3. Modèle structurel de la tâche (MST)
Le MST a pour objectif principal d'établir une description, cohérente et complète, de la tâche "future" de l'utilisateur d’une part sous forme structurelle et fonctionnelle (modèle structurel statique de la tâche MSST) et d’autre part sous forme dynamique (modèle structurel dynamique de la tâche MSDT) afin de l'exploiter pour la spécification conceptuelle de l'interface.
1. Décomposition hiérarchique et tâche
La construction de la structure du modèle de tâches est guidée à partir des objectifs fondamentaux de l'utilisateur. Cette construction repose sur les tâches actuelles qui sont traduites et organisées progressivement en une nouvelle tâche qui reflète une autre manière de travailler. Cette manière imaginée peut faire apparaître de nouvelles tâches, un nouveau découpage fonctionnel et des nouveaux rôles opérateurs.
Le modèle structurel permet une décomposition du travail prescrit de l'utilisateur avec le système interactif en éléments significatifs, appelés tâches. Chaque tâche est considérée comme une entité autonome correspondant à un but ou à un sous-but pouvant se situer à différents niveaux hiérarchiques. Ce but reste inchangé dans différentes situations de travail.
Pour parfaire cette définition TOOD formalise le concept de tâches à partir d'un modèle de représentation objet, dans lequel la tâche peut être vue comme un Objet: Classe Tâche. Cette représentation tente par conséquent de modéliser la classe tâche par une structure générique de données cohérente et robuste, permettant de décrire et d'organiser les informations nécessaires à l'identification et la réalisation de chaque tâche.
Ce rapprochement au génie logiciel assure un lien fort entre une spécification centrée utilisateur basée sur des modèles d'ergonomie, et la conception logicielle basée sur le modèle objet
2. Modèle Structurel Statique de la Tâche (MSST)
Dans l'objectif d'identifier et d'utiliser les caractéristiques pertinentes de la tâche à prendre en compte au niveau de l'interface, nous avons associé à une Classe Tâche quatre types de besoins :
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Besoins d'activation : les événements qui, par leur présence, initient et terminent l’exécution de la tâche.
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Besoins informationnels : les informations nécessaires à la tâche qui interviennent en entrée et en sortie de la tâche
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Besoins de contrôle : les contraintes qui doivent être respectées et vérifiées lors du déroulement de la tâche soit par l'utilisateur soit par l'application elle-même (e. g. les contraintes temporelles, les tolérances d'erreurs, les limites fonctionnelles, etc.).
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Besoins Ressources : définissent les rôles opérateurs et applicatifs qui supportent l'exécution de la tâche.
Sur cette distinction des besoins, la classe tâche est étudiée comme une entité formée à partir de quatre descripteurs différents : l'Interface d'Entrée, l'Interface de Sortie, les Ressources et le Corps. Chaque classe tâche est définie par deux types de documents graphique et textuel comme le montre la figure 2
Figure : Structure générique de la classe-tâche
Aux descripteurs, nous associons aussi un certain nombre d’identificateurs qui permettent de distinguer la Classe Tâche parmi les autres :
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Un nom, verbe d'action suivi d'un complément (objet traité par la tâche), reflète le traitement à réaliser par la tâche. Il est souhaitable que le nom reprenne le vocabulaire utilisé par les opérateurs de manière à respecter la terminologie lors du développement de l'interface.
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Un but donne une explication en langage naturel du but que l'opérateur ou l'application veut atteindre au travers de la tâche.
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Un indice identifie formellement de la tâche. Il est formé à partir du numéro de la tâche mère, à laquelle on ajoute le numéro séquentiel correspondant à la dite tâche.
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Un type indique la nature de la tâche (humaine, automatique ou interactive)
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Une hiérarchie, symbolisé par des petits carrés, définit le nombre de classes-tâches composantes.
Le Corps représente l'unité centrale de la classe tâche. Pour les tâches intermédiaires ou hiérarchiques, il donne le schéma de procédures tâches c.à.d les relations logico-temporelles des sous-tâches. Ces relations reflètent, d'une certaine manière, l'organisation du travail de l'utilisateur. Par contre pour les tâches terminales, il définit les procédures d'actions du couple IHM/opérateur. La spécification de ces procédures est réalisée dans le modèle opérationnel de la tâche. Une présentation sommaire de ce modèle est donnée à la fin de ce papier.
Les Ressources représentent les opérateurs humains et/ou les entités du système d'interaction impliquées dans l'exécution de la tâche.
L’Interface d’Entrée représente les données nécessaires à l'exécution de la tâche. Dans un certain sens, ces données constituent les conditions d'exécution à satisfaire obligatoirement au début de la tâche. Elle est composée de trois catégories d'informations : les Déclencheurs, les Conditions contextuelles et les Données d'Entrée.
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