Révision et renouveau
639 En parlant de l'Église en général, Paul VI n'a pas hésité à affirmer que le mot aggiornamento devait toujours être présent devant elle, comme un but à atteindre, comme un stimulant pour sa vitalité toujours à refaire, comme une capacité vigilante pour étudier les signes des temps; bref, comme une agilité toujours jeune pour discerner et conserver ce qui est bon, toujours et partout.
640 Tout comme l'Église, le MC ressent le besoin de se réviser et se renouveler sans cesse. Pour réaliser ce renouveau constant, il doit être attentif à la vie des humains et au dynamisme de l'histoire personnelle et collective; il doit essayer de découvrir, à la lumière de la Parole et à travers les signes des temps, la manière selon laquelle il peut servir l'Église et le monde, ici et maintenant.
641 Le MC est né de l'impérieuse nécessité de rechercher des voies nouvelles qui puissent assurer l'authenticité chrétienne de l'être et l'efficacité de l'agir dans le monde des baptisés. Ce généreux dessein a motivé un style nouveau, un contenu et une méthodologie propres. Le renouveau est essentiel à son développement comme il l'a été à son origine.
642 Paul VI nous encourage à persévérer dans ce climat constant de révision et d'actualisation: «Persévérez dans l'effort d'adapter votre message aux réalités consolatrices qu'on nous annonce, en conciliant l'activité et l'apostolat avec une nouvelle situation qui exige des solutions précises et justes, vraies et adaptées. De concert avec vos pasteurs, étudiez les changements nécessaires pour la diffusion de l'Évangile» (Ultreya mondiale en 1970).
644 De la même façon, le MC, pour remplir son objectif, doit opérer une nécessaire et permanente incarnation de sa mentalité et de sa méthode aux conditions socio-culturelles de chaque temps et de chaque lieu. Cet effort d'inculturation suppose et exige de tous les dirigeants du MC une constante réflexion, une analyse sereine et profonde de la réalité toujours changeante, une attitude permanente de recherche et une fréquente évaluation des succès et des échecs.
645 Le MC avait depuis longtemps assumé les cinq critères de l'ecclésialité formulés par Jean-Paul II dans Christifideles laici (¶ 30) et qui ont été commentés plus haut, aux nº 93 à 103, à savoir:
— la primauté donnée à la vocation à la sainteté;
— la responsabilité de confesser la foi catholique;
— le témoignage d'une communion ferme et convaincue et d'une filiale relation avec le Pape et l'évêque;
— la conformité et la participation à la mission apostolique de l'Église;
— au service de la dignité de la personne humaine.
646 Être et agir comme Église, exige du MC une «communion organique» (CL 20) avec la hiérarchie, exprimée par l'obéissance, le dialogue, l'initiative et la co-responsabilité dans une collaboration réciproque (CL 30-31).
647 Les initiateurs du Mouvement ont eu une vision claire de cette vérité et de ses exigences: «Tant que les Cursillos se maintiendront dans la ligne de l'Église vivante, au rythme de ses préoccupations et aux ordres de ceux qui la dirigent, nous ne craignons rien pour eux et espérons beaucoup de ses fruits» (VER 276). C'est pour cela que Paul VI pouvait s'écrier: «Cursillistes, le Christ, l'Église, le Pape comptent sur vous!» (Ie Ultreya mondiale en 1966).
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