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L’adoption de l’A.C et de l’A.P.C par notre système éducatif avait pour but primordial
de doter l’apprenant d’habiletés communicationnelles au niveau de l’écrit et de l’oral lui
permettant ainsi de faire face aux différentes situations de communication impliquées dans la
vie active. Nous avons constaté suite à notre étude des R.P 1994 et des O.P 2002 puis de 2007,
qu’il y a effectivement introduction de ces nouvelles approches dans l’enseignement
/apprentissage du français. L’étude du questionnaire adressé aux enseignants nous a permis
également d’affirmer, qu’il y a application de ces nouvelles approches. Si on les croit sur
parole et nous en sommes obligés, pourquoi alors le niveau des élèves ne s’est-il pas amélioré
alors que ces nouvelles approches le permettent fortement ? Nous sommes en droit de douter
qu’il y a application des recommandations et des orientations pédagogiques et donc des
nouvelles approches puisque le niveau en français ne s’améliore pas. Donc, nous pouvons dire
que, soit les enseignants n’appliquent pas la réforme dans leur pratique de classe, soit qu’ils
l’appliquent mais pas efficacement et comme il se doit. En effet, le milieu familial et social, le
programme en vigueur qui ne prend pas en considération le profil des apprenants, leurs
motivations, leurs attentes et leurs projets ; enfin l’enseignant et sa formation, sont au banc des
accusés puisqu’ils sont peut-être responsables de tous les problèmes dont souffre
l’enseignement du français à savoir la non amélioration du niveau des élèves.
Notre analyse de contenu des documents officiels même complétée par une étude sur le
terrain présente cependant des limites. En effet, il serait intéressant d’approfondir les facteurs
d’ordre culturel, social et psychologique qui interviennent dans les différents processus (de
lecture, de langue, de l’écrit et de l’oral), en vue d’améliorer le contenu des textes officiels
ainsi que la pratique de l’enseignement/ apprentissage du français et donc le niveau des élèves
du secondaire.
En définitive, notre étude pourrait ainsi être prolongée et complétée par une étude
sociologique qui prendrait en compte le facteur familial et social et pourrait éventuellement
corroborer l’importance de ce facteur et le rôle qu’il pourrait jouer dans l’amélioration du
niveau en français des élèves du secondaire.
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