Intelligence territoriale, le territoire dans tous ses états


Réseau, médiation, traduction autour du grenier de savoirs



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Réseau, médiation, traduction autour du grenier de savoirs


Après avoir décrits succinctement le processus du discours, nous pouvons commencer à en évoquer le contenu. Un des traits saillants du présent travail est sa dimension interactionniste.

Figure 1: l’interactionnisme

L'interactionnisme tel qu'il est compris pour le présent travail est un regard équilibré sur les humains, les non-humains et ce qui circule entre eux - discours, messages, énoncés, signes, langage. Les processus de l'influence des non-humains sur les humains tels qu'ils ont été identifiés par la médiologie - DEBRAY (1991) - par les recherches sur l'outil et la technique - LEROI GOURHAN (198O) SIMONDON (1989b) - sont équilibrés avec des représentations des autres influences réciproques.

Les réseaux humains et les réseaux techniques : correspondances

Au fil des années du présent travail de recherche, une douzaine de sites Internet ont été créés. D'une certaine manière, en face de chaque site, il y a une "communauté potentielle", un réseau humain. Nous décrirons sommairement ces sites.

Rue-Vico.com


Prototype de "rue virtuelle" pour un groupe de "voisins".

GooglExpert.info


Aide la communauté des "référenceurs modestes" à explorer succinctement la séquence (i) comment un auteur doit écrire et organiser son document pour que ce dernier soit dans l'index de Google (ii) comment se fait le lien entre un document référencé et la requête lancée par un internaute.

Interscribe.info


Utilisé pour travailler avec des groupes d'étudiants sur des greniers de savoirs locaux/privés.

EurOnto.com/GreDyCo


Grenier de savoirs sur la construction en terre-argile crue. Il permet d'explorer la question du grenier de savoirs (i) sur un thème très concret (ii) en mode "ouvert sur le monde".

AtoutSic.ouvaton.org


Explore (i) le fonctionnement en sous/site par rapport à un hébergeur associatif (Ouvaton.org) (ii) une organisation de contenu avec l'outil de publication SPIP.

ProMemoire.ouvaton.org


Site "interne". Il correspond à la dernière "ligne droite" de la rédaction du mémoire en ligne.

Hypermoderne.com


Permet d'échanger avec l'extérieur sur les textes qui composent le mémoire, etc..

Figure 2: correspondance des réseaux

Le "credo" initial de la présente recherche est donc que, bon an mal an, les humains peuvent comprendre les non-humains et que les non-humains peuvent sinon comprendre les humains du moins interprété leurs "paroles dans le langage de l'ordinateur". Que l'on peut dire d'un homme "mais il est aussi idiot que son PC" ou d'un PC qui a de "l'intelligence embarquée". C'est une question de ne pas perdre de vue le contexte d'élocution.

Le jeu métaphorique et analogique en miroir ne date pas d'aujourd'hui.

ii. Un objet de recherche composite



Figure 3: Le besoin, le concept, la teknè

Pour le présent travail de recherche nous fabriquons une sorte de composite. Il s'agit de considérer ensemble (i) la construction en terre-argile crue (ii) le concept de grenier de savoirs tel qu'il a été identifié et fabriqué par les philosophes depuis l'antiquité (iii) les "non-humains" (tecknè, outils, etc.).

Quelle est la forme discursive idoine pour dire cet "être ensemble ?"

Le texte permet-il de représenter la juxtaposition de onze éléments ? Permet-il au lecteur d'embrasser d'un même regard les humains, les matières, les non-humains et les concepts "maçon", "terre-argile crue", "voûte nubienne", "grenier de savoirs" et sept mots pour décrire les sept écrans de notre "non-humain", produit aux multiples facultés de la teknè hypermoderne.

"Un petit dessin vaut mieux qu'un long discours" dit l'adage. L'auteur hypermoderne construit un hybride texto-visuel qui tente de dire à la fois les éléments et leurs articulations.

Nous avons commencé par la question de l'hybride nécessaire pour dire la juxtaposition humains/non-humains, etc.. Bien sûr, il faut aussi décrire chaque élément. Comment décrire par les mots un maçon en train de réaliser une voûte nubienne en terre-argile crue ? Comment décrire l'expression du visage d'Erasme "plongé" dans sa méditation sur le bon et le mauvais de la folie des hommes qui veulent à la fois construire des maisons, construire une société, construire du discours, penser l'avant et l'après, l'en deçà et l'au delà et inventer des non-humains qui les servent ? Enfin, comment décrire un poste de travail à sept écrans, ce non-humain entre fiction et réalité ?

Grâce à l'hybride texto-visuel nous avons pu donner au lecteur une première petite idée.

Il y a d'abord un besoin de grenier de savoirs (figure 1). La conscience de ce besoin est triviale, commune. "Les savoirs faire des manuels se perdent" tout le monde le sait.

Mais pourquoi la construction en terre-argile crue ? Cela n'intéresse personne pourrait-on dire. Jusqu'à ce que l'on apprenne (i) que le patrimoine de maisons en terre-argile crue en France est de trois millions de bâtiments (ii) qu'il se construit des maisons et bâtiments collectifs neufs en terre-argile crue non seulement au sud des États-Unis mais aussi partout en Europe. Pour le premier point, le lecteur est surpris. Mais où sont ces maisons que nous ne voyons jamais ?

L'auteur du présent texte a entendu cette question posée par l'habitant ... d'une maison en terre-argile crue. Mais les murs extérieurs étaient dûment enduits de ciment, les murs intérieurs d'une belle épaisseur de plâtre. Cet homme habitait une maison en terre-argile crue et il ne le savait pas. Pourquoi l'aurait-il su d'ailleurs ? A moins de percer une fenêtre ou même une simple chatière, aucune raison de découvrir cette vérité.

C'est souvent par héritage que l'on devient propriétaire d'une maison en terre-argile crue. Et cette maison a un siècle, ou deux, ou trois. Et telle pièce est trop petite, telle autre trop grande, l'enduit en ciment tombe de la façade, il y a de l'humidité et c'est là que l'on aurait besoin de savoirs.

La question des savoirs, l'homme se l'est posée depuis fort longtemps.

Le mot grec logos vient du mot "grain" nous dit Martin Heidegger cité par Sloterdijk (2005). Lorsque l'on dit, sans y penser, "j'ai dévoré ce livre", on utilise la métaphore du texte vécu comme un aliment. Lorsque l'on dit "emmagasiner des informations", on utilise la métaphore du signe comme denrée stockable.

Or, quel est l'aliment stockable par excellence ? Le grain. Le grain de savoir à stocker dans un grenier de savoirs. Depuis la nuit des temps donc l'homme "engrange" des grains de savoirs.

Mais nous sommes à l'ère hypermoderne des NTIC, les Nouvelles Techniques de l'Information et de la Communication. L'ère des ordinateurs de toutes sortes, de toutes tailles, reliés par les fils et les ondes de l'Internet. Dans ces fils circulent des données encadrées par des langages qui permettent à deux ordinateurs de "dialoguer", de "décrocher le téléphone", de se dire "tiens, si on se connectait ?".

Quand un ordinateur - on dit un serveur - contient des données, de l'information, des savoirs alors des internautes lui font des requêtes. Pour cela il y a des langages pour dire à l'ordinateur des choses sophistiquées comme, par exemple : "aurais-tu dans tes stocks un document avec un mot de la famille "argile" ?" (2)



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