Les telephones mobiles


/ Evolution du contexte technique, économique et réglementaire



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5/ Evolution du contexte technique, économique et réglementaire.
Dans la première contribution à ce thème, Luis Miro traite de l’évolution du risque sanitaire en rappelant que parallèlement à l'évolution technologique des téléphones mobiles et à leur diffusion presque universelle, il semblerait sage d'envisager des à présent comment le risque sanitaire qui leur est imputé va lui-même évoluer.
Les directions actuellement prises montrent que :

- L'exposition cérébrale devrait normalement diminuer dans les années à venir

- Les fréquences utilisées devraient se situer dans la gamme des 2 GHz

- Le nombre de personnes exposées devrait augmenter de façon extrêmement importante incluant en particulier les enfants, les personnes âgées et les malades.


Sur le plan sanitaire, ce fait est pris en compte dans les diverses réglementations par un facteur de sécurité supplémentaire de “ 5 ” par rapport aux limites d'exposition prévues pour les travailleurs ou dans les zones contrôlées. Le risque sanitaire semble donc a priori maîtrisé.

Cependant en examinant de plus près la situation, nous constatons que l'évolution qui nous a été décrite ne se réfère qu'aux seuls téléphones mobiles et ne prend pas en compte leur intégration dans le développement général de l'ensemble des télécommunications intéressant la vie quotidienne de chacun de nous. En effet, dans une échéance que l'on pourrait qualifier “ à moyen terme ” les téléphones mobiles devraient s'intégrer dans une constellation de réseaux constituant les “ Wireless Local Area Network ” ou WLAN, allant des réseaux de bureau ou de contrôle domestique jusqu'au “ Body WLAN ” installé sur la personne elle même. Cet ensemble devrait entraîner une augmentation importante du nombre des émetteurs classiques et surtout du nombre des petits émetteurs peu puissants, mais dont certains pourraient être situés au contact direct du corps humain. Par ailleurs ces intercommunications entre réseaux devraient utiliser des fréquences plus élevées de l'ordre de la dizaine de GHZ, c'est à dire les Ondes millimétriques.

Cette nouvelle situation risque :

- d'augmenter l'exposition du corps entier à une multitude de champs électromagnétiques

- de placer sur certaines parties du corps des émetteurs de puissance faible mais susceptibles de se coupler avec des éléments réactifs contenus dans la peau.

Une telle éventualité n'est pas déraisonnable si l'on considère que :

- des études sur la profondeur de pénétration dans la peau ont montré que celle ci diminuait avec la fréquence, augmentant corrélativement leur absorption dans les couches superficielles cutanées

- de nombreuses études biochimiques, cellulaires, physiologiques et thérapeutiques ont montré une action de ces ondes. Certes les conclusions de ces études ne sont pas cohérentes entre elles, mais il n'en reste pas moins que ces effets semblent exister, même si l'on n’en maîtrise pas les paramètres pertinents.

- un certain nombre de ces études ont montré la possibilité d'effets par résonance liés à la fréquence, bien que ces résultats soient controversés, ou pour le moins discutés.
En conclusion, l’auteur considère donc que c'est dès maintenant, en même temps que se développent les technologies, qu'il faut initier les recherches biologiques et médicales nécessaires pour évaluer au plus près les effets réels ou possibles sur la physiopathologie humaine de ces ondes millimétrique et de l'augmentation de “ l'ambiance électromagnétique ” dans laquelle va vivre l'homme.
Dans sa contribution, Jörgen Bach Andersen traite du retentissement de l’évolution du contexte technique sur les effets biologiques des téléphones mobiles. Dans ce domaine, l’auteur considère que la conjonction entre l’évolution continue de la microélectronique, la popularité des téléphones mobiles et le “ global internet ” imprime un mouvement continu de forte croissance du téléphone mobile. Un des changements majeurs rapidement attendu est la montée en puissance de la transmission d’informations par rapport à la transmission de parole, ces informations étant de différentes natures (images, commerce électronique, nouvelles, publicité, etc …). La condition princeps à l’apparition d’une telle utilisation réside dans la capacité de transmettre des données sous haut débit, qui devrait rapidement croître de 9,6 Kb/s à plusieurs centaines de Kb/s jusqu’à atteindre 2Mb/s pour les terminaux UMTS ou IMT-2000. Cette évolution est également initialisée avec une modification graduelle dans la famille GSM, avec GPRS ou EDGE. Ceci signifie que le mode TDMA (Time Division Multiple Access) de base persistera. Un nouveau spectre vient d’être alloué aux terminaux EMTS dans la bande 2 GHz mais le système UMTS sera légèrement différent dans la mesure où le système codé de division du signal (W-CDMA) se fera à puissance constante et n’aura pas la nature répétitive du signal TDMA.

D’un point de vue relatif à la biologie et à la santé, ces terminaux qui incluront la vision comme une de leurs caractéristiques, seront à une distance respectable de la tête de l’utilisateur et ne seront plus susceptibles des effets de couplage avec le cerveau, comme le font les modèles actuels de téléphones. Cependant, la fonction phonique de ces nouveaux téléphones demeurera un élément important.

La transmission de données à haut débit fait que l’on peut s ‘attendre à une transmission pratiquement constante à la puissance maximale de 2 Watts, ce qui n’est actuellement pas le cas des mobiles. La standardisation de la puissance maximale de transmission sera vraisemblablement influencée par des considérations d'ordre biologique. Une tendance intéressante du monde de la transmission sans fil est la pénétration des petits transmetteurs à faible puissance (de l’ordre du milliwatt)

Beaucoup de capteurs seront encapsulés dans des dispositifs usuels d’usage journalier afin d’éviter les câbles pour se connecter à une imprimante, à une caméra digitale, et seront de faible puissance, à une bande ISM de l’ordre de 2,45 GHz. L’utilisation du téléphone mobile au niveau de l’oreille deviendra donc réduite, ce que l’on peut envisager à faible puissance, son utilisation principale étant à forte puissance mais à une distance de sécurité respectable.

En conclusion, l’auteur considère qu’on peut s’attendre à une croissance énorme de la transmission sans fil. Cependant grâce à la conjonction entre une puissance relativement faible et l’éloignement relatif des tissus sensibles, le problèmes de santé publique ne devraient absolument pas avoir à en pâtir selon lui.

Avis du groupe d’experts sur le rapport de l’Académie des Sciences : Cet ouvrage présente le grand intérêt de fournir un instantané de haute qualité scientifique sur les connaissances disponibles en Avril 200021. Les différents domaines de recherche concernant la relation possible entre téléphone mobile et la santé de l’homme sont clairement explicités et portent notamment sur:



  • la possible induction de tumeurs cérébrales,

  • des modifications de perméabilité de la barrière hémato-encéphalique,

  • des modifications de l’électroencéphalogramme, plus particulièrement sur les ondes alpha et la puissance spectrale, et au cours du sommeil, principalement au niveau du sommeil paradoxal,

  • des modifications cardio-vasculaires, principalement au niveau de la pression artérielle,

  • l’altération de l’ADN.


L’ensemble de ces travaux met en évidence de nombreuses modifications biologiques sans qu’il soit possible de leur attribuer des conséquences avérées sur la santé. Concernant l’hypothèse d’un risque carcinogène, l’examen de l’ensemble des travaux amène à considérer que les radiofréquences n’ont vraisemblablement pas d’effet génotoxique direct. Cependant, il semble que plusieurs points restent encore à élucider concernant plus particulièrement:

  • les effets de la modulation du signal qui demandent à être étudiés de façon plus approfondie (Phillips et coll.),

  • la co-cancérogenèse dont plusieurs études à l’heure actuelle sont évocatrices (Maes et coll., Scarfi et coll.) ;

  • les variations observées des niveaux d’agents oncostatiques (dont un déficit peut être susceptible d’accroître les risques de cancer), tels que la mélatonine (de Seze et coll.),

  • les variations observées sur les taux de marqueurs de la prolifération tels que la thymidine (augmentation de la synthèse d’ADN (Stagg et coll.) ou l’ornithine décarboxylase (ODC) (Stagg et coll., Litovitz et coll., Penafiel et coll.), enzyme clé de la synthèse des polyamines. Le groupe rejoint dans ce domaine les conclusions de Jukka Juutilainen qui, en rapportant ces travaux, les a qualifiés de potentiellement importants, et considère que ce champ de recherche doit être activement poursuivi.


Le groupe d’experts observe que le problème des stations de base, malgré ses forts retentissements médiatiques actuels, n’est que très faiblement abordé dans cet ouvrage.
En conclusion générale, bien que les résultats de travaux menés à cette date ne mettent pas en évidence avec certitude de risque sanitaire, il reste nécessaire d’évaluer les possibles retentissements sanitaires futurs des modifications biologiques observées. De nombreux projets internationaux de recherche, cités dans l’ouvrage de l’Académie, sont actuellement poursuivis dans ce but.


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