Depuis trente ans environ des systèmes informatiques (ou informatisés) échangent des données à travers des réseaux de télécommunications. La maigre qualité de ces réseaux a conduit dès l'origine les concepteurs de ces moyens de communications entre ordinateurs ou ordinateurs et terminaux à se poser le problème de la sécurisation de ces systèmes. Durant très longtemps le terme de sécurité a été équivalent à "fiabilité des données transportées"; les seuls problèmes envisagés (du moins dans les applications civiles ...) étaient dus à la dégradation des signaux, supports de l'information transmise.
Plus récemment les utilisateurs (et les concepteurs) se sont aussi souciés des agressions volontaires commises à l'encontre des données transportées: vol ou destruction. Les techniques de sécurisation ont donc dues être étendues à ces nouvelles difficultés (sûreté), au moment où les progrès technologiques permettaient des moyens de télécommunications offrant une fiabilité accrue pour l'information.
En fait les concepteurs et les fournisseurs de moyens de communication ont d'abord essayé de fournir des systèmes de qualité suffisante pour en développer l'usage, puis de leur adjoindre des fonctionnalités supplémentaires au fur et à mesure que les usages faisaient apparaître des besoins suffisants.
Nous allons exprimer de manière synthétique les besoins des utilisateurs (spécifications opérationnelles), puis décrire les fonctions et activités nécessaires pour répondre à ces besoins (spécifications fonctionnelles) et les architectures standards permettant d'organiser et d'implanter ces activités.