Les telephones mobiles



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Case control study on radiological work, medical X-ray investigations, and use of cellular telephones as risk factors for brain tumors.

Hardell L. Med Gen Med, may 2000.


Il s’agit d’une étude cas témoins en population réalisée en Suède concernant divers facteurs de risque de tumeur du cerveau. 209 sujets (hommes et femmes) porteurs d’une tumeur du cerveau (maligne ou bénigne) et 425 témoins ont été inclus dans l’analyse.
Les cas sélectionnées dans le Registre national des cancers proviennent de 2 régions différentes de Suède et ont été inclus entre 1994 et 1996 (sauf pour les tumeurs bénignes qui ne concernent que l’année 1996) ; ils étaient vivants au moment de l’inclusion. Le compte-rendu anatomo-pathologique était disponible pour 197 cas (136 tumeurs malignes et 62 tumeurs bénignes). Les témoins appariés sur le sexe, l’âge et la région ont été tirés au sort dans le Registre national de population.
L’exposition aux facteurs de risque a été évaluée par un autoquestionnaire envoyé à domicile aux sujets (complété par un entretien téléphonique en cas de besoin). Le recueil, le codage des questionnaires et les entretiens téléphoniques complémentaires ont été faits à l’aveugle du statut cas ou témoin. Les facteurs de risque concernaient : facteurs professionnels (profession, exposition aux rayonnements ionisants pour les personnels de santé, expositions chimiques), examens radiologiques, utilisation de téléphone cellulaire.
Les résultats montrent des associations parfois significatives pour certaines professions et avoir subi des examens radiologiques de la tête et du cou (on ne commentera pas les résultats concernant ces facteurs). Concernant l’utilisation d’un téléphone cellulaire, on observe une association significative (OR = 2.62 ; IC : 1.02 – 671), qui persiste après ajustement sur l’ensemble des facteurs de risque, avec la survenue de tumeurs de la zone temporale, occipitale ou le lobe temporo-parietal du côté de l’usage habituel du téléphone par le sujet (zone du cerveau la plus fortement exposée). En revanche, on n’observe pas d’association, ni pour les tumeurs de localisation contro-latérales vis-à-vis de l’oreille habituelle, ni pour l’ensemble des tumeurs quelque en soit le site. Ces résultats sont basés sur 13 cas exposés (10 tumeurs malignes et 3 bénignes) ; 9 cas ont été exposés uniquement à des téléphones de technologie analogique, et 3 à des téléphones de technologie analogique et GSM.
Commentaires du groupe d'experts : il s’agit d’une étude de qualité, très solide pour divers aspects : recrutement des cas et des témoins dans un registre de population, recueil de données à l’aveugle et standardisé, prise en compte des principaux facteurs de risques connus ou soupçonnés de tumeurs du cerveau.

Les principaux arguments en faveur de la causalité sont une association claire, la prise en compte des principaux facteurs de confusion, la qualité globale de l’étude, et surtout le fait que l’excès observé corresponde à la localisation a priori la plus à risque sans être retrouvé pour des localisations plus éloignées de l’exposition, conférant ainsi une bonne vraisemblance biologique au résultat positif observé.

Les principales limites sont le faible nombre de cas exposés sur lesquels les résultats reposent (bien que l’étude soit globalement de bonne taille) ; de ce fait, il n’était pas possible de prendre en compte l’analyse de relations exposition-effet, ni des aspects temporels de l’exposition, ni la forme histologique des tumeurs. Le caractère homo-latéral de la localisation du cancer, par rapport à l’utilisation déclarée du téléphone est frappant, mais il est tout à fait possible, compte tenu des conditions de l’étude, qu’il s’agisse d’un artefact de déclaration.

En conclusion, cette étude apporte des arguments en faveur de l’hypothèse causale, mais reste malgré tout trop limitée pour aller plus loin dans ce sens ; en particulier, l’existence d’un biais de déclaration quant au côté habituel d’utilisation du téléphone, ne peut être exclue. L’étude se poursuit, et il sera évidemment intéressant d’avoir d’autres résultats, et de les confronter alors avec les autres études publiées sur le sujet.



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