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Un outillage conceptuel pour penser les réseaux, médiation, traduction autour du grenier de savoirs



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Un outillage conceptuel pour penser les réseaux, médiation, traduction autour du grenier de savoirs


Le présent travail se situe dans ce que nous nommons la recherche hypermoderne. Cet adjectif n'est pas employé par Bruno Latour mais notre recherche correspond à la définition qu'il en donne dans son essai d'anthropologie symétrique "Nous n'avons jamais été modernes". LATOUR (1991)

Souvent on ne connaît que l'épistémè moderne, né au 17e siècle avec Descartes, Boyle et Hobbes, et "amplifié" au 19e avec Auguste Comte. On ne réalise pas qu'un "fondu enchaîné" imperceptible fait que l'on est à la fois sorti de la modernité - on n'agit plus en moderniste - et projeté vers l'hypermodernité. Cette méconnaissance tient en particulier à ce que l'on continue à se dire moderniste. Combien de francophones se disent "cartésiens". S'ils lisaient Descartes et se comportaient réellement comme Descartes on les mettrait dans un téléfilm historique ... ou dans un asile pour aliénés. Ce qui ne veut pas dire qu'il faut jeter tout Descartes. Une partie de son œuvre fait partie du socle de notre positivité, une partie en est "allien".

Si toute la communauté des chercheurs avançait à la même "vitesse" les élèves des collèges étudieraient la postmodernité comme ils étudient la Grèce ancienne.

Mais le fait que nous soyons dans l'hypermodernité n'est pas une évidence pour tout le monde. Le fait que depuis cette hypermodernité nous puissions déjà identifier ce que l'on peut garder et ce que l'on doit laisser de la postmodernité n'est pas entré dans le sens commun.

Lorsque Bruno Latour dit "Enlevez aux postmodernes les idées qu'ils se font des modernes, et leurs vices deviennent des vertus, des vertus non modernes. " LATOUR (1991) p. 184, il faut déjà savoir les idées que les postmodernes se font des modernes.

Par exemple Jacques Derrida s'est rendu célèbre par le concept de déconstruction - RAMOND (2001). Cette déconstruction se situe en opposition avec des positions modernistes. Si l'on considère que le modernisme est derrière nous alors la déconstruction peut rester mais tournée vers le présent.


      1. Productions associées à cette recherche hypermoderne


Les documents sont réalisés en live dans le paradigme dit PISTIL qui signifie Publication Immédiate des Savoirs Transitoires pour une Interaction Laborante
Dans un premier temps, il y a l'intention de travailler ensemble - interaction laborante. Et puis il y a la conscience que l'hypermodernité est l'épistémè de l'éphémère. Un éphémère qui n'est pas conçu comme limitation, fragilité mais au contraire comme opportunité pour penser plus vite, plus flexible.

Qui dit pensée dit discours, qui dit hypermodernité dit discours en ligne. C'est ainsi que sur certains des documents qui portent ce discours hypermoderne en ligne est apposé le signe suivant : Katharine Coleman 'Chrysanthemum' verre gravé http://www.cga.org.uk/katharinecoleman/ avec son autorisation.


Les Savoirs transitoires
Le texte dans l'épistémè de la science moderne disciplinaire.

C'était "avant", quand la vocation d'un texte était d'être imprimé. La pratique éditoriale était de ne montrer à lire que des textes aboutis.

Le texte dans l'épistémè de la recherche hypermoderne multiréférentielle

La multiréférentialité donne un statut particulier au texte. Du fait que sont conjuguées des visions du monde hétérogènes – (Ardoino, 1997), le texte a une nécessaire "bizarreté" pour le lecteur qui n'est pas familier de tel référentiel qui sert de base à telle portion de texte.

Pour ce qui est de l'hypermodernité, elle est le temps de l'éphémère. On y trouve par exemple la pratique du Wiki (W), l'édition collaborative.

Le rapport de l'auteur à son texte, le rapport du lecteur au texte s'en trouve notablement changés. Un texte n'a plus ces aspects "définitif" voire "sacré". Il en ressort la possibilité d'une pratique de publication immédiate des textes, dans une version transitoire.


La Recherche hypermoderne multiréférentielle cumule les caractéristiques des trois mots qui la composent.

Bruno Latour écrit : « en cherchant une expression qui puisse rendre compte des changements intervenus dans les 150 dernières années dans la relation entre la science et la société, je ne trouve pas d’autre expression que celle d’un passage de la Science à la Recherche. La Science c’est la certitude, la Recherche c’est l’incertitude. La Science est supposée être froide, sérieuse et détachée ; la Recherche est chaude, impliquée, risquée »


De l'épistémè de la Recherche au paradigme PISTIL
Le chercheur situé dans le paradigme de la recherche "chaude, impliquée, connectée" traite en particulier de thèmes dont les caractéristiques changent rapidement.

Soit que des technologies soient en jeu qui demain auront évolué.

Soit que l'on soit à un moment charnière de fabrication de concepts, de modèles de discours positifs nouveaux. Alors l'écrit d'aujourd'hui sera différent demain mais il reste important de pouvoir échanger "vite" avec les collègues qui sont sur la même "vague".

Côté forme, il faut bien "baptiser" cette nouvelle manière de faire pour pouvoir en parler, en penser les potentiels et les limites : PISTIL = Publication Immédiate des Savoirs Transitoires pour une Interaction Laborante est le nom donné à ce nouveau paradigme.


Le projet vise à faire l'inventaire et la synthèse de l'existant dans le mode de la multitextualité.

La multitextualité est un concept émergent (2005) et peut revêtir plusieurs aspects :



  • présentielle par l’existence conjointe, sur une feuille de papier ou sur un écran, de deux ou plusieurs documents de nature hétérogène ;

  • langagière s'il s'agit du même texte en deux langues différentes. Ou encore d’un document dynamique et du code qui l’a généré — PHP, HTML, etc. ;

  • hypertextuelle par la co-présence, via des hyperliens, de deux ou plusieurs documents de nature hétérogène. Par exemple, un article d’encyclopédie en ligne et d’autres documents de types différents — document extensionnel, publication en ligne, etc.

La multitextualité hypertextuelle — au contraire du texte livresque séquentiel — permet de présenter des concepts dans un « volume ». Dans chaque texte, à chaque endroit opportun, un lien peut donner accès à :

  • un concept de niveau plus élevé — une classe par exemple ;

  • un concept de niveau inférieur — sous-classe ;

  • une instanciation ou un exemple (texte ou image) ;

  • une définition ;

  • un commentaire ;

  • etc.

La relation du lecteur au texte et au sens s’en trouve profondément modifiée. Si, comme le suggèrent les travaux de la médiologie, la pensée humaine évolue par le moyen du texte et du sens, de nouveaux modes de penser devraient émerger au fil de l’hypermodernité. in [http://fr.wikipedia.org/wiki]»


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