Innombrables sont les récits du monde



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Événements

Seulement 1/3 des enfants de 5 ans emploie un système mixte pour se référer aux événements contre la moitié des sujets de 3/4 ans. Mais, malgré cela, il reste une bonne partie des sujets qui ne respectent toujours pas le principe d'un temps dominant, violant par là même les contraintes discursives.

Même parmi les enfants qui respectent ce principe du temps dominant, tous ne respectent pas pour autant les contraintes discursives. C'est particulièrement le cas de ceux qui choisissent d'ancrer leurs narrations dans le présent qui ne hiérarchisent pas les événements. En effet, les alternances sont rares, mais surtout elles sont motivées par l'"aktionsart" des verbes utilisés et n'ont une influence qu'au niveau local. Ces remarques nous conduisent à postuler, comme nous l'avons déjà fait pour les 3/4 ans, une influence du code utilisé ainsi que des stratégies employées pour pallier le problème de décontextualisation. Toutefois, nous percevons dans certaines alternances temporelles un début de respect de certaines contraintes discursives/narratives, comme de créer des liens sémantiques entre les événements, de jouer avec leur ordre de présentation, de différencier le premier plan de l'arrière-plan. Mais il ne s'agit que d'un début timide et concerne presque exclusivement les enfants qui ancrent leurs productions dans le passé. De plus, dans bien des cas encore, les contraintes discursives qui impliquent par exemple de différencier le premier plan de l'arrière-plan ne sont pas respectées, puisque l'on relève des cas où cette différenciation est réalisée par des temps verbaux si divers, qu'il est difficile à l'auditeur de leur attribuer une fonctionnalité précise. Pour conclure, nous pouvons séparer les 5 ans en trois groupes : les sujets qui emploient un temps mixte et qui par conséquent violent toutes les contraintes, ceux qui ancrent leur narration au présent et qui privilégient la communication au discours, et enfin, ceux qui ancrent leur production au passé, chez qui c'est l'inverse.

Les enfants de 5 ans utilisent plus de connecteurs que les enfants de 3/4 ans. On compte un connecteur toutes les deux clauses. Cet emploi en nombre des connecteurs a pour finalité la construction d'un discours cohésif. Malheureusement, cela se fait au détriment de la maxime gricéenne de quantité. En effet, les liens entre les événements sont marqués de manière exagérée. Les enfants de 5 ans ne savent pas encore répondre dans ce domaine aux contraintes discursives/narratives et communicationnelles de manière simultanée, et dans ce cas précis, ce sont les premières qui l'emportent sur les secondes. En ce qui concerne par contre la nature et la fonction des connecteurs, elles sont très proches de ceux relevés chez les 3/4 ans. L'éventail des formes est restreint et ces formes sont utilisées de manière pluri-fonctionnelle. Une fois de plus, la réalisation de la dimension discursive de la tâche se fait au détriment de celle de sa dimension communicationnelle.



Les 7 ans

Une remarque d'ordre général avant de passer aux résultats par domaine. En effet, il est important de noter dans ce groupe d'âge beaucoup moins de variations que pour les autres groupes, et ce, pour la majorité des aspects considérés. Nous pensons qu'il peut exister une corrélation entre l'absence de variation et l'entrée des sujets à l'école primaire, dans la mesure où ils sont tous soumis aux mêmes genres d'activités. Mais cette remarque soulève plus de problèmes qu'elle n'en résout. Cela dit, il serait intéressant de voir exactement à quel genre d'input et à quel genre de tâches ces enfants sont soumis à l'école.




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