Commentaires
Le développement des radiocommunications se traduit par une exposition cumulative à long terme sans précédent dans l'histoire humaine. Il est évident que des effets biologiques sont produits par l'exposition aux rayonnements radiofréquences (RF). Il n'y a pas d'étude scientifique concluante sur la sécurité de telles expositions, et certains travaux suggèrent que des effets sanitaires graves pourraient survenir au décours d'une exposition cumulative ou chronique. Le comité devrait recommander des "précautions de santé publique" : inciter fortement à limiter les niveaux d'exposition des populations du monde entier à leur minimum jusqu'à ce que des recherches complémentaires puissent clarifier les risques, et prévenir qu'une exposition cumulative du public à des RRF peuvent éventuellement être dangereuses, au vu des résultats scientifiques existants.
Le principe de précaution est souvent avancé en raison du risque de santé publique majeur possible si une telle exposition s'avérait carcinogène ou à l'origine d'autres effets nocifs. Même si le risque individuel est faible, ce qui n'est actuellement pas connu, le nombre considérable de personnes de par le monde qui pourrait y être soumis rend ce choix stratégique critique. La révolution virtuelle qui apparaît maintenant dans le monde scientifique est la reconnaissance croissante qu'une exposition de faible intensité ou "non-thermique" peut être détectée dans les tissus vivants et se traduire par des effets biologiques bien définis. Les effets biologiques d'une exposition RF incluent des modifications de la fonction membranaire des cellules, du métabolisme, des communications intra et intercellulaires, une activation de proto-oncogènes et la mort cellulaire. Les effets résultants cités dans la littérature scientifique incluent des ruptures d'ADN et des aberrations chromosomiques, une augmentation des radicaux libres, une agression cellulaire et un vieillissement prématuré, des modifications des fonctions cérébrales comprenant des pertes de mémoire, une altération de l'apprentissage, des maux de tête et de la fatigue, des troubles du sommeil, des conditions de neurodégénérescence, une réduction de la sécrétion de mélatonine, et le cancer.
Selon Cindy Sage, le comité du transport et de l’environnement devrait exiger que l'industrie des télécommunications fournisse une information complète, honnête et factuelle aux consommateurs, qu'elle contrôle indépendamment tout effet sur la santé lié à l'utilisation des téléphones mobiles, et qu'elle incite fortement le public à participer aux procédures d'élaboration des stratégies et à la normalisation sur les expositions et les technologies des RF. Les Etats-Unis ont de fait vis-à-vis des radiotéléphones une stratégie de "surveillance après vente" : cela signifie que des études auront lieu seulement après plusieurs années d'utilisation pour en définir les éventuelles conséquences sanitaires. En bref, "nous faisons l'expérience" des effets sanitaires. Le comité devrait rejeter la surveillance après-vente car elle ne permet pas la protection des utilisateurs.
Tandis que la communauté scientifique continue à étudier et analyser les bases physiques des effets des champs électromagnétiques sur les systèmes vivants, il n'y a pas grand-chose de fait pour protéger ou informer le public sur les conséquences d'une confiance aveugle dans ces technologies nouvelles. Pour tout le bien que l'on peut attendre de telles inventions, nous devons rester vigilants vis à vis d'éventuelles conséquences imprévues.
Commentaires du groupe d’experts: de nombreuses études n'ont pas montré de risque pour la santé. Il semble que, pour cet auteur, tant qu'un effet grave n'a pas été démontré, les études ne sont pas concluantes. On peut déjà affirmer que si un risque existe, il est forcément faible, puisqu'il existe déjà de nombreux résultats expérimentaux négatifs. Une exposition non thermique peut effectivement être détectée dans les tissus vivants, mais il paraît présomptueux de dire que les effets biologiques qui en découlent sont bien définis. Les effets sur la fonction membranaire ne sont pas explicités, ce qui gêne pour savoir à quels effets l'auteur fait allusion. Il n'a pas été décrit de mort cellulaire sauf à des niveaux thermiques très élevés.
Comme le montreront les commentaires sur les études citées en référence, les effets indiqués sont soit loin d'être confirmés, soit dus à une exposition dont les caractéristiques sont très différentes de celles des radiotéléphones : impulsions radar de forte puissance crête ou émissions de forte puissance moyenne.
De nombreuses études ont été réalisées aux Etats-Unis ces dernières années, bien avant que les études épidémiologiques ne viennent compléter les résultats peu inquiétants publiés à ce jour.
L'évidence d'une association entre les RF et les effets biologiques dans les systèmes vivants s'étend à tous les niveaux, de l'atome (ion calcium) ou de la molécule (ADN) aux humains et autres espèces de mammifères. Depuis 50 ans, les expérimentations à travers l'ensemble du spectre électromagnétique ont trouvé des effets biologiques sur un grand nombre d’espèces, de la souris à l'homme. La cascade des événements biologiques, chimiques et physiques qui se déroulent dans les systèmes vivants en réponse à des RRF est de mieux en mieux comprise au fur et à mesure que la communauté scientifique multidisciplinaire mûrit. Les risques pathologiques ne sont pas le seul enjeu de cette recherche ; les applications médicales potentielles des RRF constituent une source incomparable de guérison et de bien-être.
Commentaires du groupe d’experts : il existe effectivement des effets sur tous les systèmes biologiques, dont quelques-uns de faible amplitude sont reproductibles, mais dont la majorité ne le sont pas, en particulier ceux de forte amplitude. Les effets dans la gamme des très basses fréquences (ELF) sont plus consistants que ceux rapportés dans le domaine des RF.
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