Les présents textes traitent principalement du Népal, de l'alpinisme, de l'himalayisme


USAGE DU FEU DE CHANGEMENT DE DIRECTION



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USAGE DU FEU DE CHANGEMENT DE DIRECTION :


L’usage des feux de changement de direction n’est pas le même que chez nous. Si celui qui indique la direction à gauche n’est presque jamais utilisé, celui qui indique la position à droite ne signifie pas : Je vais me déporter sur la droite, je vais doubler, il signifie : Je suis à l’arrêt, vous pouvez passer. Pour les véhicules roulant cela veut dire : Vous pouvez me doubler, je ne vois rien en face. Des camions portent à l’arrière l’indication : Attendez le signal pour doubler. La responsabilité découlant d’une telle façon de faire serait-elle chez nous engagée pour le conducteur en cas d’accident ? On commence cependant à voir des conducteurs qui utilisent leur clignotant droit pour indiquer qu’ils vont changer de direction.

LE RETROVISEUR :


On dit en France qu’un bon conducteur utilise en permanence son rétroviseur, qu’il tient compte de ce qu’il voit derrière lui. Le Népalais l’utilise très peu ou jamais. D’ailleurs, nombreux sont les véhicules qui n’en possèdent pas.

ROUTES:


Il faut distinguer les routes asphaltées, les routes empierrées, les routes en terre, carrossables uniquement en certaines périodes de l’année.

GENERALITES SUR LEUR CONSTRUCTION :


Il faut refuser la croyance que la construction de routes au Népal, eu égard aux glissements de terrain en période de mousson, est chose aberrante. La construction de routes dans ce pays n’est pas plus difficile qu’elle l’est dans nos montagnes. Leur entretien n’est pas plus onéreux que celui de nos routes de montagne qui, en plus des coûts de construction élevés, imposent un déneigement pendant plusieurs mois. Il faut indiquer que les Népalais savent construire des routes et qu’ils dominent parfaitement les différentes techniques de construction : fondations, couche anti-contaminante, constitution du corps de la chaussée, qualités d’enrobés…. L’absence de matériel de génie civil – mis à part celui des compacteurs- n’est pas un handicap si l’on tient compte de l’abondance et du faible coût de la main d’œuvre. Une seule chose leur manque : l’argent. C’est pourquoi on voit, là où des plaques de revêtement se sont détachées, la réparation, par ce que nos techniciens de la D.D.E. nomment joliment : la méthode de point à temps, réalisée avec de la terre, de l’argile, de l’argile mélangée à quelques gravillons.

RESEAU :


Malgré un énorme développement, il faut noter que le réseau reste faible. Du statistical book gouvernemental : routes avec enrobé : environ 5000 km, routes empierrées : environ 4600 km, routes en terres : environ 7800 km. Les premiers visiteurs occidentaux ont connu comme seules routes celles de Kathmandu et de sa périphérie, dont celle de Banépa. Encore étaient-elles plus chemin que voies carrossables. On trouve des photos des premières berlines qui sont arrivées à Kathmandu, alors sans route ! Elles étaient sur des troncs d’arbre d’au moins quinze mètres de long, portés par 32 hommes ( ! ) à travers le Téraï et les collines. Parmi elles une Mercédès offerte par Hitler au dirigeant Rana de l’époque ! A signaler, les routes ne sont pas indiquées par un numéro mais par un nom de roi ou d’une personnalité. Route se dit marg ou path. Raïpath X ou Raïmarg X signifie route du roi X. Les maoïstes vont-ils débaptiser ces routes au nom royal pour leur donner le nom de personnalités qui ont animé la révolution ?

Des trekkeurs, voyant la construction de nouvelles routes ou la prolongation de routes existantes sur des circuits de trek crient : << Ils scient la branche sur laquelle ils sont assis. >> Le tour des Annapurna étant le plus souvent cité. Il y a du vrai dans cela, mais il faut se souvenir de l’évolution du tourisme dans les Alpes qui a commencé par un tourisme de marche linéaire et a été abandonné, lorsque des routes ont été créées, par la pratique d’un tourisme de marche rayonnant.



Les descriptions ci-dessous sont destinées aux touristes non marcheurs qui veulent avoir du Népal une connaissance autre que citadine.

CROQUIS 11. A. NOM DES ROUTES ET COMMENTAIRES.





- Villes. 1 Kathmandu. 2 Mugling. 3 Naubisé. 4 Pokhara. 5 Hétauda. 6 Birganj. 7 Bhaïrahava-Lumbini. 8 Mahendranagar. 9 Kakarbhita.

- Routes.

- Birganj-Hétauda-Kathmandu. Construction vers 1953. Aide indienne. Nom Tribhuvan ( ancien roi, le même qui a donné son nom à l’aéroport international de Kathmandu ). C’est, actuellement, la route la plus courte pour relier Kathmandu à l’Inde. Elle est en mauvais état et en conséquence peu utilisée. Pourtant son parcours est conseillé car il est varié et esthétique. Noter que quelques kilomètres au nord d’Hétauda, un chemin carrossable conduit au lac artificiel de Kulékani. De ce même Kulékani une route impraticable aujourd’hui permettait de rejoindre Tankot à quelques kilomètres de Kathmandu. Une autre route en terre conduit à Parping. Des routes futures ? Certainement.

- Mahendranagar-Kakarbhita. Elle porte le nom du roi Mahendra. Elle autorise une grande traversée du Népal d’est en ouest dans le Téraï. La suivre sur quelques kilomètres est conseillé car elle permet d’avoir une bonne image du Bas pays et de ses populations.

- Bhaïrahawa-Pokhara. Nom Siddharta, car Bhaïrahawa est proche de Lumbini, lieu de naissance de Buddha. Cette route n’est pas utilisée par les poids lourds qui ravitaillent Pokhara. Ceux-ci passent par Mugling.

- Kathmandu-Mugling-Pokhara. Nommée Prithivi Narayan. Construction vers 1971. Aide chinoise. Cette route est très fréquentée, elle est utilisée pour les différents types de transports entre Kathmandu et Pokhara mais aussi par les touristes et par les camions indiens venant de Bhaïrahawa et assurant le ravitaillement de la capitale. La qualité de sa chaussée est bonne et s’améliore tous les ans. Les fermetures, pour cause d’éboulement de talus en période de mousson, sont devenues exceptionnelles. Mais sa grande fréquentation, sa largeur limitée, la trop grande vitesse des véhicules qui l’utilisent, quelque déficience du revêtement non signalé font que son parcours doit être considéré comme dangereux. Malgré cela, il est conseillé : traversée de villages, paysages, beaux torrents Trisuli et Marsyangdi.

AUTRES ROUTES, NOMS DE VILLES OU DE STATIONS DE MONTAGNE :


CROQUIS 11.B.




- Villes. 10 Bésisahar. 10 a Gorkha. 11 Dhading. 12 Trisuli. 13 Dunché. 14 Banépa. 15 Dulikel. 16 Dolalghat. 17 Kodari. 18 Dharan. 19 Dankuta. 20 Taplejung. 21 Jiri.

- Routes.

- Gorka et Dadhing ou Bésisahar. Pénétration dans le nord du pays vers les piémonts himalayens. Vues intéressantes sur des villages de tribaux, parfois sur l’Himalaya. Conseillées.

- Kathmandu-Kodari ( ou Tatopani ). Passe sous Bhaktapur, traverse Banépa, Dulikel, Dolalghat. Nommée : Route du Tibet ou Arniko hihgway. Arniko était un célèbre artiste népalais. Construction vers 1967. Aide chinoise. Parcours conseillé qui se déroule en partie le long des beaux torrents Sun koshi, Bothe koshi. La qualité de la chaussée dans sa partie nord s’améliore constamment. Kodari, infâme village-rue dans lequel se côtoie misère de haut niveau et business de bas étage est, à cause de cela, intéressant à traverser. Pour ceux qui ne sont pas animés de tibétophobie, il est possible, sans visa, de faire quelques pas en terres chinoises au-delà du Pont de l’Amitié ( frontière ) et d’acheter dans les magasins qui bordent la route des souvenirs de l’Empire du Milieu.

- Kathmandu-Trisuli-Dunché. Une des premières routes touristiques. Aide suisse ? Elle conduit au Langtang, massif le plus proche de Kathmandu qui a été, avec son voisin Ganesh, un des premiers parcourus par les trekkeurs. Route sinueuse jusqu’à Trisuli. Parfois délicate entre Trisuli et Dunché, mais son parcours n’offre aucune difficulté à un conducteur ayant l’habitude de conduire sur des routes de montagne.

- Route de l’est. Aide japonaise. Cette route qui a son origine à Dulikel, rejoindra la route Mahendra du Téraî. Elle sera alors fréquentée par tous les véhicules venant de la partie orientale du Téraï et se rendant à Kathmandu, qui sont actuellement obligés de faire le grand détour à l’ouest par Naubisé ou Mugling.

- Route de Jiri. Aide suisse ? Elle débute à Kadichaur près de Lamosangu et rejoint Jiri. Jiri est le point de départ des treks dans le Solu. Il est amusant de noter que dans les premiers temps des expéditions puis des treks, les Sherpas du Khumbu descendaient à Dolalghat. Ils se rendaient ensuite à pied à Banépa. Puis, dès que la route de Jiri a été construite, ils l’ont utilisée prenant un bus pour Kathmandu à Kadichaur. Aujourd’hui tous les Sherpas fortunés prennent l’avion à Lukla.

- Route de Baglung. Elle part de Pokhara, passe à Naudanda, très beau belvédère à quelques mètres au-dessus de la route offrant de superbes vues sur le massif des Annapurna et du Dhaulagiri. A Nayapull, départ de treks vers le Sanctuaire : camp de base sud de l’Annapurna, le col de Gorapani et Gandrung. Cette route, logique pour l’évolution de la région, participe à la défiguration du tour des Annapurna.

- Route de Taplejung. Belle route de pénétration dans les piémonts himalayens orientaux. Elle offre des vues sur les massifs peu connus des touristes comme celui du Makalu, celui du Kanchenjunga.

ETAT DES ROUTES :


Il n’y a, au népal, aucune route à trois ou à quatre voies ni évidemment aucune autoroute. Il n’y a pas non plus de routes parfaites. Même les grandes routes qui possèdent un revêtement de bonne qualité peuvent soudain présenter une zone dégradée : tassement, nid de poule échelle himalayenne, glissement de terrain… Pour les routes non asphaltées, il est préférable, avant de s’y engager, de demander à un habitant du village la précédant dans quel état elle est.

BANDES BLANCHES :


Certaines routes possèdent quelques bandes centrales plus ou moins visibles. On peut écrire que les bandes continues sont là pour être coupées, même devant un policier. Des bandes latérales seraient plus utiles, elles sont exceptionnelles. Le conducteur occidental, se déplaçant la nuit, se rend compte de l’utilité de ces bandes latérales à leur absence, et il en vient à regretter qu’il n’y ait pas eu un prix Nobel de la circulation routière qui aurait été attribué à celui qui la introduite ! A signaler, on peint les bandes centrales au pinceau par longueurs d’environ cinq mètres, Kathmandu-Pokhara : 40.000 longueurs !

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