Guide de l’accessibilité «A tout pour tous»



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7. L’esprit ovale



Adapter un sport grand public aux personnes handicapées ! Si cela implique de sérieux aménagements, l’enjeu consiste surtout à retrouver l’esprit du sport. Match gagné pour la nouvelle discipline de rugby-fauteuil.
Temps gris sur la place du Palais-Royal, en plein cœur de Paris, ce 6 septembre. A la veille du lancement de la coupe du monde de rugby en France, la Fédération handisport célébrait par un match le lancement officiel de la discipline de rugby-fauteuil en France. Face à l’équipe d’Irlande, la toute jeune équipe de France tentait sa chance.

Non, le ballon n’était pas ovale, mais bien rond ! Non, ils ne sont pas 15 sur le terrain, mais 4 contre 4, et autant de remplaçants en touche. Et puis, ils ne vont pas faire croire qu’ils ne sont pas en fauteuil ! Ici, l’accessibilité relève surtout d’une interprétation des règles pour permettre aux joueurs de retrouver l’état d’esprit particulier d’un sport comme le rugby.



« Quand on regarde les tactiques mises en œuvre, l’engagement, l’énergie dépensée, la combativité des joueurs, on sent bien qu’ils sont dans le même registre que n’importe quel autre joueur de rugby », confirme Fabrice Landreau, ancien joueur international du XV de France et parrain de l’événement. « Finalement, sur quatre roues, tout y est. Et lorsque nous nous faisons des plaquages, eux vont au choc. »

(intertitre) Mêlée de fauteuils

Effectivement, le contact, l’une des particularités du rugby, est bien là. Les fauteuils s’entrechoquent dans un bruit de métal. Quelques culbutes les roues en l’air viennent ponctuer le match. Les joueurs s’efforcent de s’extraire de la mêlée de fauteuils pour aller poser le ballon derrière la ligne de l’équipe adverse. Les roues et les fauteuils, équipés de pare-chocs, ont été aménagés pour résister à la violence des chocs.

On mesure au cours du match toutes les contraintes et le dépassement permanent des joueurs. Ils sont le résultat d’heures d’entraînement dans les clubs de province. La discipline s’est organisée en France depuis 2003. Ainsi sont apparus quatre clubs en France, dont le plus ancien à Toulouse. Mais toujours pas d’équipe de France, tandis que le rugby-fauteuil est devenu un sport officiel depuis les jeux Paralympiques de Sydney, en 2000. « Il y a de nombreuses années que nous voulions officialiser la discipline en France », reconnaît Gérard Masson, président de la Fédération française handisport. « Mais il y a une réelle difficulté à rassembler de grands handicapés sur un même terrain. »

Le rugby en fauteuil a en effet la particularité de s’être rendu accessible à un public de personnes tétraplégiques, lesquelles ne pouvaient trouver leur place dans les deux autres handisports collectifs que sont le basket et le foot. La discipline comble ainsi une absence de jeux collectifs adaptés à certains handicaps.

Au final, les Irlandais ont visiblement été moins perturbés par la pluie. Ils ont remporté 37 à 29 le premier match, puis 36 à 32 lors du match retour. Qu’importe le résultat pour Éric Meurisse, capitaine de l’équipe de France : « Nous venons d’entrer dans la famille du rugby ! » Victoire !

Louis Guinamard

8. De jeunes autistes au club de gym



Cent ans après sa création, le club Lyon Gym vient d’ouvrir des cours pour de jeunes autistes avec l’association Autistes Rhône-Ain.

« Jean-Petit qui danse. Jean-Petit qui dan-an-se… » Au son de la comptine, Louison, Agathe, Ianis, Nicolas et Fabien s’exécutent, lèvent les mains, les bras, penchent la tête. Chaque fois, la même chanson ouvre la séance… Chaque fois, une musique douce la referme, histoire d’apaiser tout le petit monde après un quart d’heure intense sur le trampoline. « Ces repères sont habituels en gym », commente Thibaut Longo, professeur d’EPS et responsable des deux cours pour les jeunes autistes mis en place par Lyon Gym en septembre 2006. « Mais, là, ils sont encore plus importants, tant ces jeunes ont besoin d’un cadre. » Pourtant, si la pratique du sport est adaptée, Thibaut et Atyade Ouharma, l’autre monitrice, étudiante en Activités physiques adaptées (APA), se défendent de faire des exercices de psychomotricité : « C’est de la gym pure. »

Pour Olivier Bizeul, directeur du club à l’initiative du projet, « l’idée est bien d’accueillir des enfants différents et de les amener vers plus d’autonomie dans l’activité ». Ainsi les deux groupes de 6-8 ans et de 8-11 ans ont-ils démarré dans le local complètement fermé habituellement réservé à la baby-gym, puis se sont rapidement installés dans le grand espace du gymnase. De même, s’il y a chaque fois un parcours de progression, celui-ci se modifie à chaque séance. L’autre grande évolution, enfin, est la prise de distance par rapport aux parents. Si, au démarrage de l’activité, ces derniers suivaient pas à pas leur enfant dans le groupe, ils assistent aujourd’hui à chaque leçon depuis le bord du tapis. « Le rapport direct avec les parents est très agréable et très différent de ce qui se passe dans une institution, remarque Atyade Ouharma. En même temps, il est très beau de voir les enfants prendre leur autonomie, faire tout leur parcours seuls, apprendre à attendre leur tour. »

Les parents, eux aussi, se réjouissent des progrès de leurs enfants : la traversée de la poutre d’une traite, les roulades enchaînées, les bonds aériens sur le trampoline… « Il y a ce petit goût du risque qui est essentiel et qui est sans doute moins fort en milieu protégé », estime Thibaut. « La gym, c’est vraiment s’approprier son corps, mais aussi se dépenser, s’approprier des règles, une discipline », poursuit Atyade. Pour Valérie Le Nevé, maman de Louison et présidente d’Autistes Rhône-Ain, « cette activité offre un temps de loisir, sans aucun objectif de soins... Enfin. » 


Florence Roux

Politique Sport et handicap dans le Rhône


Handisport, sport adapté ou de haut niveau : dans le Rhône, le conseil général a lancé cet été une politique spécifique Sport et handicap, en s’appuyant sur un débat entre sportifs et experts du sport, responsables d’associations et d’institutions. Le département compte 22 sports handisport.

Michel Mercier, président du conseil général du Rhône, estime que « le sport permet de participer pleinement à la vie sociale ». Selon Michel Fodimbi, chercheur au Centre de recherche et d’innovation sur le sport (Cris) à l’université Lyon I, « malgré une progression de 14 % entre 2000 et 2005, 1 % seulement des personnes handicapées en France possèdent une licence en club, contre 15 % chez les valides ». Manque d'information, manque de candidats, manque de professeurs d'éducation physique spécialisés…, l’ouverture, dans l’esprit de la loi de 2005, serait aussi à chercher du côté des clubs de sport “valides”. En s’inspirant de ces réflexions et expériences échangées lors de la rencontre Sport et handicap qui s’est tenue en mars dernier à Lyon, le conseil général du Rhône a voté cet été une politique globale sur le sport et le handicap.



FR/PT

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