Vers un «nouveau Bretton Woods»?
La «globalisation financière», aspect le plus décrié de la mondialisation, est étudiée dans le deuxième chapitre de son livre, de façon précise, par Dominique Pilhon (2004: 84-85)2 (directeur du Master «Banques, finances, gestion des risques» à l’Université Paris-Nord). L’intégration mondiale des marchés des capitaux a conduit à une forte interdépendance des économies. Ces dernières n’échapperaient donc pas à l’instabilité née d’une crise qui apparaîtrait dans une zone fragile de l’espace globalisé. Après un rappel des mesures (classiques) de prévention (information de meilleure qualité et plus transparente, renforcement de la protection des usagers, amélioration de la surveillance des acteurs financiers, notamment des hedge funds ou fonds spéculatifs ainsi que des «paradis fiscaux»), ce spécialiste des fonds d’investissement propose de relancer deux idées keynésiennes: la taxation du capital (comme la fameuse «taxe Tobin» contre les effets de la spéculation défendue dès 1972 ou les «éco-taxes» contre les conséquences de la pollution) et la mise sur pied d’un «nouveau Bretton Woods3», sorte de système monétaire international qui aurait pour vertu de réguler les désordres de la globalisation financière.
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