Transcription « Pin Yin
Meng zi yue: tian xia zhi yan xing ye, ze gu er yi yi. gu zhi yi li wei ben. suo wu yu zhi zhi, wei qi zi ye. ru zhi zhi ruo yu zhi xing shui ye, ze wu wu yu zhi yi. yu zhi xing shui ye, xing qi suo wu shi ye. ru zhi zhi yi xing qi suo wu shi, ze zhi yi da yi. tian zhi gao ye xing chen zhi yuan ye. gou qiu qi gu qian sui zhi ri zhi, ke zuo er zhi ye.
Traduction de M. G. Paut hier.
Meng Tseu dit: Lorsque dans le monde on disserte sur la nature rationnelle de l’homme, on ne doit parler que de ses effets. Ses effets sont ce qu’il y a de plus important à connaître.
C’est ainsi que nous éprouvons de l’aversion pour un [faux] sage, qui use de captieux détours. Si ce sage agissait naturellement comme Yu en dirigeant les eaux [de la grande inondation], nous n’éprouverions point d’aversion pour sa sagesse. Lorsque Yu dirigeait les grandes eaux, il les dirigeait selon leur cours le plus naturel et le plus facile. Si le sage dirige aussi ses actions selon la voie naturelle de la raison et la nature des choses, alors sa sagesse sera grande aussi.
Quoique le ciel soit très élevé, que les étoiles soient très éloignées, si on porte son investigation sur les effets naturels qui en procèdent, on peut calculer ainsi, avec la plus grande facilité, le jour où après mille ans le solstice d’hiver aura lieu.
Traduction de S. Couvreur.
Meng tzeu dit: « Partout sous le ciel, quand on parle de la nature, on veut parler des effets naturels. Les effets naturels ont d’abord cela de particulier, qu’ils
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sont spontanés. Ce qui nous déplaît dans les hommes qui sont prudents (mais d’une prudence étroite), c’est qu’ils font violence à la nature. Si les hommes prudents imitaient la manière dont Tu fit écouler les eaux, rien ne nous déplairait dans leur prudence. Tu fit écouler les eaux de manière à n’avoir pas de difficultés (il profita de leur tendance naturelle). Si les hommes prudents agissaient aussi de manière à n’avoir pas de difficultés, leur prudence serait grande. Bien que le ciel soit très élevé et les astres fort éloignés de la terre, si l’on étudie leurs mouvements, on peut aisément calculer le moment du solstice d’hiver pour chaque année depuis dix siècles.
Note des éditeurs. — Nous avons pensé être agréable au lecteur en donnant la version chinoise intégrale du § 26 de Meng Tzu dont Lacan n’avait cité et écrit que les deux premières phrases. Nous donnons ensuite les deux transcriptions phonétiques du même passage, en « wade » et en « pin yin », ainsi que deux traductions, celle de Couvreur à laquelle se réfère Lacan (1895) et celle, plus ancienne, de M. G. Pauthier (1851). Les transcriptions phonétiques des idéogrammes sont très nombreuses. Nous avons retenu celle dite « wade », toujours indiquée en premier, et celle dite « pin yin», donnée entre parenthèses, qui est le système adopté par la République populaire de Chine depuis 1952, et actuellement le pius usité.
Dans le corps du texte, la transcription adoptée est celle dite « wade ».
Les caractères wei (page 42) et wei (page 53) sont le même caractère, bien que leur graphie diffère. Il n’y a ni différence ni nuance de sens.
Le Chouo wen ou shuo wen évoqué dans la Leçon 5 a été écrit par le philosophe Hsu Chen (ou Xu Shen en pin yin) en 100 ap. J.-C. (dynastie Han).
Les trois derniers caractères de la première phrase de la sentence de Mencius sont erh i i, le caractère « conclusif », qui a également le sens de seulement, est donc le deuxième i.
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