Après Charlie After a year of far-reaching security measures, the left thinks the latest one is a step too far
Jan 9th 2016 | PARIS | From the print edition
http://www.economist.com/news/europe/21685487-after-year-far-reaching-security-measures-left-thinks-latest-one-step-too
FOR the French left, SOS Racisme, an anti-discrimination group founded in the 1980s, is a cherished treasure. With its rock concerts and slogans, it was a training ground for Socialist politicians, and remains a nostalgic reminder of multi-racial aspiration. But today, as France marks the first anniversary of the Charlie Hebdo terrorist attacks, SOS Racisme has turned its protests on its old Socialist friends: President François Hollande’s government and its latest counter-terrorism measures.
As part of a package that will go before parliament next month, Mr Hollande plans to write into the constitution the power to strip nationality from French-born dual citizens convicted of terrorism. French law already allows this for dual citizens who have acquired French nationality. And some other European countries, such as Britain, can deprive even native-born dual citizens of nationality on grounds of national security. But France’s tradition of droit du sol, or the right to citizenship for those born on its soil, makes such a measure particularly sensitive.
“It’s a huge betrayal,” says Marouane Zaki, an official at SOS Racisme, who has dual French and Moroccan citizenship. “It gives the impression that dual citizens are not really French, and that terrorism is not a problem among the children of the French republic, only those who come from somewhere else.” Over a third of French-born citizens with North African origins have dual nationality, according to the National Institute of Demographic Studies. This week SOS Racisme staged a protest outside the Socialist Party’s headquarters in Paris, accusing the government of trying to “write discrimination into the heart of the constitution”.
Until now, Mr Hollande’s hard-line security policy has drawn broad cross-party support, which will only grow after police foiled an apparent terror attempt in Paris on January 7th. After the attacks in Paris on November 13th, the president stepped up bombing in Syria and adopted a muscular counter-terrorism approach. A state of emergency, which gives the police sweeping powers to make house arrests and raid premises, lasts until February 26th. Yet the citizenship-stripping proposal, backed by 85% of French people and long defended by the xenophobic National Front (FN), is seen by many on the left as a step too far.
Revolt of the foreign-born
Anne Hidalgo, the (Spanish-born) Socialist mayor of Paris, tweeted her “firm opposition” to the proposal. “There cannot be different categories of French citizens,” argued Samia Ghali, a Socialist senator born to Algerian parents. Perhaps the most crushing reproach came from Thomas Piketty, a left-wing economist and best-selling author, who accused the government of “running after the National Front”.
The prospect of losing a French passport is unlikely to deter suicide-bombers. Better intelligence and policing, which the French are also strengthening, matter far more. Manuel Valls, the (Spanish-born) Socialist prime minister, has acknowledged that the proposal is a “symbolic measure”. France’s opposition broadly supports it, but Alain Juppé, a centre-right former prime minister, described its likely effectiveness as “feeble, if not zero”.
In charts: Terror in western Europe
The political outcry exposes the fragility of Mr Hollande’s standing on the left. Elected in 2012 to squeeze the rich and end austerity, Mr Hollande has shifted to a more business-friendly economic policy, to the dismay of his party’s left wing. He has presided over a painful three-year increase in joblessness. But his bellicose rhetoric after the November 13th attacks, in which 130 people were killed, earned Mr Hollande a big bounce in the polls. Now he seems to hope that public opinion will lend him the legitimacy to face down dissent on the civil-liberties left.
As Europe grapples with the terrorist threat, the row may also reflect a new centre of gravity on matters of national security. The French have been remarkably tolerant of the constraints imposed by the state of emergency, even though few of the 2,700 police raids carried out so far have uncovered evidence that might thwart terrorists. Under Marine Le Pen, the FN has surfed a wave of fear. “The rise of the FN weighs heavily on the political debate,” says Augustin Grosdoy of the Movement against Racism and for Friendship between People, a watchdog, “and the left is not immune.” A year after Charlie Hebdo, France may be better patrolled and more alert. But the fleeting unity of “Je suis Charlie” feels a long time ago.
El Watan - Samedi 9 janvier 2016
(Algérie)
Tamazight : une officialisation à plusieurs enjeux politiques
le 08.01.16 | 10h00 | mis à jour le 08.01.16
http://www.elwatan.com/actualite/tamazight-une-officialisation-a-plusieurs-enjeux-politiques-08-01-2016-311611_109.php
L’officialisation de tamazight a suscité la joie auprès les militants de cette cause. «Le fait qu’il y ait un caractère officiel pour la langue amazighe est un aboutissement de la longue lutte et du combat mené depuis la crise 1949 (antiberbériste) en passant par avril 1980, jusqu’aux récentes revendications», juge Mouloud Lounaouci membre fondateur du Mouvement culturel berbère (MCB) et l’un des 24 prisonniers de l’époque.
«On ne peut pas dire que c’est une officialisation mais un pas vers l’officialisation, car les mesures de l’article 178 peuvent compromettre cette langue lors des prochaines modifications de la Constitution», analyse K. M., membre de l’association culturelle Taghzout. Pour Hamid Ferhi, président du MDS, «c’est la réparation d’une injustice impardonnable.
Pour tous les défaitistes, je dirais que c’est un exemple qui prouve que la lutte paie». Mais certains points du projet porteraient atteinte à ce statut, car «dire aussi que la langue arabe est la langue officielle de l’Etat (article 3) et que tamazight est une langue officielle tout court veut dire que tamazight est une langue officielle de seconde zone !
Je me demande pourquoi ils n’intègrent pas l’amazighité dans le préambule ! Donc cela veut dire que c’est une langue apatride», s’interroge Mouloud Lounaouci. Ce que confirme Hamid Ferhi : «Je rappelle que notre parti n’a pas été associé aux concertations et continue à subir l’arbitraire du pouvoir. Cette constitution est conjoncturelle, comme les précédentes.
Et ce rajout de langue de l’Etat pour l’arabe est malheureux. Il est la preuve que certains courants n’étaient pas d’accord. Mais il y a plus grave : l’article 178 de cet avant-projet interdit de porter atteinte aux constantes nationales, l’islam et l’arabe, mais pas à tamazight, faisant d’elle une dimension secondaire de notre identité nationale.»
En Kabylie, fief de la revendication identitaire amazighe, les militants du Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie (MAK) ont une lecture politique différente. «Il n’y a pas d’officialisation réelle de la langue amazighe dans cette nouvelle Constitution. Pourquoi le pouvoir on a fait une langue de l’Etat ?
Elle aura le même statut que la langue nationale», juge Bouaziz Aït Chebib, président du MAK. Et d’ajouter : «Cette soi-disant officialisation devrait affaiblir notre mouvement. Pour eux, nos militants adhèrent à notre mouvement pour revendiquer l’officialisation de notre langue, et en officialisant cette langue, notre mouvement va s’essouffler.
Il s’agit uniquement d’une manœuvre politique.» «C’est très bien de créer l’académie de la langue amazighe, mais ils doivent aussi créer de conseil supérieur à l’amazighité qui a été promis au même moment que l’académie par le président de la République, il y a quelques années», conclut Mouloud Lounaouci.
Les dirigeants du MAK mènent une rude campagne de «sensibilisation» en Kabylie , plusieurs meetings sont prévu pour la semaine en cours et deux «grandes marches» sont annoncées à Tizi Ouzou et Béjaïa pour le 12 janvier, Jour de l’An amazigh.
Bouzid Ichalalene
El Watan - Samedi 9 janvier 2016
(Algérie)
Lutte contre le terrorisme en Tunisie
La société civile fait la fête sur le mont Chaâmbi
le 05.01.16 | 10h00
http://www.elwatan.com/international/la-societe-civile-fait-la-fete-sur-le-mont-chaambi-05-01-2016-311391_112.php
La célébration du passage à 2016 sur le mont Chaâmbi a une forte portée symbolique
«Le terrorisme, même pas peur». C’est sous ce slogan que des activistes dans le domaine de l’environnement, des intellectuels et des journalistes ont organisé sur le mont Chaâmbi des festivités à l’occasion du jour de l’An.
L’initiative a été lancée par l’écologiste Abdelmajid Dabbar et l’universitaire Raja Ben Slama, directrice de la Bibliothèque nationale, en signe de solidarité avec l’armée nationale, la Garde nationale, la police et les citoyens de la région. Plusieurs activistes de la société civile ont rejoint cette manifestation qui s’est tenue en collaboration avec le ministère de la Défense et les autorités régionales de Kasserine. «Il s’agit surtout d’envoyer des messages de soutien à ces sécuritaires et cette frange de la population pour qu’ils sentent qu’ils ne sont pas seuls face au terrorisme», a lancé Raja Ben Slama à l’ouverture du séminaire sur «Le terrorisme et la communication/Le terrorisme et l’environnement», qui s’est tenu en marge de cette manifestation.
La soirée du jour de l’An a été fêtée dans un camp militaire aménagé pour l’occasion, sur les hauteurs du mont Chaâmbi, à 800 mètres d’altitude, à la lumière des bougies. Des feux d’artifice ont été lancés pour accueillir le Nouvel An et l’armée a utilisé des boules thermiques pour l’éclairage. «Histoire de saper le moral des terroristes et leur dire que n’avons pas peur d’eux», lance la journaliste Essia Atrous, présente sur place. Il y avait, certes, une forte escorte. Mais les airs de fête de fin d’année étaient là comme partout dans le monde avec des feux d’artifice, des chants et des pâtisseries. Avec cette fête, c’est surtout la portée symbolique qui est là.
«Le peuple tunisien a dit non au terrorisme», a dit l’écologiste Abdelmajid Dabbar, qui s’impatiente de «revenir à Chaâmbi pour des randonnées scientifiques». Durant les journées des 30 et 31 décembre, en plus du séminaire, une série d’activités humanitaires et festives ont été organisées. Ainsi, il y avait des chants, des jeux et des marionnettes géantes pour les enfants des écoles environnantes ; des médecins ont fait partie de la manifestation à travers une caravane de santé et des aides sociales ont été distribuées par des organisations caritatives.
Autre geste très significatif : le baisemain d’une dame tunisienne à des soldats de l’armée nationale. «Mon petit geste n’est qu’un hommage à ceux qui méritent tout le respect des Tunisiens», explique Hajer Driss, qui a passé le réveillon sur le mont Chaâmbi en compagnie des héros de la Tunisie.Toutes ces activités ont été retransmises en direct par la télé nationale.
Et le sécuritaire ?
A part le côté festif, les hauteurs de Chaâmbi restent une zone à hauts risques, selon les militaires rencontrés sur place. «Les terroristes n’ont pas de campements permanents. Autrement, l’armée les aurait anéantis depuis belle lurette», explique un militaire, compagnon de fête d’une nuit. «Dès que nos patrouilles aériennes ou nos rondes terrestres détectent le moindre mouvement, la cible est systématiquement attaquée», poursuit-il.
Des informations recoupées, provenant de sources militaires et de civils rencontrés sur place, indiquent que le nombre de terroristes ne dépasserait pas la cinquantaine sur les hauteurs de Chaâmbi, qui s’étendent sur plus de 40 kilomètres, au sud de Kasserine. Les patrouilles de l’armée sont en train de reserrer l’étau autour de ces groupes. L’un des militaires confie que les terroristes rencontrent des difficultés pour se ravitailler, comme l’indiquent les razzias qu’ils ne cessent de faire sur les maisons avoisinantes.
Les informations sur les descentes des terroristes des maquis comme les monts de Salloum, Mghilaou Ouergha, traduisent l’affaiblissement du soutien logistique dont ils bénéficient. «Mais, cela ne veut nullement dire que le risque terroriste est devenu plus faible», avertit notre interlocuteur. «Rejetés par les populations, les terroristes sont en train de changer de tactique, en s’attaquant à certains symboles de l’autorité publique ou en essayant de porter des coups à l’économie», poursuit ce soldat, qui s’est avéré un bon analyste politique.
Un terroriste abattu à Siliana
Un terroriste, probablement de nationalité étrangère, a été abattu par les forces de l’ordre dans le nord-ouest de la Tunisie, a annoncé le ministère tunisien de l’Intérieur.
«Les unités de la Garde nationale ont pu mener cette nuit, après avoir tendu une embuscade, une opération entre le mont Serj et le mont Ballouta dans le gouvernorat de Siliana», a indiqué dimanche le porte-parole du ministère, Walid Louguini, à la radio Mosaïque FM.
«Les forces de l’ordre ont pu abattre un élément terroriste qui serait, selon les constats préliminaires, de nationalité étrangère», a-t-il poursuivi, précisant qu’une kalachnikov, une grenade et un engin explosif avaient été saisis.
La Tunisie fait face, depuis sa révolution en janvier 2011, à un essor de la nébuleuse terroriste qui a coûté la vie à des dizaines de policiers et de militaires. Daech a revendiqué les trois attentats majeurs ayant frappé le pays en 2015.
Le dernier, le 24 novembre, a tué 12 agents de la Garde présidentielle à Tunis. Soixante personnes, dont 59 touristes étrangers, avaient également été tuées lors des attaques perpétrées en mars au musée du Bardo et dans un hôtel près de Sousse fin juin dernier. R. I.
Sellami Mourad
La Croix -
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