RABELAIS, ENCORE. VIVE LE PET LIBRE.
Et si, dans ce texte qui n’a pas pour but de respecter les canons de l’orthodoxie et du bien pensant, soit, pour être dit avec les mots à la mode : qui n’a rien à foutre du littérairement correct, je m’essayais à imiter Rabelais, ce maître passé de mode. L’esprit gaulois a quand même été une de nos caractéristiques quand nous étions encore des hommes et non des sardines empilées dans des boites en béton. Si je rédigeais un essai, quelques vers pour ridiculiser les pontifiantes et délicates plumes modernes, les B.H.L., Glucksman… et leurs subtils et cultivés éditeurs : les Lagardère, Dassaut, Pinault…
D’abord quelques mots sur la motivation.
<< Vive le Tibet libre >>, ce cri obsolète n’est plus que murmuré, il a été piétiné par un milliard trois cent millions de Chinois. Et comme il libère une place, je propose qu’un mouvement international se crée dont le mot d’ordre serait : Vive le pet Libre. Vaste programme, exaltant, utile, régénérateur. Vive le pet libre à l’école, à la messe, à confesse, en cours de méditation bouddhique, en cri de bonheur en cours de fornication, dans les salons où se réunissent les auteurs et les éditeurs cités ci-dessus, dans le bus, chez le dentiste, à l’Assemblé nationale pour contrer le discours d’un opposant, à l’assemblée générale du Groupe de Haute montagne, pour éveiller ses membres… Je n’ai pas précisé à l’Académie française, car, dans cette assemblée de vieillards, le pet incontrôlé est déjà une manière habituelle d’expression. Faut-il créer une asso. Loi 1901 ? Choisir un président ? Malgré mes compétences, je l’affirme tout de suite, je ne veux être qu’un simple membre actif. Faut-il demander à un dessinateur de Hara kiri un projet d’affiche ? Je suggère : une majestueuse paire de fesses de laquelle sortirait un souffle d’explosion atomique qui balayerait toute l’hypocrisie et la sinistrose de notre temps. Des fêtes seraient organisées, premier prix dix tonnes de flageolets livrés par un camion à échappement libre… On me glisse que Rabelais n’a pas été le seul honnête homme, on me parle de Racine, je vérifie, cela est vrai, je cite :
Je pète, ne pense pas qu’au moment où je pète
Innocent à mes yeux je m’excuse à moi-même
Ni que, du fol tracas qui trouble mon bedon
Mes lâches flatulences ont nourri le poison.
Quant à l’essai dont j’ai parlé, je vous propose ceci :
Christobal, je t’en prie, ne sois pas trop sévère
Si moi aussi je tente, de met’ le pet en vers
Boum, boum, craa, craa, frout, frout, je cours vite au combat
Craa craa, boum, boum, frout, frout, encore un : caramba
Et puis un tout petit, c’en est un de Vichnou
Oh ! Mon dieu, qu’il est beau, allons tous à genoux
Es-tu content de moi, ceci est pour te plaire
Ce qu’il faut que j’évite, c’est les pets de travers
Je cours à Exbrayat lui parler de chansons
Prépare tes images, nous, nous ferons le son.
YVES :
A l’écoute d’autrui portons notre attention
Chacun a son débit et sa ponctuation
Son propos, ses accords et ses bruits d’émission
Voilà des doux murmures, des frous frous, des phonèmes
Il en est que l’on hait, il y en a qu’on aime
Tout à coup, un zéphyr qui sort d’un fondement
Un gazouillis d’oiseau : doux attendrissement
En voilà un plaintif, tu dis ; << cor d’harmonie
qui vient du fond d’un bois >>, pour ma part je le nie
<< Le cor n’a que des cris >>, a dit Toscanini
Soudain un très grand boum, c’est d’une grosse caisse
Il est de la Suzon, elle a de grosses fesses. ( 1 )
Icelui, je le sens, sort de ton trou de balle
Que l’on dit être rond, alors qu’il est ovale
Cette loufe est de toi, elle est phénoménale
Je te reconnais bien, tu ne manques pas d’air
Des feulements de joie sortent de ton derrière’
Phil harmoniquement :
Rêvons à des concerts internationaux
Des chants, des mélodies, des doux ariosos
Mille culs alignés font mille trous de balle
Mille instruments à vent qui soufflent en rafale
Mille cris, mille éclats, mille coups de cymbales.
Re-philosophiquement en guide de conclusion :
Quand nous serons lassés des jeux philharmoniques
Nous reprendrons discours à thèmes philosophiques
Sur le pet dans les airs, ou sur les pets sur l’onde
Ecrivons des articles, car les sujets abondent
J’ai bien là quelques titre’ inspirés d’Epictète
-Je pète plus qu’hier et bien moins que demain
Et cela gentiment, sans efforts surhumains
-Mieux vaut pet à l’air libre que coups de pets dans l’eau
-Les pets de Damoclès sont pendus sur nos têtes
Ils tiennent à un fil, ah ! Si jamais il pète
-Que dit-on ? Pets anals ou bien des pets anaux ?
- Mieux vaut péter cul nul, que dans caleçon kaki
Ceci pour Georges Bush, ce stupide Yankee.
Ces vers peuvent paraître un peu primaires, la rime un peu simplette, mais comme il en est dans beaucoup de chansons, la musique améliorera le texte. A toi, Christobal.
( 1 ) Les trekkeurs changeront ce prénom, ils le choisiront en fonction de l’anatomie d’une femme de leur groupe
TENUES NEPALAISES :
CROQUIS 18
- 1. Sari. Indien. Porté surtout par les femmes de caste. Il est constitué par un long rectangle de tissu, de soie dans l’ancien temps, qui est enroulé autour du corps. C’est un vêtement difficile à mettre mais certainement un des plus faciles à enlever. Hommes pressés faites votre choix.
- 2. Ingui. Robe bothé, celle des habitants de la frange nord du Népal, celle des Sherpanis, celle aussi des Tibétaines. Très amples, elles sont serrées à la taille et tenues par le cordon du tablier, le matil.
- 3. Kurta. C’est la robe portée par la plupart des Népalaise. Elle a une longueur variable, elle recouvre un pantalon plus ou moins étroit. Des femmes rajoutent un foulard très large qui recouvre parfois leur tête et s’arrondit devant leur poitrine.
- 4. Haku. Robe traditionnelle des newaris, femmes newars. Elle est rarement portée. Un long foulard blanc enveloppe l’épaule gauche et la taille. Caractéristique exceptionnelle dans ce pays, elle laisse les mollets visibles.
- 5. Boto. Chemisette très courte laissant le ventre visible. Vêtement classique des femmes au travail.
Signalons que si voir des ventres féminins est courant, le sari, la boto laissent le ventre découvert, il était très difficile, voire exceptionnel, de voir des mollets. Mais, depuis la révolution, tout a changé. On voit enfin des mollets à Kathmandu. On voit aussi des jeunes filles qui portent des polos et des pantalons serrés à l’extrême. Doivent se récrier les vieux conservateurs ! Saint Exupéry parlait des Mozard méconnus, moins artiste je parle maintenant des milliards de Marylin Monroe anonymes qui plantent du riz dans les paddys d’Asie.
Dostları ilə paylaş: |