Document de synthèse – mars 2004



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Réflexion sur la formation en Humanités –mars 2004

REFLEXIONS

SUR LA FORMATION EN HUMANITES A L’INSA DE LYON

Document de synthèse – mars 2004



(Adopté par le Conseil des Humanités, mars 2004. Publié dans « Recherches Transversales », n° 8, mai 2004)

Préambule et plan du document

Pourquoi ce document ? Pour concrétiser et développer le Projet du Centre, élaboré collectivement dans le cadre du plan quadriennal à l’automne 2001 (voir le texte de synthèse de John HUGHES, novembre 2001) et redéfinir les enseignements d’Humanités à l’INSA de Lyon, comme le proposait le Contrat Quadriennal d’établissement 2003-2006.


Nous ne venons pas de nulle part. Plusieurs textes « canoniques » ou « tutélaires » délimitent et orientent notre réflexion : les recommandations de la CTI (Commission des Titres d’Ingénieur), le texte de la Charte des Humanités signée par l’INSA en 1995, etc., constituent pour nous un socle d’orientations sur lesquelles nous pouvons construire notre développement (section 1).
Le Centre lui-même, depuis plusieurs années, s’est engagé dans un travail de réflexion, notamment au travers du séminaire « Quelles Humanités pour quels ingénieurs ? », tenu en 2000 et 2001 et lors de nos journées « Phosphore », tenues chaque printemps depuis 2002. Diverses contributions d’acteurs du Centre ont nourri cette réflexion. Une première synthèse permet de dégager nos ambitions : offrir une formation humaniste, diversifiée, ouverte au monde et à l’Autre, et affrontant sa complexité (section 2).
Sur ces bases (orientations et ambitions du Centre), peut se définir un référentiel d’objectifs de formation, décliné ici en deux volets (section 3) : un « Référentiel général de formation », valable pour tout ingénieur INSA, quel que soit son département de spécialité, et un « Programme d’objectifs spécifiques » au Centre des Humanités.
Ce qui nous conduira (section 4) à décliner plus concrètement, en termes de moyens, de contenus et de méthodes pédagogiques, ce Programme de formation du Centre des Humanités.


1. Nos orientations
Différents textes, que nous jugeons « canoniques » ou « tutélaires », orientent nos actions.
Commençons par une référence à Gaston Berger, l’un des fondateurs de notre Institut. Cette citation indique le sens et l’objectif général de notre action pédagogique :

« L'Université n 'est pas utile seulement pour nous apprendre à faire, elle est indispensable pour nous apprendre à être, et d 'abord pour nous donner le goût et l'amour de la liberté sans laquelle il n'y a point d'existence authentique » (1957).


1.1. Les références et orientations de la CTI :
Extraits de l’Avant-propos :
"Le métier de base de l'ingénieur consiste à poser et résoudre des problèmes de nature technologique, concrets et souvent complexes, liés à la conception, à la réalisation et à la mise en œuvre de produits, de systèmes ou de services. Cette aptitude résulte d'un ensemble de connaissances techniques d'une part, économiques, sociales et humaines d'autre part, reposant sur une solide culture scientifique.
L'activité de l'ingénieur s'exerce en premier lieu dans l'industrie, le bâtiment et les travaux publics, ou l'agriculture, mais également dans les services. Elle mobilise des hommes et des moyens techniques et financiers, le plus souvent dans un contexte international. Elle reçoit une sanction économique et sociale, et associe à son objet des préoccupations de protection de l'homme, de la vie et de l'environnement, et plus généralement du bien-être collectif.
(…) Des objectifs clairs doivent présider à la définition d'un programme de formation visant un profil de savoir, de savoir-faire et de comportement qui est à la base des compétences à mettre en œuvre dans l'exercice du métier d'ingénieur.

Un ingénieur doit être capable d'étudier un problème dans sa globalité, c'est-à-dire en prenant en compte toutes les contraintes, qu'elles soient techniques, économiques, humaines, sociales, etc... Il propose des solutions cohérentes, puis conduit le projet en optimisant les compromis. Dans les phases d'analyse et de conception, il utilise des connaissances scientifiques.


La formation technologique et l'enseignement pratique ont notamment pour rôle de développer le sens du concret et des réalités. La formation par l’expérimentation est indispensable dans la préparation au métier d'ingénieur.
(…) Il découle de ces différents éléments que l'ingénieur doit avoir reçu une formation pluridisciplinaire, qui sera le gage de son adaptabilité aux diverses missions qui lui seront confiées au cours de sa carrière. Pour cela, le cursus doit comprendre :


  • un enseignement approfondi en sciences de base, qui pourra valablement comporter une première expérience de recherche,




  • une formation complète aux techniques générales de l’ingénieur, incluant la maîtrise des systèmes complexes,




  • un enseignement suffisamment large dans les dominantes de la formation visée,




  • une formation générale comprenant des langues étrangères, des sciences économiques, sociales et humaines, une approche concrète des problèmes de communication, ainsi qu'une ouverture à la réflexion éthique,




  • une formation à la vie de l'entreprise et aux contraintes qui s'y exercent, y compris dans leur dimension internationale. En particulier, les thèmes comme l'environnement, la qualité, l'hygiène et la sécurité, de normalisation et de propriété industrielle doivent faire partie de la formation."

(texte complet sur le site http://www.commission-cti.fr)

1.2. Le texte de la Charte « Les Humanités pour les ingénieurs », signée par l'INSA en 1995.
Extraits (texte complet in Humanités et grandes écoles, actes du colloque, Congrès organisé par la Conférence des Grandes Ecoles, Lyon, novembre 1996, p. 13 –14) :

« La formation aux humanités vise à résoudre un certain nombre de problèmes :



  • Les formations scientifiques dispensées conduisent à faire prévaloir trop exclusivement les modes de pensée rationnels, alors que d'autres formes de pensée peuvent être mobilisées, pour maîtriser la complexité et le changement, dialoguer avec d'autres acteurs aux types de raisonnement différents.....

  • Les grandes écoles doivent former des hommes et des femmes libres, qui ne soient ni esclaves de leur propre savoir, ni esclaves des progrès à venir, et qui sachent apprécier et côtoyer d'autres acteurs libres et différents, bref, vivre en société sans être des gens à part.....

  • Le climat de guerre économique des entreprises et des Etats et l'évolution du marché de l'emploi dans lequel ils seront vite plongés, nécessitent un sérieux apprentissage pour savoir réfléchir lucidement aux enjeux et aux moyens, et ne pas s'affranchir de questionnements éthiques ou politiques dans leur choix d'action.

Objectifs : la formation aux humanités vise principalement à préparer les ingénieurs à être des acteurs responsables et sensibles de l'entreprise et de la société, affrontées à la complexité croissante. Il s'agit surtout :



  • de favoriser une ouverture d'esprit et d'encourager une culture et une personnalité équilibrées,

  • de développer un sens critique, une capacité de recul et d'appréhension de la complexité, une réflexion éthique propre à éclairer l'action,

  • de permettre l'acquisition de connaissances et d'aptitudes relationnelles préparant l'ingénieur à interagir de façon à la fois ouverte et efficace avec d'autres acteurs de l'entreprise et de la société. »



1.3. Le Contrat d'établissement proposé par l'INSA au Ministère de l’enseignement supérieur pour la période 2003 - 2006
Extraits du Préambule :

« A: FORMER DES INGENIEURS ET DES SCIENTIFIQUES HUMANISTES ET PLURI-COMPETENTS APTES A EVOLUER EN MILIEUX ET SITUATIONS COMPLEXES (…)

Les entreprises apprécient la solidité des bases scientifiques et des compétences techniques de nos diplômés, ainsi que leurs capacités d'adaptation, y compris en environnement international (…) :


Les qualités humaines et professionnelles d'un individu sont en partie liées à la qualité de ses motivations : l'ingénieur INSA doit pouvoir, mieux encore qu'aujourd'hui, mûrir avant le diplôme son projet professionnel personnel.

A cette fin, et pour accroître la pluri-compétence et l'adaptabilité de nos diplômés, des filières transversales seront mises en place en 5° année.

L'INSA de Lyon réaffirme sa volonté de former de véritables ingénieurs qui doivent pouvoir s'exprimer dans des secteurs et des métiers très diversifiés ; pour autant la part de la formation managériale sera renforcée, et homogénéisée d'un département à l'autre, ainsi que la base «minimale» en humanités prises au sens large. ……"

2. NOS AMBITIONS
Depuis plusieurs années, nombre d’enseignants-chercheurs, d’enseignants, de personnels administratifs et techniques du Centre des Humanités ont contribué à notre réflexion. Si l’on opère une rapide synthèse de ces contributions, se dessine une ambition générale de ce Centre, partagée par ses acteurs : offrir une formation ouverte, diverse et humaniste.
2.1. Une formation originale et globale
Tous ces textes affirment que le Centre des Humanités ne délivre pas un enseignement périphérique et que les Humanités, prises ici au sens d’enseignements, prennent leur place et leur sens dans un projet global de formation de l'ingénieur. C'est pourquoi a été mise en place – et doit être maintenue – l'autonomie administrative du Centre des Humanités. Cela permet à celui-ci de développer une politique de formation en lien avec les départements tout en construisant une identité propre.
2.2. Une formation diverse
Le Centre des Humanités souhaite offrir une diversité de formations qui permet à l'étudiant de se situer de manière critique dans une réalité multiforme ; cette dernière implique des voies multiples de la connaissance : à l'approche expérimentale du monde doivent pouvoir s'ajouter d'autres regards : le regard compréhensif, le regard esthétique.

Cette diversité ne doit pas conduire à une juxtaposition mais à un mariage ou une confrontation des regards (imagination et raison, intuition et déduction, art et science...). Cette diversité doit aussi être pédagogique (pédagogie de projet et pédagogie traditionnelle, TD créatifs, combinaison de savoirs normatifs et de savoirs réflexifs).


2.3. Une formation à la complexité
La diversité des formations dispensées par le Centre doit permettre à l'étudiant de penser l'interpénétration et la complémentarité complexes des savoirs scientifiques et des savoirs d’Humanités. Elle doit permettre d'élaborer une culture commune de la complexité.


  1. à l'intérieur du Centre : les Humanités, si elles doivent apprendre à marier les champs disciplinaires qui les constituent (sciences humaines, sciences sociales, langues vivantes) doivent aussi partager et définir un ensemble d'exigences, de connaissances et de compétences communes...

  2. à l'échelle de l'INSA : le défi offert aux Humanités est de mettre en œuvre une transversalité complexe avec les SPI (sciences pour l'ingénieur) dans le cadre de projets pédagogiques communs.


2.4. Une formation humaniste
Les Humanités sont porteuses de valeurs humanistes de formation. Reposant sur l'exercice de l'esprit critique, elles visent à permettre à l'étudiant d'apprendre à se connaître lui-même, à accepter et penser l'Autre, qu'il s'agisse de culture, de savoir, de soi, du monde. Elles sont une culture qui vise à rendre l'étudiant acteur de lui-même, à lui permettre de se construire en tant qu'être libre, citoyen, acteur de sa formation, responsable, sachant intégrer la question éthique dans l'exercice quotidien de son futur travail d'ingénieur (Innover pour qui ou pour quoi? Entreprendre pour faire quoi? Etre citoyen pour quelle société?). Elles mettent en œuvre une éthique du sujet et un "humanisme de l'autre homme".
2.5. Une formation ouverte
Les Humanités, porteuses de complexité, mariant les regards, les approches pédagogiques, dialoguant avec les SPI (Sciences pour l’Ingénieur), définissent une formation ouverte de l'ingénieur (ouverte à l'autre, à l'inattendu, à la crise, etc.), qui prétend être à la mesure même de notre monde : lui-même inter-relié, métissé, imprévu, en perpétuelle invention de concepts et de formes, en crise et en perpétuelle genèse.
Les Humanités affirment la nécessité d'une formation ouverte qui nous ouvre au monde. La polysémie du terme "humanités" peut elle-même être lue aujourd'hui comme l'indice et l'ambition toujours renouvelée de cette formation ouverte.
Organisée autour de ces quelques principes, la formation en Humanités vise à permettre au futur ingénieur de s'engager dans une réflexion et une action efficaces.
2.6. Mesurer les écarts, poursuivre nos avancées
Si nous regardons nos enseignements actuels à la lumière des principes évoqués en section 1 (nos orientations) et en section 2 (nos ambitions), nous constatons évidemment des écarts, mais aussi des avancées. Nous ne sommes pas inactifs. S’est développée au Centre, depuis plusieurs années : la pédagogie par projets (appui aux projets techniques dans les départements, projets de création ou de connaissance de l’entreprise, etc.), les modules transversaux, les conférences théâtralisées, les modules optionnels en langues (qui font échapper cet enseignement à sa dimension purement instrumentale) les groupes spéciaux artistiques (liste non exhaustive). Ici ou là, des thématiques considérées dorénavant comme centrales sont intégrées à l’enseignement. C’est le cas, par exemple, du développement durable, sujet d’une simulation utilisée en cours d’anglais au premier cycle. De nouvelles thématiques, portées par des enseignants du Centre, sont apparues, en particulier les questions des risques industriels, de la décision, de la conception des produits et des équipements, de la négociation et du dialogue social, du design industriel, etc.
2.7. Quelle « base minimale en humanités » ?
Le Contrat d’établissement stipule que sera définie et homogénéisée dans les départements de spécialité une « base minimale en humanités ». Nous proposons d’entendre cette expression et de saisir son contenu au regard de nos objectifs de formation, énoncés ci-dessous.

3. NOS OBJECTIFS DE FORMATION
Nous définissons ici un double référentiel :


  1. un Référentiel général (section 3.1), valable pour tout ingénieur INSA, quel que soit son département de spécialité (certains de ces objectifs relèvent ainsi conjointement du Centre des Humanités et des départements de spécialité) ;

  2. et un Programme d’objectifs auxquels le Centre des Humanités se propose de contribuer plus directement (il peut en être le garant ou l’opérateur principal en relation étroite avec les départements).



3.1. Référentiel GENERAL d’objectifs de formation
Ce Référentiel est décliné en trois niveaux : celui des connaissances (1), celui des compétences (2) et celui des comportements (3) que tout élève-ingénieur INSA, au moment d'obtenir son diplôme, doit posséder ou maîtriser. Sans être exhaustif, il indique les principales compétences nécessaires.
3.1.1. Connaissances de base :
L’ingénieur que l'INSA souhaite former doit :

  • Détenir une maîtrise suffisante de la langue française, écrite et parlée ; maîtriser l'anglais et une autre langue étrangère et avoir une connaissance des cultures et des civilisations correspondantes.

  • Connaître les grands enjeux du monde contemporain, détenir des repères historiques et intellectuels.

  • Disposer des connaissances de base et du vocabulaire indispensable à une analyse responsable et à une participation active au fonctionnement de l’entreprise.


3.1.2. Capacités intellectuelles et méthodologiques :
L’ingénieur que nous souhaitons former doit être capable de :

  • rechercher, analyser et synthétiser des informations et des données,

  • problématiser (c’est-à-dire : explorer une question, la formuler sous forme d’un « problème », à résoudre),

  • concevoir un système, des composants ou un processus technique susceptible de répondre aux besoins,

  • évaluer et maîtriser les conséquences (sociales, éthiques, etc.) des choix technologiques,

  • décider, à l’issue d’un processus méthodique d’évaluation de scénarios,

  • adopter une attitude critique, détenir une capacité de recul,

  • maîtriser les outils usuels de communication,

  • animer une équipe et organiser un travail collectif, en particulier dans le cadre de projets.


3.1.3. Comportements :
L’ingénieur que nous souhaitons former doit être capable de :

- se connaître,

- se situer par rapport à autrui, l’écouter et le respecter,

- s’adapter à un environnement toujours changeant,

- s’auto-former, et se former tout au long de sa vie,

- s’intégrer dans un groupe, fonctionner dans des équipes pluridisciplinaires.



3.2. CONTRIBUTION DU Centre des Humanités A CES OBJECTIFS
Au regard de ce Référentiel, le Centre se donne pour mission (et ceci est valable pour l'ensemble des champs de connaissances, dont le champ de l'entreprise et du management) de contribuer à :


  • La connaissance des grands enjeux du monde contemporain, dans les domaines politique, économique, culturel et social.

Il s’agit ici d’offrir aux élèves-ingénieurs, par des enseignements de sciences humaines et sociales, un regard sur les principales mutations et les principaux défis qu’ils auront à gérer et relever.


  • La connaissance du fonctionnement des entreprises et de leur management.

Ce qui signifie des apports à propos de : l’environnement économique et social, l’organisation et l’information, le marketing, la gestion de production et des ressources humaines, les finances et la stratégie…


  • La mise en perspective, historique et culturelle, des phénomènes, qu’ils soient scientifiques, sociétaux ou individuels.

Il s’agit ici d’inscrire les savoirs techniques dans leur histoire, dans leur contexte social, et dans les controverses qu’ils ont générées. Plus largement : de proposer une compréhension des phénomènes en les replaçant dans leur contexte, et en reconnaissant leur multi-dimensionnalité.

Le management des hommes et des organisations sera ainsi remis dans son contexte historique, pour mieux comprendre les différentes écoles et leurs préconisations.




  • Le développement d’un esprit critique, autocritique et d’une capacité de recul.

C’est-à-dire : permettre aux élèves-ingénieurs de pouvoir comparer, apprécier, juger un problème ou une situation (en adoptant la distance nécessaire pour mieux comprendre et imaginer les solutions appropriées), à l’aune de différents critères (techniques, scientifiques, socio-économiques, éthiques, environnementaux, etc.), prendre une décision, et en évaluer les conséquences.


  • L’approche pluridisciplinaire des problèmes et des phénomènes.

Il s’agit ici de permettre aux élèves-ingénieurs de s’affronter à la complexité des phénomènes du monde moderne, en recherchant cette « intelligence générale » dont parle Edgar Morin, de façon à surmonter le cloisonnement des connaissances et la disjonction entre Humanités et Sciences. L'entreprise, comme réalité complexe, est ainsi présentée dans toute sa diversité (financière, organisationnelle, sociale, juridique, etc.).


  • Renforcer l’ouverture au monde.

Ce qui suppose la présence au Centre de disciplines relevant et des Humanités et des SHS, ainsi que leur capacité à travailler ensemble, à confronter leurs méthodes et leurs langages.


  • L’abord des problèmes et des phénomènes sous l’angle de l’éthique, du civisme et de la responsabilité.

Il s’agit ici d’éclairer l’action de l’élève-ingénieur en l’aidant à prendre en compte les dimensions éthiques et de responsabilité citoyenne de celle-ci, tant dans l’entreprise que hors de celle-ci.


  • La diffusion d’une approche humaniste.

C’est-à-dire : une approche centrée sur l’Homme, considéré à la fois comme membre d’une collectivité humaine, mais aussi comme être de désirs et de besoins ne pouvant être réduit à un seul moyen. Ce qui implique, entre autres, outre ce refus de l'instrumentalisation, d'enseigner l’ouverture à l’Autre, la tolérance et le rejet de toute discrimination.


  • La maîtrise de l’expression orale et écrite de langues étrangères, de la communication et de ses outils, la capacité de recherche documentaire, d’analyse et de synthèse des informations, la capacité à problématiser.



4. MOYENS, CONTENUS ET METHODES PEDAGOGIQUES
4.1. MOYENS PEDAGOGIQUES
Les six moyens suivants, mobilisés conjointement, permettront au Centre de mettre en œuvre ce Programme d’objectifs de formation, valable pour l'ensemble des champs de connaissances couverts par le Centre, dont celui de l'entreprise et du management.
Moyen 1 : L’affirmation et la reconnaissance des disciplines académiques regroupées au Centre des Humanités, ainsi que la promotion des pratiques d’interdisciplinarité en son sein.
Ces deux démarches vont de pair : fournir aux élèves-ingénieurs des bases solides en sciences humaines et sociales (y compris en langues, en gestion, etc.) et, simultanément, dans le cadre de modules transversaux et de projets pédagogiques innovants, faire travailler ces disciplines ensemble, pour que les élèves disposent des notions et références essentielles pour se situer dans un monde complexe.

Dans cet esprit, seront recherchées de nouvelles compétences pour mettre à la disposition des élèves de nouveaux savoirs (histoire des sciences, analyse et prévention des risques, ergonomie cognitive, géopolitique, etc.), ainsi que seront renforcées les champs encore trop faiblement présents (éthique, développement durable, etc.) ou dont une meilleure maîtrise est souhaitable (la complexité).

Au sein des équipes disciplinaires, dont le rôle est fondamental, sera encouragé l’approfondissement de la réflexion sur les objectifs et les moyens à mettre en œuvre pour les atteindre.
Moyen 2 : Une présence accrue d’enseignants-chercheurs et une politique de ressources humaines appropriée.
Ce qui signifie :


  • le renforcement du Centre et de son équipe de recherche – ESCHIL – par le recrutement d’enseignants-chercheurs, dans le cadre d’une gestion prévisionnelle des emplois du supérieur (départs en retraite, besoins nouveaux, etc.), en liaison étroite avec la DRH.

  • le renforcement des liens avec le laboratoire ICTT et le laboratoire EDU.

  • une meilleure valorisation pédagogique des axes de travail de l’équipe ESCHIL :

  • identité des ingénieurs (dont le programme Womeng, sur les femmes et la technologie),

  • conception et innovation,

  • philosophie et technologie,

  • terminologie, etc.


Moyen 3 : Des pratiques de transversalité.
Il s’agit ici de promouvoir largement l’outil de la transversalité (des contenus pédagogiques, des structures et des lieux d’enseignement) de façon à offrir aux élèves-ingénieurs une formation de qualité, ouverte sur les grands enjeux contemporains et capable de leur fournir des clés multiples de compréhension.

La proposition d’options transversales en 5ème année faite par le Centre des Humanités (cf. le texte transmis à la DIRFOR et au COPEF le 20 avril 2003 et nos propositions aux sous-groupes du COPEF mars 2004), construites sur la base de la pluridisciplinarité, illustre cette ambition.

De façon plus large, comme cela est fait depuis quelques années, le Centre veillera à déposer chaque année des projets de BQF et d’INCA allant dans ce sens. En 2004, huit projets INCA ou BQF ont été déposés par des enseignants du Centre. Deux autres BQF sont en préparation pour 2005.
Moyen 4 : Des pratiques d’innovations et d’expérimentation pédagogiques.
Pour mettre en œuvre ce programme spécifique, ce moyen nous semble essentiel : adopter une

attitude d’ouverture aux nouvelles techniques d’enseignement (enseignement à distance, via les TICE, mais aussi : APB, Apprentissage par Problème, etc.).

Le Centre se propose également, cf. le n° 7 de sa revue Recherches Transversales, consacré à « L’enseignement du management de projet », de publier des numéros axés sur des problèmes de pédagogie. Un séminaire sur les pratiques pédagogiques a été mise en place dès l'automne 2003, intitulé « les jeudis pédagogiques du Centre », séminaire dont les deux premiers invités ont été Denis Lemaître sur « La place de la formation humaine en école d’ingénieurs » et Michel Sonntag sur « Le schéma d’action, un moyen d’améliorer l’apprentissage ».
Moyen 5 : Un Centre des Humanités fonctionnel, espace d’échanges et d’initiatives.
Le Centre dispose déjà, avec le Service Culturel, la Bibliothèque et le CRL (Centre de Ressources en Langues), d'outils très précieux qui encouragent un brassage intellectuel et culturel et qui contribuent de façon fondamentale à la formation de nos ingénieurs, comme le font de façon originale les groupes Arts – Etudes.

La mise en œuvre d’enseignements rénovés en Humanités et en SHS suppose que le Centre s’organise dans cette perspective. Cela passe autant par des locaux pédagogiques rénovés (cf. les efforts budgétaires du Centre en ce sens depuis 2002 permettant la réfection de plusieurs salles de cours), un Hall fonctionnel et accueillant (projet déposé à la Dirpat en 2003 et 2004), l’extension et la réorganisation fonctionnelles des divers espaces dédiés (par exemple, le CRL) que par la volonté de faire fonctionner le Centre comme un espace de débats et de confrontations (au sein des équipes d’enseignants qui le composent, entre les équipes, entre le Centre et des Départements de spécialité), et d’organisation de manifestations académiques et culturelles (cf. les projets d’organisation de colloques, de conférences, de semaines culturelles telles que celle consacrée à la culture hispanique, Fiestinsa, en décembre 2004, etc.).


Moyen 6 : Un partenariat dynamique avec les institutions régionales, nationales et internationales.
La rénovation de nos enseignements va de pair avec la poursuite et l’accroissement de nos partenariats. Il s’agit ici de dynamiser, dans une perspective pédagogique, nos liens institutionnels (Maison d’Izieu, Maison de l'Amérique Latine, Musée des moulages, Museum d'Histoire Naturelle, Théâtre National Populaire (TNP), Opéra de Lyon, Direction Régionale des Affaires Culturelles (DRAC), ANACT, RAN, groupe "Humanités" de la Conférence des Grandes Ecoles, UPLEGESS, RANACLES, etc.), et d’initier de nouveaux partenariats (Entreprise & Personnel, Economie et Humanisme, cabinets de consultants, etc.). Il s'agit aussi de soutenir l'équipe ESCHIL, pilote d'un projet européen d'envergure sur les femmes ingénieurs (c.f. l’organisation d’un colloque sur la parité dans le cadre des entretiens Jacques Cartier, et d'encourager les nombreuses insertions des enseignants-chercheurs du Centre dans des réseaux de recherche français et internationaux.


4.2. CONTENUS ET METHODES PEDAGOGIQUES

Le Centre des Humanités est organisé en cinq équipes d’enseignement autour de trois champs de compétences :




  • Langues et civilisations

  • Communication, Culture et Sciences Humaines,

  • Sciences sociales, entreprise et management.

Chacune de ces équipes définit en son sein un ensemble d’objectifs et de contenus pédagogiques. Les sections suivantes ont été rédigées et validées par chacune des équipes concernées :




      1. Langues et civilisations :


4.2.1.1. Anglais Premier Cycle :
Objectif : renforcement des bases linguistiques dans les quatre savoir-faire : compréhension de l'oral et expression orale, compréhension de l'écrit et expression écrite.

Les meilleurs étudiants ont la possibilité de valider le niveau minimum exigé par l'INSA (550 au TOEFLI en LV1) dès la fin de la première année. Les autres passent le même examen à la fin de la deuxième année. Ce score de 550 au TOEFLI équivaut à 750 au TOEIC, niveau recommandé par la CTI, supérieur au niveau de 730 actuellement en vigueur à l'INSA.


Nous encadrons un public très varié tant par son niveau (du débutant à l'étudiant bilingue) que par son passé linguistique, ou même par sa langue maternelle (voir les trois filières internationales). Pour répondre au mieux à cette diversité nous répartissons les élèves par groupes de niveaux. Le CRL (Centre de Ressources en Langues) fournit des outils précieux en complément de notre travail, à la fois pour les élèves faibles et pour les étudiants des groupes spéciaux comme Sports-Etudes qui suivent un cursus aménagé. Tous les élèves sont régulièrement testés par des exercices variés. Nous insistons sur un travail personnel volontaire.

Pendant les cours, nous entraînons les élèves à communiquer de façon efficace. Des activités comme la prise de parole devant le groupe ou la participation à un travail collectif ont pour but d'améliorer leurs connaissances et leurs compétences linguistiques. Les supports pédagogiques sont adaptés à ces objectifs et vont du livre de grammaire traditionnel aux jeux de rôle et simulations en passant par des documents et matériels vidéo et audio. Les approches comprennent des projets menés par les élèves eux-mêmes, à l'occasion dans le cadre d'une compétition avec présentation publique finale devant un jury.


4.2.1.2. Anglais Deuxième Cycle :
Au delà de la simple acquisition de compétences linguistiques (niveau TOEIC à valider en LV1 ou LV2 pour l'obtention du diplôme), l’objectif des cours d’anglais de deuxième cycle est une véritable appropriation de la langue. Une présentation avancée du système et de ses différents aspects est proposée au travers d’activités théoriques et pratiques et ce afin de renforcer, dans un premier temps, les compétences de compréhension et d’expression aussi bien orales qu’écrites. Un apport culturel conséquent permet une mise en perspective des acquis linguistiques. Certains aspects des langues de spécialité peuvent être abordés. Le cadre est alors résolument socioculturel.

C’est par la mise en place de mécanismes d’autonomie guidée, puis semi-guidée, que l’appropriation de la langue est visée. Ainsi, l’accent peut-être mis sur la réalisation de projets en vue, par exemple, de la préparation d’un séjour à l’étranger, de l’organisation d’une manifestation, etc.

Ces mêmes mécanismes sont mis en œuvre pour l’apprentissage tardif de fondamentaux linguistiques.

Par une responsabilisation des étudiants et en vue d’une intégration professionnelle proche nous proposons donc aux étudiants de s'approprier une langue, c’est-à-dire un système de communication vivant et donc complexe, aussi bien linguistique que socioculturel.



4.2.1.3. Autres langues :
Dans l’optique de former un ingénieur communicant, citoyen, humaniste et tourné vers l’international, les langues sont un pôle privilégié de cette formation.
Les langues « autres » (dont FLE) sont une mosaïque d’approches culturelles. L’éventail des huit langues est une grande richesse offerte à nos étudiants et l’obligation de valider deux langues au minimum est un socle fort sur lequel se greffent des pédagogies plurielles et complémentaires.
Au 1er Cycle, nous considérons comme positive l’existence des filières internationales. Nous y apprécions la complémentarité anglais / autre langue, la mixité très enrichissante élèves étrangers / français suivie du stage obligatoire à l’étranger ainsi que la validation externe pour les meilleurs. Laissons-les vivre et prospérer.

Le 1er Cycle classique pourrait s’inspirer de ce fonctionnement. Pour éviter une césure trop grande avec le lycée, ne conviendrait-il pas d’envisager l’enseignement obligatoire d’une langue seconde dès les années préparatoires ? En réintroduisant par exemple les deuxièmes langues comme option


Le 2ème Cycle est un organisme complexe dans lequel les langues adoptent avec souplesse et difficultés les exigences des dix départements.

Une des caractéristiques de notre enseignement – allemand mis à part – est le nombre très important de groupes débutants et ex-débutants dont les étudiants sont amenés à présenter le test de niveau 1 exigé pour l’obtention du titre d’ingénieur. De ce fait la pédagogie s’oriente vers l’acquisition de bases linguistiques, complétée par une ouverture culturelle qui s’approfondit en fonction des niveaux.

La création de modules thématiques, à la demande des élèves, nous permet d’élargir les connaissances culturelles et professionnelles des apprenants leur permettant une meilleure insertion à l’étranger lors de stages et d’années d’échange, puis dans leur milieu professionnel, tout en facilitant la création de modules transversaux (groupes Tandem, BQF Flamenco…).

La reconnaissance de la deuxième, voire troisième langue par les composantes de l’école comme un des pivots de la politique internationale de l’établissement est un encouragement à diversifier et multiplier les approches pédagogiques et activités culturelles (ex : GRAL (Groupe Allemand), FIESTINSA, etc.).




      1. Communication, Culture et Sciences Humaines


4.2.2.1 Premier Cycle :

I – En première année l’accent est mis sur la communication orale, la recherche de documents, leur dépouillement, leur analyse et leur synthèse.



Les compétences intellectuelles de base sont : la notion de problématique ; les exigences de méthode d’une curiosité efficace ; les moyens d’une organisation rigoureuse de la pensée ; la pertinence des moyens de communication mis en oeuvre par rapport aux buts poursuivis.
II – En deuxième année il s’agit de continuer l’acquisition et le renforcement de la maîtrise des notions et savoir faire ci-dessus présentés avec les dimensions supplémentaires suivantes : travail en groupe et organisation des responsabilités collectives et individuelles, ouverture sur le monde extérieur à la vie universitaire, présentation d’un travail en fin de semestre qui communique de manière efficace une réflexion basée sur la collecte d’informations, leur analyse et leur organisation.

4.2.2.2. Deuxième Cycle :
Dans le deuxième cycle, nos enseignements doivent viser – outre à renforcer les compétences acquises et évoquées ci-dessus – à initier aux sciences humaines et sociales, à faire acquérir quelques-uns de leur concepts de base et à les mettre en œuvre par des travaux d’équipe sur des sujets contemporains qui relèvent d’une connaissance des grands enjeux de notre époque et d’une attitude critique à leur égard.
Les enseignements de « culture, communication et sciences humaines » doivent concilier la nécessité d’acquisition d’outils nécessaires aux métiers des ingénieurs et l’acquisition d’une culture, d’une réflexion éthique, des instruments d’analyse critique nécessaires à la vie citoyenne et à la démocratie. Le travail avec d’autres disciplines actives au Centre des Humanités comme les langues et celles qui concernent l’entreprise s’impose donc comme une nécessité. De la même manière, des rencontres et des synergies sont recherchées et développées avec les matières scientifiques et techniques afin de faire découvrir aux étudiants la complexité dans laquelle ils vont évoluer comme cadres et comme citoyens et de les faire réfléchir à leurs responsabilités.

4.2.2.3. Les notions principales à aborder
4.2.2.3.1. Les grands enjeux du monde contemporain


  • le lien social, le vivre ensemble : le rôle de l’éducation et de la formation

  • démocratie et totalitarisme, analyse de l’idéologie

  • penser la science et la technique : science, technologie et société

  • le développement durable

  • l’identité, l’altérité et l’interculturalité (la « nouvelle donne » de la mondialisation)

  • l’art, la culture et l’homme « postmoderne », ses alternatives

  • l’imagination et la création artistique

  • les rapports Nord / Sud

  • l’image et la communication : perspective critique

  • dire et écrire : réflexion sur la communication, son fonctionnement, ses méthodes, ses usages

  • la mémoire

  • l’éthique et la responsabilité en particulier à l’âge technologique

  • les savoirs scientifiques et techniques ; leurs fondements épistémologiques

  • l’utopie

  • religions et laïcité

  • mythe et raison

Ces notions ne sont pas toutes à étudier ni même à aborder, mais constituent un « réservoir » dans lequel puiser. Chaque année, par concertation au sein de l’équipe enseignante, un thème pourrait être privilégié.



4.2.2.3.2. Les méthodes


  • pratiquer, pour les acquérir et les développer, les capacités d’analyse et de synthèse dans les situations « scientifiques » et non scientifiques. Pour ce faire, initier aux sciences humaines et sociales pour en découvrir les méthodes spécifiques de raisonnement,

  • faire acquérir par la pratique la notion de « problématique » : à l’occasion d’une donnée réelle, apprendre à la questionner, à la problématiser,

  • faire maîtriser la recherche documentaire en particulier dans les domaines des sciences humaines : familiarisation avec les outils de recherche et les principes d’organisation d’une recherche, apprentissage des exigences quant à la nature de documents et à la qualité des références,

  • faire comprendre et assimiler les principes de l’organisation des hypothèses, des idées, des données, des argumentations, des conclusions (pouvant conduire à des décisions),

  • faire acquérir par une utilisation critique la maîtrise des outils traditionnels et modernes de présentation de données, d’idées, de points de vue et de communication,

  • faire comprendre et maîtriser les principes de bases du travail collectif en mettant l’accent sur ses techniques (organisation du travail du groupe, gestion du calendrier, définition des responsabilités…), son épistémologie (écoute de l’autre, capitalisation des différences, divergences et oppositions, sûreté des compétences et ouverture sur d’autres disciplines) et son éthique (respect des différences, écoute des autre, connaître avant de juger…),

  • mettre en œuvre des échanges interdisciplinaires, par exemple à travers les BQF et les options



4.2.2.4. Les formes pédagogiques mobilisées :
Toute une série d’exercices permettent d’atteindre les objectifs et les ambitions énumérés ci-dessus. En les nommant dans l’ordre où ces formes pédagogiques sont abordées (premier cycle puis deuxième cycle) :
A – La synthèse de documents : rédaction de notes, de rapports…

  • La note de lecture

  • L’exposé débat

  • L’animation de séance

  • La conduite de réunion

  • La rédaction d’écrits professionnels (compte-rendu, lettre, rapport…)

  • L’expression théâtralisée

  • Le dossier de recherche

  • Le travail en groupes-projets conduisant à une production multimédia et/ou écrite

B – La conférence (théâtralisée ou non)



  • Le travail de synthèse sur documents conduisant à des formes diverses de présentations

  • Le PPH

  • Des options dans des domaines variés (éthique, réflexion sur la science et la technique, épistémologie, cinéma…) ; ces options peuvent prendre des formes pédagogiques diverses : conférences, écrits de synthèse, notes de recherche, commentaires rédigés, mémoires…

C – Les travaux pluridisciplinaires



  • des projets mettant en œuvre des approches croisées – sciences humaines, sciences sociales, science et technique – se sont développés dans différents départements : 1° cycle, GI, GEN, GMD, BS, BIM…



4.2.2.5. Les projets et objectifs pédagogiques pour les deux ans qui viennent
4.2.2.5.1 : la pluridisciplinarité : en marche vers la complexité ! Croiser les regards par le développement de modules pluridisciplinaires, pour ce faire travailler avec les autres disciplines qui constituent le Centre des Humanités et, au-delà, avec les disciplines scientifiques et techniques présentes dans les départements.
4.2.2.5.2 : développer des modules optionnels dans les départements et, aussitôt que cela sera possible, de manière interdépartementale, notamment en 5° année ; il s’agit de permettre aux étudiants d’approfondir ou d’aborder, s’ils n’ont pas eu l’occasion de le faire plus tôt, des questions qui les intéressent et qui ont une importance particulière pour des ingénieurs et des citoyens (des exemples existent dans certains départements : IF, GMD, BS, etc.).

4.2.2.5.3 : les thèmes à renforcer ou à créer : le développement durable ; l’éthique (notamment professionnelle) ; science, technique et responsabilité ; les « nouveaux risques » et les modifications du concept de responsabilité ; les stratégies éthiques liées à la technologie : comités d’éthique, utopies et catastrophes par hypothèses.


4.2.2.5.4 : renforcement des exigences dans le domaine de la lecture et de l’écrit : maîtrise de la différence entre le livre et Internet ; exercices de rédaction et d’écriture jusqu’à, dans les meilleurs cas, invention littéraire et philofiction.



      1. Sciences sociales, entreprise et management.

Le texte qui suit est issu d’un travail collectif de l’équipe « Sciences sociales, entreprise et management ». Il présente les domaines d’intervention de notre équipe, ses modalités de mise en œuvre, ses modalités de déploiement au sein de l’INSA de Lyon, ainsi que la question d’une possible valorisation de ces enseignements par nos élèves ingénieurs.



A – Objectifs pédagogiques
Le Centre des Humanités joue un rôle primordial dans la formation d’un ingénieur à la fois, citoyen, humaniste, manager et international. L’équipe « Sciences sociales, entreprise et management » contribue plus spécifiquement à la formation d’ingénieurs « managers » (capables de gérer aussi bien les hommes que les projets et leurs budgets) et « citoyens ». Pour ce faire, les enseignements de notre équipe visent l’acquisition de connaissances de base, de savoir faire et savoir être dans les domaines couverts par les sciences sociales et les sciences de gestion relatifs à l’entreprise, au management de projet, des hommes et des organisations.
Les enseignements délivrés par l’équipe « Sciences sociales, entreprise et management » visent, quelle que soit la position qu’ils occuperont plus tard en son sein, à familiariser les élèves-ingénieurs au fonctionnement de l’entreprise afin  de faciliter leur intégration future, et pour qu’ils soient en mesure d’apprécier le bien-fondé et la portée de leurs décisions eu égard à la stratégie de l’entreprise et à son positionnement concurrentiel.
Les connaissances relatives au champ de l’entreprise dispensées par l’équipe visent à présenter aux élèves-ingénieurs un certain nombre de grands principes et d’outils de management, mais aussi une méthode d’approche des projets. Au-delà d’une perspective instrumentale, elle propose également un enseignement réflexif sur l’utilisation des techniques managériales, ainsi qu’une mise en contexte historique et culturelle de ces techniques.

La pédagogie de projet est à cet effet mobilisée. Afin de ne pas dissocier les enseignements de management de projet des enseignements techniques, l’équipe « Sciences sociales, entreprise et management » accompagne de nombreux projets de conception et / ou réalisation technique dans les départements.


Enfin, pour former des ingénieurs citoyens, l’équipe « Sciences sociales, entreprise et management » développe des enseignements en sciences sociales, sciences économiques et de gestion, conformément aux directives de la CTI (cf. section 1.1). L’objectif visé ici est de sensibiliser les élèves-ingénieurs aux questions d’actualité, les aider à comprendre les grands enjeux socio-économiques et politiques du monde contemporain dans lequel ils vont évoluer, à mieux maîtriser les processus de décision managériale, en vue de leur permettre d’être de véritables acteurs de notre économie. Pour ce faire des enseignements d’économie, de sociologie et de gestion sont dispensés. Ces cours, outre les connaissances de base nécessaires, veillent également à leur faire prendre conscience de la complexité des problèmes, des multiples solutions envisageables avec leurs avantages et inconvénients. Ils s’appuient sur les travaux de recherche en ces domaines, de façon à offrir à nos élèves des connaissances actualisées et pertinentes.

B – Contenus et méthodes pédagogiques
L’équipe « Sciences Sociales, Entreprise et Management » couvre les champs suivants :


  • L’entreprise et son environnement
    - Environnement économique
    - Environnement juridique
    - Entreprise et société

  • Organisation de l’entreprise
    - Approche systémique de l’entreprise
    - Théories de l’entreprise et des organisations
    - Pilotage de l’entreprise

  • Stratégie
    - Intelligence économique
    - Marketing et action commerciale
    - Choix stratégiques

  • Gestion de l’entreprise
    - Organisation du travail et de la production
    - Gestion des ressources humaines
    - Gestion financière

  • Outils et projets professionnels
    - Connaissance des métiers et filières
    - Projets
    - Développement personnel
    - Projet professionnel


Selon les départements de spécialité, la ventilation des heures consacrées peut varier, chacun d’entre eux devant obligatoirement être présent a minima.
Différentes méthodes pédagogiques sont utilisées par l’équipe d’enseignants en Sciences Sociales, Entreprise et Management, à savoir :


  • Cours magistraux

  • Travaux dirigés

  • Projets (PCE, projets collectifs, projets techniques…)

  • Enquête de terrain

  • Etudes de cas

  • Séminaires, etc.



C – Contrat pédagogique
Il est mis en place pour chaque département un contrat pédagogique entre le directeur de département (assisté du responsable des enseignements en sciences sociales, entreprise et management) et le directeur de la formation (assisté du responsable de l’équipe des enseignants de sciences sociales, entreprise et management).
Ce contrat pédagogique sert à définir les orientations pédagogiques de chaque département à moyen terme pour les formations en matière de sciences sociales et de management à partir du profil d’ingénieur souhaité par le département.
Il précise les moyens (essentiellement en heures), les thèmes et domaines à aborder en vue de connaissances et de compétences à acquérir, les méthodes pédagogiques et les méthodes d’évaluations retenues dans le cadre global des enseignements de sciences sociales, entreprise et management de l’INSA de Lyon.
Il désigne le responsable des enseignements en sciences sociales, entreprise et management et définit les contours de l’équipe pédagogique chargée de le mettre en œuvre.
Le responsable des enseignements de sciences sociales, entreprise et management est le maître d’œuvre du contrat au sein du département. Il est associé aux travaux et aux réflexions de l’équipe dans le cadre du Réseau Entreprise Management et Innovation.
La validation du contrat proposé par le département au Conseil des Etudes de L’INSA stipule les moyens attribués pour sa mise en œuvre.
Le contrat est largement diffusé auprès des étudiants afin de leur montrer la cohérence des enseignements, leur chronologie logique au cours du cursus, leurs liens avec les formations scientifiques et techniques.

D – « Passeport management »
L’objectif de ce « passeport » est de valoriser les connaissances en management acquises par les ingénieurs diplômés en matière de management via le supplément au diplôme.
Le supplément au diplôme est en effet un document joint au diplôme d’ingénieur qui vise à améliorer la transparence internationale et à faciliter la reconnaissance académique et professionnelle des qualifications. Il est destiné à décrire la nature, le niveau, le contexte, le contenu et le statut des études accomplies.
Le supplément au diplôme offre aux étudiants

- un diplôme plus lisible et plus facilement comparable à l’étranger

- une description du cursus et des compétences acquises

- un accès plus facile aux offres d’emplois ou à la poursuite d’étude à l’étranger.


L’équipe des enseignants en sciences sociales, entreprise et management, sur invitation du Conseil d’Administration, poursuit sa réflexion sur les modalités de mise en œuvre pratiques d’un tel « passeport » selon les deux axes suivants :

Que valoriser : connaissances acquises, stages ?



Comment : examen externe versus interne ?


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