25 Si l'être humain s'invente un Dieu à sa mesure, c'est parce qu'il ignore ou rejette la mesure de Dieu.
26 À cette compréhension de Dieu réduite par l'homme, le MC opposa la vision d'un Dieu vivant et personnel, intéressé à chacun de nous depuis toujours, qui nous aime et veut notre bien. Seule cette vraie conception de Dieu peut combler nos espoirs.
27 De nos jours, toutes les recherches convergent autour de la personne humaine, centre de la création et de l'histoire, alors que naguère, dans toute pastorale, pratiquement seule l'âme humaine était valorisée.
28 En réaction, le MC affirmait que tout être humain, du simple fait qu'il existe, est une personne, c'est-à-dire quelqu'un, quelqu'un de singulier, un être concret, dynamique, conscient et ouvert à sa propre valeur et à celle des autres; un être capable d'évaluer ses succès ou ses échecs, quelqu'un dont les possibilités sont si personnelles que lui seul peut les réaliser pleinement à mesure que s'accomplira sa vocation humaine, parce qu'il a pris conscience de sa mission, de sa grandeur et de sa foi.
29 Pour favoriser l'épanouissement de l'être humain et de sa vocation, la foi apporte un surplus au climat de confiance. Tandis que la seule religiosité peut lui donner la fausse sensation de progresser dans sa vie chrétienne.
30 Sous l'influence d'une fausse conception du mépris du monde, celui-ci a souvent été considéré de façon trop négative et même, parfois, comme totalement mauvais.
31 Il était nécessaire de convaincre le chrétien que le monde est à bâtir. Il doit donc s'y insérer avec courage, s'y incarner, l'informer (lui donner forme) et être en son sein un ferment d'Évangile.