Maître francois fleck commissaire-priseur habilité


– JOSEPH FOUCHE Duc d'Otrante, Ministre de la Police



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341 – JOSEPH FOUCHE Duc d'Otrante, Ministre de la Police.

Manuscrit de 22 pages in-folio daté du 9 Aout 1815, format 23 x 35cm, accompagné de la lettre autographe paraphée de FOUCHE au préfet de Seine & Marne, datée du 3 Septembre 1815 : « ...on m'assure qu'on imprime à Coulommier un de mes rapports au Roi. Je vous prie de vérifier le fait et de prendre toutes les mesures pour empêcher cette impression et la circulation du rapport s'il était imprimé... ». 1/2 page, 18 X 22,5 cm .



Un premier rapport soumis au Roi était une diatribe contre les Alliés et la manière dont leur conduite odieuse envers le pays occupé compromettait la monarchie. Mais ce rapport, où FOUCHE n'attaque qu'en passant le parti des Ultras (qui soutenait l'occupant) fut suivi d'un autre (celui ici présenté): une judicieuse et violente analyse – « affligeant tableau » dit-il - de la situation à l'effondrement de l'Empire : « la France est en guerre avec elle-même ». Ce rapport pénètre chaque région; tous les Corps de l'état, la société, l'armée, les partis dont bien sûr les royalistes et leurs excès, et il stigmatise le parti des Ultras, celui de l'absolutisme royal triomphant... Divulgué, publié, ce rapport pouvait en outre devenir un manifeste national et valoir à FOUCHE une popularité que l'on redoutait en haut lieu. Quelques jours après sa communication au Conseil, des copies circulent clandestinement à Paris, puis en Province... Cela va coaliser contre FOUCHE toutes les haines qui le guettaient. Révoqué de ses fonctions de ministre de la police, il est nommé ministre à Dresde le 15 septembre. Il quittera Paris le 4 octobre, sous un déguisement. FOUCHE ne devait plus revoir la France. BEAU DOCUMENT. Est : 1 200/2 000€
342 – CAPITAINE CHARLES DE SOUCY (1776-1813)

Exceptionnel ensemble de 20 lettres autographes du Comte Charles de Soucy, Officier de Dragon, puis Capitaine d'état Major, ces lettres sont adressées à son épouse Joséphine entre 1799 et 1811. Formats divers, adresses et nombreux cachets postaux datés, 5 sceaux de cire rouge à ses armes comtales. Ensemble réuni en un portefeuille souple de pleine peu rouge d'époque, encadrement de feuilles d'acanthe dorées et à froid en frise sur les plats; plat supérieur estampé or en son centre ; « Charles de Soucy, 1776-1813 ».



Né à Versailles en 1776, il est Dragon au 9e régiment en 1799. Sous-lieutenant au 8e de dragons en septembre 1800. Aide de camp du Général de cavalerie BEAUMONT DE LA BONINIERE en 1802. En mai 1807 nommé Lieutenant au 2e de Dragons. Aide de camp du Maréchal KELLERMANN juillet 1807. Capitaine en août 1809. Nommé Capitaine adjoint à l’Etat-major du Maréchal BERTHIER en février 1812. Sa dernière lettre est du 16 avril 1811. Il fera la Campagne de Russie, mélé aux débris de la Grande armée, il parvint à atteindre Koenisberg où il mourait d’épuisement en janvier 1813. SUPERBE ENSEMBLE d’un officier aux nombreuses et puissantes relations civiles et militaires, au cœur de l’action qui tout en étant rebelle, connaissant son devoir de soldat : « les chaînes pesantes de mon triste et brillant métier ... ». Est : 800/1 000€
« ...et les Français ne peuvent espérer que le secours d'une division de GROUCHY... »

343– GENERAL BARON ANTOINE DE JOMINI. (1779-1869)

Manuscrit intitulé : « Bataille de Waterloo ». Travail en partie autographe de son « Précis politique et militaire de la campagne de Waterloo », avec de nombreuses corrections et additions. 4 pages in-folio, 20 x 31 cm.



« Napoléon vainqueur des Prussiens à Ligny le 16 Juin, se dirige le 17 contre les Anglais qui avaient repoussé sa gauche aux Quatre-bras. Il espère les joindre et les attaquer sur ce point ou en marche... Il laisse à GROUCHY le soin de poursuivre les Prussiens, en lui recommandant toutefois de se tenir entre leur armée et la sienne. WELLINGTON s'arrête dans la position du mont Saint-jean qu'il a reconnue plusieurs jours d'avance... » JOMINI fait alors le point, au soir du 17 Juin, des positions de BLUCHER et de WELLINGTON qui se concentrent pour se soutenir mutuellement tandis que « .NAPOLEON arrive à la Belle Alliance (ferme située prés de Planchenois) y reconnait la présence des Anglais, mais l'eau tombe à torrents, la nuit s'approche et ses troupes n'arrivent que successivement, il est impossible de rien entreprendre. Forcé de remettre l'attaque au lendemain, il a envoyé à GROUCHY, qu'il suppose à Wavre, l'ordre de détacher une division sur St-Lambert. Dans la nuit, NAPOLEON apprend que GROUCHY n'a pas dépassé Gembloux...il lui réitère l'ordre donné, bien qu'il soit un peu tard. Le 18 les torrents de pluie ont cessés, mais la terre en est défoncée, l'Armée française passe la matinée à se former sur le plateau en face de celui qu'occupent les Anglais, perdant ainsi 4 heures précieuses. Les forces sont à peu prés balancées, les Français 68 à 70 mille hommes, les Anglais 70 à 72 mille hommes, ceux-ci attendent 60 mille Prussiens, et les Français ne peuvent espérer que le secours d'une division de GROUCHY ». JOMINI expose et analyse alors chaque mouvement (ceux des Armées Françaises étant numérotés de 1 à 18, ceux des Armées Alliées de A à T) partant de l'attaque de REILLE sur Hougomont à 11 heure du matin, jusqu'à la jonction de BLUCHER avec BULOW et WELLINGTON qui rend les derniers efforts français meurtriers et superflus... TRES BEAU DOCUMENT d’un stratège sur l’une des batailles mythiques de l’histoire. Est : 500/800€
« En qualité de Guide à pied au siège d'Acre ... Chasseur à pied de votre Garde à Marengo. Un brave qui a partagé vos périls »

344 – NAPOLEON BONAPARTE :

Pièce signée, « ce 28 Germinal » (18 Avril 1803) et également « 5 Messidor » (24 Juin 1803) en qualité de Premier Consul. Avec apostille autographe signée d'Alexandre BERTHIER, alors Ministre de la Guerre. 1 page, 24 x 37cm.



« FAVRE Claude Marie, Chasseur à pied de votre Garde et réformé pour blessure....n'a cessé de donner des preuves de courage et de dévouement en servant sous vos ordres, notamment à l'Armée d'Orient, en qualité de Guide à pied à Malte, en Egypte, en Syrie, jusqu'en vendémiaire 8 époque de votre retour en France. Sans prétendre se targuer d'un grand courage, il citera seulement le Siège d'Acre, où il sauva DARDEL son lieutenant blessé à la brèche...blessé à Marengo, cette blessure le prive aujourd'hui de continuer son service dans votre Garde; il éprouve le plus grand regret de s'éloigner de vous et ses moyens d'existence étant presque nuls... il s'est adressé au Conseil d'administration et au Général SOULT, sans avoir satisfaction. CITOYEN PREMIER CONSUL... il suffira de vous présenter un congé de réforme joint à d'autres pièces honorables, et il est certain d'avance que vous accorderez la pension que réclame un brave militaire qui à partagé vos périls ». Une première fois, le 28 Germinal, BONAPARTE demande à BESSIERES, qui commande alors en second la Garde des Consuls, de faire un rapport sur ce Chasseur à pied. 2 mois après, au vu donc de ce rapport, BONAPARTE ordonne au Mtre de la Guerre de lui « donner deux cent francs de pension pour sa conduite distinguée » .Par une apostille signée, BERTHIER fait exécuter la décision. BEAU DOCUMENT d'un ancien de la garde, portant 2 fois la signature de Napoléon Bonaparte. Est : 600/900€
Campagne de France

345– ALEXANDRE BERTHIER, Prince de Wagram, maréchal de l'Empire

- Lettre signée par BERTHIER, Major Général, Paris le 13 Janvier 1814, au Ministre de la Guerre: « Je vous envoie, Monsieur le Duc, confidentiellement et pour vous seul, une copie des instructions générales que, d'après les ordres de l'Empereur, je viens d'adresser à MM. les Maréchaux Ducs de Tarente, de Raguse, de Bellune, Prince de la Moskowa, Duc de Trévise et au Général MAISON commandant le Corps d'Armée d'Anvers... »

1 page 19 x 23cm, papier à tranches dorées.

- « Instruction générale pour le Corps d'Armée d'Anvers, pour le Duc de Tarente, pour le Duc de Raguse, pour le Duc de Bellune, Prince de la Moskowa, pour le Duc de Trévise ». 2 pages 1/2 in -folio, 20 x 31 cm.

- Lettre de synthèse des forces ennemies accompagnant l'envoi des INSTRUCTIONS GENERALES signée par BERTHIER, d'après les ordres de NAPOLEON, aux Maréchaux (ci-dessus nommés). 4 pages, 19 x 23cm, papier à tranches dorées.

- Etat de la Grande Armée sous les ordres de l'Empereur NAPOLEON, Cdt en personne. Pièce imprimée, s.l.n.d, portant (sous forme de tableau) outre les généraux de l'état-major de l'Empereur, la composition des Corps de chacun des Maréchaux ci-dessus nommés. 1 page, 52 x 42cm.

- Tableau de la composition de la Grande Armée alliée sous le Feld-Maréchal Prince de SCHWARZENBERG, Généralissime de la Coalision. Pièce imprimée, s.l.n.d., 1 page, 52 x 67.cm

TRES BEL ENSEMBLE de documents sur l’analyse stratégique de Napoléon au seuil de l’une des ses plus remarquables campagnes. La réunion des 4 tableaux est très rare. Est : 800/1 000€


«  Il s’agit du salut de la France »

346 – HENRY GUILLAUME CLARKE, Duc de Feltre, ministre de la guerre.

Lettre signée, Paris 12 Février 1814, à « S.E M(onsieur le Maréchal Duc de Castiglione “ (AUGEREAU commande l’Armée de l’Est à Lyon ) 3 pages, 19,5 X 31cm.



Extraits : « ... tous les rapports qui me parviennent sur les mouvements de l’ennemi... semblent confirmer de plus en plus que sa force numérique n’est point assez considérable pour causer de l’inquiétude, et que les moyens que vous êtes sur le point de réunir seront plus que suffisants pour repousser son invasion...C’est à vous, Monsieur le Maréchal, qui êtes sur les lieux à combiner vos opérations....3 Augereau ne bouge pas, informé de cette inactivité, Napoléon, par son ministre de la guerre, transmet sa stratégie d’attaque au maréchal et le presse d’agir. Augereau ne bougera pas. Ce remarquable document est accablant. Cette inertie, plus encore que ses tractations avec les autrichiens, constitue la trahison d’Augereau que l’empereur dénonce dans sa fameuse proclamation de golfe juan : « français, la défection du duc de Castiglione livra Lyon sans défense a nos ennemis ... ». TRES BEAU DOCUMENT. Est : 300/450€
Peu avant Waterloo

347 – COMTE CHARLES LEFEBVRE-DESNOUETTES, Général de cavalerie,.

Testament autographe signé (2 fois), Paris 12 Juin 1815. Feuillet de 17,5 x 25,5cm. Papier filigrané à l’Aigle Impérial; cachet notariaux. Avec enveloppe: « C’est ici le testament de Charles LEFEBVRE-DENOUETTES/Madame Louise Etienne LEFEBVRE--DESNOUETTES née ROLIER ». Cachet de cire brisé par l’ouverture. Belle présentation du document (26 x 33 cm) .



LEFEBVRE-DESNOUETTES vient de recevoir le commandement de la cavalerie légère de la Vieille Garde Impériale. Il sera le 15 à la bataille de Fleurus, le 16 aux Quatre-Bras, il chargera le 18 à Waterloo.... Proscrit par l’Ordonnance Royale du 24 Juillet 1815, il se réfugia aux Etats-Unis. Il est condamné à mort par contumace en 1816.... En 1822, voulant rejoindre la Hollande, il s”embarque sur l’Albion qui fera naufrage le 22 Avril. BEAU DOCUMENT. Est : 800/1 200€
«  Au Général premier Consul, les officiers de la 43e demi-brigade »

348 – Napoléon BONAPARTE :

Pièce signée par Bonapate, Paris 5e Compl. 10 ( 22 septemebre 1802) et envoi au Monistre de la Guerre pour accord d’une supplique signée par 56 Officiers de la 43° demi brigade dont les (futurs) généraux : Raymond VIVIES DE LA PRADE, Antoine GRUYER, Joseph BOYER DE REBEVAL, J. Baptiste BROUSSIER. 1 page 28x43,5 cm.

« ... nous lui devons l’existence actuelle de plusieurs d’entre nous, tant par ses talents, son expérience que par les soins qu’il a prodigués aux Officiers, sous-officiers et soldats blessés dans la journée de Marengo et au dernier passage du Moncio ». SUPERBE SUPPLIQUE adressée à Bonaparte par les officiers en faveur de leur chirurgien, Jean Robert, « victime » de la nouvelle organisation qui le prive de sa qualification et de son traitement. Est : 350/500€
Bataille d’Heilsberg

349 – BARON NICOLAS REYNAUD, Général de Cavalerie

Rapport manuscrit: « Marches et mouvements militaires depuis le 6 juin 1807 jusqu’au 19 inclus » adressé à S. A. le Grand Duc de BERG (MURAT), signé par Reynaud en qualité de Général commandant par intérim la 3e division de cuirassiers. 6 pages. 19x32 cm.



Le rapport porte, pour chaque jour, les mouvements de la 3e division de cuirassiers. Au 10 juin, la bataille d’Heilsberg seule, compte 3 pages et demi. Brefs extraits concernant les charges du Général d’Espagne : « ...deux escadrons du 8e régiment à la tête desquels était le général Espagne firent avec le plus grand succès plusieurs charges... malgré la supériorité et le péril que leur présentait un feu croisé d’infanterie et d’artillerie qui protégeait la cavalerie ennemie. Mais comment ces deux escadrons n’auraient-ils pas fait merveille? Ils se composaient de très braves gens et de plus, ils étaient animés par la présence de leur Général, l’homme du monde le plus propre à communiquer à une troupe cette force d’âme imperturbable qui fait les bons soldats et qui dirigée par le génie (l’Empereur) maîtrise toujours et la fortune et la victoire. Le Général Espagne fut blessé vers la fin du jour de 4 coups de lance qui fort heureusement n’ont rien de dangereux... Je pris le commandement de la Division comme le plus ancien Général de Brigade. Je la réunis et reçu l’ordre de prendre position derrière un bois à l’aile gauche de l’armée... ». BEAU DOCUMENT. Est : 300/450€
Campagne d’Egypte : Les prisonniers et les pestiférés de Jaffa

350 – COMTE HECTOR DAURE (1774-1846) ordonnateur en Chef de l’armée d’Orient ET COMTE GUILLAUME JOSEPH PEYRUSSE (1776-1860) alors secrétaire des finances de l’armée d’Orient... il deviendra le trésorier Général de la Couronne :

Manuscrit autographe du Comte DAURE, qui prend le « Journal (Inédit) de M. PEYRUSSE ». 3 pages, 20x31cm. Il est joint le même texte, mais d’une écriture très appliquée (secrétaire) pour publication.



Les mémoires de Bourrienne en 1829 provoqua de vives réactions concernant cette affaire des prisonniers de Jaffa et en particulier des témoins de l’époque comme Belliard, Davout, Gourgaud, Ménéval, Joseph Bonaparte et bien entendu Daure. Ce dernier ayant eu en sa possession le journal inédit de Peyrusse il pu répondre à Bourrienne et le contredire.

Extraits : « A notre arrivée à Jaffa, nous établîmes nos tentes à peu de distance de celle de Bonaparte... 3000 Turcs presque tous blessés bivouaquaient à environ 25 pas en avant du front du camp et étaient livrés à la garde des Guides à pied... l’intention de Bonaparte était de les renvoyer dans les îles de Chypre... lorsqu’un vaisseau ennemi, trompé par les signaux que nous avions laissé flotter sur les tours de la ville, entra dans le port et vînt se livrer ... L’équipage fut arrêté, tous furent conduits dans la tente de Bonaparte. Interrogés sur les motifs de leur débarquement, ils déclarèrent qu’ils faisaient partie de l’Armé du Grand Seigneur, qui devait se rassembler dans les plaines de la Syrie, qu’ils venaient de Constantinople, que la guerre y avait été déclarée à la France et que tous les Français avaient été arrêtés.... plusieurs avaient été victimes du premier élan de la fureur populaire.... Ces fâcheuses nouvelles devaient changer les dispositions et la politique de Bonaparte. ... si les 3000 turcs étaient relâchés ils auraient interceptés toutes nos communications avec l’Egypte, auraient soulevé contre nous, non seulement la population, mais tous les arabes errants qui nous ont constamment harcelé... Que devait faire Bonaparte ? ». EXCEPTIONNEL MANUSCRIT, sinon le seul, d’un contemporain de cette célèbre et terrible affaire. Est : 400/600€
Campagne de Russie : …Smolensk, La Moskowa, Mojaisk, l’incendie de Moscou…

351 – HENRY LAVERGNE, Sous-lieutenant au 61e de Ligne, 5e division (Compans) du 1er corps (Davout) :

Lettre autographe signée, Moscou 16 Septembre 1812, à son père, Près Isigny par Bayeux (Calvados). 3 pages sur papier 19,5x16cm, plié en deux. Marque Postale : « Grande Armée », restes de cachet de cire. Petit manque à un bord.



« Nous voici à la capitale de la Russie depuis deux jours. Des Russes cachés dans les maisons ont mis le feu à la ville et je crains fort qu’elle soit entièrement brûlée. La division a été d’avant garde depuis la prise de Smolensk jusqu’au 7, jour de la bataille de Mojaisk. Tu as été militaire, je n’ai pas besoin de te parler du canon, de la mitraille, de la fusillade..... Je te dirai que le 5 je me suis vu bien prés du père éternel, la cavalerie, l’artillerie et l’infanterie écrasaient notre pauvre bataillon. Mais Vive l’Empereur, nos balles et nos bayonnettes nous ont encore sauvés le corps et l’âme aux autres qui morts au champ d’honneur doivent entrer au paradis de droit.. le 6 une nouvelle fusillade, enfin le 7 fut témoin ainsi que moi de la bataille de Mojaisk, te dire que l’Empereur avait bien prit ses dispositions et a gagné tout cela n’a rien d’étonnant… ». TRES RARE ET BELLE LETTRE de soldat datée de Moscou. Est : 300/500€
Campagne de Russie : « Nous sommes au centre de la Grande armée »

352 – Capitaine DAMPIERRE, Officier d’Ordonnance à l’Etat-major Général du Prince Eugène de BEAUHARNAIS, Commandant les 4e et 6e Corps de la Grande Armée.

Lettre autographe signée, Bechenkovistchi 24 juin 1812 0 SON AMI Aim2 de CLRMONT-TONNERRE, au château d’Achy près Beauvais. 3 pages, 17x22Cm.

«  Nous sommes sur les bords de la Dwina et c’est la première fois que notre Corps d’Armée a vu ou rencontré l’ennemi. Le prince en allant faire une reconnaissance… a eu son aide de camp le Colonel DELACROIX, blessé d’une balle… nous avons passé le fleuve aujourd’hui et l’ennemi se retire, nous espérons qu’à la fin ils nous attendront et nous empêcherons de courir après eux. Nous sommes au centre de la Grande Armée et depuis quelques temps assez bien pourvu de vivres car les Russes nous ont encore laissé ds magasins assez considérables… Une grande partie de la Cavalerie se dirige sur Witepsk, enfin nous avons tous marché pour arriver jusqu’à ses messieurs (les russes)… ».

Ce qui doit être remarqué c’est la date de cette misse à savoir juin 1812 or en vérité il s’agit du mois de juillet en fonction des événements rapportés, la position du Corps comme le relate très bien d’ailleurs le Bulletin de la Grande Armée.. Une étourderie ? Une erreur ? ou une ruse, possible car tout en relatant des faits exacts, il indique une date ancienne pour égarer et désintéresser l’ennemi en cas d’interception du courrier, qui étaient alors très fréquentes. TRES BEAU TEMOIGNAGE. Est : 300/500€


«  de tomber précipitamment sur ses têtes de colonnes, ou pouvoir se retirer sous le canon de Mannheim »

353 – JEAN-BAPTISTE BERNADOTTE, Marchal d’Empire, Prince de Ponte-Convo, Roi de suède et de Norvège.

Ordres signés, Mannheim 9 Germinal 7 (29 mars 1799) en qualité de Général en Chef commandant l’Armée d’observation du Bas-Rhin. 3 pages ½, 23,3x36,5 cm.

Grace à Ney, Bernadotte vient de prendre Mannheim et il bombarde alors Philippsburg… Il sera nommé Ministre de la Guerre le 30 prairial. «  Le général Ney occupera demain les villages d’Oberhausen, Vaghausen… par des postes d’infanterie et de cavalerie de manière à serrer la garnison de Phillippsburg… Il aura à sa disposition un bataillon de la 27e et les 3 compagnies de Grenadiers, avec toue la cavalerie à l’exception des 2 escadrons qui sont à Leidelberg et Veinheim. Il disposera de façon à ce qu’elle puisse se retirer sur Sschwetingen dans le cas où les ponts de bateaux ne fussent point établis… » . TRES BEAU DOCUMENT. Est 250/400€

LIVRES
Campagne d’Egypte : Exemplaire du Général Joseph Pépin

354 – [BERTHIER, A. ?] : Pièces diverses et correspondance relatives aux opérations de l’armée d’Orient en Egypte.

Paris : Baudouin, Messidor an IX (1808). 2 volumes petits in-8 de (2ff.)-583pp. et (2ff)-415pp. Reliures de l’époque demi-basane marbrée, dos lisses orné de double filet doré, large pièce de titre et de tomaison en veau rouge. Le 2ième tome porte le titre suivant : « Mémoires sur l’Egypte publié pendant les campagnes du Général Bonaparte, dans les années VI et VII, avec la relation de des campagnes en Egypte et en Syrie ». (Cf. la longue notice de Ph. De Meulenaere : 163). Ex-libris gravé d’Antoine d’Esperandieu, et double ex-libris humides du Baron Joseph PEPIN, en tant que colonel du 9e Régiment d’infanterie de ligne, puis de Général d’Empire (avec aigle impérial), qui sera notamment blessé de 7 coups de sabre à la tête et d’un coup de pistolet à la tête lors de la révolte du Caire, le 21 octobre 1798. Son nom est inscrit sur l’Arc de Triomphe de l’Etoile (Six : II, 299). Infimes frottis sinon TRES BEL EXEMPLAIRE, à la belle provenance. Est : 400/600€


Exemplaire armorié enrichi d’un billet de Pauline Bonaparte.

355 – ALMANACH IMPERIAL présenté à S. M. L’Empereur et Roi.

Paris : Testu, 1809. Fort in-8 de (1f.)-896pp. Reliure de l’époque plein veau fauve marbré, dos lisse richement orné de croisillons avec soleils ou points dorés au centre, filets dorés et aigles couronnées, pièce de titre en maroquin grenat, date dorée sur pièce de maroquin ébène. Armes en couleurs du Comte d’Empire Charles Nicolas DUCHATEL, appliquées au centre des plats encadrés d’une roulette dorée, toutes tranches dorées. (Carteret : Almanachs n°1433). EXEMPLAIRE ENRICHI d’UN ETONNANT BILLET SIGNE DE PAULINE BONAPARTE, Princesse BORGHESE, scellé à la cire rouge sur le feuillet blanc, donnant l’ordre de retirer une première somme de 50 000 frs « … Ayant réfléchi que j’ai besoin de cette somme, et avertir pour les 50 mille autre que j’aurais besoin dans peu, il ne faut pas me parler d’affaire d’aucune espèce aujourd’hui atendu que j’ai souffaire cette nuit » (sic). Mors restaurées, quelques usures sinon BON EXEMPLAIRE. Est : 600/800€


356 – ALMANACH NATIONAL de France, l’an Neuvième de la République une et indivisible.

Paris : Testu, [1801] ; Fort in-8 de 684pp. Reliure de l’époque pleine basane fauve marbrée, dos lisse orné de roulettes et fleurons dorés, pièce de titre en maroquin orangé, toutes tranches rouges. Bel ex-libris gravé au bonnet phrygien. Quelques usures d’usage, 1er mors faible sinon BON EXEMPLAIRE, de cet almanach ou Bonaparte, Premier Consul, parait pour la première fois. Est : 100/150€


357 – BRACK, F. de : Avant-postes de cavalerie légère.

Paris : Dumaine, 1844. In-12 de (2ff.)-405pp. Reliure fin XIXe demi-basane fauve, dos lisse orné de double filet à froid en place des nerfs. Bien complet de ses 2 planches dépliantes. (Tulard : 220). Frottis et mouillure aux planches, sinon BON EXEMPLAIRE, de cette bible de la cavalerie dans laquelle l’auteur appuie ses démonstrations de souvenirs sur les campagnes auxquelles il a participé : 1809 en Autriche, 1812 en Russie, 1813 en Saxe et 1814 en France. Est : 40/60€


358 – BUCQUOY, E.-L. Lieutenant : Les gardes d’honneur du Premier Empire.

Nancy : Crépin-Leblond, 1908. In-8 de XV-501pp. Reliure de l’époque demi-chagrin rouge, dos à nerfs surmontés d’un filet doré. EDITION ORIGINALE tirée à 855 ex. numérotés. Bien complet de ses 8 planches hors-texte en couleurs. BEL EXEMPLAIRE. Est : 150 /200€


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