémitisme fait partie de préjugés communs dans la mentalité musulmane", avec des clichés "vieux comme le monde" qui prolifèrent sur "la misère morale et spirituelle dans laquelle grandissent trop de jeunes d'origine musulmane" »40.
10Visions manichéenne
Beaucoup ont vision extrêmement manichéenne du monde, tout est en blanc et noir (pas de zones grises). Il n’y a que les bons (les arabes, les palestiniens, les musulmans …) et les méchants (les juifs, les israéliens, les américains …).
Et tout sera mis en œuvre, au niveau des démonstrations, pour aller dans le sens de cette affirmation.
11Catégorisation
« La catégorisation est une opération mentale qui permet de réduire la complexité du monde. Les individus se classent en fonction de leur apparence, leur religion, leur origine géographique... Ces « catégories » ne sont ni naturelles ni figées : les critères de différenciation varient selon les sociétés et les époques ». C’est une forme de généralisation abusive.
Exposition Nous et les autres au MUSÉE DE L'HOMME.
Par exemple, le Juif est pervers, pêcheur, dominateur, rapace, avare, riche.
Par exemple, l’arabe est sale, fanatique, paresseux.
12Biais de confirmation
Ce que l’on appelle un biais de confirmation d’hypothèse :
« Cela consiste à privilégier les informations confirmant ses idées préconçues ou ses hypothèses (sans considération pour la véracité de ces informations) et/ou à accorder moins de poids aux hypothèses jouant en défaveur de ses conceptions. Les personnes manifestent ce biais en rassemblant des éléments ou en se rappelant les informations mémorisées, de manière sélective, et les interprétant d'une manière biaisée. On dit aussi que les personnes « tirent la réalité » à elles »41.
13Le raisonnement circulaire
Ici, on prend la conclusion comme hypothèse pour démonter la conclusion.
L’esprit rentre dans un « cercle vicieux » intellectuel consistant, faute de preuves ou en utilisant des preuves douteuses, à admettre comme présupposé à notre démonstration ce qu’on entend justement prouver. Par exemple, les complotistes, en admettant a priori la malfaisance intrinsèque de juifs ou de l’oligarchie capitaliste et/ou juive mondiale (ou des puissances financières ou/et politiques occultes juives ou judéo-maçonniques), feront alors tout pour prouver la réalité de ce complot (et surtout pas les faits infirmant cette hypothèse, dont on veut prouver à tout prix la fausseté). C’est l’exemple type du raisonnement de toute personne convaincue ou endoctrinée. Il intervient souvent dans les phénomènes religieux.
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