2. Une réalité 17 En fait, nous pouvons affirmer, sans risque d'erreur, que tout le MC a eu son point de départ dans la connaissance d'une réalité. Et la réalité, telle que les fondateurs la perçurent, était la suivante: un monde le dos tourné à Dieu, au Christ et à l'Église. Ils avaient la conviction intime que la vie avait cessé d'être chrétienne parce que l'influence du christianisme était pratiquement nulle, même au sein des milieux soi-disant chrétiens.
18 Dans le livre «El como y el porqué» (voir note nº 4 du traducteur, à la p. 14), on affirmait déjà: «Toute solution apostolique, si elle veut être efficace, devra porter ses regards sur la société humaine qui attend d'être baptisée à nouveau. Dès lors, ce dont on a besoin, ce n'est pas d'une solution partielle et individualiste, mais d'une transformation du milieu qui atteigne tous les gens et tous les domaines. C'est un monde qu'il faut refaire dans ses fondements, qu'il faut transformer de sauvage en humain, et d'humain en divin» (CP, 46-47). La finalité était claire: transformer chrétiennement une société qui ne l'était plus.