Les présents textes traitent principalement du Népal, de l'alpinisme, de l'himalayisme



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INTRODUCTION :



CROQUIS 1



La deuxième partie du site, comme la précédente, est le moyen d’expression que j’ai choisi, moi, vieux français habitant le Népal, pays de montagne, pays de folklore, pays de tourisme, mais aussi pays dans lequel se déroule des événements politiques comparables à ceux que nos anciens ont traversé au cours de leurs révolutions successives, pour informer ceux qui s’intéressent à ce pays. Ce n’est pas qu’un document descriptif, c’est un document qui reflète des convictions. Il n’a, en conséquence, rien d’un guide touristique. Il n’est pas écrit pour les amateurs gnian gnian d’un Népal idéalisé ou frelaté. Je répète ce que j’ai maintes fois écrit : le Népal n’est ni dans Thamel, ni dans les régions de trekking, ni autour des stupas. Puisse ce document être à l’origine d’un changement de regard chez ceux qui s’intéressent à un Népal authentique ! Voilà pour le fond. Pour la forme, le lecteur doit encore être indulgent, ce texte n’a aucune prétention littéraire, des imperfections en tous genres se trouvent en lui. Elles sont dues au faible niveau d’instruction de l’auteur et à l’absence de relecture par une personne qualifiée. Par contre, les répétitions sont volontaires, une idée, une citation, indiquées dans la première partie peuvent être reprise dans cette deuxième partie.

AUX AFFICIONADOS - LE GNIAN GNIAN :



RAPPEL DES CAUSES D’INIMITIES-
CROQUIS 2




Ce nouveau texte ne reflète toujours pas des jugements orthodoxes, il irritera plus d’un aficionado du Népal. Il y a une mode des idées, des engouements, et c’est pourquoi il faut éliminer le gnian gnian qui se cache dans les pleurnicheries, les révoltes, les bavardages mais aussi dans les pâmoisons sur ce pays, émises au cours des bivouacs ou dans les salons. Regrettons que les médias qui pourraient éduquer le lecteur ne cessent de cautionner, d’amplifier absurdités et niaiseries. Elles le font souvent par démagogie, par peur de déplaire, par crainte de perdre un lecteur ! Pourtant, il serait bien que des jeunes découvrant à leur tour le Népal, sensibles au ridicule de leurs ainés, hiérarchisent les valeurs, trient, se démarquent des ridicules.

Je reste quant à moi un irréductible contestataire imperméable aux modes. Je rappelle ci-dessous, pour les inconditionnels du gnian gnian, les principales opinions, accompagnées de rapides commentaires, sur les sujets qui, au cours de ma vie, m’ont apporté quelques inimitiés. Quant aux choses exposées, certaines ne sont pas sans risques. Ce que je pense et exprime ne plaira pas à tous les politiques de ce pays. Dans un domaine différent, un ami, me parlant d’une critique se voulant humoristique que j’aie formulée dans le livre Sherpas bouddhistes – elle se rapportait aux façons d’agir d’une association - et qui, ai-je pensé, allait faire sourire ses membres, m’a averti : << Tu joues avec le feu. Tu es seul, tu n’as derrière toi aucun groupe pour te défendre. Parmi ceux que tu critiques ou dont tu te moques, se trouvent des hommes qui ne connaissent ni l’humour ni le fair-play. Aucun ne désirera avoir une franche conversation avec toi ? Ils préféreront utiliser des moyens sans élégance pour, au lieu de sourire avec toi, tenter de te nuire et de te salir. >>

Alea jacta est  et, de toute façon j’assume et je n’ai aucune intention de changer.

SUR LA MISERE DANS LE MONDE :


Je continue de penser que le problème majeur actuel de notre planète est la misère qui touche dans nos pays une très faible partie de la population, mais qui affecte majoritairement et avec une intensité extrêmement forte, la population du Tiers monde. Ce problème apparaîtra à nos enfants comme une des grandes hontes de l’histoire des hommes, comme l’esclavagisme, comme une nouvelle forme d’exploitation, de domination d’un peuple par un autre, un néo-colonialisme exercé par le milliard d’habitants des nations riches sur les trois à quatre milliards de pauvres habitant le Tiers monde.

SUR LE NEPAL :


Je persiste à croire que le Népal est un pays en pleine expansion, que le Népalais est un peuple qui en veut, alors que la France est un pays vieillissant, que le Français trônant sur son niveau de vie élevé, enfermé dans son égoïsme, sa myopie, son pessimisme ronchon est un peuple en cours de déclin. Mais je critique aussi les Français qui n’ont du Népal qu’une vision idyllique, qui ne s’intéressent qu’à son folklore. Le Népal n’est pas uniquement constitué de régions enrichies par le tourisme, le Népalais n’est pas tout beau, tout gentil. Le Népalais n’est pas uniquement le patron de l’agence de trek, l’hôtelier, le sadar, le cook, l’accompagnateur que l’on connaît parce que, fidèle, on vient une fois par an trekker ou grimper et qui, parce qu’il est un nanti, expose très souvent des opinions contraires à celles des pauvres, majoritaires dans son pays.

DANS LE DOMAINE DES STRUCTURES ARTIFICIELLES D’ESCALADE - S.A.E :


Je répète : Technicien spécialisé dans le calcul des structures, ancien grimpeur, il est normal que je me sois intéressé à leur construction. Mais, ce faisant, je me suis heurté à quelques jeunes qui, parce qu’ils passaient du VII - le top en ce temps là, se voulaient spécialistes de la construction de ces ouvrages. J’ai aussi été conduit à combattre l’affirmation répétée par de sympathiques rêveurs : La S.A.E. est, comme la montagne, terre de liberté. J’ai affirmé au contraire que la S.A.E., simple objet manufacturé et commercialisé, était soumise à des règles de calculs, à des règles de fabrication, à une normalisation, à la nécessité d’assurance. L’avenir m’a donné raison.

SUR L’ECOLOGIE :


Ecologie, souci majeur pour de nombreux Français qui n’ont plus d’Affaire Dreyfus, de guerre d’Algérie, de Mai 68 à se mettre sous la dent et sont, de ce fait, conduits à des révoltes mineures. Quel trekkeur, quel grimpeur n’est pas un écologiste intransigeant ? Je pense comme eux que l’écologie est d’une grande importance, mais, en contact avec la misère du Tiers monde, je me refuse à la considérer comme Le problème de premier plan dans les pays où cette misère affecte des milliards d’individus. Le Népal dans lequel je vis en est un. << En termes d’indice de développement humain – espérance de vie + taux d’alphabétisation + le revenu - il était en 2002, le 140° pays sur 177 ! >> ( Michelle Kergoat dans Histoire politique du Népal. ) Je pense aussi qu’il faut que cessent certains bavardages, comme ceux sur les énergies de remplacement. Les techniques futures seront mises au point dans des laboratoires par des chercheurs qui définiront les grandes options, puis par des techniciens qui en déduiront les applications pratiques. Elles auront bien peu à voir avec celles des rêveurs d’aujourd’hui, avec celles qui font l’objet d’essais subventionnés et qui sont présentées, démagogie oblige, comme des solutions miracles. Réchauffement de la planète, que de paroles ! Que d’écrits ! Que d’images ! << Cinquante millions de personnes seront à déplacer dans cinquante ans >>, mais qu’est le déplacement de quelques cinquante millions de personnes dans cinquante ans alors qu’aujourd’hui, sur terre, des millions de personnes meurent encore de faim. Voir chiffres dans encadré ci-dessous.

Chiffres FAO. Toutes les sept secondes, un enfant de moins de dix ans meurt de faim ou des conséquences de la faim. Ce qui représente plus de 4,5 millions enfants par an, soit dans 50 ans : 225 millions.

Si, même source, on parle des adultes il faut retenir le chiffre de 100.000 personnes qui meurent tous les jours. 36.000.000 par an, soit un milliard huit cent millions de personnes dans 50 ans !


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