Intelligence territoriale, le territoire dans tous ses états



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6- Conclusion

En France, le second volet du schéma de décentralisation offrira aux territoires de nouveaux espaces d’initiatives et de responsabilités. Le jeu des acteurs, dans ce nouveau bain des vingt cinq états européens, va se modifier et demandera une perception en temps réel, plus fine des enjeux.

Les systèmes de traitement de l’information vont évoluer dans la prise en compte élargie du projet territorial. La croissance exponentielle des données et signaux à traiter rend l’exercice de plus en plus complexe. L’utilisation de logiciels sophistiqués dans le traitement sémantique et bibliométrique de ces corpus massifs ne pourra s’exonérer d’une mutualisation des signaux entre les acteurs du territoire. Cette évolution de la culture des organisations s’appuie sur une demande initiale de sécurité par le résident du local. Car le brouhaha mondial génère des flots d’incertitudes dont chacun peine à décrypter le devenir.

La mise en œuvre de logiques d’intelligence territoriale basée sur un ensemble de veilles mutualisées constitue un outil du projet territorial. Elle fait évoluer le local, d’une posture du savoir à une posture de capitalisation des connaissances. Elle participe à une évolution de la culture des échanges pour faire du local un territoire plus apprenant.



Bibliographie

Bateson, Grégory et Ruech, J. (1988) Communication et société .Ed. le Seuil.

Bertacchini Yann (2003) « TIC, réseautique territoriale et médiation sociale » Actes des 2° rencontres internationales de St Raphaël du 5 et 6 juin 2003

Bougnoux D.,(2001) Introduction aux sciences de la communication, La Découverte, collection repères,2°trimestre

Courlet (1998) in Mondialisation et dynamique des territoires  p.43, sous la Dir. De B.Kherdjemil – Lharmattan-

Davezies Laurent, (2004) Développement local : le démenagement des Français p.4. Revue Futuribles, mars.

Dayan Léo (2001) « Marchés locaux et contenus qualitatif de l’emploi du développement durable » programme de recherche CEE, n°21, Paris, EPIC.

D’Iribarne Philippe (2002) Culture et mondialisation Editions du Seuil.

Florida R. (1995) «Toward the Learning Region», Futures, vol. 27, no 5.


Greffe Xavier (2002) Le développement local Editions de l’Aube.

Herbaux Philippe (2002)) « l’intelligence économique, outil du pacte territorial » Colloque ASRDLF Québec 21-23 août 2002

Herbaux Philippe (2004) Le Développement territorial. Regards croisés sur la diversification et les stratégies. Ouvrage collectif Edition ADICUEER, Poitiers.

Joyal André (2002) Le Developpement local, comment stimuler l’économie des régions en difficulté » Les Editions de l’IRQC – Laval Québec-

Kherdjemil Boukhalfa et al (1998) Mondialisation et dynamiques des territoires. Sous la direction de. Paris, L'Harmattan

Loeiz Laurent (2002) La fin des départements, le recours aux pays Presses Universitaires Rennes, Université Rennes 2 Haute Bretagne

Morin, E. (1977) (1980) (1986), La méthode, Tome l,2, 3). Seuil.

Ottaviano G., et Thisse J-F, (1999), « intégration : agglomeration and the political economics of factor mobility » Mimeo

Virilio (1996) Cybermonde, la politique du pire Editions Textuel, Paris




  1. Recherche Hypermoderne & Grenier de savoirs en ligne


Christian Bois, Yann.Bertacchini

      1. L'hypermodernité


En 2004 deux ouvrages ont été publiés sur l'hypermodernité. En 2005 le lecteur francophone découvre le concept d'île anthropogène et d'aléthotope - grenier de savoirs de l'île - chez Peter Sloterdijk. SLOTERDIJK (2005) A moins de traiter du "tout" de la nature ou de l'homme le chercheur est amené à procéder à une "découpe" que l'on nomme "construction de l'objet de recherche". En amont de cette découpe conceptuelle, il aura pu faire une découpe dans le réel - étudier le genre masculin, étudier les activités domestiques, etc.. La dimension c'est déjà quelque chose de plus "abstrait". Par exemple si Jean-Claude Kaufmann étudie "L’invention de soi" qu'il sous-titre "Une théorie de l’identité" il découpe une dimension de l'être humain. KAUFMANN (2004)

Il est assez rare que la dimension de l'objet découpée par le chercheur n'ait jamais été étudiée en amont. Peut-être pas avec la même découpe, peut-être pas au même niveau. A minima existe du discours qui donne des pistes sur comment penser ce type de dimension. Du discours utilisable pour penser une dimension, cela se nomme un "référentiel". Dans notre exemple, Jean-Claude Kaufmann regarde par exemple l'identité des acteurs qu'il observe ici et maintenant en prenant appui sur le discours écrit par Eric H. Erikson ailleurs en d'autres temps. La dimension "identité" et le référentiel "Erikson" sont donc croisés et le discours qui en résulte, nous le nommons "îlot de savoir".

Edgar Morin, pour l'étude des systèmes complexes, préconise une étude multidimensionnelle. MORIN (1999)

Le point commun est la nécessité ressentie par différents auteurs de retravailler les ensembles métaphoriques qui permettent de "passer" les représentations entre l'auteur et le lecteur. D'une certaine manière le credo est "si ça se dessine, c'est qu'il y a une "bonne" métaphore pour transmettre l'idée".

Dans l'ouvrage de Peter Sloterdijk, il y a nombre de photographies à l'appui de son modèle métaphorique des sphères, globes, bulles et écumes. Des schémas peuvent être réalisés avec des outils très "primaires" et ont la même fonction.

Le concept central de notre contribution est celui de "grenier de savoirs". Ce n'est qu'au début de l'année 2005 que ce terme sera développé par le philosophe Peter Sloterdijk dans son ouvrage "Écumes". SLOTERDIJK (2005)

Peter Sloterdijk explique : "L'image du grenier permet une association d'idées : avant de pouvoir être un objet de collecte et de conservation, les vérités doivent être récoltées et engrangées, ce qui fait écho à l'allusion heideggerienne au sens (lié à l'agriculture) du verbe legein [], trier, collecter, cueillir, dont la substantivation en logos [] donne le concept de la raison et du discours de la vieille Europe." SLOTERDIJK (2005) p. 379-80

C'est donc à l'origine du langage que les vérités, le savoir sont compris en terme de grain, de grenier, etc.. Et puis, un jour cela remonte à la surface. Martin Heidegger note la racine profonde. On parle de granularité dans la modélisation, dans le découpage des documents pour leur mise en ligne. Les anglo-saxons parlent de "silos" pour désigner le cloisonnement dans l'institution, etc..

C'est donc un mouvement global qui fait qu'à un moment donné plusieurs auteurs parlent de grenier de savoirs.

L’après modernité

La question de l'après de la modernité avait émergé "naturellement" en particulier en 1966 suite à la description par Michel Foucault des épistémès de la Renaissance, de l'âge classique et de la modernité.

Recherche

Si la modernité est caractérisée par la création de disciplines et de sciences où interviennent des spécialistes focalisés sur des questions ciblées.

Si les défis du XXIè siècle sont caractérisés par leur dimension globale - écologie, marché mondial, terrorisme globalisé - alors l'approche cloisonnée ne convient plus.

Une épistémè de la recherche hypermoderne multiréférentielle doit être décrit avec ses objectifs et méthodes. Ceci est le thème d'Hypermoderne.com

      1. Atelier


Depuis 1998 nous avons travaillé sur une partie des nouvelles réalités de l'hypermodernité : "université en ligne", "création de greniers de savoirs ouverts", "visibilité des documents porteurs de savoirs via Google", "projet d'encyclopédie libre Wikipédia, "travail collaboratif en ligne", etc..

Nous réalisons des sites Internet prototypes pour expérimenter à la fois la création de greniers de savoirs et le travail collaboratif dans l'hypermodernité.



Le découpage de l'objet de recherche

A partir d'une motivation personnelle pour explorer ce nouveau monde du savoir sur l'Internet s'est donc constitué un projet articulé aux attendus des sciences de l'information et de la communication et plus globalement des disciplines positives de l'homme et de la société.

Est alors venu le temps d'un retour au "terrain" où la question a été : "sur quel thème serait-il possible de réaliser un grenier de savoirs ?"

Au moment même de la question, s'est concrétisée une demande qui avait été évoquée lors de conversations avec un maître batisseur de maisons en terre-argile crue (W). Ce dernier soulignait (i) l'existence d'un savoir faire disséminé dans des livres, des mémoires et dans les têtes des praticiens (ii) l'émergence d'une demande grandissante d'information de la part d'une large palette de "public" - architectes et maîtres d'oeuvres non spécialisés, propriétaires et maîtres d'ouvrage particuliers ou institutionnels en projet de construction ou de réhabilitation de bâti en terre-argile crue, archéologues, historiens, enseignants, etc..

Nous avons donc décidé de créer un grenier de savoirs sur le savoir et le savoir-faire de la construction en terre-argile crue.

Nous avons ciblé le travail en concevant des documents dont l'objectif était double (i) apporter des éléments "utiles" (ii) organiser ces éléments de manière à ce qu'un document soit identifié le plus efficacement possible avec une requête via Google. Le nom de baptème en a été Grenier Dynamique pour la Construction GreDyCo.

Cette ébauche de grenier de savoirs étant constituée, nous avons formulé une proposition via l'Internet de constituer pour 15 jours une Communauté de Recherche et de Pratique en Apprentissage Collaboratif (CRePAC) sur le thème de la construction en terre-argile crue. Une quinzaine de candidats intéressés soit par le contenu - la construction en terre-argile crue - soit le processus grenier + CRePAC qui a été baptisé Equipe Virtuelle Hétérogène pour Expérimenter la Mutation de l'Enseignement vers un Recentrage sur l'Etudiant - Evhemere.

Pour ce qui est de l'accès "efficace" d'un internaute au document pertinent pour lui, une micro-application informatique a été développée qui permet (i) d'avoir une trace des visites des documents avec en particulier un enregistrement des requêtes (ii) de proposer à l'internaute un dialogue par l'annonation du document d'où son nom de DiAnnot.

Le chantier ainsi mis en place peut paraître "un peu démesuré". L'approche choisie est dite "inchoative" c'est à dire une approche de recherche sur un thème émergent avec un "balayage large" conçu comme prémice à des approfondissement par des chercheurs à l'approche plus ciblée.

Pour cette aproche inchoative, une méthode a été développée à partir de concepts existants, méthode nommée herméneutique polyphonique.



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