L’encadrement supérieur de la fonction publique : vers l’égalité entre les hommes et les femmes

^{Les meilleurs résultats des filles au bac}

Les comparaisons qui ont pu être réalisées sur les années 1995 et 1997 confirment l’idée souvent avancée que les femmes ont, dans ne nombreuses matières, des résultats supérieurs à ceux des hommes (tableau 8). Elles montrent que les jeunes filles sont plus nombreuses à obtenir le baccalauréat d’enseignement général.

Tableau 8 : Pourcentage de réussite au Baccalauréat d’enseignement général

	1995		1995		1997		1997
	Enseignement public		Enseignement privé sous contrat		Enseignement public		Enseignement privé sous contrat
	Hommes	Femmes	Hommes	Femmes	Hommes	Femmes	Hommes	Femmes
Séries sciences éco et sociales	69,2	74	81,1	83,3	72,8	77,7	84	85,3
Séries littéraires	71,1	72,4	76,1	78,4	76,2	78,4	79,8	82,8
Séries scien^ifiques	76	75,1	83,5	76,55	75	79,5	80	83,7

source : éducation nationale
A considérer les mentions, on note qu’elles en ont obtenu plus que les garçons en 1995 sensiblement autant pour l’année 1997.

Tableau 9 : Pourcentage de réussite au Baccalauréat d’enseignement général avec mentions

		1995						1995						1997					1997
		Hommes						Femmes						Hommes					Femmes
		AB		B		TB		AB		B		TB		AB		B		TB	AB	B	TB
Séries sciences éco et sociales		16,23		2,77		0,49		17,26		3,77		0,6		18,3		4,1		0,5	17,3	3,5	0,5
Séries littéraires	17,02		4,80		0,80		17,9		5,04		0,8		19,4		5,4		0,8
Séries scien^fiques		26,87		11,7		3,02		27,95		13,5		3,92		23,9		9,9		2,3	23,5	9,3	2,1

source : éducation nationale

De très bonnes performances universitaires

En ce qui concerne les résultats universitaires des femmes¹⁰, on peut remarquer qu’elles se défendent plus qu’honorablement dans des cursus de haut niveau (Bac +5 ans d’études minimum), notamment dans les filières dont les centres d’intérêts sont communs avec les matières des concours de la fonction publique. A titre d’exemple, en 1996, environ 75 % des diplômés ayant obtenu un DEA (Diplôme d’Etudes Approfondies) en droit social, droit pénal et sciences criminelles ou encore en droit communautaire sont des femmes (respectivement 76,68 %, 75 % et 73,07 %). Il en est de même dans des filières à vocation plus professionnelle de type DESS (Diplôme d’Etudes Supérieures Spécialisées) où en administration économique et sociale, elles sont 83,33 % des diplômés du DESS “ entreprises et collectivités locales dans l’Europe communautaire ” ou encore, dans les diplômes juridiques “ administration et gestion de l’emploi ” (84,61 %), “ administration et gestion des collectivités locales (84,21 %), en “ droit de la santé ” (73,33 %) ou en “ administration publique ” (62,96 %).

Quant aux doctorats de droit-sciences politiques, on note qu’en droit public, les femmes représentent 57,77 % des diplômés. En sciences économiques-gestion une certaine parité se retrouve entre les résultats des hommes et des femmes. C’est le cas notamment en “ économie appliquée et en économie et finances internationales ”, ou encore en “ démographie économique ”, “ méthodes d’analyse des systèmes de santé ” ou “ mondialisation, production et économie historique ”.

Dans le domaine scientifique et dans celui des sciences de la nature et de la vie, le nombre d’options possibles, rassemblant des effectifs éclatés et plus réduits, autorisent plus difficilement une vision globale du ratio diplômés hommes/diplômées femmes. On peut noter toutefois dans certains doctorats en sciences de la vie, tels que “ pharmacologie et toxicologie moléculaire ”, “ biologie cellulaire et microbiologie ”, “ structure et fonctionnement des systèmes ” et “ microbiologie ”, respectivement 72,22 %, 70,27 %, 62,96 %, 60,52 % de femmes parmi les diplômés. De même, pour les sciences et structures de la matière on trouve 54,15 % de femmes parmi les diplômés en “ chimie ” et 53,06 % en “ chimie-physique ”.